INFLUENZA AVIAIRE MALADIE DE NEWCASTLE Quand doit-on les suspecter ? MALADIE DE NEWCASTLE Paramyxovirus PMV1 d’indice de pathogénicité intracérébrale IPIC supérieur à 0,7. Sensibilité des espèces Surtout l'espèce Gallus gallus mais aussi les dindes, les pintades, les faisans, les perdrix, les cailles, les pigeons. Exceptionnelle chez les palmipèdes. Symptômes et lésions Délai d'incubation de 3 à 6 jours (jusqu'à 15 jours). Symptômes et lésions variables en fonction de la virulence du PMV1, de l'espèce affectée, de l'âge et de l'état immunitaire des animaux. Forte mortalité en 24-48 heures, prostration, baisse des consommations, chute de ponte. Diarrhée souvent verdâtre, troubles respiratoires sévères et troubles nerveux en dernier. Les symptômes et lésions de la maladie de Newcastle sont peu différentiables de ceux de l'influenza aviaire. Le tableau clinique caractéristique de l'influenza et de la maladie de Newcastle est composé par l'association de symptômes digestifs, respiratoires et nerveux pouvant se présenter seuls ou en combinaisons variées sur les mêmes volailles. Gallus gallus Ces pathologies très contagieuses débutent par un abattement des volailles et de l'anorexie. Dans les formes très sévères, il n'y a pas d'autres signes à part une accélération de la respiration et la mort survient brutalement et massivement en 24-48 heures. Sinon apparaissent des symptômes digestifs se traduisant par une diarrhée aqueuse jaune verdâtre. Ces troubles peuvent être associés à des symptômes respiratoires se traduisant par de la toux, des râles, de la dyspnée et une sinusite, des symptômes nerveux caractérisés par une paralysie des pattes, des ailes, ainsi que par des torticolis. En outre, des oedèmes de la tête (périorbitaux, crêtes, barbillons) sont souvent présents et, plutôt dans l'influenza, une cyanose des parties cutanées non plumées (extrémités des pattes, crêtes et barbillons) est fréquente. Chez les pondeuses, il y a une chute de ponte assez brutale, temporaire ou définitive, souvent associée à une diminution de la qualité des œufs. La mortalité est élevée et peut atteindre 100 % chez les jeunes en 2 à 5 jours. A l'autopsie, on note des lésions hémorragiques du tube digestif (proventricule, plaques de Peyer et amygdales caecales) qui deviennent ensuite ulcéronécrotiques. La trachée est inflammée, encombrée par du caseum et sa muqueuse présente des pétéchies. Les ovules sont hémorragiques ou dégénérescents. Sont également observés des aérosacculites, de la péritonite chez les reproducteurs en ponte ou les poules pondeuses, des foyers de nécrose sur différents viscères (foie, rate, reins, poumons). Cependant, les symptômes et lésions ne sont pas pathognomoniques Dindes Le tableau clinique et lésionnel caractéristique de la maladie de Newcastle et de l'influenza est similaire à celui de l'espèce Gallus, avec des signes respiratoires plus marqués (toux, éternuements, fortes dyspnées, jetage filant abondant) précédant des signes digestifs (diarrhées noirâtres contenant du sang digéré), puis des symptômes nerveux qui apparaissent chez les volailles convalescentes (torticolis, pédalage). La mortalité est élevée de 50 à 100 % en quelques jours. Cependant comme chez Gallus, les symptômes et lésions peuvent être plus frustres et non différentiables d'autres pathologies. Pigeons Alors que le pigeon semble résistant à l'influenza, il est bien sensible à la maladie de Newcastle. L'infection par un PMV1 variant pigeon se manifeste par de la diarrhée accompagnée ensuite de symptômes nerveux (torticolis, tremblements de la tête, opisthotonos, paralysie des ailes et des pattes, incoordination) avec de la mortalité pouvant aller jusqu'à 30 %. L'infection par un PMV1 variant aviaire se manifeste plutôt par des symptômes respiratoires et digestifs et de la mortalité. Il n'y a pas de lésions macroscopiques ou elles se limitent à une entérite catarrhale ou hémorragique. Pintades, Cailles, Faisans, Perdrix En ce qui concerne la maladie de Newcastle, les faisans, cailles et perdrix sont très sensibles. Ces espèces manifestent une forte mortalité. La sensibilité de la pintade serait moindre ; cette espèce peut présenter - comme le faisan - une diarrhée verdâtre, des symptômes respiratoires, digestifs et de la mortalité. En ce qui concerne l'influenza, ces espèces n'expriment pas toujours de signes cliniques. Palmipèdes Les canards et les oies sont en général les moins sensibles à la maladie de Newcastle et à l'influenza, néanmoins des cas cliniques de maladie de Newcastle ont été rapportés chez le canard, consistant en des paralysies des pattes et des ailes et jusqu'à 10 % de mortalité. Des infections à influenza peuvent provoquer une pathologie respiratoire (reniflements et présence de trachéite catarrhale et d'aérosacculite à l'autopsie). Ce sont d'excellents excréteurs de virus de l'influenza. Psittacidés La maladie de Newcastle chez les psittacidés se traduit par des troubles nerveux, éventuellement accompagnés de diarrhées verdâtres. Cliniquement, elle est non différentiable d'autres pathologies comme la psittacose ou la maladie de Pacheco. Autruches Les pestes aviaires se manifestent chez les autruches par des symptômes nerveux et de la mortalité chez les sujets de moins de 9 mois. Remarque : La consommation de viande ou d'œufs de volailles infectées par la maladie de Newcastle ou l'influenza aviaire ne présente pas de danger pour l'homme. INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGENE orthomyxovirus d'indice de pathogénicité intraveineuse IPIV supérieur à 1,2. Sensibilité des espèces Dindes, espèce Gallus gallus, pintades, faisans, perdrix, cailles. Les palmipèdes sont très peu sensibles mais multiplient le virus. Le pigeon serait plutôt résistant. Symptômes et lésions Délai d'incubation de 2 à 3 jours (jusqu'à 14 jours). Mortalité de 50 à 80 % en 24 à 72 heures, baisse de consommation, prostration, chute de ponte (œufs décolorés et déformés, œdème de la tête, troubles respiratoires sévères, hémorragies sous-cutanées (crêtes, barbillons, pattes, bréchets), diarrhée et troubles nerveux possibles. Ces symptômes peuvent aussi rappeler la maladie de Newcastle Autres espèces pouvant être éventuellement affectées Porcins, chevaux, visons....... La maladie de Newcastle et l'Influenza aviaire ne peuvent quasiment pas être distinguées cliniquement. La suspicion concerne donc indifféremment les deux pathologies. En présence d'un tableau clinique ou lésionnel permettant de suspecter la maladie de Newcastle ou l'influenza, le vétérinaire sanitaire avertit sans délais le directeur des Services Vétérinaires qui décide du déclenchement éventuel des mesures de police sanitaire. Mesures administratives Maladies réputées contagieuses Déclaration obligatoire à la Direction des Services Vétérinaires Arrêté Préfectoral de Mise sous Suspicion (APMS) Arrêté Préfectoral de Déclaration d’Infection (APDI) Prévention médicale Vaccination Voir programme global de vaccination