Infections nosocomiales en gériatrie - chu

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Infections
nosocomiales en
gériatrie
Xavier Bertrand, CHU Besançon, février 2010
Définition générale de
l'infection nosocomiale
Infection acquise à l'hôpital
ni en incubation
ni présente
à l'admission
Délai
habituel : 48 à 72 heures (bactérie)
lié à un acte (dès la première heure)
virale ou parasitaire : délai d'incubation
Évolution des définitions
Infection nosocomiale
Lieu d’acquisition de l’infection<> imputabilité
Ajouter des qualificatifs : imputabilité
Infections associées à l’environnement des soins
Infections associées aux actes de soins
Infections associées aux pathologies du patient
Evitabilité
Etablie au cas par cas a posteriori
Enquête nationale de prévalence 2001
analyse des patients de plus de 65 ans
1533 établissements hospitaliers ont participé à
l'enquête
305 656 patients étaient présents le jour de
l'enquête.
La population des patients âgés de + de 65 ans
représentait 168 354 patients soit 55,1 % de la
population totale.
Enquête nationale de prévalence 2001
analyse des patients de plus de 65 ans
moyenne d'âge ce cette population était de 80,5 ±
8,5 ans
Mac Cabe : la répartition était
44,4 % pour le score 0 (maladie non fatale),
23,2 % pour le score 1 (maladie fatale dans les
5 ans)
9 % pour le score 2 (maladie fatale dans
l'année)
Enquête nationale de prévalence 2001
analyse des patients de plus de 65 ans
14 883 avaient une ou plusieurs infections
nosocomiales le jour de l'enquête soit un taux
de prévalence d'infectés de 8,8 %. Les
patients avaient totalisé 16 167 infections soit
un taux de prévalence des infections de 9,6
%
Enquête nationale de prévalence 2001
analyse des patients de plus de 65 ans
infections du site urinaire 7 341 infections soit
un taux de prévalence de 4,3 %.
Elles ont été classées en
colonisation (bactériuries asymptomatiques) avec
un taux de prévalence de 2,48 %
infections urinaires avec un taux de prévalence
de 1,79 %.
Les pneumopathies et les infections de la
peau et des tissus mous étaient également
importantes avec des taux respectifs de 1,81
% et de 1,08 %
De quoi meurent les personnes âgées en institution ?
Pourquoi les personnes âgées
meurent de maladies
infectieuses ?
Les patients sont polyinfectés et
colonisés par des germes tels que
Clostridium difficile , S. aureus
méticilline résistant (SAMR) et
entérocoques résistant à la
vancomycine (ERV) ou gentamicine.
Donskey CJ Colonization and infection with multiple nosocomial
pathogens among patients colonized with vancomycin-resistant
Enterococcus.
Infect Control Hosp Epidemiol. 2003 Apr;24(4):242-5
Les infections chez les sujets
âgés
Altération des mécanismes de défense du fait :
Processus de vieillissement
Altération de la fonction immunitaire
Achlorhydrie gastrique
Baisse des sécrétions muqueuses
Diminution de la motilité intestinale
Fragilité de la peau
Perte d’autonomie ou immobilisation
Pathologies
Les infections chez les sujets
âgés
Altération des mécanismes de défense du fait :
Processus de vieillissement
Perte d’autonomie ou immobilisation
Escarres
Encombrement bronchique
Stase vésicale
Dénutrition
Troubles sphinctériens (incontinence fécale et urinaire)
Troubles comportementaux (confusion et démence)
Pathologies
Les infections chez les sujets
âgés
Altération des mécanismes de défense du fait :
Processus de vieillissement
Perte d’autonomie ou immobilisation
Pathologies
Cancer, diabète, pathologies vasculaires, troubles de la
déglutition, reflux gastro-oesophagien
Polymédication : antibiotiques, corticothérapie, …
Conditions des soins : sonde urinaire, sonde naso-gastrique,
cathéter veineux
Pourquoi les personnes âgées
meurent de maladies
infectieuses ?
L’altération du système immunitaire est
liée au contexte,à la polypathologie et à
la polymédication et non pas à l’âge lui
même.
de Wazières B.
