---------------------------- Newsletter Numéro 11 -------------------------------------------- Souvenez-vous, nous avons débarqué sur l’île de Florès le 04 juin, et depuis cette date, nous prenons le temps de découvrir un archipel qui tient toutes ces promesses. C’est une destination que JeanMarc avait découverte l’an passé, et il nous avait donné envie de nous y arrêter. Les Açores, c’est pour nous la joie de retrouver les amis au mythique port d’Horta, ce sont les balades dans des ambiances dignes du Seigneur des Anneaux ou de Game of Throne, c’est l’occasion de retourner voir familles et amis quelques jours (le temps des grèves !), et aussi pour la famille de venir nous rendre visite. Les paysages des Açores étant tellement fascinants de par leur origine volcanique, que j’ai cherché à en savoir un peu plus sur ce sujet. Aussi je vous fais partager ma curiosité sur les volcans dans le dossier du mois. Table des matières Actualités : les Açores.............................................................................................................................. 2 Le dossier du mois : l’activité volcanique aux Açores ........................................................................... 21 Le Coin des photos ................................................................................................................................ 34 Page 1 sur 41 Actualités : les Açores Les Açores sont un groupe d’îles portugaises situées dans l’Atlantique Nord, à 1’500kms à l’Ouest de Lisbonne et du NordOuest du Maroc, et à 3,900kms de la côte Est de l’Amérique du Nord. L’archipel est composé de 9 îles, et elles sont très différentes les unes des autres, chacune avec leur charme propre. Le climat est certes assez mitigé, mais après plusieurs mois aux Antilles, et surtout quand on découvre la richesse des paysages, ce petit désagrément devient très vite un point de détail. Je propose donc de vous faire voyager dans cet archipel à notre rythme, à savoir en découvrant les îles à la voile, en ferry, à pied ou à vélo ! Florès, du 04 au 08 juin L’île de Florès est la première sur laquelle nous nous sommes posés, après nos 2 semaines de transat, et c’est sans aucun doute l’île sur laquelle nous aurions le plus envie de retourner. Après à peine une semaine sur place, Claude voulait déjà que l’on s’y achète une petite maison, c’est vous dire ! Et je dois reconnaître que malgré les découvertes fantastiques que nous avons faites tout au long de cette année autour de l’Atlantique, peu nous ont donné envie de nous trouver un pied à terre. Malgré cet enthousiasme, les quelques continentaux venus s’installer sur l’île avec qui nous avons échangé nous ont bien mis en garde sur la rudesse des hivers dans cette île, qui a un côté de bout du monde. Et pourtant, inutile de vous dire à quel point ils nous vanté au préalable les Page 2 sur 41 atouts de Florès, qui comme son nom l’indique, est un petit paradis pour les amateurs de nature. Avant de vous en dire d’avantage, revenons à notre vie sociale au port de Lajès…Nous n’avons pas souhaité entrer dans la petite marina du port, principalement en raison de notre problème de barre. Nous naviguions toujours avec notre barre de secours lorsque nous sommes arrivés sur Florès, et le manque de place dans la marina ajouté à la limitation que nous avions à faire des manœuvres nous ont incités à rester au mouillage. Un vent assez fort était annoncé pour les jours à venir, mais le responsable de la marina nous a indiqué que nous ne serions certainement pas plus mal au mouillage qu’à quai, la houle rentrant parfois dans le port selon les conditions de vent. C’est donc avec notre annexe que nous avons rejoint la soirée « OVNI Club » organisée par Patricia et Marco sur BlackNiboune. bus en direction de Santa Cruz, ville la plus importante de l’île. Nous y avons fait la connaissance de l’équipage de Codie (Joseph, son père JeanPierre, et leur irremplaçable équipière Mélanie). Etaient présents Cécile et Julien de Filao ainsi que Roseline et Louis de Kayok. Alors que nous adorons tous nos bateaux, et que nous n’aurions pas envie d’en changer, ce fut l’occasion de persifler sur le service après-vente si déplorable chez OVNI, et surtout sur le manque d’amabilité de nos interlocuteurs. Le lendemain, après une bonne nuit de repos, nous sommes partis en quête d’une voiture à louer. Un long week-end se préparait en raison des fêtes de l’esprit Saint (Pentecôte), l’une des fêtes les plus importantes des Açores, surtout sur l’île de Florès. Ne trouvant plus de voiture disponible à Lajès, nous avons pris le Ils étaient également à la recherche d’une voiture de location, et la seule voiture disponible à l’aéroport étant un break de 7 places, nous avons décidé de faire voiture commune, dans la mesure où nous souhaitions tous partir à la découverte des sentiers de l’île pour les jours à venir. La voiture en notre possession après que Jean-Pierre ait tatoué ses coordonnées sur les bras de la loueuse de voiture ( ☺ ), nous avons fait une petite halte « courses » histoire de réapprovisionner nos bateaux respectifs de produits frais après la transat. Petite spécificité des Açores, les œufs se vendent en vrac, aussi il est préférable de venir avec une boîte même dans les grandes surfaces. Page 3 sur 41 Sous peine d’avoir une omelette à l’arrivée ! Le temps de tout ranger, et nous rejoignions Codie et son équipage. Joseph a très gentiment partagé avec nous la bouteille de champagne cuvée spéciale transat réservée à l’occasion de son anniversaire. Nous avons ensuite rejoint Mathieu et Sev, avec qui nous nous réjouissions de partager nos expériences, puisque nous ne nous étions pas vu depuis Mindelo. Plutôt que de tous venir nous faire secouer au mouillage sur Givemefive, Delphine et Thomas nous ont accueillis sur Big Fish pour les retrouvailles ! Les pauvres, ils ne savaient pas à quoi ils s’engageaient ! Quoique, avec Mathieu et Sev, ils étaient déjà au parfum☺. Nous avons passé une excellente soirée, nos voisins de ponton et le cockpit de Big Fish ont probablement un peu moins appréciés ! (Petit aparté relatif à ma définition d’un mouillage « secoué » : c’est lorsque nous voyons le matin au petit déjeuner l’équipage du bateau voisin – Volitans en l’occurrence – en tenue de plongée pour récupérer les affaires de leur annexe qui s’était retournée pendant la nuit. Cela signifie par ailleurs qu’ils avaient dû passer la une partie de la nuit à rincer le moteur d’annexe qui était bien sûr lui aussi tombé dans l’eau salé. En résumé, lorsque le vent souffle et que l’on a un portique, monter ton annexe au portique tu dois, jeune Padawan!). Notre arrivée bien fêtée, il était grand temps de partir nous imprégner de la beauté de Florès. Nous avions Rendez-Vous avec l’équipage de Codie à 10h, et pique-nique dans les sacs à dos, nous sommes partis à la découverte des Caldeira. Les caldeiras sont des cratères de volcans éteints, et il y en a sept sur l’île des Florès. La plupart d’entre eux forment aujourd’hui de profonds lacs verts, dont les flancs sont couverts de forêts de pins, d’Hortensia bleus, de cèdres et d’eucalyptus. Nous avons juste eu le temps de pique-niquer à l’abri du vent et avec vue sur le massif du Morro Alto avant que la pluie ne vienne encore ajouter à ses paysages une tonalité grande bretagnesque déjà bien présente! Annabelle et Fabrizio nous avaient fait découvrir la région du Peak District en Angleterre il y a quelques années, et certaines des collines de Florès recouvertes d’herbes et de mousses m’y ont un peu fait penser. Après nous être arrêtés un petit moment à Santa Page 4 sur 41 Cruz sur le chemin du retour, nous étions bien contents de passer une soirée tranquille sur le bateau, même si Mélanie aurait préféré la soirée Karaoké avec vue sur les piscines naturelles de Santa Cruz. La jeunesse avec un si chantant accent du Sud-Ouest est infatigable, il n’en est pas de même de l’équipage de Givemefive. Le lendemain, la même petite équipe s’est