Table des matières Table des matières

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---------------------------- Newsletter Numéro 11 --------------------------------------------
Souvenez-vous,
nous
avons débarqué sur l’île
de Florès le 04 juin, et
depuis cette date, nous
prenons le temps de
découvrir un archipel qui
tient
toutes
ces
promesses. C’est une
destination que JeanMarc avait découverte
l’an passé, et il nous avait
donné envie de nous y
arrêter. Les Açores, c’est
pour nous la joie de
retrouver les amis
au
mythique port d’Horta, ce
sont les balades dans des
ambiances dignes du
Seigneur des Anneaux ou
de Game of Throne, c’est
l’occasion de retourner
voir familles et amis
quelques jours (le temps
des grèves !), et aussi pour
la famille de venir nous
rendre
visite.
Les
paysages des Açores étant
tellement fascinants de
par
leur
origine
volcanique,
que
j’ai
cherché à en savoir un peu
plus sur ce sujet. Aussi je
vous fais partager ma
curiosité sur les volcans
dans le dossier du mois.
Table des matières
Actualités : les Açores.............................................................................................................................. 2
Le dossier du mois : l’activité volcanique aux Açores ........................................................................... 21
Le Coin des photos ................................................................................................................................ 34
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Actualités : les Açores
Les Açores sont un groupe
d’îles portugaises situées
dans l’Atlantique Nord, à
1’500kms à l’Ouest de
Lisbonne et du NordOuest du Maroc, et à
3,900kms de la côte Est de
l’Amérique du Nord.
L’archipel est composé de
9 îles, et elles sont très
différentes les unes des
autres, chacune avec leur
charme propre. Le climat
est certes assez mitigé,
mais après plusieurs mois
aux Antilles, et surtout
quand on découvre la
richesse des paysages, ce
petit
désagrément
devient très vite un point
de détail. Je propose donc
de vous faire voyager dans
cet archipel à notre
rythme, à savoir en
découvrant les îles à la
voile, en ferry, à pied ou à
vélo !
Florès, du 04 au 08 juin
L’île de Florès est la
première sur laquelle
nous nous sommes posés,
après nos 2 semaines de
transat, et c’est sans
aucun doute l’île sur
laquelle nous aurions le
plus envie de retourner.
Après à peine une
semaine sur place, Claude
voulait déjà que l’on s’y
achète une petite maison,
c’est vous dire ! Et je dois
reconnaître que malgré
les
découvertes
fantastiques que nous
avons faites tout au long
de cette année autour de
l’Atlantique, peu nous ont
donné envie de nous
trouver un pied à terre.
Malgré cet enthousiasme,
les quelques continentaux
venus s’installer sur l’île
avec qui nous avons
échangé nous ont bien
mis en garde sur la
rudesse des hivers dans
cette île, qui a un côté de
bout du monde. Et
pourtant, inutile de vous
dire à quel point ils nous
vanté au préalable les
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atouts de Florès, qui
comme
son
nom
l’indique, est un petit
paradis pour les amateurs
de nature.
Avant de vous en dire
d’avantage, revenons à
notre vie sociale au port
de Lajès…Nous n’avons
pas souhaité entrer dans
la petite marina du port,
principalement en raison
de notre problème de
barre. Nous naviguions
toujours avec notre barre
de secours lorsque nous
sommes arrivés sur Florès,
et le manque de place
dans la marina ajouté à la
limitation que nous avions
à faire des manœuvres
nous ont incités à rester
au mouillage. Un vent
assez fort était annoncé
pour les jours à venir,
mais le responsable de la
marina nous a indiqué que
nous
ne
serions
certainement pas plus mal
au mouillage qu’à quai, la
houle rentrant parfois
dans le port selon les
conditions de vent. C’est
donc avec notre annexe
que nous avons rejoint la
soirée « OVNI Club »
organisée par Patricia et
Marco sur BlackNiboune.
bus en direction de Santa
Cruz,
ville
la
plus
importante de l’île. Nous y
avons fait la connaissance
de l’équipage de Codie
(Joseph, son père JeanPierre,
et
leur
irremplaçable équipière
Mélanie).
Etaient présents Cécile et
Julien de Filao
ainsi que Roseline et Louis
de Kayok. Alors que nous
adorons tous nos bateaux,
et que nous n’aurions pas
envie d’en changer, ce fut
l’occasion de persifler sur
le service après-vente si
déplorable chez OVNI, et
surtout sur le manque
d’amabilité
de
nos
interlocuteurs.
