Engendré, non pas créé, de même nature que le Père
« Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et
de l'avoir révélé aux tout-petits. 26 Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. 27 Tout m'a été remis par mon Père,
et nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut
bien le révéler. » (Mt 11,25-27)
« 5 Il est l'Image du Dieu invisible, Premier-de toute créature, 16 car c'est en lui qu'ont été créées
toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, Trônes, Seigneuries, Principautés,
Puissances ; tout a été créé par lui et pour lui. 17 Il est avant toutes choses et tout subsiste en lui. » (Col 1,15-
17)
« 3 Resplendissement de sa gloire, effigie de sa substance, ce Fils qui soutient l'univers par sa parole
puissante, ayant accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs, 4
devenu d'autant supérieur aux anges que le nom qu'il a reçu en héritage est incomparable au leur. 5 Auquel
des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré ? Et encore : Je
serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils. » (He 1,3-5)
« La vérité la plus incompréhensible est la plus authentique : que tu ne sois pas Dieu, voilà
précisément ce qui te rend semblable à Dieu. Et que tu sois hors de Dieu, voilà ce qui te place en
Dieu. Car être en face de Dieu t’élève au niveau divin. Dans ce qu’il y a d’incomparable en ton moi,
tu reflètes ce qu’il y a d’unique en ton Dieu. Car dans l’unité de Dieu aussi, il y a une distance et
une image reflétée, et une mission éternelle : le Père et le Fils en face l’un de l’autre, et cependant
un dans l’Esprit et dans la nature qui scelle l’unité des Trois. Non seulement l’original est Dieu,
mais aussi l’image et le reflet. Et ce n’est pas seulement l’unité pure qui caractérise l’inconditionné
divin, mais être deux c’est aussi quelque chose de proprement divin lorsqu’un troisième les unit.
C’est pourquoi le monde a été créé dans ce Deuxième, et dans ce Troisième il reste fixé à Dieu.
Mais le sens de la création demeure indéchiffrable, tant que le voile est posé sur l’image
éternelle. Cette vie ne serait qu’un destin implacable, ce temps ne serait que tristesse, et tout amour
serait éphémère, si le cœur de l’être ne battait au sein de la triple vie éternelle. C’est parce qu’elle
provient de cette source éternelle que la vie commence à jaillir en nous aussi, nous parle du Verbe,
devient elle-même verbe et langage et nous transmet, comme marque éclatante de l’Amour divin, la
mission d’annoncer le Père dans le monde. Et c’est grâce à la même source qu’est enfin détruite la
malédiction de la solitude : car tout face à face est à présent participation au face à face divin, et
désormais les êtres particuliers, hommes, femmes, vivants, minéraux, loin d’être exclus de la vie
universelle, loin d’être enfermés dans un cachot obscur d’où tenterait vainement de s’échapper leur
nostalgie, sont tous membres les uns des autres, et comme messagers de Dieu, forment l’objet d’une
recréation souveraine qui fait d’eux un seul corps dont la tête repose dans le sein du Père. »
Hans URS VON BALTHASAR, Le cœur du monde (Paris 1953) 29-30.
***
1. Comment l’expérience du face à face introduit-elle à ce qu’il y a d’unique en Dieu ?
2. Précisez les similitudes et les différences entre filiation divine, création, filiation adoptive et
création nouvelle.
3. Comment la connaissance de Dieu nous place-t-elle en-dehors et au-dedans de Dieu ?
EVEN. Période III.1. Jésus-Christ, unique sauveur
EVEN - Prière du soir
14 janvier 2013
1 - Peuple fidèle,
Le Seigneur t´appelle :
C´est fête sur terre,
Le Christ est né.
Viens à la crèche
Voir le roi du monde.
En lui viens reconnaître,
En lui viens reconnaître,
En lui viens reconnaître,
Ton Dieu, ton Sauveur.
2 - Verbe, Lumière,
Et Splendeur du Père,
Il naît d´une mère,
Petit enfant.
Dieu véritable,
Le Seigneur fait homme.
3 - Peuple fidèle,
En ce jour de fête,
Proclame la gloire
De ton Seigneur.
Dieu se fait homme
Pour montrer qu´il t´aime.
Psaume 15
Garde-moi, mon Dieu :
j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »
Toutes les idoles du pays, ces dieux que j'aimais,
ne cessent d'étendre leurs ravages et l'on se rue à leur
suite.
Je n'irai pas leur offrir le sang des sacrifices ;
leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
La part qui me revient fait mes délices ;
j'ai même le plus bel héritage !
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon coeur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon coeur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
Tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m'apprends le chemin de la vie,
devant ta face, débordement de joie, A ta droite, éternité
de délices !
Prière fervente pour la rémission des péchés
A toi fontaine de miséricorde, ô Dieu,
voici que je viens, moi pécheur.
Daigne donc me laver, moi impur.
O soleil de justice, illumine un aveugle.
O médecin éternel, guéris un blessé.
O Roi des rois, revêts un dépouillé.
O médiateur de Dieu et des hommes, réconcilie un
coupable.
O bon Pasteur, ramène un errant.
Accorde, ô Dieu, la miséricorde à un misérable,
l'indulgence à un criminel, la vie à un mort,
la justification à un impie, l'onction de la grâce à un
endurci.
O très clément, rappelle-moi quand je fuis,
attire-moi quand je résiste, relève-moi quand je tombe,
soutiens-moi quand je suis debout, conduis-moi quand je
marche. Ne m'oublie pas quand je t'oublie,
ne m'abandonne pas quand je t'abandonne,
ne me méprise pas quand je pèche.
Car en péchant, je t'ai offensé, mon Dieu,
j'ai lésé mon prochain, je ne me suis pas épargné moi-
même.
J'ai péché, mon Dieu, par fragilité contre toi, Père tout-
puissant, par ignorance contre toi, Fils très sage,
par malice contre toi, Esprit-Saint clément ;
en tout cela je t'ai offensé, Trinité sublime.
Ah ! malheureux, combien nombreuses et grandes,
combien diverses ont été mes fautes !
Je t'ai abandonné, Seigneur, et devant ta bonté je le
déplore,
par un amour mauvais, par une mauvaise crainte,
et je préférai te perdre que manquer de ce que j'aimais
ou affronter ce que je craignais.
O mon Dieu, que j'ai fait de mal en parole et en action,
péchant secrètement, ouvertement et opiniâtrement !
Je te supplie donc, eu égard à ma fragilité,
de ne pas regarder à mon iniquité,
mais à ton immense bonté,
et de remettre avec clémence ce que j'ai fait,
me donnant la douleur du pas
et une efficace vigilance pour l'avenir. Amen.
ST THOMAS D’AQUIN
Mon âme se repose
Mon âme se repose en paix sue Dieu seul :De lui vient
mon salut. Oui, sur Dieu seul mon âme se repose, Se
repose en paix.
Salve Regina
Salve, Regína, mater misericórdiae
vita, dulcédo et spes nostra, salve
Ad te clamámus, éxules fílii Evae.
Ad te suspirámus, geméntes et flentes
in hac lacrimárum valle.
Eia ergo, advocáta nostra,illos tuos misericórdes óculos
ad nos convérte.
Et Jesum, benedíctum frucum ventris tui,nobis post hoc
exsílium osténde
O clemens, o pia, o dulcis Virgo María.
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