Apport de l`IRM pelvienne dynamique pour l`exploration des troubles

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Apport de l’IRM pelvienne
dynamique pour l’exploration
des troubles de la statique
S Novellas,F Dausse, P Chevallier, M
Fournol, T Piche, JN Bruneton
Service d’imagerie médicale
Hopital de l’archet
CHU Nice
PLAN
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•
Introduction
Anatomie en IRM du plancher pelvien
Technique et déroulement de l’examen
Analyse
– Statique
– Dynamique
• conclusion
Introduction
• Les troubles de la statique pelvienne sont une
pathologie fréquente et bien connue des
urologues, gynécologues, chirurgiens viscéraux ou
gastro-entérologues.
• Ce domaine était trop peu connu des radiologues
qui ne disposaient que d’un moyen d’exploration
« agressif » : la colpocystodéfécographie.
Introduction
• Depuis 1993, l’introduction de l’IRM dynamique
a permis de relancer l’intérêt de notre spécialité
dans ce problème de santé publique.
• On estime qu’une femme sur 10 aura dans sa vie
une manifestation d’un prolapsus pelvien. La
réalisation d’un diagnostic précis devient
indispensable.
Introduction
• Avantages de l’IRM
– Vision multicompartimentale (troubles intriqués)
– Absence de rayonnement (sphère génitale dans le
champ exploré)
– Examen bien toléré par les patientes
– Aide à la compréhension physiopathologique des
troubles
• Inconvénients:
– Examen réalisé couché (comme l’examen clinique)
– Supériorité diagnostique non encore prouvée pour les
compartiments antérieurs et moyens.
Anatomie IRM du plancher pelvien
• Le plancher est constitué de structures différentes:
– Os: branches ilio et ischio-pubiennes, sacrum
– Ligaments, tendons et fascias
– Muscles: élévateurs de l’anus +++
• Portion pubo-rectale
• Portion ilio-coccygienne
Muscle pubo-rectal: Anatomie
• Coupes axiales
– Insertion sur la face post
du pubis
– Direction postérieure
– Jonction avec le faisceau
controlatéral en arrière de
la jonction ano-rectale
– Forme en U ou en V
– Signal intermédiaire en T1
et T2
Muscle pubo-rectal: Anatomie
• Coupes coronales
– De chaque coté du canal
anal
– Rapport étroit avec le
sphincter externe
(participation)
– « cravate » la jonction
ano-rectal (continence)
– Muscle « cardiaque » car
toujours contracté sauf si
exonération
Muscle ilio-coccygien
: anatomie
• Coupes coronales:
– Insertion latérale
musculaire sur le m.
obturateur interne, sur
l’épine sciatique et le
coccyx en arrière
– Faisceaux musculaires
plus minces et en signal
intermédiaire en T1 et T2
– Forme en dôme
Muscle ilio-coccygien
: anatomie
• Coupes axiales
– Inconstamment visible
car leur portion
supérieure est dans le plan
de coupes
• Coupes sagittales:
– La portion postérieure est
bien identifiée
Technique et déroulement de
l’examen
• Patiente informée de l’examen et de son déroulement
(rassurer)
• installée en décubitus dorsal
– Opacification vaginale(30 à 50 cc) et rectale (50 à 100 cc) avec
du gel échographique
– Vessie en semi-repletion
– Antenne corps ou « phased array »
• Coupes pondérées en T2 dans les trois plans en spinecho rapide: analyse statique
• Coupes sagittales courtes et répétées en T2: étude
dynamique avec une sequence balance turbo field echo
Technique et déroulement de
l’examen
• Intérêt des séquences statiques:
– Apprécie l’anatomie des trois compartiments et ses
variantes
– Renseigne sur la qualité des structures ligamentaires
et musculaires
– Détecte une éventuelle pathologie associée
•
•
•
Hypersignal T2 suspect du col
Fibromes utérins
Lésion ovarienne…
Technique et déroulement de
l’examen
• Compartiment antérieur:
vessie, urètre
• Compartiment moyen:
vagin (opacifié), utérus
• Compartiment postérieur:
rectum (opacifié)
• Compartiment
intermédiaire (+/- virtuel)
Technique et déroulement de
l’examen
• Intérêt des séquences dynamiques:
– 4 étapes successives dans l’acquisition: retenu,
neutre, poussée moyenne, poussée maximale.