Le
lendemain, après une
bonne nuit de repos, nous
sommes partis en quête
d’une voiture à louer. Un
long
week-end
se
préparait en raison des
fêtes de l’esprit Saint
(Pentecôte), l’une des
fêtes les plus importantes
des Açores, surtout sur
l’île de Florès. Ne trouvant
plus de voiture disponible
à Lajès, nous avons pris le
Ils étaient également à la
recherche d’une voiture
de location, et la seule
voiture
disponible
à
l’aéroport étant un break
de 7 places, nous avons
décidé de faire voiture
commune, dans la mesure
où nous souhaitions tous
partir à la découverte des
sentiers de l’île pour les
jours à venir. La voiture en
notre possession après
que Jean-Pierre ait tatoué
ses coordonnées sur les
bras de la loueuse de
voiture ( ☺ ), nous avons
fait une petite halte
« courses » histoire de
réapprovisionner
nos
bateaux respectifs de
produits frais après la
transat. Petite spécificité
des Açores, les œufs se
vendent en vrac, aussi il
est préférable de venir
avec une boîte même
dans les grandes surfaces.
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Sous peine d’avoir une
omelette à l’arrivée ! Le
temps de tout ranger, et
nous rejoignions Codie et
son équipage. Joseph a
très gentiment partagé
avec nous la bouteille de
champagne
cuvée
spéciale transat réservée
à l’occasion de son
anniversaire. Nous avons
ensuite rejoint Mathieu et
Sev, avec qui nous nous
réjouissions de partager
nos expériences, puisque
nous ne nous étions pas
vu depuis Mindelo. Plutôt
que de tous venir nous
faire secouer au mouillage
sur Givemefive, Delphine
et Thomas nous ont
accueillis sur Big Fish pour
les retrouvailles !
Les pauvres, ils ne
savaient pas à quoi ils
s’engageaient ! Quoique,
avec Mathieu et Sev, ils
étaient déjà au parfum☺.
Nous avons passé une
excellente soirée, nos
voisins de ponton et le
cockpit de Big Fish ont
probablement un peu
moins appréciés ! (Petit
aparté relatif à ma
définition d’un mouillage
« secoué » : c’est lorsque
nous voyons le matin au
petit déjeuner l’équipage
du bateau voisin –
Volitans en l’occurrence –
en tenue de plongée pour
récupérer les affaires de
leur annexe qui s’était
retournée pendant la nuit.
Cela signifie par ailleurs
qu’ils avaient dû passer la
une partie de la nuit à
rincer le moteur d’annexe
qui était bien sûr lui aussi
tombé dans l’eau salé. En
résumé, lorsque le vent
souffle et que l’on a un
portique, monter ton
annexe au portique tu
dois, jeune
Padawan!).
Notre arrivée bien fêtée, il
était grand temps de
partir nous imprégner de
la beauté de Florès. Nous
avions Rendez-Vous avec
l’équipage de Codie à 10h,
et pique-nique dans les
sacs à dos, nous sommes
partis à la découverte des
Caldeira.
Les caldeiras sont des
cratères
de
volcans
éteints, et il y en a sept sur
l’île des Florès. La plupart
d’entre eux forment
aujourd’hui de profonds
lacs verts, dont les flancs
sont couverts de forêts de
pins, d’Hortensia bleus, de
cèdres et d’eucalyptus.
Nous avons juste eu le
temps de pique-niquer à
l’abri du vent et avec vue
sur le massif du Morro
Alto avant que la pluie ne
vienne encore ajouter à
ses paysages une tonalité
grande bretagnesque déjà
bien présente!
Annabelle et Fabrizio nous
avaient fait découvrir la
région du Peak District en
Angleterre il y a quelques
années, et certaines des
collines
de
Florès
recouvertes d’herbes et
de mousses m’y ont un
peu fait penser.
Après nous être arrêtés un
petit moment à Santa
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Cruz sur le chemin du
retour, nous étions bien
contents de passer une
soirée tranquille sur le
bateau, même si Mélanie
aurait préféré la soirée
Karaoké avec vue sur les
piscines naturelles de
Santa Cruz. La jeunesse
avec un si chantant accent
du
Sud-Ouest
est
infatigable, il n’en est pas
de même de l’équipage de
Givemefive.
Le lendemain, la même
petite équipe s’est réunie
pour aller cette fois à Faja
Grande. La pluie étant
également de la partie, j’ai
prévenu Codie par radio
que nous abandonnions
pour cette fois l’idée de
faire un pique-nique.
Grand bien nous en a pris
puisque
nous
avons
mangé à Faja dans un
restaurant
totalement
improbable. Ce fût et de
loin
notre
meilleur
restaurant depuis le début
de notre voyage.
