INAUGURATION DU LABORATOIRE DE THÉRAPIE CELLULAIRE

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INAUGURATION
LABORATOIRE DE THERAPIE
CELLULAIRE
16 FEVRIER 2012
DOSSIER DE PRESSE
Contact presse : Cathy Josse
03 22 66 87 83 / 06 86 30 46 57
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COMMUNIQUE DE SYNTHESE
Le 16 février 2012, le Laboratoire de Thérapie Cellulaire du CHU d’Amiens
a été inauguré à l’Hôpital Sud par :
Michel Delpuech, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme,
Claude Gewerc, Président du Conseil régional de Picardie,
Christian Dubosq, Directeur général de l’ARS Picardie.
Bénéficiant d’une autorisation de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de
Santé (AFSSAPS), le Laboratoire de Thérapie Cellulaire a ouvert ses portes fin 2011 au
CHU d’Amiens. Ce Laboratoire, à vocation régionale, permet une autonomie complète dans
l’activité d’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, offrant ainsi une prise en charge
globale pour l’ensemble des patients de Picardie, du diagnostic jusqu’à la greffe et son suivi.
Cette création apporte une réponse et un recours régional pour l’ensemble des centres
hospitaliers picards.
Ce nouveau Laboratoire va également permettre le développement de nouvelles activités
médicales dans le cadre de la thérapie cellulaire, champ d’investigation en plein essor, en
particulier la transplantation de cellules souches allogéniques (allogreffe). Sachant que la
demande d’allogreffe en France est supérieure à la possibilité des centres, cette création
permettra de mieux répondre à la demande.
Ce projet n’aurait pu aboutir sans l’aide de la Région Picardie, de l’Etat par l’intermédiaire de
crédits FEDER et du CHU qui a mis à disposition toute sa logistique et sa volonté. Enfin, ce
projet n’aurait pu exister sans le dynamisme des équipes médicales, paramédicales et
techniques du Laboratoire de Thérapie Cellulaire.
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LE LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE,
UN MAILLON DE LA CHAINE DE L’AUTOGREFFE DE MOELLE
La chimiothérapie et la radiothérapie utilisées pour
traiter le cancer ont pour but de détruire les cellules
malignes. Ces traitements, parfois administrés à
très fortes doses, sont efficaces sur la maladie, mais
sont également très toxiques pour la moelle
osseuse. Par conséquent, cela entraîne chez le
patient une aplasie très prolongée, voire
permanente, qui se traduit par une diminution de la
production des cellules sanguines dites
hématopoïétiques ou encore cellules souches.
Ce problème peut être contourné en prélevant ces
cellules avant que la chimiothérapie ou la
radiothérapie ne les endommage. Ces cellules
intactes, prélevées chez le patient, vont ainsi
recoloniser la moelle osseuse et relancer la
production des cellules du sang après les
traitements anticancéreux. Faute de donneurs
compatibles, la plupart de ces transplantations sont
réalisées avec les propres cellules du patient. C’est
ce que l’on appelle une autogreffe.
Elle est pratiquée depuis longtemps au CHU
d’Amiens dans de nombreuses indications. Elle
occupe une part importante dans la stratégie de
prise en charge des hémopathies malignes (cancer
du sang), les lymphomes non hodgkiniens et le
myélome. Il est important de souligner que cette
activité se déroule dans un cadre réglementaire très
strict.
L’ETAPE DU PRELEVEMENT
Le greffon peut être obtenu soit par un prélèvement médullaire (aspiration de la moelle par
seringue), soit par un prélèvement par cytaphérèse.
Depuis 2009, le CHU d’Amiens a mis en place la collecte des cellules souches par
cytaphérèse. Cette activité évite les déplacements dans d’autres centres extra-régionaux et
permet de satisfaire les besoins en Picardie. Pendant de nombreuses années, le traitement
des greffons avant leur utilisation a été réalisé par d’autres centres de thérapie cellulaire :
Lille puis l’Hôpital Saint Louis (Paris). Ce prélèvement s’effectue désormais en hôpital de jour
dans le service d’hématologie clinique et de thérapie cellulaire du CHU d’Amiens, apportant
ainsi le confort d’une prise en charge de proximité aux patients picards.