NB: Motivation de la patiente +++
– Mise en évidence d’un ou plusieurs prolapsus, les
plus complexes échappant souvent à l’examen
clinique
– Gradation de chacun de ces troubles
Analyse statique
• Muscle pubo-rectal:
– Fonction intriquée
• « élévatrice » du fait de son insertion oblique en avant et
vers le haut
• « sphinctérienne » par la contraction permanente fermant
l’angle anorectal
– Recherche d’anomalie morphologique:
• Atrophie: uni ou bilatérale
• Étirement, ballonisation, désinsertion
• Épaississement
M. pubo-rectal, désinsertion d’un
seul faisceau: gauche
Aspect ballonisé d’un seul aileron vaginal
M. pubo-rectal, Atrophie d’un seul
faisceau: droit
M. pubo-rectal: Atrophie bilatérale
M. pubo-rectal: Ballonisation
Asymétrique
M. pubo-rectal: Ballonisation
symétrique
Élargissement de la fente uro-génitale
M. pubo-rectal: Épaississement
Pathologie rare entraînant un défaut de relaxation du muscle pubo-rectal: « spastic
pelvic floor syndrome »
Analyse statique
• Portion ilio-coccygienne:
– Fonction intriquée
• « élévatrice » du fait de son orientation en dôme
• « sphinctérienne » par l’occlusion de l’orifice inférieur du
pelvis
– Recherche d’anomalie morphologique:
• Atrophie uni ou bilatérale
• Aplatissement, inversion de courbure
• Rupture ou déhiscence
Portion ilio-coccygienne
: atrophie
Portion ilio-coccygienne:
aplatissement
Portion ilio-coccygienne: inversion
Portion ilio-coccygienne: rupture
Analyse dynamique
• Repère fixe: ligne pubococcygienne:
– Face inf symphyse (avt)
– Art. sacro-coccygienne(arr)
• Repères mobiles
–
–
–
–
Col vésical
Col utérin
Cap ano-rectal
Cul de sac de Douglas
Analyse dynamique: examen normal
Étage antérieur: vessie
• Cervico-cystoptose: stade I
– Abaissement du col et de la
face inférieure de la vessie
sous la ligne pubococcygienne (LPC)
Étage antérieur: vessie
• Cervico-cystoptose: stade II
– L’abaissement amène le col
vésical au niveau de l’hymen
Étage antérieur: vessie
Étage antérieur: vessie
• Cervico-cystopto: stade II
Étage antérieur: vessie
• Cervico-cystoptose: stade III
– Le col franchit le plan
théorique de l’hymen et
s’extériorise
Étage antérieur: vessie
Étage antérieur: vessie
• Cystocèle
– Postérieure
– Définie par l’abaissement
de la base vésicale vers
l’arrière avec col vésical
en place
Étage antérieur: vessie
• Pathologie de découverte
annexe
– Épaississement pariétal
vésical avec cystocèle
II/III
– Origine infectieuse: cystite
chronique
Étage moyen: utérus/vagin
• Hystéroptose stade I
– Le col utérin s’abaisse
sous la LPC
– L’utérus, latérodévié, n’est
pas visible sur cette coupe
Étage moyen: utérus/vagin
Étage moyen: utérus/vagin
• Hystéroptose stade I
– Étirement de la berge
antérieure du col
– Redressement de l’utérus
Étage moyen: utérus/vagin
• Hystéroptose stade II
– Hystérectomie partielle
gênant l’analyse mais le
fond vaginal est bien
visible
Étage postérieur: rectum
• Rectocèle stade I
– Distance supérieure à 3
cm entre le bord antérieur
du rectum et la ligne
passant par le canal anal
en poussée
– Le plus souvent
antérieure, rarement
latérale ou postérieure
Étage postérieur: rectum
Étage postérieur: rectum
• Rectocèle stade I
– Troubles complexes
associant en plus une
cervico-cystoptose stade
II
Étage postérieur: rectum
• Rectocèle stade II
Étage postérieur: rectum
• Rectocèle stade III
– Le rectum dépasse le plan
de l’hymen et s’extériorise
Étage postérieur: rectum
Étage postérieur: rectum
• Rectocèle stade III
Étage postérieur: rectum
étage intermédiaire
• Péritonéocèle
– Spontanée
– En poussée
– Définie par l’abaissement
du cul de sac de Douglas
– Peut contenir des anses
grêles (entérocèle) ou du
colon sigmoïde
(sygmoïdocèle)
étage intermédiaire
• Péritonéocèle
– Diagnostic souvent
méconnu après examen
clinique
– Intérêt de l’IRM +++
étage intermédiaire
Conclusion
• Les qualités intrinsèques de l’IRM (contraste,
innocuité) associées à la réalisation de séquences
dynamiques permettent une nouvelle
compréhension des troubles de la statique
pelvienne.
• La possibilité d’effectuer des mesures précises
des différents prolapsus permet de proposer
cette méthode d’imagerie dans le bilan pré et
post-thérapeutique des troubles complexes de la
statique pelvienne.
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