Le restaurant était en fait
le salon des habitants de
la maison, avec une sono
incroyable (Fred ingénieur
du
son
peut
en
témoigner !) et la cuisine
était constituée d’une
table en formica et d’une
gazinière. Au menu nous
avions le choix entre du
poulet et du cabillaud, et
chacun de nous s’est
pourlécher les babines en
observant l’amour avec
lequel nos plats étaient
préparés. Je n’en dirai pas
plus, une photo suffira,
mais inutile de te dire
Jean-Marc que tu n’as pas
le choix, tu dois revenir
aux Açores rien que pour
découvrir cette île que tu
ne connais pas encore, et
surtout ce restaurant en
particulier.
En plus de la cuisine
excellente, la musique
était
également
inoubliable. Le repas a
commencé au son de Paco
de Lucia, puis s’est
terminé au son de la
techno! Vous vous dites
que
cette
journée
ressemblait plus à une
découverte
gastronomique qu’à une
journée randonnée, mais
avant d’arriver à Faja,
nous nous étions tout de
même
rendus
aux
somptueuses cascades de
Ribeira Grande.
Un chemin de pavés mène
aux cascades, et étant
donné
l’ambiance
brumeuse et légèrement
pluvieuse,
on
aurait
vraiment cru qu’un troll
allait surgir de derrière un
arbre.
A l’arrivée, le spectacle
des cascades qui plongent
dans
le
lac
est
époustouflant.
La
descente dans les pavés
glissants était un peu
scabreuse,
mais
le
spectacle vaut vraiment le
déplacement. Je trouvais
que cette île me faisait
penser à la NouvelleZélande, et Joseph qui
avait vécu en Ecosse me
disait que ces paysages lui
faisaient
penser
à
l’Ecosse. Ce n’était pas un
hasard, puisque notre
hôte au restaurant nous a
dit que Florès était pour
lui
un
mélange…de
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Nouvelle-Zélande
d’Ecosse☺.
et
Nous avions envie de
rester quelques jours de
plus à Florès pour
randonner sur les sentiers
de Faja Grande sous le
soleil, mais les prévisions
météo
n’étant
pas
extraordinaires,
et
n’ayant plus très envie de
me faire secouer au
mouillage, nous avons
décidé de partir le
lendemain en même
temps
que
Codie.
Mélanie, à qui il restait
peu de temps aux Açores
avant son retour en
France, nous a tous bien
motivé pour nous rendre
à un concert organisé
dans le cadre de l’Azores
Fringe Festival.
Au programme, Nina,
artiste
locale,
accompagnée
d’un
guitariste-chanteur
espagnol et de quelques
musiciens, le tout dans un
cadre incroyable, le site
du Valzinho. Nous avons
fait avec Claude un
aller/retour express à
Santa Cruz, Claude ayant
perdu son porte-monnaie.
Annabelle, je t’entends
rire d’ici, je ne vois
vraiment pas pourquoi.
Finalement, arrivés au
magasin de pêche ou
Claude pensait l’avoir
oublié (décidemment, la
pêche, ça nous réussit pas
ces temps), pas de portemonnaie. Claude a bien
tenté d’expliquer son
problème à la propriétaire
du magasin, chez qui nous
avions sonnée et qui était
revenue nous ouvrir le
magasin exprès, mais en
vain. Finalement, au
moment de remonter
dans la voiture, Claude a
retrouvé
le
portemonnaie,
qui
était
tombée par terre sous le
siège
passager » !
Heureusement,
notre
soirée enchanteresse et
mélodieuse au Valzinho
nous aura rapidement fait
oublier ces péripéties.
Si vous souhaitez en savoir
plus sur ce lieu et sur les
gens que nous y avons
rencontrés,
je
vous
encourage vivement à
consulter le lien suivant :
http://geographiesenmou
vement.blogs.liberation.fr
/blog/2014/06/clutureen-mouvements-azoresfringe-festival-2’14.html
L’hospitalité des habitants
de Florès n’est pas un
mythe, nous avons été
invités le lendemain à
partager la soupe de
l’Esprit Saint dans le petit
village de Ribeirinha.
Comme il nous l’a été
expliqué, chaque année,
une famille est désignée
pour
préparer
cette
soupe, et les habitants se
réunissent au centre du
village pour partager ce
plat à la sortie de l’église.
Nous sommes retournés
sur le site du Valzinho
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pour découvrir cet endroit
de jour, et Claude a pu
apprendre un nouveau
nœud marin au curé du
village afin qu’il attache sa
soutane !
Malheureusement, nous
avons dû partir avant que
la soupe ne nous soit
servie, les conditions
météo se rappelaient à
nous, et près de 90 miles
nous séparaient de Horta
ou nous souhaitions nous
rendre. Nous avons donc
quittés avec regrets les
habitants de Florès, qui
étaient bien désolés de
nous voir partir sans avoir
mangé.
Une fois de retour à la
marina, nous sommes
donc partis en même
temps que Codie pour une
nuit de nav en direction de
l’île de Faial.
