Plantes sauvages de chez nous
avec leurs usages et leurs noms populaires
en Poitou-Charentes et Vendée
Coutumes, contes et légendes en Pays Loudunais
en collaboration avec Parlanjhe Vivant et le Club de Langues régionales
http://parlanjhe.asteur.fr
HERBE AUX POUILLEUX,
AUX TEIGNEUX
Fruit : lape, grateron, graton, guifon
BARDANE (GRANDE)
Famille : composées
Espèce : arctium lappa
Habitat : clairières forestières, haies, friches
BARDANE
USAGE MÉDICINAL
Elle contient un antibiotique végétal très efficace pour lutter contre les staphylocoques.
Feuilles :
En cataplasme à appliquer du côté duveteux ; migraines et névralgies
La médecine ancienne dans le Centre-Ouest- Madame Fournier.- éd. SEFCO
Infusion : 3 cuillerées à soupe de feuilles coupées finement dans eau bouillante 10 minutes; soin de la
peau
Décoction : 60 g dans 1l d’eau froide. Porter à ébullition et laisser refroidir, filtrer ; 3 tasses par jour
(dartre, acné, impétigo, furoncle, abcès, eczémas)
Racine à utiliser fraiche ou en teinture, à ne pas confondre avec la belladone (toxique)
Infusion : 50 g de racine fraiche dans 1l de lait. Filtrer. 4 tasses par jour; rhumatismes
Infusion : 65 g de racine dans 1 l d’eau. Filtrer. Sucrer au miel; 1 gorgée toutes les 10 minutes;
rougeole
Médecine traditionnelle et magique en milieu rural
éd. Serest
et Remèdes et astuces de nos grand-mères –Anagramme éd.
USAGE CULINAIRE
Racines et jeunes tiges sont agréables crues (râpées ou à la croque au sel) ou cuites; les nervures des
grosses feuilles sont cuites comme les côtes des cardes. Jeune, elle a une saveur sucrée et aromatique
proche de celle de l’artichaut.
Quiche : 250 g de racine de bardane, 2 oignons, 2 c. à s. d’huile d’olives, 2 œufs, 3 c. à s. de crème, 1
verre de lait, 100g de lardons
La cuisine sauvage des haies et des talus - éd. de Terran
AUTRES USAGES :
La racine a, en période de vache maigre, servi comme ersatz du café.
La cuisine sauvage des haies et des talus - éd. de Terran
BOURRACHE
Famille : boroginacées
Espèce : borago officinalis
Habitat : terres arables, friches, décombres,
cultures abandonnées; dans des endroits secs et
ensoleillés
BOURRACHE
USAGE MÉDICINAL
En infusion, décoction, fumigation, soigne le rhume, la bronchite, la grippe, la toux
Facilite les accouchements
Médecine traditionnelle et magique en milieu rural éd. SEREST
Verrues : capillaire, bonnache (bourrache ?), pulmonaire.
Une pincée de chaque, bouillies 7 minutes pour une tasse, plus 2 gouttes de teinture d’iode à boire le
matin à jeun, le soir au coucher, pendant 12 jours.
Contre la toux : infusion de bourrache.
La médecine ancienne du Centre-Ouest - madame Fournier- éd. SEFCO
Décoction de bourrache contre : fièvre, grippe, crises de rhumatismes, rougeole : 25 g de la plante
séchée avec 1 litre d’eau froide. Bouillir 4 minutes. Infuser 15 minutes. Filtrer. 5 tasses par jour.
Décoction à utiliser en lotion contre les rougeurs
Pour calmer les démangeaisons de varicelle : Décoction, bouillir 3 minutes, infuser 4 minutes, 4 tasses
par jour
Pour se purger : décoction, 30 g de bourrache, infuser 10 minutes, 3 tasses par jour
Remèdes et astuces de nos grand-mères - Anagramme éd
USAGE CULINAIRE
Les fleurs peuvent être utilisées en beignets et comme décoration. Elles sont alors dégustées crues avec
toute sorte de plats.
AUTRES USAGES : JARDINAGE
Cette plante cultivée dans les plates-bandes du jardin est réputée assainir la terre (79).
BOURACHE
CHOUBOUROCHE
BORAJHE
BOURAJHE
BRYONE
Il existe deux espèces de bryone :
La plus courante, Bryonia dioica ou bryone dioïque avec des pieds mâles et des pieds femelles.
Bryonia alba ou bryone blanche avec des fleurs mâles et femelles sur le même pied.
USAGE MÉDICINAL
Racine
Sucre de racine: vomitif et purgatif
Teinture : épilepsie, œdème, hypertension, pleurésie, pneumonie, grippe
En cataplasme, racine fraiche râpée ; rhumatisme, goutte, contusion, ecchymoses.
Médecine traditionnelle et magique en milieu rural - éd. SEREST
Infusion contre les crises de rhumatisme : 15 g de racine dans 1litre d’eau bouillante. Filtrer. 2
tasses par jour matin et soir.
Remèdes et astuces de nos grand-mères
-
ANAGRAMME éd.
Contre la constipation : entre autres plantes, la bryone ou couleuvrée « fait évacuer les matières
qui croupissent dans l’estomac ou l’intestin. »
Contre les douleurs, on râpe les tubercules et on applique la pulpe sur la parie douloureuse
La médecine ancienne dans le Centre-Ouest
-
madame Fournier- éd.
SEFCO
BRYONE
Famille : cucurbitacées
Espèce : bryonia dioica
Habitat : haies, lisières
,
broussailles, sur sols
calcaires ou riches en base
NAVEAU SAUVAGE
NAVIAU DAU DIABLLE
PARC
BRYONE (suite)
AUTRES USAGES : SORCELLERIE
La bryone était utilisée en sorcellerie, sous la fausse appellation de « Mandragore » à cause de sa
ressemblance entre sa racine et un corps humain.
Médecine traditionnelle et magique en milieu rural – éd. SEREST
La bryone ( naveau sauvage en Loudunais) pouvait remplacer la mandragore (= « main de gloire »
sous sa forme vulgaire)
La médecine ancienne dans le Centre-Ouest - madame Fournier – éd. SEFCO
« Appelée aussi fausse mandragore, la racine se distingue par sa grosseur (jusqu’à 60 cm de
longueur et 10 cm de diamètre). Une fois récoltée avec moult précautions, on l’enfouissait dans le
sable pour la c
onserver…
Folle, bâtarde du loup, bitaoubère, navet godar, feu ardent, poucère, herbe au violet, herbe-de-
feu, couleuvrée : autant de noms qui désignent le navet du diable ou bryone.»
« Récolte de la précieuse racine d’après un grimoire :
« On choisissait une racine qui se rapproche de la forme humaine. On la sortait de terre un lundi
au printemps, la lune étant en bonne constellation, en conjonction avec Jupiter ou un aspect
favorable de Vénus. On devait couper l’extrémité de la racine comme le ferait un jardinier
souhaitant repiquer une plante. Il fallait ensuite l’enterrer dans un cimetière, dans une fosse où
l’on venait d’inhumer un homme, l’arroser avant le lever du soleil, « pendant un mois avec du
petit lait de vache dans lequel on aura noyé trois chauves-souris ».On la faisait sécher au four et
on l’enveloppait dans un tissu qui avait servi à envelopper un mort. »
Celui qui possédait cette racine était préservé des mauvaises influences et envoutements.
Les hommes devaient utiliser la racine mâle et les femmes la racine femelle.
A partir des graines, on pouvait extraire de l’huile favorisant un état médiumnique (disait-on).
Plantes sorcières - coll Terra curiosa. – éd. Plume de carotte
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