Dimensions et valeurs d’assurance • 3 caisses en bois : dimension : 0,81 x 1,10 x 0,15 m contenant 29 panneaux - dimension : 1 x 0,7 m • 1 caisse en bois : dimension : 0,41 x 0,28 x 0,33 m contenant : - 11 boîtes à fiches - 18 fiches attachées à leurs boîtes correspondantes - 1 classeur de coupures de presse - 1 pochette de coupures de presse récentes - 1 boîte d’épingles Cette exposition a été conçue et réalisée par ALIAS, CCSTI du Nord-Pas-de-Calais. «Mille Milliards » de races • Poids total : 102 kg • Espace d’exposition souhaitable : 100 m2, 30 m linéaires • Valeur des panneaux : 230 € / panneau • Valeur des caisses : 75 € / caisse • Valeur globale à assurer : 9 500 € " L’établissement par l’eugénisme d’une aris- Conditions de prêt tocratie biologique héréditaire serait une étape importante vers la solution des grands problèmes de l’heure présente ". Alexis Carrel. Prix Nobel 1912. La maison de l'Innovation prête gratuitement l’exposition sur le Puy-de-Dôme. Durée minimum du prêt : 2 semaines. Priorité accordée aux établissements scolaires. Transport et assurance à la charge de l’établissement d’accueil. Renseignements et réservation Maison de l'Innovation 17, place Delille 63 000 Clermont-Ferrand [email protected] Tél : 04 73 98 15 80 Fax : 04 73 98 15 89 Photos : Philippe Bert exposition Sur la question des races quelle est la responsabilité de la science ? Comment a-t-elle pu se contredire, évoluer, se tromper ? Comment expliquer la caution qu’a fourni la science face à toutes les ségrégations ? Pourquoi ne peut-on plus, aujourd’hui, parler de races ? Et finalement, est-ce vraiment une question de science ? "Mille milliards de races" éclaire la plupart de ces questions. Le concept de races est analysé et décrypté à travers les méandres de l’histoire et l’on est invité à suivre les évolutions de la science au sein de la société. La récupération idéologique La génétique détournée Au XIXe siècle, des scientifiques établissaient des critères de différenciation entre les "races" humaines : couleur de peau, taille et forme du crâne, texture des cheveux ... D’autres, procédant à une interprétation tendancieuse de la théorie de l’évolution soutenaient que les êtres humains sont, par nature, inégaux dans "la lutte pour la vie". Les uns et les autres s’appliquaient à cautionner des comparaisons entre des "races" et à justifier les différences sociales et économiques par la "nature des choses". Ainsi des classifications fondées sur la morphologie ont été transmises par l’école, les publicités ou les BD jusqu’aux années 60, si bien que le mot race demeure ancré dans le vocabulaire commun. Durant des décennies, en répartissant de façon scientifique les populations en races inégales, des savants ont contribué à apporter une caution scientifique au colonialisme, à l’esclavagisme américain, à l’eugénisme, au nazisme, à l’apartheid ... Puis les connaissances nouvelles sur l’hérédité, les progrès de la biologie et surtout de la génétique ont largement bouleversé cette approche en montrant que le patrimoine génétique des populations a la même origine. Aujourd’hui la grande majorité des scientifiques conteste totalement les "vérités scientifiques" des Crick et autre Carrel jusqu’à démontrer que la notion de race n’est absolument pas fondée scientifiquement. Mais actuellement c’est encore au nom de la science que d’autres détournent la génétique pour établir de nouvelles exclusions, de nouvelles formes de racisme qui associent génétique et comportement : c’est le sens des "recherches", qui ont lieu aujourd’hui, de "gènes de la violence", "gènes de l’intelligence" voire "gènes de l’homosexualité". Ce sont alors d’autres inégalités, culturelles, sociales ou économiques, qu’on cherche encore à justifier. Mais finalement est-ce vraiment une question de science ? En effet, les sciences contemporaines peuvent nous éclairer sur la notion de différence, puisque nous sommes effectivement différents par notre morphologie, nos aptitudes, nos expériences ou nos modes de vie. Mais peuvent-elles le faire sur l’inégalité, qui est une notion philosophique ? S’opposer à l’égalité relève d’un autre registre puisqu’il s’agit alors de contester les valeurs fondamentales de la démocratie. C’est pourquoi, ce ne sont pas seulement les scientifiques, les généticiens, les sociologues, les juristes qui peuvent traiter ces questions. C’est au débat citoyen d’esquisser des réponses parce que chacun à son mot à dire et doit s’exprimer. Mille milliards de races propose une réflexion à la fois éthique et philosophique, en démontrant comment la science a pu servir d’alibi à des menées idéologiques. Différence et inégalité " Le mécanisme de transmission de la vie est tel que chaque individu est unique, que les individus ne peuvent être hiérarchisés, que la seule richesse est collective : elle est faite de diversité. Tout le reste est idéologie. La génétique n’est d’aucun secours pour justifier l’inégalité des races. Le racisme n’est pas un problème scientifique ". François Jacob. Prix Nobel de médecine. Généticien. L’exposition se répartit en 6 rubriques : 1. Les races - du dictionnaire aux livres scolaires - des publicités aux bandes dessinées 2. Un concept né au siècle dernier - la volonté de classer les espèces - mesurer les crânes - par nature inégaux ... 4. Quelques propos d’hommes de sciences des citations parfois surprenantes, de scientifiques sur les "races humaines" 5. La science comme alibi - justifier l’inégalité du "nègre" - de l’eugénisme au nazisme 3. Nous sommes tous différents ! - l’unicité des individus - la proximité des peuples - les mêmes ancêtres - la génétique détournée ? 6. Est-ce une question de science ? il ne faut pas confondre différence et inégalité " Aucun enfant nouveauné ne devrait être reconnu humain avant d’avoir passé un certain nombre de tests portant sur sa dotation génétique (…). S’il ne réussit pas, il perd son droit à la vie ". Francis Crick. Prix Nobel 1962. Biologiste britannique.