Florès
restera pour nous un vrai
coup de cœur, et nous
espérons bien y revenir un
jour.
vue avec Codie, nous
sommes arrivés dans la
baie de Horta sous
quelques rafales de vent.
La marina de Horta n’a
absolument rien à voir
avec le petit port de Lajès,
c’est la plus grande
marina des Açores. Et
malgré sa taille, à cette
époque de l’année, elle
est pleine à craquer. Nous
avons pu trouver une
place à couple de 2 autres
bateaux, quasiment en
face de la capitainerie. Cet
endroit
est
certes
pratique pour effectuer
les formalités, mais il est
réputé pour être assez
rouleur lorsque le vent se
lève. La capitainerie nous
a proposé une autre place
à couple plus protégée,
aussi Claude est allé faire
un petit tour de ponton, et
nous connaissions tous les
bateaux de cette rangée.
étaient par couple à 4 ou
5, du début à la fin…Nous
avons eu de la chance, car
notre rangée était non
seulement la rangée des
bateaux en aluminium,
mais surtout la rangée de
nos
amis
Kayok,
BlackNiboune, et l’allure
de Henri, qui s’était
occupé de notre bateau
aux Canaries. Sachant que
nous allions laisser le
bateau seul durant une
semaine, nous avons
demandé pour prendre la
place le long du quai, en
attendant d’avoir une
place au Cateway. Horta,
c’est pour nous vraiment
le lieu des retrouvailles
avec tous les bateaux
amis, puisque nous avons
également retrouvé Cécile
et Jean-Marie sur Axantis,
ainsi que Sylva, et Big Fish
que je ne présente plus.
Faial, du 09 au 16 juin
Après une nuit très
tranquille durant laquelle
nous avons toujours été à
Je dis bien rangée, car le
long du quai, les bateaux
Une fois amarrés au quai,
nous avons organisé un
apéro dinatoire digne de
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celui organisé sur Island
Kea par Marcus et Margie
aux Canaries.
Nous étions 17 à bord plus
le chat de Kayok !
Nous avions commencé à
copier quelques films de
bateaux
amis
aux
Bermudes, et à Horta,
nous
nous
sommes
rendus compte qu’il
devenait indispensable de
nous acheter un disque
dur, tant Cécile et JeanMarie avaient de films et
de musique qui nous
intéressaient. Ça tombait
plutôt bien, car le temps à
Horta a été digne d’un
temps du Nord au mois de
Novembre
durant
plusieurs jours. C’est bien
simple,
nous
nous
sommes rendus compte
qu’il y avait une île à peine
à 4miles de Horta au bout
de 4 jours. Et pourtant, il
s’agit de l’île de Pico, dont
le sommet culmine tout
de même à 2'351 mètres !
Nous avons donc été
contents
de
passer
quelques jours un peu
plus calmes à regarder des
films sur le bateau. Après
un repos bien mérité,
nous avons découvert un
peu l’île de Faial en
compagnie de Cécile et
Jean-Marie. Nous sommes
tout d’abord allés faire
une première petite
balade sur le Monte Da
Guia qui surplombe la ville
de Horta.
Nous avons ensuite loué
une voiture pour aller sur
le sentier de la caldeira,
réputé facile et très joli,
mais le brouillard trouvé à
l’arrivée, le tout avec des
rafales de vent glaciales
nous en ont dissuadés.
Nous sommes donc partis
pour un petit tour de l’île,
et nous avons fait une
halte dans un charmant
petit village, et nous avons
pu pique-niquer dans une
sorte de chapelle, en
refaisant le monde. Bien
que discuter des grèves à
la SNCF ne signifie pas
vraiment
refaire
le
monde ☺!
Pico étant à nouveau
découvert, nous sommes
partis en Ferry et avec nos
vélos pour une après-midi
sur l’île, avant de dire au
revoir à Mélanie qui
repartait le lendemain
pour la France.
On peut dire que son
capitaine s’était donné de
la peine, les équipages de
Sylva, Big Fish, Givemefive
et Codie réunis, nous
avons eu droit à un
véritable festin !
Nous avions ensuite
décidé de partir le
lendemain en Ferry pour
l’île de Terceira, afin de
participer un peu aux
fêtes de la Saint-Jean, si
réputées sur cette île. Le
Ferry partait à 07h, aussi
notre nuit de sommeil
aura été un peu courte.
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Terceira, du 16 au 22 juin
Pour se rendre à Terceira
depuis Horta, c’est 07
heures de ferry. Le bateau
s’arrête régulièrement et
est très confortable, donc
nous n’avons pas vu le
temps passer, d’autant
que nous avons dormi une
bonne partie du temps.
Arrivés à Angra en début
d’après-midi, nous nous
sommes mis en recherche
d’un resto avec un bon
wifi afin de nous réserver
un endroit pour dormir. Le
tout a été assez laborieux,
mais nous avons fini par
trouver un hôtel sur les
hauteurs de la ville, entre
Angra Do Heroismo et Sao
Mateus.
