Proposition de thèse
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Sécurité de la distribution quantique de clef
par modulation de phase et détection homodyne
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Responsable : Philippe GALLION
TELECOM ParisTech et CNRS LTCI
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La cryptographie quantique quitte aujourd'hui les promesses de la physique du siècle dernier pour
celui la mise en œuvre. Elle doit faire ses preuves avec la réalité technologique et composer dans
un contexte inter disciplinaire très riche incluant les communications numériques, les
communications optiques, la théorie de l’information, le traitement électronique du signal et
l’informatique.
La distributeur de clés est une étape essentielle pour beaucoup de services cryptographiques
fournissant la confidentialité dans le système mondial de télécommunications. Parmi toute les
méthodes de distribution des clés envisagés, seule la distribution quantique de clés
cryptographiques (QKD) fournit un protocole présentant une sécurité potentiellement
inconditionnelle. Diverses méthodes et technologies pour la réalisation de systèmes QKD ont été
proposées, démontrées, et même commercialisés.
La sécurité des communications quantiques est traditionnellement considérée comme seulement
limitée que par les principes de base de la physique et non, comme pour la sécurité classique,
simplement en termes de ressources dont Eve pourrait disposer de manière réaliste. En outre si
QKD ne présente pas en elle même de trous de sécurité, il peut y avoir un soupçon que même le
cryptage le plus sûr l’utilisant, peut en dissimuler d'une manière triviale. Par exemple, les attaques
algébriques sur AES peuvent présenter une vulnérabilité cachée.
Toutefois, les besoins de sécurité réellement inconditionnelle sur une échelle de temps très longue
seront très limités et il n'est pas prouvé que son coût sera finit, ce qui expose les discussions sur
la sécurité inconditionnelle au risque d’un confinement à l’académisme ou à l’expériences de
pensée, avec un intérêt économique et sociétal faible.
Une sécurité inconditionnelle de la couche quantique n'est pas suffisante pour parvenir à une
sécurité de bout en bout, jusqu'à la couche application. Par exemple les circuits classiques de
l'électronique intégrée sont très vulnérables aux attaques dites de canaux cachés, généralement
consistant en l'observation, la perturbation ou la manipulation de la couche physique de
traitement, pouvant facilement s'effondrer la sécurité coûteuse de la couche quantique.
Pour conserver un rôle crédible dans les systèmes de communication sécurisés, la sécurité
quantique doit aujourd’hui trouver un moyen de l'infiltration progressive de la classique système
sécurisé. Elle doit également être inclue dans une approche de sécurité de bout en bout et doit
préciser sa compatibilité avec les technologies de fibre optique et des systèmes.
Ce sujet propose une rupture dans l’approche perturbateurs de la sécurité. Il propose d'abord
l'appréhension réaliste de sécurité considérant quelles sont les technologies dont Eve pourrait
disposer, de manière crédible, sur une échelle de temps donnée. La probabilité de l'émergence des
technologies évoquées dans discussions usuelles de sécurité inconditionnelle est certes beaucoup
plus faible que la probabilité d'émergence de la technologie qui induirait l'effondrement des
systèmes de sécurité traditionnels. De plus la technologie quantique peut en fait présenter une
sécurité qui, bien en deçà de la limite quantique ultime, est déjà bien supérieure à celle de la