réunie pour aller cette fois à Faja Grande. La pluie étant également de la partie, j’ai prévenu Codie par radio que nous abandonnions pour cette fois l’idée de faire un pique-nique. Grand bien nous en a pris puisque nous avons mangé à Faja dans un restaurant totalement improbable. Ce fût et de loin notre meilleur restaurant depuis le début de notre voyage. Le restaurant était en fait le salon des habitants de la maison, avec une sono incroyable (Fred ingénieur du son peut en témoigner !) et la cuisine était constituée d’une table en formica et d’une gazinière. Au menu nous avions le choix entre du poulet et du cabillaud, et chacun de nous s’est pourlécher les babines en observant l’amour avec lequel nos plats étaient préparés. Je n’en dirai pas plus, une photo suffira, mais inutile de te dire Jean-Marc que tu n’as pas le choix, tu dois revenir aux Açores rien que pour découvrir cette île que tu ne connais pas encore, et surtout ce restaurant en particulier. En plus de la cuisine excellente, la musique était également inoubliable. Le repas a commencé au son de Paco de Lucia, puis s’est terminé au son de la techno! Vous vous dites que cette journée ressemblait plus à une découverte gastronomique qu’à une journée randonnée, mais avant d’arriver à Faja, nous nous étions tout de même rendus aux somptueuses cascades de Ribeira Grande. Un chemin de pavés mène aux cascades, et étant donné l’ambiance brumeuse et légèrement pluvieuse, on aurait vraiment cru qu’un troll allait surgir de derrière un arbre. A l’arrivée, le spectacle des cascades qui plongent dans le lac est époustouflant. La descente dans les pavés glissants était un peu scabreuse, mais le spectacle vaut vraiment le déplacement. Je trouvais que cette île me faisait penser à la NouvelleZélande, et Joseph qui avait vécu en Ecosse me disait que ces paysages lui faisaient penser à l’Ecosse. Ce n’était pas un hasard, puisque notre hôte au restaurant nous a dit que Florès était pour lui un mélange…de Page 5 sur 41 Nouvelle-Zélande d’Ecosse☺. et Nous avions envie de rester quelques jours de plus à Florès pour randonner sur les sentiers de Faja Grande sous le soleil, mais les prévisions météo n’étant pas extraordinaires, et n’ayant plus très envie de me faire secouer au mouillage, nous avons décidé de partir le lendemain en même temps que Codie. Mélanie, à qui il restait peu de temps aux Açores avant son retour en France, nous a tous bien motivé pour nous rendre à un concert organisé dans le cadre de l’Azores Fringe Festival. Au programme, Nina, artiste locale, accompagnée d’un guitariste-chanteur espagnol et de quelques musiciens, le tout dans un cadre incroyable, le site du Valzinho. Nous avons fait avec Claude un aller/retour express à Santa Cruz, Claude ayant perdu son porte-monnaie. Annabelle, je t’entends rire d’ici, je ne vois vraiment pas pourquoi. Finalement, arrivés au magasin de pêche ou Claude pensait l’avoir oublié (décidemment, la pêche, ça nous réussit pas ces temps), pas de portemonnaie. Claude a bien tenté d’expliquer son problème à la propriétaire du magasin, chez qui nous avions sonnée et qui était revenue nous ouvrir le magasin exprès, mais en vain. Finalement, au moment de remonter dans la voiture, Claude a retrouvé le portemonnaie, qui était tombée par terre sous le siège passager » ! Heureusement, notre soirée enchanteresse et mélodieuse au Valzinho nous aura rapidement fait oublier ces péripéties. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce lieu et sur les gens que nous y avons rencontrés, je vous encourage vivement à consulter le lien suivant : http://geographiesenmou vement.blogs.liberation.fr /blog/2014/06/clutureen-mouvements-azoresfringe-festival-2’14.html L’hospitalité des habitants de Florès n’est pas un mythe, nous avons été invités le lendemain à partager la soupe de l’Esprit Saint dans le petit village de Ribeirinha. Comme il nous l’a été expliqué, chaque année, une famille est désignée pour préparer cette soupe, et les habitants se réunissent au centre du village pour partager ce plat à la sortie de l’église. Nous sommes retournés sur le site du Valzinho Page 6 sur 41 pour découvrir cet endroit de jour, et Claude a pu apprendre un nouveau nœud marin au curé du village afin qu’il attache sa soutane ! Malheureusement, nous avons dû partir avant que la soupe ne nous soit servie, les conditions météo se rappelaient à nous, et près de 90 miles nous séparaient de Horta ou nous souhaitions nous rendre. Nous avons donc quittés avec regrets les habitants de Florès, qui étaient bien désolés de nous voir partir sans avoir mangé. Une fois de retour à la marina, nous sommes donc partis en même temps que Codie pour une nuit de nav en direction de l’île de Faial. Florès restera pour nous un vrai coup de cœur, et nous espérons bien y revenir un jour. vue avec Codie, nous sommes arrivés dans la baie de Horta sous quelques rafales de vent. La marina de Horta n’a absolument rien à voir avec le petit port de Lajès, c’est la plus grande marina des Açores. Et malgré sa taille, à cette époque de l’année, elle est pleine à craquer. Nous avons pu trouver une place à couple de 2 autres bateaux, quasiment en face de la capitainerie. Cet endroit est certes pratique pour effectuer les formalités, mais il est réputé pour être assez rouleur lorsque le vent se lève. La capitainerie nous a proposé une autre place à couple plus protégée, aussi Claude est allé faire un petit tour de ponton, et nous connaissions tous les bateaux de cette rangée. étaient par couple à 4 ou 5, du début à la fin…Nous avons eu de la chance, car notre rangée était non seulement la rangée des bateaux en aluminium, mais surtout la rangée de nos amis Kayok, BlackNiboune, et l’allure de Henri, qui s’était occupé de notre bateau aux Canaries. Sachant que nous allions laisser le bateau seul durant une semaine, nous avons demandé pour prendre la place le long du quai, en attendant d’avoir une place au Cateway. Horta, c’est pour nous vraiment le lieu des retrouvailles avec tous les bateaux amis, puisque nous avons également retrouvé Cécile et Jean-Marie sur Axantis, ainsi que Sylva, et Big Fish que je ne présente plus. Faial, du 09 au 16 juin Après une nuit très tranquille durant laquelle nous avons toujours été à Je dis bien rangée, car le long du quai, les bateaux Une fois amarrés au quai, nous avons organisé un apéro dinatoire digne de Page 7 sur 41 celui organisé sur Island Kea par Marcus et Margie aux Canaries. Nous étions 17 à bord plus le chat de Kayok ! Nous avions commencé à copier quelques films de bateaux amis aux Bermudes, et à Horta, nous nous sommes rendus compte qu’il devenait indispensable de nous acheter un disque dur, tant Cécile et JeanMarie avaient de films et de musique qui nous intéressaient. Ça tombait plutôt bien, car le temps à Horta a été digne d’un temps du Nord au mois de Novembre durant plusieurs jours. C’est bien simple, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait une île à peine à 4miles de Horta au bout de 4 jours. Et pourtant, il s’agit de l’île de Pico, dont le sommet culmine tout de même à 2'351 mètres ! Nous avons donc été contents de passer quelques jours un peu plus calmes à regarder des films sur le bateau. Après un repos bien mérité, nous avons découvert un peu l’île de Faial en compagnie de Cécile et Jean-Marie. Nous sommes tout d’abord allés faire une première petite balade sur le Monte Da Guia qui surplombe la ville de Horta. Nous avons ensuite loué une voiture pour aller sur le sentier de la caldeira, réputé facile et très joli, mais le brouillard trouvé à l’arrivée, le tout avec des rafales de vent glaciales nous en ont dissuadés. Nous sommes donc partis pour un petit tour de l’île, et nous avons fait une halte dans un charmant petit village, et nous avons pu pique-niquer dans une sorte de chapelle, en refaisant le monde. Bien que discuter des grèves à la SNCF ne signifie pas vraiment refaire le monde ☺! Pico étant à nouveau découvert, nous sommes partis en Ferry et