L’Algérie profonde / Centre
Ouargla
Yennayer revisite le patrimoine berbère
Des
exposi
tions
et des
galas
artisti
ques
étaien
t au
menu.
©D.
R.
Les salles abritant ces festivités ont connu un grand flux de visiteurs venus découvrir la richesse
du patrimoine culturel berbère.
La maison de la culture Moufdi-Zakaria de Ouargla, avec la participation des associations locales, a concocté, à
l’occasion de la célébration du jour de l’an berbère 2966, un programme d’activités culturelles, artistiques et
intellectuelles. Il y avait au menu des expositions, une soirée poétique, des galas artistiques, des concours et
une conférence sur le patrimoine matériel et immatériel de la culture amazighe. Cette conférence, qui s’est
articulée sur l’historique de la fête de Yennayer, a été destinée aux écoliers des établissements scolaires des
trois paliers. Selon les conférenciers Touggourti Belkhir et Abdelwahab Sahraoui, deux chercheurs dans la
culture amazighe, la célébration du 12 janvier coïncidant avec le premier jour de l’an amazigh Yennayer, repose
sur deux hypothèses principales : la première dit que c’était le jour de l’intronisation du roi amazigh Chachnak,
comme Pharaon d’Égypte en 950 avant Jésus-Christ. “La célébration de 1 Yennayer, c’était suite à l’intronisation
du roi Chachnak comme Pharaon d’Égypte. Ce roi amazigh marqua sa victoire sur le Pharaon Psousennès II, ce
qui lui permit de conquérir l´Égypte où il fonda sa capitale, Tanis, ville du delta du Nil portant actuellement le
nom de San El Hadjar. Ce jour-là, nos ancêtres, les berbères, avaient organisé une grande fête pour exprimer
leur joie”, ont-ils expliqué. La deuxième hypothèse était en rapport avec l’agriculture, car nos ancêtres
considéraient cette date comme “tiwura usseggwas” (les portes de l’année) que les paysans souhaitaient
s’ouvrir sur l’abondance des récoltes. “Les paysans berbères vivaient au rythme des saisons. Ils travaillaient la
terre selon les mois de la terre. Chaque mois est subdivisé en très courtes périodes qui disent quand il faut
planter, élaguer, défricher et féconder. Alors le peuple berbère accueillait ces mois de la terre avec une grande
fête et de la joie dans l’espoir d’avoir une bonne récolte l’année d’après”, ont-ils ajouté. Les salles abritant ces
festivités ont connu un grand flux de visiteurs venus découvrir la richesse du patrimoine culturel berbère. “Les
différents stands que j’ai pu visiter ce matin m’ont permis d’avoir une idée sur la culture berbère et de découvrir
beaucoup de réalités sur l’histoire de nos ancêtres les Amazighs. Sincèrement c’est la première fois que
j’apprends qu’un roi berbère fut intronisé comme roi d’Égypte”, a avoué un visiteur.
Ammar Dafeur
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