Heureusement,
nous
avions pris nos vélos avec
nous sur le ferry, aussi
même si la route n’était
pas vraiment plate, cela
facilitait grandement nos
déplacements. Durant ces
quelques
jours
sur
Terceira, nous sommes
tout
d’abord
allés
jusqu’au charmant village
de pêcheur de Sao
Mateus.
L’ambiance y est bien plus
« relaxe» qu’à Angra, et
les prix y sont également
moins touristiques. Le
menu
complet
avec
poulet grillé au barbecue,
boisson et café coûte
6euros…Le tout avec vue
sur la mer, que demander
de plus ??? Je dois bien
l’avouer, je n’avais pas
réservé l’hôtel tout à fait
par hasard, j’avais vu qu’il
disposait d’une piscine,
avec sauna, hammam et
s’il vous plait, jacuzzi !
Nous
sommes
donc
ensuite retournés à l’hôtel
ou j’ai pu profiter de ce
moment de détente
suprême pendant que
Claude se faisait une
« Wifi session ». Nous
sommes allés passer la
soirée à Angra, qui se
préparait pour les fêtes,
après être allés faire un
petit coucou à nos copains
bateau qui étaient à la
marina.
Le lendemain, après avoir
fait procéder à quelques
réparations sur nos vélos
(Quand le bateau nous
laisse tranquille de ce
côté, ce sont les vélos qui
nous
rappellent
à
l’ordre ), nous avons
profité de la petite ville
d’Angra
et
sommes
notamment allés faire une
ballade sur le Monte
Brasil.
Nous avons cru voir Codie
arriver de loin, aussi
Claude s’est égosillé pour
l’appeler, et j’ai pris toute
une série de jolies photos
du bateau depuis le
Monte Brasil.
Une fois arrivés à la
marina,
nous
nous
sommes rendu compte
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que Codie n’était pas là, et
que nous nous étions
donc
trompés
de
bateau !!!
Nous étions venus sur
Terceira principalement
pour y voir les fêtes de la
Saint-Jean. Les bateaux
que
nous
avions
rencontrés et qui étaient
déjà venus aux Açores
nous avaient vantés ces
fêtes, et ils avaient raison.
Des ferias (lâchés de
taureau dans les rues)
sont organisées dans les
villages, avant l’ouverture
officielle des festivités le
vendredi soir.
Nous sommes allés un peu
contre mon gré à une féria
à Sao Mateus justement. Il
faut dire que les vidéos
diffusées dans les rues
d’Angra ne donnaient pas
tellement envie d’assister
à ce que j’appelle ces
démonstrations de virilité
des hommes portugais.
Aller titiller le taureau doit
faire partie d’un rite de
passage obligé pour être
un Homme, un vrai ! Bref,
ce
comportement
totalement machiste me
déplaisant assez, mon
enthousiasme n’était pas
à son maximum. Ajoutons
à cela le fait que
l’événement avait lieu
dans les hauteurs de Sao
Mateus, et que nous nous
y rendions à vélo…Autant
vous dire que mon
humeur à l’arrivée était
assez maussade.
Néanmoins,
il
s’agit
malgré tout d’une fête de
village à laquelle participe
semble-t-il
beaucoup
d’habitants,
et
non
seulement les taureaux
étaient un peu moins
virulents que sur les
vidéos, mais surtout le
comportement
des
humains un peu moins
stupide. Le tout était donc
tout à fait agréable à
regarder.
Nous avions ensuite loué
une voiture pour partir à
la
découverte
de
l’intérieur de l’île, et y
avons découvert des
paysages somptueux.
Nous avons notamment
visité une grotte, la Gruta
do Natal, témoignage de
l’origine volcanique de
l’île.
Une fois notre petit tour
terminé, nous sommes
retournés sur Angra afin
d’assister au début des
festivités.
Après avoir regardé le
début
du
match
France/Suisse, nous avons
rejoint l’équipage de
Resting Gooes dans un
restaurant
traditionnel
des Açores. Claude avait
fait la connaissance de
David et son épouse Anna
à Horta, alors qu’ils
étaient à couple avec
nous. Ces anglais sont
tombés amoureux de
Terceira et y ont acheté
une maison sur le port.
Nous avons mangé de
délicieuses
spécialités
locales. C’est derrière un
canadien
d’origine
portugaise avec ses 2
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petites filles que nous
avons regardé le défilé
des reines de la SaintJean.
Et je peux vous dire que
les habitants de Terceira
savent faire les choses en
grand, tapis rouge dans la
ville pour l’occasion, et
défilés de chars avec mise
en valeur des beautés
locales ☺.
