BRYONE (suite)
AUTRES USAGES : SORCELLERIE
La bryone était utilisée en sorcellerie, sous la fausse appellation de « Mandragore » à cause de sa
ressemblance entre sa racine et un corps humain.
Médecine traditionnelle et magique en milieu rural – éd. SEREST
La bryone ( naveau sauvage en Loudunais) pouvait remplacer la mandragore (= « main de gloire »
sous sa forme vulgaire)
La médecine ancienne dans le Centre-Ouest - madame Fournier – éd. SEFCO
« Appelée aussi fausse mandragore, la racine se distingue par sa grosseur (jusqu’à 60 cm de
longueur et 10 cm de diamètre). Une fois récoltée avec moult précautions, on l’enfouissait dans le
sable pour la c
Folle, bâtarde du loup, bitaoubère, navet godar, feu ardent, poucère, herbe au violet, herbe-de-
feu, couleuvrée : autant de noms qui désignent le navet du diable ou bryone.»
« Récolte de la précieuse racine d’après un grimoire :
« On choisissait une racine qui se rapproche de la forme humaine. On la sortait de terre un lundi
au printemps, la lune étant en bonne constellation, en conjonction avec Jupiter ou un aspect
favorable de Vénus. On devait couper l’extrémité de la racine comme le ferait un jardinier
souhaitant repiquer une plante. Il fallait ensuite l’enterrer dans un cimetière, dans une fosse où
l’on venait d’inhumer un homme, l’arroser avant le lever du soleil, « pendant un mois avec du
petit lait de vache dans lequel on aura noyé trois chauves-souris ».On la faisait sécher au four et
on l’enveloppait dans un tissu qui avait servi à envelopper un mort. »
Celui qui possédait cette racine était préservé des mauvaises influences et envoutements.
Les hommes devaient utiliser la racine mâle et les femmes la racine femelle.
A partir des graines, on pouvait extraire de l’huile favorisant un état médiumnique (disait-on).
Plantes sorcières - coll Terra curiosa. – éd. Plume de carotte