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charnière, ce qui permettait d’y garder à l’intérieur la relique
correspondante. Grâce à un anneau, les fidèles pouvaient la suspendre à
une chaînette ou à une cordelette sur la poitrine. Leur décoration montrait
presque toujours le Christ Crucifié, la Vierge et même les évangélistes.
L’encolpion
était, en même temps, un signe distinctif du croyant chrétien et
un objet de dévotion. De nos jours, la croix que portent les évêques de
l’Église catholique reçoit ce nom.
Moulin à prières. Khorten
Tibet,
XIX
e
siècle
Bois, ivoire, turquoises et corail.
Le khorten ou moulin à prières est un des objets les plus utilisés par les
croyants bouddhistes. À l’entrée des temples, il y en a de très grands, mais
ceux qui tiennent dans la main sont les plus utilisés par les pèlerins qui les
emportent lors de leurs voyages. Le corps cylindrique est gravé avec des
emblèmes mystiques ou des prières en sanskrit et, à l’intérieur, se trouvent
à leur tour de petits papiers qui contiennent des textes ou des invocations
sacrées (mantras). Le cylindre tourne sur le manche de sorte que la
personne qui le porte le fait tourner, toujours en direction du soleil, pendant
qu’elle marche ou médite, de sorte que chaque tour équivaut à une
récitation multiple des prières qu’il contient. Ce mouvement continu produit
un son doux et cadencé qui est en harmonie avec les pas du marcheur.
Le bouddhisme possède essentiellement quatre lieux de pèlerinage, tous
associés avec la vie de Bouddha au Népal et en Inde : Lumbini, son lieu de
naissance ; Sarnath, où il a prêché son premier sermon ; Bodh-Gaya, où il
a atteint l’Illumination ; et Kushinagara, endroit où il mourut.
[Le Livre du pèlerin à la Mecque]
1830 env.
Manuscrit sur papier de fil ciré
Couvertures en cuir avec des rivets en or
Le pèlerinage à la Mecque, hayy, est pour tout croyant musulman adulte et
sain un des « Cinq piliers de l’Islam », d’après la sourate 3:93 du Coran.
Dès lors que sa situation économique le lui permet et que tous ses autres
besoins sont couverts, ce pèlerinage est obligatoire au moins une fois dans
sa vie. Il représente un grand pardon qui permet au croyant d’atteindre la
rémission de tous ses pêchés précédents. Une personne qui va en
pèlerinage peut le refaire au nom de quelqu’un qui est malade ou qui ne
peut pas le faire lui-même.
La Mecque (Arabie Saoudite) est la première des villes sacrées de
pèlerinage de l’Islam. Les deux autres villes les plus importantes sont :
Jérusalem (Israël – Palestine) et Médine (Arabie Saoudite), tombe du
prophète Mahomet.
Sandales. Waraji
Japon, 1999
Fibre végétale
Don de José Isorna, OFM
Sandales utilisées couramment par les moines et même par les pèlerins
bouddhistes. Ce furent les plus utilisées par les moines Zen, Kakuju
Matsubara de Tokyo et Hakuho Hanahoka du Monastère de Saitama-Ken,
pour parcourir le Chemin de Saint-Jacques pendant l’Année Sainte 1999.
Ils réalisèrent le pèlerinage en compagnie de deux japonais chrétiens et,
ensembles, ils ont mis sur pied cette initiative dans le but de favoriser
l’œcuménisme entre les différentes religions et la paix entre tous les êtres
humains, comme le prouve un document remis à l’Évêque de Saint-Jacques
et au Prieur du Couvent de Saint François.
Au Japon, il y a de nombreux lieu de pèlerinage, aussi bien de la religion
bouddhiste que de la shintoïste ; les plus importants sont Ise, Nara ou
Kumano.