Boisements de feuillus purs dont la strate arborée est totalement dominée par le Châtaignier
(Castanea sativa) accompagné de Bouleau verruqueux (Betula pendula), Chêne sessile (Quercus
petreae), Hêtre (Fagus sylvatica), Chêne pédonculé (Quercus robur) et Tilleul à petites feuilles
(Tilia cordata). La strate arbustive est peu fournie, présence de quelques espèces acidiphiles. La
strate herbacée est souvent caractérisée par un tapis de ronces qui est généralement recouvrant et très
développé notamment dans les stades de taillis (jeunes) récemment exploités et dont les rejets sont
jeunes en raison d’une meilleure luminosité. Le tapis de ronce à tendance à régresser avec l’ombrage
croissant.
Cet habitat se situe sur des pentes variables et semble apprécier les expositions fraîches. On
le retrouve sur des collines molassiques (83%) ou des dépôts morainiques. Il est essentiellement
situé le long de coteaux boisés dans le sud de notre zone d’étude. Il est organisé linéairement et
forme souvent de grands ensembles. Il peut se retrouver également en petites tâches éparses dans
certaines zones.
Le Châtaignier a été introduit il y a plusieurs centaines d’années, aujourd’hui il est traité
principalement en taillis ce qui a tendance à le favoriser. Il constitue des boisements typiquement
inféodés aux zones acides qui entrent en compétition avec certains habitats comme les chênaies et
les hêtraies acidiphiles. Le bois de Châtaignier peut être considéré comme un faciès résultant de la
dégradation de la chênaie acidiphile notamment par des coupes d’exploitation très fréquentes.
Cette formation abrite parfois quelques gros arbres présentant souvent des cavités, la
faune y est particulièrement présente et notamment des espèces d’oiseaux cavernicoles et de
chiroptères, ainsi que des insectes xylophages.