MESSAGES CLES Le radon est un gaz radioactif qui provient de la désintégration naturelle de l'uranium présent dans les sols et les roches. Le radon est incolore, inodore et sans goût Le radon, à l'état gazeux, peut se déplacer librement à travers le sol, ce qui lui permet d'être libéré dans l'atmosphère ou de s'infiltrer dans les bâtiments. Le radon peut pénétrer dans une maison par n'importe quelle ouverture en contact avec le sol. Le radon peut pénétrer dans une maison par les fissures dans les murs de fondation et les dalles de plancher, joints de construction, ouvertures autour des branchements et des poteaux de soutien, châssis, siphons de sol, puisards ou cavités à l'intérieur des murs. Une exposition à des concentrations élevées de radon dans l'air intérieur entraîne un risque accru de développer un cancer du poumon. Lorsque le radon est confiné dans des endroits fermés ou mal ventilés, il peut s'accumuler à des concentrations élevées. Le radon se fragmente ou se désintègre en particules radioactives qui peuvent parvenir jusqu'aux poumons. Là, elles émettent de petits jets d'énergie qui endommagent les cellules pulmonaires. En se reproduisant, ces cellules pulmonaires endommagées sont susceptibles de provoquer un cancer. Au Canada, 16% des cancers du poumon sont attribuables à l'exposition au radon. À la lumière des nouvelles données de l’Enquête pancanadienne sur les concentrations de radon dans les habitations, des scientifiques on estimé que l’exposition au radon est responsible d’environ 3 200 décès par année au Canada – soit 16% des décès lies au cancer au poumon. Les estimations antérieures, basées sur des tests datant des années 1970, étaient que 10% des décès lies au cancer du poumon étaient dus à l’exposition au radon dans l’air intérieur. L'exposition au radon et le tabagisme peuvent considérablement augmenter votre risque de cancer du poumon. Par exemple, si vous fumez toute votre vie, votre risque de développer un cancer du poumon est de 1 sur 10. Si vous êtes en plus exposé à une concentration élevée de radon à long terme, votre risque passe à 1 sur 3. Par contre, si vous êtes un non-fumeur et que vous êtes exposé à cette même concentration élevée de radon, votre risque à vie de développer un cancer du poumon est uniquement de 1 sur 20. La ligne directrice canadienne en vigueur sur le radon dans l'air intérieur est de 200 becquerels par mètre cube (200 Bq/m3). Action pour réduire le niveau de radon doivent être prises dans une maison lorsque la concentration moyenne annuelle de radon est supérieure à 200 Bq/m³ dans l'aire normalement occupée. Plus la concentration de radon est élevée, plus il est important d'adopter rapidement des mesures correctives. La seule façon de savoir si une maison a une concentration élevée de radon est d’effectuer un test de mesure. Il n’existe pas de région sans radon au Canada. Certaines provinces ont un taux moyen de radon plus élevé, mais la concentration de ce gaz dangereux peut varier d’une maison à l’autre dans un meme secteur. Plusieurs facteurs influent sur les concentrations de radon à l’intérieur d’une maison: o Caractéristiques du sol – les concentrations de radon peuvent varier énormément selon la teneur du sol en uranium. En outré, le radon circule plus facilement dans certains types de sol. o Type de construction – le genre de maison et la façon dont elle a été construite determinent l’importance du contact avec le sol, ainsi que le nombre et les dimensions des points d’infiltration du radon. Le taux de renouvellement de l’air intérieur par de l’air extérieur en dépend également. o État des foundations – les lézards et ouvertures multiples dans les foundations son autant de voies d’infiltration possible du radon dans la maison. o Mode d’occupation – la présence de ventilateurs d’extraction, de foyers, le fenêtrage, etc. jouent sur la différence de pression maison-sol qui cause l’aspiration du radon vers l’intérieur. Ces facteurs modulent également le taux de renouvellement de l’air. o Climat – les conditions météorologiques (température, vent, pression barométrique, precipitations) peuvent jouer sur la quantité de radon qui s’infiltre dans la maison. Le test de radon est relativement simple et peu coûteux. Comme la concentration de radon dans une habitation varie en fonction du temps, les mesures recueillies pendant une longue période de temps brossent généralement un tableau plus précis de l'exposition au radon. Santé Canada recommande une période de test d'au moins trois mois pour les habitations. C’est mieux d’effectuer le test de radon en hiver où les concentrations de radon étant alors plus représentatives. Prendre les mesures dans l'aire occupée (désigne tout endroit où un membre de votre famille passe plus de quatre heures par jour) du plus bas niveau de la maison. Si la concentration de radon dans votre maison dépasse la ligne directrice, vous devrez embaucher un professionnel de radon certifié pour déterminer la méthode de réduction de cette concentration la meilleure et la plus rentable. Santé Canada recommande aux propriétaires de consulter un professionnel de radon certifié par le programme national de compétence sur le radon au Canada (PNCR-C) de déterminer la meilleure méthode de réduction. La méthode de réduction du radon la plus courante est la dépressurisation active sous la dalle. Cette solution permet l'installation d'un tuyau entre le faux-plancher du sous-sol et un mur extérieur ou le toit, muni d'un petit ventilateur évacuant le radon présent sous l'habitation à l'extérieur avant son infiltration dans votre maison. Ce type de système peut réduire la concentration de radon dans une habitation par plus de 90 %. L'augmentation de la ventilation et la fermeture des voies d'entrée peuvent aider également à réduire les niveaux de radon, mais leur efficacité sera limitée selon la concentration de radon et les caractéristiques uniques de chaque maison.