avec nos vélos pour une après-midi sur l’île, avant de dire au revoir à Mélanie qui repartait le lendemain pour la France. On peut dire que son capitaine s’était donné de la peine, les équipages de Sylva, Big Fish, Givemefive et Codie réunis, nous avons eu droit à un véritable festin ! Nous avions ensuite décidé de partir le lendemain en Ferry pour l’île de Terceira, afin de participer un peu aux fêtes de la Saint-Jean, si réputées sur cette île. Le Ferry partait à 07h, aussi notre nuit de sommeil aura été un peu courte. Page 8 sur 41 Terceira, du 16 au 22 juin Pour se rendre à Terceira depuis Horta, c’est 07 heures de ferry. Le bateau s’arrête régulièrement et est très confortable, donc nous n’avons pas vu le temps passer, d’autant que nous avons dormi une bonne partie du temps. Arrivés à Angra en début d’après-midi, nous nous sommes mis en recherche d’un resto avec un bon wifi afin de nous réserver un endroit pour dormir. Le tout a été assez laborieux, mais nous avons fini par trouver un hôtel sur les hauteurs de la ville, entre Angra Do Heroismo et Sao Mateus. Heureusement, nous avions pris nos vélos avec nous sur le ferry, aussi même si la route n’était pas vraiment plate, cela facilitait grandement nos déplacements. Durant ces quelques jours sur Terceira, nous sommes tout d’abord allés jusqu’au charmant village de pêcheur de Sao Mateus. L’ambiance y est bien plus « relaxe» qu’à Angra, et les prix y sont également moins touristiques. Le menu complet avec poulet grillé au barbecue, boisson et café coûte 6euros…Le tout avec vue sur la mer, que demander de plus ??? Je dois bien l’avouer, je n’avais pas réservé l’hôtel tout à fait par hasard, j’avais vu qu’il disposait d’une piscine, avec sauna, hammam et s’il vous plait, jacuzzi ! Nous sommes donc ensuite retournés à l’hôtel ou j’ai pu profiter de ce moment de détente suprême pendant que Claude se faisait une « Wifi session ». Nous sommes allés passer la soirée à Angra, qui se préparait pour les fêtes, après être allés faire un petit coucou à nos copains bateau qui étaient à la marina. Le lendemain, après avoir fait procéder à quelques réparations sur nos vélos (Quand le bateau nous laisse tranquille de ce côté, ce sont les vélos qui nous rappellent à l’ordre ), nous avons profité de la petite ville d’Angra et sommes notamment allés faire une ballade sur le Monte Brasil. Nous avons cru voir Codie arriver de loin, aussi Claude s’est égosillé pour l’appeler, et j’ai pris toute une série de jolies photos du bateau depuis le Monte Brasil. Une fois arrivés à la marina, nous nous sommes rendu compte Page 9 sur 41 que Codie n’était pas là, et que nous nous étions donc trompés de bateau !!! Nous étions venus sur Terceira principalement pour y voir les fêtes de la Saint-Jean. Les bateaux que nous avions rencontrés et qui étaient déjà venus aux Açores nous avaient vantés ces fêtes, et ils avaient raison. Des ferias (lâchés de taureau dans les rues) sont organisées dans les villages, avant l’ouverture officielle des festivités le vendredi soir. Nous sommes allés un peu contre mon gré à une féria à Sao Mateus justement. Il faut dire que les vidéos diffusées dans les rues d’Angra ne donnaient pas tellement envie d’assister à ce que j’appelle ces démonstrations de virilité des hommes portugais. Aller titiller le taureau doit faire partie d’un rite de passage obligé pour être un Homme, un vrai ! Bref, ce comportement totalement machiste me déplaisant assez, mon enthousiasme n’était pas à son maximum. Ajoutons à cela le fait que l’événement avait lieu dans les hauteurs de Sao Mateus, et que nous nous y rendions à vélo…Autant vous dire que mon humeur à l’arrivée était assez maussade. Néanmoins, il s’agit malgré tout d’une fête de village à laquelle participe semble-t-il beaucoup d’habitants, et non seulement les taureaux étaient un peu moins virulents que sur les vidéos, mais surtout le comportement des humains un peu moins stupide. Le tout était donc tout à fait agréable à regarder. Nous avions ensuite loué une voiture pour partir à la découverte de l’intérieur de l’île, et y avons découvert des paysages somptueux. Nous avons notamment visité une grotte, la Gruta do Natal, témoignage de l’origine volcanique de l’île. Une fois notre petit tour terminé, nous sommes retournés sur Angra afin d’assister au début des festivités. Après avoir regardé le début du match France/Suisse, nous avons rejoint l’équipage de Resting Gooes dans un restaurant traditionnel des Açores. Claude avait fait la connaissance de David et son épouse Anna à Horta, alors qu’ils étaient à couple avec nous. Ces anglais sont tombés amoureux de Terceira et y ont acheté une maison sur le port. Nous avons mangé de délicieuses spécialités locales. C’est derrière un canadien d’origine portugaise avec ses 2 Page 10 sur 41 petites filles que nous avons regardé le défilé des reines de la SaintJean. Et je peux vous dire que les habitants de Terceira savent faire les choses en grand, tapis rouge dans la ville pour l’occasion, et défilés de chars avec mise en valeur des beautés locales ☺. La fête se poursuivait ensuite jusqu’au bout de la nuit sur le port d’Angra. Nous avons ensuite décidé de rendre notre voiture de location à l’aéroport, et de faire le chemin en vélo pour rentrer jusqu’Angra et reprendre le ferry. Nous n’avons pas regretté une seule seconde, car même si certaines montées sont très décourageantes vues d’en bas, toute la côte Est de l’île était très jolie à voir, surtout en vélo. Sylva, Big Fish et Codie étant au petit port de Vélas sur Sao Jorge, et dans la mesure où c’était pour nous la dernière occasion de les voir avant leur retour en France, nous avons choisi de passer la soirée là-bas. Et oui, à peine les retrouvailles fêtées, c’était déjà le temps de se dire au revoir. De retour à Horta, nous avons retrouvé l’accent genevois le temps d’une soirée, puisque Yann, de Sashi était arrivé le jour même de sa transat retour en solitaire. Grâce à lui, nous avons fait la connaissance de Dyna sur Baroglyde, un bateau que nous avions vu à Genève lorsque nous cherchions l’embarcation de nos rêves. Baroglyde était le bateau parfait pour Dyna, puisqu’elle a fait son tour de l’Atlantique en solitaire. J’ai pour elle le plus grand respect, car mener à bien un tel projet en solitaire est une sacrée aventure. Nous avons à peine eu le temps de nous raconter nos aventures respectives que nous devions prendre l’avion pour Genève (Claude) et Paris (moi) histoire de passer un petit moment avec famille et amis. C’était sans compter sur le brouillard au départ et sur la grève des contrôleurs aériens... Nous avons finalement passé une soirée ensemble à Lisbonne, avant d’arriver à destination. Le séminaire Majorquin entre filles organisé par Cath sera donc malheureusement tombé à l’eau, mais Paris aura malgré tout été un Page 11 sur 41 bon point central pour faire se rejoindre l’australienne, la canadienne, les parisiennes et la globetrotteuse ! Ce fut ensuite un grand plaisir pour moi de passer quelques jours en famille avant de poursuivre notre aventure. Nous avons d'ailleurs eu la chance de revenir en compagnie de Rosemary, la tante de Claude, qui est venue se rendre compte que la vie à bord de Givemefive est plus confortable qu’il n’y paraît de Lausanne. Faial, du 02 au 14 juillet Nous avons passé ensemble une semaine tranquille sur l’île de Faial, semaine durant laquelle nous avons également retrouvé nos compagnons de stage de survie. Nous étions 3 couples l’année dernière à avoir participé au stage de survie organisé par Sail The World, et nous nous sommes retrouvés par hasard à Horta, à la fin de notre périple ! Camille et Fred était sur un Pogo 10,50, Apache Nous avons malgré tout passé de très belles journées sur l’île, que ce soit à Horta au bord de la jolie plage de Porto Pim… …et Hélène et Fred sur un RM, Chamallow. Mais vous ne verrez pas leur empreinte laissé à Horta, nous sommes partis avant qu’ils aient eu le temps de la finir ! Nous avons beaucoup