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métaphysiques  (1641)  quand,  pour  expliquer  comment  il  faut  « 
détacher l´esprit des sens » afin de saisir la vérité d´un objet, il prend 
l´exemple d´un morceau de cire : 
 Ce qu´est cette « cire », c´est-à-dire sa  « substance »,  c´est « ce 
qui  reste  »  quand,  «  éloignant  toutes  les  choses  qui 
n´appartiennent point à la cire (comme substance)», à savoir son 
odeur,  sa  couleur,  sa  forme,  le  son  qu’elle  rend  quand  on  la 
frappe, toutes choses qui vont changer quand on va la rapprocher 
du  poêle),  on  retient  seulement  qu´elle  est  «  quelque  chose 
d´étendu,  de flexible et de  muable ». Une  fois  qu’on a  discerné 
dans  la  cire  ce  qu´elle  est  toujours  (à  savoir  quelque  chose  qui 
occupe  un  certain  espace  et  est  susceptible  de  subir  des 
changements),  on  peut  bien  lui  attribuer  telle  ou  telle  propriété 
qu´elle  présente  aux  sens  mais  elles  lui  sont  tout  aussi 
inessentielles que ses cheveux l´était à Socrate. 
 
b – Le sujet moderne 
 Le sujet moderne peut être défini par 2 principes : 
- a- d’attribution (ou d’imputation) :  
Le sujet est ce à quoi un acte peut être attribué ou ce à qui 
un  acte  peut  être  imputé  (étymol. de emputer  «  accuser, 
attribuer  (à  quelqu'un)  une  chose  digne  de  blâme  » ;  « 
attribuer (quelque chose) à quelqu'un, sans idée de blâme ou 
avec  éloge  »  (Malherbe,  Traité  des  bienfaits  à  Sénèque,  II, 
23).  La  possibilité  d’imputation  d’une  action  A  à  un  agent  x 
présuppose l’attribution de A à x comme sujet). L’imputation 
est faite de l’extérieur mais elle suppose le sujet. 
- b- d’appropriation :  
Il s’agit  de l’auto-attribution (au présent) de l’imputable (du 
passé) :  l’agent  lui-même  s’attribue  ses  actes  comme  à  un 
sujet, il se reconnait comme propriétaire de ses actes, se les 
approprie  en  ses  les  attribuant  comme  siens.  La  personne, 
appropriant ses actions, prend intérêt à ses actes passés, en 
devient  responsables,  parce  qu’elle  les  reconnait  comme 
siens et se les impute.