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RESUME
Le contexte international dans lequel s’insère l’économie nationale est marqué au
cours de la dernière décennie du XX 1ème siècle par fléchissement de la croissance de
l’économie mondiale sous l’effet de la crise asiatique, l’accélération enregistrée par les
économies en transition, l’Afrique et le Moyen-Orient, la baisse des cours des matières
premières, l’aggravation des problèmes de la dette et la baisse de la part de l’Afrique dans le
commerce mondial et la dévaluation du FCFA.
Les faits qui continueront d'influencer l'environnement économique international sont
les avancées dans la mise en place des instruments de l'Union Européenne, la création de
l'OMC, les négociations ACP-UE et la mobilisation de la communauté internationale en
faveur de la résolution des problèmes de l’endettement.
Au plan régional, les paramètres à prendre en considération sont l’harmonisation de la
politique fiscale à travers la mise en vigueur du Tarif Extérieur Commun (TEC), les avancées
dans le cadre de l’OHADA, la liberté d’installation des entreprises dans l’espace
communautaire, l’existence de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et la mise
en œuvre du Pacte de croissance, de convergence, de stabilité et de solidarité sont les
paramètres qui détermineront l’avenir des transactions commerciales et des mouvements de
capitaux.
L’économie béninoise a enregistré respectivement au cours des périodes 1990-1994 et
1995-1998 un taux de croissance moyen annuel de 3,96% et 4,98%. Pendant les mêmes
périodes, le secteur primaire a connu des taux de croissance de 4,84% et 5,28%, le secondaire
5,42% et 3,15% et enfin, le tertiaire 2,82% et 5,38%.
De 70% en 1990, le taux de couverture des importations par les exportations a atteint
80% en 1997 et 1998 en raison des exportations de produits agricoles et du coton-fibre dont
les exportations ont dépassé le seuil des 75% de l’ensemble des exportations.
L’assainissement des finances publiques renforcé dans le cadre des mesures
d’ajustement engagées depuis 1989 se poursuit. Les actions sur les recettes et sur les charges
ont permis de redresser le solde primaire qui a momentanément enregistré un déficit en 1997.
Sur les 578,05 milliards de FCFA que l’Etat a consacré aux investissements publics de 1990
à 1998, 76,70% sont affectés aux secteurs productifs et 21,62% au secteur rural.
L’encours de la dette est en moyenne de 68,2% du PIB de 1994 à 1997 après un
niveau record de 81% en 1994 résultant de l’effet multiplicateur mécanique de la dévaluation
du FCFA. Le ratio service de la dette / exportations se situe à 7,4% sur la période 1996-1998
et depuis 1991, le Bénin n’enregistre plus d’arriérés de paiements extérieurs.
L’importance des dépôts à court terme traduit en partie la réticence des banques
dans le financement des opérations d’investissement : en 1997, sur les 71,7 milliards de FCFA
octroyés à l’ensemble de l’économie, 56% l’ont été à court terme, 43,5% à moyen terme et
seulement 0,5% à long terme.
Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitation de février 1992,
le secteur primaire occupe 56% de la population active avec 66,70% d’hommes et 41,6% de
femmes. Il contribue pour 36,03% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) et pour un