apprécié de découvrir un peu mieux l’île de Faial en compagnie de Rosemary, même si le temps est resté assez souvent nuageux au centre de l’île. C’est un peu la caractéristique des îles des Açores, la côte est très souvent sous le soleil, mais le centre des îles, dont l’altitude est bien souvent autour de 1000mètres d’altitude, accroche les nuages et donc se fait fréquemment désirer aux yeux des touristes. … à Varadouro devant les piscines naturelles. … ou encore vers le site extraordinaire de la pointe de Capelinhos… L’histoire de ce volcan est très récente, puisque la première et dernière éruption de ce volcan Page 12 sur 41 s’est déroulée entre le 27 septembre 1957 et le 24 octobre 1958. Le volcan de Capelinhos forme le cap le plus à l’Ouest de l’île de Faial. Il se présente sous la forme d'un cône volcanique érodé dont les falaises plongent dans l'océan Atlantique. Nous avons pu nous promener en fin d’aprèsmidi sur les crêtes vertigineuses formées par les coulées de lave de ce volcan, et les vues à pic sur l’océan depuis là-haut sont une des plus belles choses que nous ayons vu durant notre voyage. Après plusieurs tentatives infructueuses en raison du temps (Cécile et JeanMarie peuvent en témoigner !) nous sommes finalement parvenus à faire la rando autour de la Caldeira de Faial. En chemin, nous y avons rencontré Patricia et JeanPierre accompagné de leurs 2 ados, une famille vaudoise en vacances aux Açores. La météo étant particulièrement clémente en ce début du mois de juillet, j’ai pu faire la jolie balade au Morro do Castelo sous le soleil, avant de rendre notre voiture de location. Impossible de parler des Açores en général et de Faial en particulier, qui regroupe toutes les sortes de volcans visibles sur l’archipel, sans approfondir nos connaissances volcaniques, aussi vous aurez droit à un dossier spécial sur le sujet ! Il était ensuite impensable de quitter Horta sans y laisser notre empreinte sur les quais, aussi nous nous sommes donnés de la peine pour réaliser notre chef d’œuvre, immortalisé par un photographe professionnel s’il vous plait, Jean-Pierre et sa petite famille étant venu nous rendre visite à la marina ! Pico, 15 juin et 06 juillet Nous sommes allés à 2 reprises sur l’île de Pico. La première fois nous y sommes allés avec nos vélos, et avons parcouru la côte Nord-Ouest, entre Madalena et Cais de Mourato. La seconde fois, nous y sommes donc allés avec Rosemary, et avons loué une voiture. L’île de Pico doit son nom au volcan qui la domine, point culminant des Açores et Page 13 sur 41 du Portugal. Dans la région occidentale de l’île est cultivé la vigne donnant le réputé « Verdelho do Pico », vin blanc liquoreux qui eut son heure de gloire à la cour de Russie. Sao Jorge, du 16 au 21 juillet Avant de rentrer vers le port de Madalena, Rosemary a pu se rendre compte de ce que signifiait le brouillard aux Açores, dès que l’on s’élève un peu en altitude… Il faut reconnaître que les vignes plantées dans des terrasses construites en basalte confèrent à l’île un charme incontestable. Cette partie de l’île est d’ailleurs classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous avons visité le musée du vin, avant de nous rendre au Sud, dans le petit port de Lajès, pour y découvrir les vestiges d’une longue tradition de la chasse à la baleine. Vidéos, os de baleines sculptés, photos d’époque…Tout est là pour nous remettre dans le contexte de l’époque. Claude qui aurait tant aimé déguster une des spécialités locales, les brochettes de viande, aura dû se contenter d’une petite bière avant le retour sur Horta. Tout comme Florès, Pico possède ce charme si particulier des îles des Açores qui sont « épargnées » par le tourisme. Nous y avons passé peu de temps mais c’est une île ou nous aimerions passer plus de temps, déjà pour grimper à son sommet, même si la pente a l’air bien raide. Après plus d’un mois sans naviguer, et maintenant que notre barre était réparée (pas de façon totalement satisfaisante, mais réparée tout de même), nous étions heureux de reprendre la mer en direction de Sao Jorge. Nous avions eu un tout petit aperçu de cette île le temps d’une soirée, et nos 3 bateaux amis qui s’y étaient rendus nous en avaient vanté non seulement la beauté mais également la gentillesse des habitants et surtout l’accueil inégalable à la marina. Nous avons eu de très belles conditions pour cette petite navigation d’une vingtaine de miles, durant laquelle nous avons navigué sous génois seul. Après des semaines plus animées à Horta ou sur le continent, nous avons trouvé très agréable de passer quelques jours plus tranquilles dans le petit port de Vélas. Vélas restera pour nous une Page 14 sur 41 ambiance sonore, avec le chant si particulier des puffins qui se manifestent dès le coucher du soleil. remontée nous aura pris un peu de temps. Les fajas avancent dans la mer, en raison de l’effondrement de ces falaises. Le tout dans cette marina au pied des falaises donne une atmosphère unique. Sao Jorge aura été pour nous un peu le paradis de la randonnée. Nous y avons fait de magnifiques balades, la topologie de l’île invitant à marcher d’une faja à une autre. Faja est un terme portugais qui désigne les plateformes géologiques provenant des coulées de lave. Elles existent dans le monde entier, mais sont une caractéristique commune des îles des Açores, et tout particulièrement l’ile de Sao Jorge. L’île qui fait 55km de long pour une largeur maximale de 7 km dispose de majestueuses falaises raides qui tombent dans la mer. Nous sommes également allés explorer le Sud-Est de l’île, le petit village de Topo et l’île de Topo, après des tentatives infructueuses pour visiter les célèbres fromageries de Sao Jorge. Après avoir traversé un troupeau de vaches en voiture, au milieu des champs d’Hortensia (C’est ça aussi les Açores) nous avons fait une première étape à Urzelina, le temps de boire un café et de faire un babyfoot au bord de la mer. Je vous laisse parier sur le ou la gagnant(e) de la partie ! Le repas typique que nous avons pris à Faja das Almas (Après une impressionnante descente en voiture) ne nous aura pas découragés pour notre première descente à pieds vers la Faja dos Vimes. Les paysages valent vraiment la peine, même si la remise en route pour la Les Açores nous plaisent beaucoup en raison de l’absence de tourisme de masse, mais il faut en reconnaître également les limites : tout se mérite. Rien n’est vraiment fait pour les touristes, aussi nous avons souvent pesté contre l’inorganisation portugaise. Cela passe du délai d’attente au restaurant qui approche parfois l’heure avant de se voir servir son entrée, à l’absence d’information concernant les fêtes qui ont lieu sur les îles, jusqu’à Page 15 sur 41 l’accueil déplorable que nous avons reçu dans les coopératives viticoles ou dans les fromageries justement. On ne leur en tient absolument pas rigueur, la gentillesse des habitants compense largement le manque d’organisation, mais il y a vraiment de quoi faire pour développer le tourisme. Mais chuuuut, il ne faut surtout pas trop en parler pour éviter que trop de monde ne s’intéresse à ce petit paradis☺. Nous avons pu assister à la fête du port de Calhetas, ambiance très conviviale, nous nous sommes dit que nous préférions mille fois être là plutôt qu’aux fêtes de Genève ou qu’au Paléo. Au programme, scène sur le port avec musique, spectacles diverses et variés, et défilés de toutes les fanfares de l’île. Il était ensuite impensable de partir de Sao Jorge sans être allés à la Faja de Sante Cristo, qui était le coup de cœur de Sev et Mathieu. Aussi nous sommes partis de Faja dos Cubres pour nous rendre à Faja do Sante Cristo. Nous avons eu la chance d’avoir des conditions de rêve, pas de surfeurs à l’arrivée le vent n’étant pas de la partie, mais néanmoins, une ballade inoubliable, durant laquelle nous avons croisé un américain originaire de Sao Jorge et qui retapait une maison au bord de la mer. Une bonne fenêtre météo s’ouvrant à nous pour rejoindre