Le vieillissement du système immunitaire
Ann Biol Clin 2001, 59 : 461-64
Épidémiologie des IN
Infection
urinaire
Infection
pulmonaire
Peau et
parties
molles
Infection
digestive
Facteurs
de risque
Adénome prostatique
Rétention vésicale
Instabilité vésicale
Sonde à demeure
Reflux gastrooesophagien
Fausses routes
Pathologies
bucco-dentaires
Traitement
antiacide
Sonde nasogastrique
Plaies de
pression
Ulcères artériels
et veineux
Lésions de
grattage et plaies
conjonctives
Pathologie
iatrogène
(pression
antibiotique et
manœuvres
endoscopiques)
Agents
infectieux
E. coli
P. aeruginosa
S. aureus
K. pneumoniae
Pneumocoque
H. influenzae
Virus
S. aureus
Enterobactéries
P. aeruginosa
Candidoses
Gale
C. difficile
E. coli
Virus (rota,
corona, Norwalk
et Astro)
C. albicans
Prévention de l’IN
Mesures d’hygiène ‘de base’
Précautions ‘standard’
Hygiène lors des gestes de soins
Utilisation judicieuse des antibiotiques
Impact individuel
Mais aussi impact ‘collectif’
Restauration du terrain
Limiter la stase : urinaire, bronchique et digestive
L’Hygiène ‘de base’
Précautions ‘standard’
Hygiène des mains
Antisepsie
Réduction de la population microbienne après lavage
au savon doux 20s
Réduction de la population microbienne après lavage
Bétadine Scrub de 30s
Réduction de la population microbienne après friction
Stérillium de30s
LES SOLUTIONS OU GELS HYDROALCOOLIQUES
Ne sont pas des savons mais des produits antiseptiques
Utilisation pure
Utilisation sans eau
Utilisation sur des mains propres et sèches
Technique : application de deux doses de produit par
friction (6 étapes)
Friction = 30 secondes
Indications : hygiène des mains (si mains non souillées)
Préalable
Mains sans bijoux (alliance
comprise)
Ongles courts, sans vernis
Manches au dessus du niveau des
coudes
L’Hygiène ‘de base’
Précautions ‘standard’
Hygiène des mains
Antisepsie
Prévention des infections
liées aux dispositifs
médicaux
L’antisepsie
Peau avant
antisepsie
Peau après 1
application de
Bétadine dermique
Tps de contact 15 s
Peau avant antisepsie
Peau après antisepsie en
5 temps
2 applications
d’antiseptique
1000
1 application
1000
1 application
Pour les actes à risque élevé
-Ponction lombaire, pleurale, d’ascite..
-Pose de matériel (SV, KT central ou
périphérique, drain…)
Réaliser une antisepsie en 5 temps
1. Détersion
2. Rinçage
3. Séchage
4. Deux applications d’antiseptique
5. Temps de contact entre chaque
application et avant de réaliser le geste
Pour les actes à faible risque
- injections (IV, SC, IM…)
Antisepsie en deux temps
1 ou 2 applications
d’antiseptique
Temps de contact
L’utilisation des antibiotiques
Impact individuel
Exp : Colite pseudo-membraneuse
Impact collectif
Préserver l’écologie des services de
gériatrie = écologie communautaire
Éviter le monolithisme
Éviter les molécules à spectre (trop) large
Ne pas sous-doser
Les principales erreurs
Syndrome fébrile de nature non infectieuse
ou non bactérien
Simple colonisation : exp épidémie à C.
difficile (expression clinique oui/non)
Antibiothérapie inefficace (BMR) ou
inappropriée (large spectre)
Ne pas modifier le TTT après documentation
: maintenir vanco alors que le staph est oxa S
…
Corriger ‘le terrain’ = agir sur
les facteurs individuels
Exp des infections urinaires
Hydratation
Lutte contre la stase
Drainage urinaire clos
Réduction des indications et de la durée du
sondage
Rééducation vésicale
Antibiothérapie uniquement si infection urinaire
haute
Antibiothérapie non prolongée
Corriger ‘le terrain’ = agir sur
les facteurs individuels
Exp Peau et parties molles
Hygiène cutanée de base (savon neutre)
Changes réguliers en cas d’incontinence
pour éviter la macération
Mobilisation pluriquotidienne
Support anti-escarres adapté
…
Les points discutés
Isolement BMR
Géographique <>technique
Décontamination BMR
Nez et SARM (mupirocine)
Accompagné d’une toilette antiseptique
Digestive : inefficace
Urinaire : TTT Ant Bactériurie asymptomatique
chez le sondé mais avec changement de sonde
Dépistage
SARM
BLSE
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