La fête se poursuivait
ensuite jusqu’au bout de
la nuit sur le port d’Angra.
Nous
avons
ensuite
décidé de rendre notre
voiture de location à
l’aéroport, et de faire le
chemin en vélo pour
rentrer jusqu’Angra et
reprendre le ferry.
Nous n’avons pas regretté
une seule seconde, car
même
si
certaines
montées
sont
très
décourageantes vues d’en
bas, toute la côte Est de
l’île était très jolie à voir,
surtout en vélo.
Sylva, Big Fish et Codie
étant au petit port de
Vélas sur Sao Jorge, et
dans la mesure où c’était
pour nous la dernière
occasion de les voir avant
leur retour en France,
nous avons choisi de
passer la soirée là-bas. Et
oui,
à
peine
les
retrouvailles
fêtées,
c’était déjà le temps de se
dire au revoir.
De retour à Horta, nous
avons retrouvé l’accent
genevois le temps d’une
soirée, puisque Yann, de
Sashi était arrivé le jour
même de sa transat
retour en solitaire. Grâce
à lui, nous avons fait la
connaissance de Dyna sur
Baroglyde, un bateau que
nous avions vu à Genève
lorsque nous cherchions
l’embarcation de nos
rêves.
Baroglyde était le bateau
parfait
pour
Dyna,
puisqu’elle a fait son tour
de
l’Atlantique
en
solitaire. J’ai pour elle le
plus grand respect, car
mener à bien un tel projet
en solitaire est une sacrée
aventure. Nous avons à
peine eu le temps de nous
raconter nos aventures
respectives que nous
devions prendre l’avion
pour Genève (Claude) et
Paris (moi) histoire de
passer un petit moment
avec famille et amis.
C’était sans compter sur le
brouillard au départ et sur
la grève des contrôleurs
aériens...
Nous avons finalement
passé
une
soirée
ensemble à Lisbonne,
avant
d’arriver
à
destination. Le séminaire
Majorquin entre filles
organisé par Cath sera
donc malheureusement
tombé à l’eau, mais Paris
aura malgré tout été un
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bon point central pour
faire
se
rejoindre
l’australienne,
la
canadienne,
les
parisiennes
et
la
globetrotteuse ! Ce fut
ensuite un grand plaisir
pour moi de passer
quelques jours en famille
avant de poursuivre notre
aventure.
Nous avons d'ailleurs eu la
chance de revenir en
compagnie de Rosemary,
la tante de Claude, qui est
venue se rendre compte
que la vie à bord de
Givemefive
est
plus
confortable qu’il n’y paraît
de Lausanne.
Faial, du 02 au 14 juillet
Nous
avons
passé
ensemble une semaine
tranquille sur l’île de Faial,
semaine durant laquelle
nous avons également
retrouvé nos compagnons
de stage de survie. Nous
étions 3 couples l’année
dernière à avoir participé
au stage de survie
organisé par Sail The
World, et
nous nous
sommes retrouvés par
hasard à Horta, à la fin de
notre périple ! Camille et
Fred était sur un Pogo
10,50, Apache
Nous avons malgré tout
passé de très belles
journées sur l’île, que ce
soit à Horta au bord de la
jolie plage de Porto Pim…
…et Hélène et Fred sur un
RM, Chamallow. Mais
vous ne verrez pas leur
empreinte laissé à Horta,
nous sommes partis avant
qu’ils aient eu le temps de
la finir !
Nous avons beaucoup
apprécié de découvrir un
peu mieux l’île de Faial en
compagnie de Rosemary,
même si le temps est
resté
assez
souvent
nuageux au centre de l’île.
C’est
un
peu
la
caractéristique des îles
des Açores, la côte est très
souvent sous le soleil,
mais le centre des îles,
dont l’altitude est bien
souvent
autour
de
1000mètres
d’altitude,
accroche les nuages et
donc se fait fréquemment
désirer aux yeux des
touristes.
… à Varadouro devant les
piscines naturelles.
… ou encore vers le site
extraordinaire
de
la
pointe de Capelinhos…
L’histoire de ce volcan est
très récente, puisque la
première et dernière
éruption de ce volcan
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s’est déroulée entre le 27
septembre 1957 et le 24
octobre 1958. Le volcan
de Capelinhos forme le
cap le plus à l’Ouest de
l’île de Faial. Il se présente
sous la forme d'un cône
volcanique érodé dont les
falaises plongent dans
l'océan Atlantique.
Nous avons pu nous
promener en fin d’aprèsmidi sur les crêtes
vertigineuses formées par
les coulées de lave de ce
volcan, et les vues à pic
sur l’océan depuis là-haut
sont une des plus belles
choses que nous ayons vu
durant notre voyage.