l’île de Sao Miguel, nous avons procédé au lavage de la voiture comme il se doit avant de passer une dernière journée tranquille à Vélas. Juste le temps de faire une dernière petite rando sur un site volcanique, une petite baignade dans les piscines naturelles, et nous étions prêts pour 24 heures de nav ! Sao Miguel, du 22 juillet au 01er août Sao Miguel est la 6ème île des Açores que nous visitons, et où nous avons débarqué de bon matin après une magnifique nav de 24 heures. Nous sommes partis vers 08h de Vélas, et le vent étant parfait, entre 10 et 20 nœuds, entre travers et vent arrière, nous avons dû enrouler le génois une partie de la nuit pour ne pas arriver trop tôt à Ponta Delgada ! Les dauphins nous ont fait la fête durant toute la navigation, ce qui a ajouté à notre plaisir de retrouver la mer. Nous n’avons pas trop regretté Page 16 sur 41 les baleines, préférant les voir de loin, ou même pas du tout, que trop près du bateau ! Claude a remis la ligne de pêche histoire de nous concocter un petit poisson en sushi et sashimi. Très peu de temps après la mise de la ligne à l’eau, un poisson a mordu à l’hameçon. Nous savourions déjà à l’idée de déguster le magnifique thon que nous avions au bout de la ligne (Ni trop gros ni trop petit, la taille idéale pour nous 2), que la ligne cassait à nouveau… Nous avons la malédiction de la pêche ces derniers temps… Arrivés à Sao Miguel, nous avons tout de suite repéré Codie dans la marina de Ponta Delgada pour nous amarrer à ses côtés. Pour ceux qui cherchent Joseph sur la photo, il est en haut du mat☺. Il était seul pour quelques jours avant que son équipage ne le rejoigne pour mener Codie en méditerranée. Nous avons donc passé quelques début ou fin de soirées à refaire le monde en sa compagnie ! Nous avons aussi profité de ses bons conseils, puisqu’il était sur Sao Miguel depuis près d’un mois. Nous avons également retrouvé Dyna, mais simplement pour quelques heures, et surtout Louis de Kayok, qui attendait l’arrivée de Roseline, rentrée en France pour quelques temps. Nous avons également retrouvé le temps d’une soirée sur Givemefive nos vacanciers vaudois. Sao Miguel ne dispose pas de ce charme si particulier des petites îles que sont Florès, Pico ou Sao Jorge, mais elle présente l’immense avantage de disposer d’un concentré de ce que l’on aime de toutes les îles : vie en ville « active », jolies randonnées, et coins plus sauvages. D’un point de vue volcanique, l’île est tout simplement fascinante, car trois sites majeurs sont à tomber par terre : Sete Cidades, Lagoa de Fogo, et Furnas. Après quelques jours sous le soleil à prendre nos marques et retrouver nos amis, je n’en tenais plus et j’ai bravé les difficultés à trouver une voiture à louer en me rendant en vélo à l’aéroport pour nous dégoter une petite smart… Voiture idéale pour parcourir l’île, même si un peu tape-cul, il faut bien l’admettre ! J’ai commencé par une petite balade sur les crêtes du cratère de Sete Cidades histoire de me mettre en jambe, avec une vue inoubliable. D’un côté la vue sur les lacs verts et bleus de Sete Page 17 sur 41 Cidades, et de l’autre, les prairies bordées de haies d’Hortensia qui se jettent dans la mer…Je vous laisse imaginer… Après la ballade sur les crêtes, je suis descendue dans le cratère pour manger une pastei de Nata au bord des lacs si paisibles. La côte Nord-Ouest m’ayant attirée l’œil depuis là-haut, avec ces rochers dans l’eau, je suis allée en direction de Mosteiros. Bien m’en a pris, il y a une plage de surfeurs, et le vent étant bon, j’ai pu les observer un petit moment. Ayant une voiture pour quelques jours, nous avons ensuite adopté un rythme de vacanciers et non plus de voyageurs au long court pour partir à la découverte des richesses de Sao Miguel. Cela signifie départ du bateau de bon matin et retour éreintés en fin de journée. Notre première journée aura été consacrée au site de Furnas, après une première halte manquée à Villa Franca do Campo. Je dis manquée car nous voulions y voir un concours de plongeon organisé par Red Bull. Les sauts avaient lieu depuis un plongeoir à 30 mètres de hauteur, mais ce que nous ne savions pas, c’est que le concours avait lieu depuis une petite île située à peine à 5mns de Villa Franco do Campo, mais nous n’y avions malheureusement plus accès. Ça aussi c’est l’organisation à la portugaise…Nous avions pris les renseignements auprès de l’office de tourisme de Ponta Delgada, mais à aucun moment il ne nous a été expliqué que nous devions nous inscrire au préalable pour assister à la manifestation ! Nous avons tout de même pris un petit café sur le port, d’où nous pouvions apercevoir le lieu de la manifestation, ainsi que Baroglyde qui était à la bouée ! Direction le lac de Furnas ensuite, dont nous avons fait le tour, pour y découvrir les fumerolles et les plats cuits dans la terre. Le cozido (Pot au feu), la bouillabaisse, les gâteaux « bolos lêvedos » cuit dans Page 18 sur 41 les caldeiras naturelles de la lagune das Furnas, font parties des spécialités les plus surprenantes de l'île de São Miguel. Tous les ingrédients sont mis dans une casserole, enterrée dans le sol dans les caldeiras, prenant cinq heures pour la cuisson par chaleur naturelle émanée de l'activité volcanique. Après une pause dégustation des spécialités locales, nous avons pris le chemin de la côte Nord pour terminer notre journée à Ribeira Grande. Le lendemain, nous sommes repartis cette fois en direction du Nord-Est de l’île. Nous avons fait une très jolie balade à Lomba da Fazenda, avec de très jolies vues sur la côte. Les ballades sont impressionnantes le long de la côte car les a pics sont vertigineux. n’incitaient guère à la baignade. Ce qui est si particulier aux Açores, c’est que nous seulement les sites volcaniques ou les côtes sont splendides, mais la campagne est elle aussi magnifique. Que ce soit les champs de maïs qui plongent dans la mer, les pâturages bordés d’Hortensia, les villages si bien entretenus…tout est beau à voir. Après ces plusieurs jours de randos, nous commencions sérieusement à avoir des envies de baignade, d’autant que l’île regorge de sources d’eau chaude dans lesquelles on peut se baigner. Nous avons fait une première tentative au lac de Sao Bras, que nous avons eu quelques difficultés à trouver, mais même si le site semblait réputé pour les campeurs locaux (aucun touriste à l’horizon), le vent et le lac Nous sommes donc partis en direction du lac de Fogo, Joseph nous ayant parlé d’un site ou l’on pouvait se baigner. Assez rapidement, nous sommes tombés sur le site de la caldeira Velha, qui se trouve à mi-chemin dans la montée du lac de Fogo, depuis le Nord. Non seulement le site est très joli, mais on peut surtout y trouver 2 piscines naturelles. L’eau dans le premier bassin en hauteur est à 24 degrés, et elle est à 35 degrés dans le second bassin. Page 19 sur 41 Un pur bonheur pour se prélasser ! Une fois détendus, nous avons juste eu le temps d’apercevoir le lac de Fogo avant que les nuages envahissent le site. Ici également les paysages sont époustouflants au sommet, avec la vue sur la mer d’un côté, et le lac de Fogo de l’autre. Ayant bien crapahutés les jours précédents, nous avons opté pour un programme un peu plus cool pour notre dernière journée en voiture. Je tenais à montrer à Claude le site de Sete Cidades, aussi nous y sommes retournés en passant par la côte Nord cette fois. Nous avons fait une halte dans un petit port de pêcheur totalement inattendu. La route pour y accéder est la plus impressionnante que j’ai jamais prise ! Raide et étroite entre les roches basaltiques….Mais à l’arrivée, c’est à nouveau un petit paradis ! Cette fois ce ne sont pas le long des crêtes du cratère de Sete Citades que nous avons posé les pieds, mais plutôt au bord du lac. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas de dénivelé ! Nous avons terminé notre journée sous le soleil de Mosteiros, mais cette fois pas sur la plage de surfeur, mais au bord des piscines naturelles. Nous avons poursuivi notre étape à Ponta Delgada par un peu de bricolage pour Claude et un peu d’administration me concernant. C’est bien beau de partir en vadrouille à la découverte des Açores, mais la vie suit son cours, et nous avons toujours des choses à faire sur le bateau. Claude a également poursuivit la constitution d’une vidéothèque grâce à des échanges de disque dur, principalement avec Kayok, avec qui nous avons passé d’agréables soirées. Nous nous sommes finalement décidés à aller faire une après-midi d’observations des baleines, et nous nous sommes dit que nous étions bien mieux sur Givemefive que sur ces zodiaques. L’avantage de ces « Whale watching » organisés, c’est qu’ils disposent de nombreux observateurs sur terre, et nous sommes quasi sûrs de voir des animaux. C’est une maman cachalot et son petit qui ont bien eu la gentillesse de se montrer à nous. Nous sommes désormais en partance pour Santa Maria, la dernière des îles avant le retour sur le continent ! Page 20 sur 41 Le dossier du mois : l’activité volcanique aux Açores 1. Généralités L’origine des Açores est gravée dans les 1'766 volcans qui existent dans cet archipel, parmi lesquels 9 sont encore actifs. Dans le sous-sol, presque trois centaines de cavités volcaniques sont répertoriées, sous forme de grottes, de cavernes et de failles. Le paysage présente des caldeiras sèches, des lacs de cratère, des champs de fumerolles et des sources thermales. En mer se trouvent des sources géothermales sous-marines. Témoignant de la force de la nature, le volcanisme de l'archipel impressionne par la diversité du patrimoine géologique de la région. 1.1. Origine des Açores L’intense activité volcanique aux Açores s’explique par la présence de cet archipel à la frontière de 3 plaques : la plaque Nord-américaine, la plaque eurasienne, et la plaque africaine. Or les 2 premières plaques s’écartent l’une par rapport à l’autre provoquant ainsi une remontée de matière, qui en refroidissant à la surface permet la création d’îles telles que l’archipel des Açores. L’archipel des Açores fait partie de la plaque eurasienne, à l’exception des 2 îles occidentales du groupe, Florès et Corvo. Ces 2 dernières îles s’éloignent par conséquent du reste de l’archipel à une vitesse d’environ 1,5cm par an. Page 21 sur 41 Le plancher surélevé du plateau des Açores est interprété comme étant le résultat de l'interaction entre un panache mantellique et la dorsale de l'atlantique nord - MAR : Mid Atlantic Ridge. C : Corvo Fl : Florès F : Faial P: Pico SJ : Sao Jorge G: Graciosa T: Terceira SM: Sao Miguel Sma: Santa Maria Une interaction entre la dorsale et un point chaud a eu lieu il y a 85 millions d'années. Cette interaction a migré vers le nord le long de l'axe de faille suite aux mouvements de la plaque africaine vers le Sud/Sud-Est, suivant une direction grossièrement parallèle à l'axe du MAR. La formation du plateau des Açores aurait débutée il y a 20 Ma, pour se finaliser il y a 7 Ma environ. 1.2. La formation des volcans Le terme « volcan » tire son origine de Vulcano, une des Îles Éoliennes nommée en l'honneur de Vulcain, le dieu romain du feu dont l'équivalent dans le panthéon grec est Héphaïstos. Les volcans sont souvent des édifices complexes qui ont été construits par une succession d'éruptions et qui, dans la même période, ont été partiellement démolis par des phénomènes d'explosion, d'érosion ou d'effondrement. Il est ainsi fréquent d'observer diverses structures superposées ou emboitées. Au cours de l'histoire d'un volcan, les types d'éruptions peuvent aussi varier. Nous nous intéresserons tout d’abord à la raison de la formation des volcans, avant de s’intéresser à leurs modalités éruptives, dont les différentes formes des volcans en découlent. Page 22 sur 41 1.2.1. La naissance des volcans Les volcans peuvent apparaître de trois manières différentes : Par subduction(1) Lorsque deux plaques se rapprochent et se heurtent, l’une des deux plonge lentement sous l’autre (la plus lourde s’enfonce sous la plus légère). Il se crée alors une importante activité volcanique et sismique le long de cette zone, appelée zone de subduction. Par accrétion(2) C’est l’écartement entre deux plaques. Les courants de convections à l’intérieur du manteau vont provoquer la montée du magma qui va former le bombement de la plaque océanique. Celle-ci va se fissurer et former un rift. Le magma va ensuite se répandre de chaque côté du rift et former une dorsale (montagne sous-marine). La plaque océanique va s’élargir et tandis que les océans vont s’agrandir, les continents vont s’éloigner les uns des autres. (Ile de la Réunion, Archipel d’Hawaï) Par point chaud(3) Le volcanisme de point chaud n’arrive pas au chevauchement de deux plaques comme le fait le volcanisme de subduction et d’accrétion. Il se forme au milieu des plaques, à partir d’une source de magma. La roche en fusion, qui provient du manteau, remonte à la surface, perce la plaque et jaillit sous forme de lave. L'archipel des Açores fait partie de la Macaronésie, ensemble qui regroupe 5 archipels: les Canaries, Madère, les Açores, les Selvagens, le Cap-Vert. La Macaronésie est née d'un mouvement volcanique dit point chaud. Page 23 sur 41 5 : sélection de principaux points chauds 1.2.2. Les différentes formes d’éruption Les scientifiques distinguent 2 grandes modalités éruptives : • les volcans effusifs(4), ou « volcans rouges », aux éruptions relativement calmes qui émettent des laves fluides sous la forme de coulées. Ce sont les volcans de « point chaud», et les volcans d'« accrétion » principalement représentés par les volcans sous-marins des dorsales océaniques ; Ex : l’Etna (Sicile), Le Stromboli (Iles éoliennes), Le Piton de la Fournaise (Réunion) • les volcans explosifs(5), ou « volcans gris », aux éruptions explosives qui émettent des laves pâteuses et des cendres sous la forme de nuées ardentes ou coulées pyroclastiques et de panaches volcaniques. Ils sont principalement associés au phénomène de subduction comme les volcans de la « ceinture de feu du Pacifique ». Ex : Le Krakatoa (Indonésie), Le Mont Saint Helens (Etats-Unis), Le Vésuve (Italie) Il existe ensuite plusieurs sortes d’éruptions, qui correspondent à différents types de volcan. Page 24 sur 41 o Le volcan de type hawaiien(6) Une éruption hawaïenne est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans rouges et caractérisé par l’émission d’une lave extrêmement fluide formant très facilement des coulées de lave qui peuvent atteindre des dizaines de km de longueur. Les coulées de lave créent un volcan bouclier(21), très large, à pente faible. o Le volcan de type strombolien(7) Une éruption strombolienne, tirant son nom du Volcan Stromboli, est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans rouges et caractérisé par l’émission d’une lave relativement fluide formant facilement des coulées de lave. Les explosions de grande ampleur sont atypiques ce qui n’est pas le cas des fontaines de lave qui sont courantes. Les éruptions stromboliennes sont à l’origine de la construction des stratovolcans. o Le volcan de type vulcanien(8) Une éruption vulcanienne, tirant son nom de Vulcano, est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et caractérisé par l’émission d’une lave relativement fluide formant des coulées de lave de faible ampleur. Les explosions, modérées, accompagnées de retombées de lapilli et de bombes volcaniques(14), forment un panache volcanique épais qui peut s’élever à des kilomètres en altitude. Les éruptions vulcaniennes sont à l’origine de la construction des stratovolcans. o Le volcan de type plinien(9) Une éruption plinienne, tirant son nom de Pline le Jeune, est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et caractérisé par l’émission d’une lave d’une grande viscosité formant très rarement des coulées de lave. Dans la plupart des cas, la lave a extrêmement de mal à sortir de la cheminée volcanique, ce qui entraîne l’augmentation de la pression interne