Ce prélèvement par cytaphérèse est une procédure particulière de collection des cellules
sanguines. Les cellules souches hématopoïétiques sont situées dans la moelle osseuse et
se différencient en globules rouges, globules blancs et en plaquettes. Le principe consiste à
séparer les cellules mononucléées au sein desquelles se trouvent les cellules
hématopoïétiques des autres cellules. Après avoir administré un médicament favorisant le
passage de ces cellules de la moelle vers le sang, un cathéter est posé dans une grosse
veine du bras. Le sang y est dérivé pour passer dans une machine de tri cellulaire. Dans cet
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appareil, les cellules souches sont sélectionnées et prélevées, tandis que le reste du sang
est réinjecté. La procédure dure généralement entre 3 à 6 heures.
Plus de 200 prélèvements ont ainsi été effectués depuis 2009.
LE ROLE DU LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE DANS L’AUTOGREFFE
Avant le prélèvement par cytaphérèse, le laboratoire est chargé de contrôler la richesse du
sang en cellules souches hématopoïétiques afin de déterminer si le patient pourra être
prélevé ou non.
Puis, une fois le prélèvement effectué, il est adressé au Laboratoire de Thérapie Cellulaire
où est appréciée sa qualité, en particulier sa richesse en cellules souches hématopoïétiques,
sa stérilité et sa fonctionnalité.
Puis selon la nécessité, il est transformé avant éventuellement congélation ou réinjection.
Dans le cadre de l’autogreffe, le prélèvement est congelé puis stocké jusqu’à utilisation. Il
peut ainsi être conservé pendant plusieurs années.
Après chimiothérapie intensive, le greffon est décongelé, lavé puis réinjecté au patient après
contrôle de sa qualité (quantification des cellules souches hématopoïétiques et stérilité).
Il est à noter que le Laboratoire de Thérapie Cellulaire a pu rapatrier les greffons de 118
patients qui étaient stockés à Lille et va rapatrier prochainement les greffons de 53 patients
actuellement stockés à Paris (Hôpital Saint Louis), facilitant l’organisation des autogreffes.
L’ALLOGREFFE EN PERSPECTIVE
Une étape en amenant toujours une autre, le service d’hématologie clinique se prépare à
réaliser des allogreffes au cours du deuxième trimestre 2012. Cette fois, le prélèvement est
obtenu à partir d’un donneur, un frère, une sœur ou une personne inscrite sur un fichier de
donneur volontaire français ou étranger.
Dans le cadre de l’allogreffe, différentes transformations peuvent être effectuées pour
respecter les règles transfusionnelles de groupe sanguin entre le donneur et le receveur.
L’activité d’allogreffe s’intègrera dans un partenariat très proche avec les centres du G4,
Caen, Lille et Rouen, mais aussi avec l’Hôpital Saint Louis (Paris).
Il est important de signaler que la demande d’allogreffe en France est supérieure à la
possibilité des Centres actuels, au nombre de 42. La création d’un nouveau centre permettra
donc de mieux répondre à la demande.
LA THERAPIE CELLULAIRE AU SERVICE D’AUTRES ACTIVITES
D’autres activités sont développées dans le cadre de la thérapie cellulaire, en particulier les
projets de traitement par injection de cellules souches hématopoïétiques de l’artériopathie
des membres inférieurs (artérite) et ce sous la direction du Docteur Marie-Antoinette
SEVESTRE.
L’unité de thérapie cellulaire sera également fortement associée au développement de l’axe
biothérapie et de la reconstruction osseuse dans le cadre de l’Institut Faire Faces du
Professeur Bernard DEVAUCHELLE.
Pour favoriser les développements, un laboratoire de transfert de technologie, plus axé sur la
recherche sera associé au Laboratoire de thérapie cellulaire.
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FINANCEMENT – CONSTRUCTION EQUIPEMENT
Les financements obtenus du Conseil régional de Picardie et les crédits Européens
(FEDER), l’ensemble à hauteur de 2,2 millions d’euros ont permis la création et
l’équipement du Laboratoire de thérapie cellulaire sur le site de l’Hôpital sud.
Le bâtiment, d’une surface de 340 m², a été conçu par le cabinet parisien Gallois-Dudzik et
associés.
Il comprend notamment :
- 3 salles de culture
- 1 salle de centrifugation
- 1 salle de préparation
- 1 salle de comptage des cellules
- 1 pièce de stockage d’azote
- 2 pièces de stockage matériel
Les principaux équipements qui composent ces salles sont :
- 5 cuves d’azote liquide
- 3 incubateurs de CO2
- 1 cytomètre de flux
- 1 compteur automatique de cellules
- 2 laveurs de cellules
- 3 centrifugeuses
- 1 congélateur programmable
- 1 congélateur – 80°
- 5 postes de sécurité biologique
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