Après plusieurs tentatives
infructueuses en raison du
temps (Cécile et JeanMarie
peuvent
en
témoigner !)
nous
sommes
finalement
parvenus à faire la rando
autour de la Caldeira de
Faial.
En chemin, nous y avons
rencontré Patricia et JeanPierre accompagné de
leurs 2 ados, une famille
vaudoise en vacances aux
Açores. La météo étant
particulièrement
clémente en ce début du
mois de juillet, j’ai pu faire
la jolie balade au Morro
do Castelo sous le soleil,
avant de rendre notre
voiture de location.
Impossible de parler des
Açores en général et de
Faial en particulier, qui
regroupe toutes les sortes
de volcans visibles sur
l’archipel,
sans
approfondir
nos
connaissances
volcaniques, aussi vous
aurez droit à un dossier
spécial sur le sujet ! Il était
ensuite impensable de
quitter Horta sans y laisser
notre empreinte sur les
quais, aussi nous nous
sommes donnés de la
peine pour réaliser notre
chef
d’œuvre,
immortalisé
par
un
photographe
professionnel s’il vous
plait, Jean-Pierre et sa
petite famille étant venu
nous rendre visite à la
marina !
Pico, 15 juin et 06 juillet
Nous sommes allés à 2
reprises sur l’île de Pico.
La première fois nous y
sommes allés avec nos
vélos, et avons parcouru
la côte Nord-Ouest, entre
Madalena et Cais de
Mourato.
La seconde fois, nous y
sommes donc allés avec
Rosemary, et avons loué
une voiture. L’île de Pico
doit son nom au volcan
qui la domine, point
culminant des Açores et
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du Portugal. Dans la
région occidentale de l’île
est cultivé la vigne
donnant
le
réputé
« Verdelho do Pico », vin
blanc liquoreux qui eut
son heure de gloire à la
cour de Russie.
Sao Jorge, du 16 au 21
juillet
Avant de rentrer vers le
port
de
Madalena,
Rosemary a pu se rendre
compte de ce que
signifiait le brouillard aux
Açores, dès que l’on
s’élève un peu en
altitude…
Il faut reconnaître que les
vignes plantées dans des
terrasses construites en
basalte confèrent à l’île un
charme incontestable.
Cette partie de l’île est
d’ailleurs
classée
au
patrimoine mondial de
l’UNESCO. Nous avons
visité le musée du vin,
avant de nous rendre au
Sud, dans le petit port de
Lajès, pour y découvrir les
vestiges d’une longue
tradition de la chasse à la
baleine. Vidéos, os de
baleines sculptés, photos
d’époque…Tout est là
pour nous remettre dans
le contexte de l’époque.
Claude qui aurait tant
aimé déguster une des
spécialités locales, les
brochettes de viande,
aura dû se contenter
d’une petite bière avant le
retour sur Horta. Tout
comme
Florès,
Pico
possède ce charme si
particulier des îles des
Açores
qui
sont
« épargnées » par le
tourisme. Nous y avons
passé peu de temps mais
c’est une île ou nous
aimerions passer plus de
temps, déjà pour grimper
à son sommet, même si la
pente a l’air bien raide.
Après plus d’un mois sans
naviguer, et maintenant
que notre barre était
réparée (pas de façon
totalement satisfaisante,
mais réparée tout de
même),
nous
étions
heureux de reprendre la
mer en direction de Sao
Jorge. Nous avions eu un
tout petit aperçu de cette
île le temps d’une soirée,
et nos 3 bateaux amis qui
s’y étaient rendus nous en
avaient
vanté
non
seulement la beauté mais
également la gentillesse
des habitants et surtout
l’accueil inégalable à la
marina. Nous avons eu de
très belles conditions pour
cette petite navigation
d’une vingtaine de miles,
durant laquelle nous
avons navigué sous génois
seul.
Après des semaines plus
animées à Horta ou sur le
continent, nous avons
trouvé très agréable de
passer quelques jours plus
tranquilles dans le petit
port de Vélas. Vélas
restera pour nous une
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ambiance sonore, avec le
chant si particulier des
puffins qui se manifestent
dès le coucher du soleil.
remontée nous aura pris
un peu de temps.
Les fajas avancent dans la
mer, en raison de
l’effondrement de ces
falaises.
Le tout dans cette marina
au pied des falaises donne
une atmosphère unique.
Sao Jorge aura été pour
nous un peu le paradis de
la randonnée. Nous y
avons fait de magnifiques
balades, la topologie de
l’île invitant à marcher
d’une faja à une autre.
Faja est un terme
portugais qui désigne les
plateformes géologiques
provenant des coulées de
lave. Elles existent dans le
monde entier, mais sont
une
caractéristique
commune des îles des
Açores,
et
tout
particulièrement l’ile de
Sao Jorge. L’île qui fait
55km de long pour une
largeur maximale de 7 km
dispose de majestueuses
falaises
raides
qui
tombent dans la mer.
