5
La délétion centrale et l’inactivation des lymphocytes récemment différenciés et le
premier « check-point » de la tolérance au soi. Le gène de régulation auto-immune
AIRE (auto-immune regulator gene) induit l’expression de quelques antigènes
spécifiques de tissus dans les cellules épithéliales médullaires thymiques, entraînant
la délétion des thymocytes immatures ayant développé un récepteur susceptible
d’interagir avec ces antigènes. Bien que le thymus exprime de nombreux gènes et
des protéines du soi, communes à toutes les cellules, l’expression des antigènes des
tissus spécialisés (telle que la rétine ou l’ovaire – 1er panneau) n’est pas claire.
L’accès même de ces antigènes au thymus pour induire une réponse négative n’est
pas évidente. Il a été récemment découvert que le gène AIRE promeut l’expression
de différentes protéines tissus- spécifiques dans la médullaire thymique. Les
peptides de ces protéines sont présentés aux thymocytes en développement et
induisent une sélection négative (3ème panneau) qui aboutit à une délétion de ces
cellules auto-réactives. En l’absence de AIRE, cette délétion ne survient pas et les
thymocytes auto-réactifs matures peuvent être exportés à la périphérie (4ème
panneau) où ils peuvent entraîner une maladie auto-immune. En effet, les individus
ou les souris qui ont un gène AIRE déficient développent un syndrome appelé
APECED (auto-immune polyendocrinopathie candidose et ectodermal dystrophie).