dans le volcan jusqu’à provoquer de gigantesques explosions qui peuvent détruire le volcan lui-même en donnant naissance à une caldeira(13). (Ex : Eruption du Vésuve qui ensevelit Pompéï et Herculanum le 24 Août 79) Page 25 sur 41 o Le volcan de type péléen(10) Une éruption péléenne est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et caractérisé par l’émission d’une lave relativement visqueuse formant difficilement des coulées de lave. La lave s’accumule alors au point de sortie en un dôme de lave ou plus rarement en une aiguille de lave qui peuvent exploser ou s’effondrer en formant alors une ou plusieurs nuées ardentes accompagnées d’un panache volcanique pouvant s’élever à des dizaines de kilomètres en altitude. (Ex: eruption de la montagne Pelée en 1902) o Le volcan de type surtseyen(11) Une éruption surtseyenne, tirant son nom du Surtsey, est un type d’éruption volcanique caractérisé par l’émission d’une lave à fleur d’eau lorsque le volcan est une île maritime ou lacustre de faible altitude. Le contact de l’eau et de la lave engendre un choc thermique qui provoque la vaporisation de l’eau et la fragmentation de la lave au cours d’explosions qualifiées de « cypressoïdes » pour la ressemblance des panaches volcaniques avec des cyprès. (Ex : éruption de l’île de Surtsey en 1963) La géologie des Açores est donc modelée par le volcanisme, on peut ainsi y voir de nombreuses structures volcaniques qui sont plus ou moins évoluées. Les formes volcaniques résultent : • de l’émission de lave, contribuant à former des dômes volcaniques • de l’accumulation de coulées pyroclastiques(12), formant des cônes de scories(13) d’explosion de cratères, formant des caldeiras(14) • de l’activité interne du volcan, formant des structures sub-volcaniques telles que des cheminées volcaniques • d’une modélisation faite par l’intermédiaire de l’érosion Page 26 sur 41 2. L’activité volcanique aux Açores : Sao Miguel, Faial et Florès 2.1. Sao Miguel L'île de São Miguel, aussi appelée l'île verte, est la plus grande des Açores avec une surface 747km². Elle mesure 90 km d'est en ouest sur 8 à 15 km de large. Il s'agit aussi de l'île la plus peuplée avec près de 130 000 habitants. Les structures les plus remarquables sont sans surprise d'origine volcanique : l'île compte en effet quatre stratovolcans(16) dont trois sont encore actifs, répartis d'Est en Ouest selon la courbure naturelle de l'île. Les massifs volcaniques sont reliés entre eux par des régions de volcanisme secondaire : des alignements récents de cônes de scories(13) et de tufs(18). Les quatre sites volcaniques majeurs sur l’île sont : – La caldeira de Sete Cidades – La caldeira du Lac de Fogo – La caldeira de Furnas – La caldeira de Povoação 2.1.1. La Caldeira de Sete Cidades Situé à l'ouest de l'île, le volcan Sete Cidades est un stratovolcan(16) qui s'élève à 856m audessus du niveau de la mer. La caldeira fait 5km de diamètre et 350m de profondeur. Elle se constitue de plusieurs lacs, dont les plus grands sont: Lagoa Azul et Lagoa Verde; ainsi que de deux volcans trachytiques(19). Le volcan Sete Cidades a connu dans son histoire trois grandes éruptions qui se sont déroulées il y a 3600, 2900 et 1600 ans. C'est un volcan qui est toujours très actif avec plusieurs types d’éruptions: intra-caldeira très explosive, strombolienne(7) sur les flancs et surtseyen(11) près des côtes. La dernière éruption de Sete Cidades a eu lieu en 1880. C'est un des volcans les plus actifs aux Açores. Fidèle à son nom de “sept cités”, quelques villes sont bâties sur ses flancs. Page 27 sur 41 2.1.2. Caldeira du Lac de Fogo Fogo est un stratovolcan(15) qui culmine à 947m, et qui occupe une position centrale sur l'île de São Miguel. C'est ce volcan qui a été le théâtre de la plus célèbre éruption des Açores, très explosive et qui a marqué durablement les esprits en son temps. On trouve beaucoup de traces de coulées pyroclastiques(12) et de lahars(20) dans les environs de ce volcan, traduisant une activité explosive très fréquente par le passé. Son sommet est composé de deux caldeiras, une externe vieille de 40’000 ans et large d'environ 8km ; et une plus récente, âgée de 15’000 ans large de 3 km. 2.1.3. La caldeira de Furnas Ce volcan est l'un des trois volcans actifs de l'île avec Sete Cidades et Fogo. Mais à la différence des deux autres, il n'a pas un édifice bien développé, sa caldeira étant large et assez érodée. Il est probablement l'un des volcans les plus dangereux des Açores; son activité a toujours impliqué du volcanisme explosif, quoiqu'il ait exhibé tous les types d'éruptions à travers son histoire. Ce volcan n’est pas sans risques. En effet, la grande fréquence de séismes dans la zone, et le fait que l'édifice volcanique soit principalement constitué de roches pyroclastiques non consolidées augmentent la probabilité d'un glissement de terrain, spécialement lors de grandes précipitations ou lors d'épisodes sismiques. Même si le complexe volcanique n'est pas habité, certaines villes se trouvent assez proches pour subir les aléas d'une petite éruption explosive. Dans cette caldeira, on peut voir des fumerolles (de vapeurs d’eau, de bicarbonate de sodium et d’autres composés), des geysers dus à la température élevée de l’eau (en moyenne 50°C et pouvant atteindre 99°C par endroits) et des sources chaudes. 2.2. Faial Faial est un concentré des formations volcaniques que l'on rencontre dans l'archipel açorien: o volcan-bouclier(21) : volcan de Riberinha o stratovolcan : volcan de la Caldeira o volcan monogénique(17) basaltique : dans la péninsule de Capelo ou sur la plateforme de Horta o volcan trachytique(19) : Altar au fond de la caldeira Page 28 sur 41 o volcan sous-marin : Morro de Castelo Branco (trachytique) et Monte da Guia (basaltique), Cabeço dos Capelinhos (sous-marin puis aérien) L'île se compose d'un proto-volcan bouclier, le volcan de Riberinha, au Nord-Est, largement détruit par l'érosion et les forces tectoniques, à l'origine du graben de Pedro-Miguel, du volcan de la Caldeira et de la plate-forme basaltique de Horta, dominée par des volcans monogéniques(17). La péninsule de Capelo, formée d'une chaîne linéaire de volcans basaltiques, a connu les deux éruptions les plus récentes : au Cabeço do Fogo (1672-73) et au Cabeço dos Capelinhos (195758). L'éruption du volcan Capelinhos fut une éruption de type Surtseyen(11) parmi les mieux observée, débutant le 27 septembre 1957, avec l'apparition d'une île qui s'effondre le 29 octobre. Une autre île sort de la mer durant la première semaine de novembre, à une centaine de mètres à l'est de la première. Une troisième croit, juste après le collapsus de la seconde, et se connecte par un isthme à Faial vers la mi-novembre; l'activité violente durera quelques semaines avec éjection de matériaux à 1,5 km de hauteur. Le 16 décembre, le magma n'interagit plus avec l'eau de mer : c'est la fin de la phase sous-marine. Le type d'éruption évolue vers le type strombolien(7) avec des coulées de lave qui atteignent la côte de Faial. Une autre phase sous-marine débute avec l'année 1958, avec des retombées de poussières volcaniques jusqu'à 70 km du volcan. Elle se termine le 12 mai 1958, avec l'apparition d'un lac de lave dans le cratère, qui s'épanche en coulées sur les flancs. La phase strombolienne se termine le 24 octobre 1958 ... le volcan couvre alors 2,4 km². Depuis, l'érosion permanente détruit le volcan peu à peu. Page 29 sur 41 2.3. Florès Née d'un volcan sous-marin au Pleistocène, cette île, de 10 km sur 15, est dotée de nombreux cônes et cratères. Après une période de repos longue de 200.000 ans, de jeunes cratères d'éruptions phréatomagmatiques et des coulées de lave furent produits à l'Holocène. La caldeira "Funda de Lajes" est en fait un anneau de tuf formé il y a 3’150 ans. La caldeira "Comprida", un anneau de tuf dans la caldeira "Seca", date de 2’900 ans. La caldeira Negra, qui doit son nom à ses eaux sombres, n'est qu'une des sept formations dotées d'un lac volcanique. Agua Quentes est un ensemble de sources chaudes et sulfureuses. Page 30 sur 41 LEXIQUE (1) Subduction : La subduction est le processus par lequel une plaque tectonique océanique s'incurve et plonge sous une autre plaque avant de s'enfoncer dans le manteau. (2) Accrétion : Est appelé accrétion le phénomène d’accroissement d’une région continentale ou océanique par apport de matière. Les îles volcaniques naissent de l’accrétion, la matière est apportée par les éruptions volcaniques qui dégagent de la lave. (3) Point chaud : Un point chaud est un endroit à la surface d’une planète qui a une activité volcanique régulière. Les points chauds sont généralement expliqués comme étant la trace en surface de l’expression sous forme de volcanisme, d’endroits du manteau ou la température est plus élevée relativement aux autres zones de la même profondeur. Les raisons pour lesquelles certains endroits sont plus chauds sont actuellement incertaines. (4) Volcan effusif : Un volcan effusif, ou volcan rouge, est un volcan rejetant de la lave en fusion à plus de 1'000 degrés Celsius. La roche de ce volcan est le basalte. (5) Volcan explosif : Un volcan explosif, ou volcan gris, est un volcan qui explose violemment telle une bombe. La roche de ce volcan est l’andésite. (6) Éruption hawaïenne : Une éruption hawaïenne est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans rouges et caractérisé par l’émission d’une lave extrêmement fluide formant très facilement des coulées de lave qui peuvent atteindre des dizaines de km de longueur. (7) éruption strombolienne : Une éruption strombolienne, tirant son nom du Volcan Stromboli, est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans rouges et carctérisé par l’émission d’une lave relativement fluide formant facilement des coulées de lave. Les explosions de grande ampleur sont atypiques ce qui n’est pas le cas des fontaines de lave qui sont courantes. Les éruptions stromboliennes sont à l’origine de la construction des stratovolcans. (8) éruption vulcanienne : Une éruption vulcanienne, tirant son nom de Vulcano, est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et caractérisé par l’émission d’une lave relativement fluide formant des coulées de lave de faible ampleur. Les explosions, modérées, accompagnées de retombées de lapilli et de bombes volcaniques, forment un panache volcanique épais qui peut s’élever à des kilomètres en altitude. Les éruptions vulcaniennes sont à l’origine de la construction des stratovolcans. Page 31 sur 41 (9) Éruption plinienne : Une éruption plinienne, tirant son nom de Pline le Jeune, est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et caractérisé par l’émission d’une lave d’une grande viscosité formant très rarement des coulées de lave. Dans la plupart des cas, la lave a extrêmement de mal à sortir de la cheminée volcanique, ce qui entraîne l’augmentation de la pression interne dans le volcan jusqu’à provoquer de gigantesques explosions qui peuvent détruire le volcan luimême en donnant naissance à une caldeira. (Ex : Eruption du Vésuve qui ensevelit Pompéï et Herculanum le 24 Août 79) (10) éruption péléenne : Une éruption péléenne est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et carcatérisé par l’émission d’une lave relativement visqueuse formant difficilement des coulées de lave. La lave s’accumule alors au point de sortie en un dôme de lave ou plus rarement en une aiguille de lave qui peuvent exploser ou s’effondrer en formant alors une ou plusieurs nuées ardentes accompagnées d’un panache volcanique pouvant s’élever à des dizaines de kilomètres en altitude. (Ex : éruption de la montagne Pelée en 1902) (11) éruption surtseyenne : Une éruption surtseyenne, tirant son nom du Surtsey, est un type d’éruption volcanique carcatérisé par l’émission d’une lave à fleur d’eau lorsque le volcan est une île maritime ou lacustre de faible altitude. Le contact de l’eau et de la lave engendre un choc thermique qui provoque la vaporisation de l’eau et la fragmentation de la lave au cours d’explosions qualifiées de « cypressoïdes » pour la ressemblance des panaches volcaniques avec des cyprès. (12) coulée pyroclastique : les coulées pyroclastiques caractérisent un mélange à haute température (plusieurs centaines de degrés Celsius) de gaz volcaniques, de vapeur d'eau et de particules solides qui s'écoule à grande vitesse (au départ à plusieurs centaines de kilomètres à l’heure) au voisinage du sol, fortement soumis à la gravité et guidé par la topographie avec un flux plutôt laminaire. (13) Cône de scorie : Un cône volcanique ou cône de scorie est une colline abrupte de taille plus ou moins importante située autour d’un évent constitué de fragments volcaniques qui s'accumulent autour et sous le vent d'un évent. Ces fragments de roche, souvent appelés cinders ou scorie, sont vitreux et contiennent généralement de nombreuses bulles de gaz "gelées" et piégées dans le magma au moment où il éclate dans l'air et subissant un refroidissement rapide. Les cônes volcaniques (cône de scorie) ont des tailles d’une dizaine à plusieurs centaines de mètres de haut et sont généralement formé par des fontaines de lave ou d’éruptions stromboliennes (14) Caldeira : Une caldeira est un cratère volcanique géant pouvant mesurer plusieurs kilomètres de diamètre. Son contour est soit circulaire soit elliptique. Son nom vient du mot d’origine portugaise signifiant chaudron. (15) Bombes volcaniques : Les éruptions volcaniques expulsent une lave épaisse et visqueuse qui s’écoule lentement ou qui durcit pour former des projectiles appelés bombes volcaniques. Page 32 sur 41 (16) Stratovolcan : Un stratovolcan est un volcan dont la structure est constituée de l’accumulation de coulées de lave, de tephras et/ou de pyroclastites au cours des différents stades éruptifs. Les stratovolcans prennent une forme conique à cause de leur lave pâteuse qui s’écoule difficilement, des retombées de cendres et de scories se faisant préférentiellement près de la cheminée volcanique et des dépôts laissés par les coulées pyroclastiques partant du sommet du volcan. Ils atteignent en général de grande hauteur, et leurs pentes sont prononcées. C’est le cas du Mont Fuji au Japon, ou du Lanin en Argentine. Leurs éruptions peuvent être explosives, de type vulcanien, strombolien péléen ou plinien. (17) Volcan monogénique : Un volcan monogénique est un volcan qui se forme au cours d’une seule et unique éruption volcanique. C’est le cas du Paricutin au Mexique, de Surtsey en Islande ou encore des volcans de la chaîne des Puys en France. Cette catégorie de volcans est à opposer à celle des volcans polygéniques qui sont le siège de plusieurs éruptions. (18) Tuf : Un tuf volcanique est une roche généralement tendre, résultant de la consolidation de débris volcaniques, généralement de taille inférieure à quatre millimètres, sous l’action de l’eau. Dans le cas de strates de cendre volcanique consolidées de la même manière, on parle de cinérite. (19) Trachyte : Les trachytes sont des roches volcaniques riches en feldspaths alcalins et à teneur en silice assez élevée : ils appartiennent de ce fait au groupe des roches felsiques. (20) Lahars : Ce terme d’origine indonésienne désigne des coulées boueuses de roches volcaniques de toutes tailles qui affectent les pentes raides et mal consolidées des volcans. L’eau issue de la fonte des glaciers, de vidange d’un lac, des précipitations est à l’origine de ce phénomène très dangereux. (21) Volcan bouclier : Un volcan bouclier est un type de volcan effusif, Il s’agit, en général, d’un vaste volcan conique avec, en son centre, un large cratère volcanique rempli de lave fluide, appelé lac de lave. (Ex :Le Piton de la Fournaise et le Piton des neiges à La Réunion, le Karthala aux Comores…) Page 33 sur 41 Le Coin des photos Florès Page 34 sur 41 Faial, Horta Page 35 sur 41 Faial Page 36 sur 41 Pico Page 37 sur 41 Terceira Page 38 sur 41 Sao Jorge Page 39 sur 41 Sao Miguel Page 40 sur 41 Page 41 sur 41