Nous sommes également
allés explorer le Sud-Est
de l’île, le petit village de
Topo et l’île de Topo,
après des tentatives
infructueuses pour visiter
les célèbres fromageries
de Sao Jorge.
Après avoir traversé un
troupeau de vaches en
voiture, au milieu des
champs d’Hortensia (C’est
ça aussi les Açores) nous
avons fait une première
étape à Urzelina, le temps
de boire un café et de
faire un babyfoot au bord
de la mer. Je vous laisse
parier sur le ou la
gagnant(e) de la partie !
Le repas typique que nous
avons pris à Faja das
Almas
(Après
une
impressionnante
descente en voiture) ne
nous aura pas découragés
pour notre première
descente à pieds vers la
Faja dos Vimes. Les
paysages valent vraiment
la peine, même si la
remise en route pour la
Les Açores nous plaisent
beaucoup en raison de
l’absence de tourisme de
masse, mais il faut en
reconnaître également les
limites : tout se mérite.
Rien n’est vraiment fait
pour les touristes, aussi
nous avons souvent pesté
contre
l’inorganisation
portugaise. Cela passe du
délai
d’attente
au
restaurant qui approche
parfois l’heure avant de se
voir servir son entrée, à
l’absence d’information
concernant les fêtes qui
ont lieu sur les îles, jusqu’à
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l’accueil déplorable que
nous avons reçu dans les
coopératives viticoles ou
dans les fromageries
justement. On ne leur en
tient absolument pas
rigueur, la gentillesse des
habitants
compense
largement le manque
d’organisation, mais il y a
vraiment de quoi faire
pour
développer
le
tourisme. Mais chuuuut, il
ne faut surtout pas trop
en parler pour éviter que
trop de monde ne
s’intéresse à ce petit
paradis☺. Nous avons pu
assister à la fête du port
de Calhetas, ambiance
très conviviale, nous nous
sommes dit que nous
préférions mille fois être
là plutôt qu’aux fêtes de
Genève ou qu’au Paléo.
Au programme, scène sur
le port avec musique,
spectacles diverses et
variés, et défilés de toutes
les fanfares de l’île. Il était
ensuite impensable de
partir de Sao Jorge sans
être allés à la Faja de
Sante Cristo, qui était le
coup de cœur de Sev et
Mathieu. Aussi nous
sommes partis de Faja dos
Cubres pour nous rendre à
Faja do Sante Cristo.
Nous avons eu la chance
d’avoir des conditions de
rêve, pas de surfeurs à
l’arrivée le vent n’étant
pas de la partie, mais
néanmoins, une ballade
inoubliable,
durant
laquelle nous avons croisé
un américain originaire de
Sao Jorge et qui retapait
une maison au bord de la
mer.
Une bonne fenêtre météo
s’ouvrant à nous pour
rejoindre l’île de Sao
Miguel,
nous
avons
procédé au lavage de la
voiture comme il se doit
avant de passer une
dernière
journée
tranquille à Vélas.
Juste le temps de faire une
dernière petite rando sur
un site volcanique, une
petite baignade dans les
piscines naturelles, et
nous étions prêts pour 24
heures de nav !
Sao Miguel, du 22 juillet
au 01er août
Sao Miguel est la 6ème île
des Açores que nous
visitons, et où nous avons
débarqué de bon matin
après une magnifique nav
de 24 heures. Nous
sommes partis vers 08h
de Vélas, et le vent étant
parfait, entre 10 et 20
nœuds, entre travers et
vent arrière, nous avons
dû enrouler le génois une
partie de la nuit pour ne
pas arriver trop tôt à
Ponta Delgada !
Les dauphins nous ont fait
la fête durant toute la
navigation, ce qui a ajouté
à notre plaisir de
retrouver la mer. Nous
n’avons pas trop regretté
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les baleines, préférant les
voir de loin, ou même pas
du tout, que trop près du
bateau ! Claude a remis la
ligne de pêche histoire de
nous concocter un petit
poisson en sushi et
sashimi. Très peu de
temps après la mise de la
ligne à l’eau, un poisson a
mordu à l’hameçon. Nous
savourions déjà à l’idée de
déguster le magnifique
thon que nous avions au
bout de la ligne (Ni trop
gros ni trop petit, la taille
idéale pour nous 2), que la
ligne cassait à nouveau…
Nous avons la malédiction
de la pêche ces derniers
temps… Arrivés à Sao
Miguel, nous avons tout
de suite repéré Codie dans
la marina de Ponta
Delgada
pour
nous
amarrer à ses côtés.
Pour ceux qui cherchent
Joseph sur la photo, il est
en haut du mat☺. Il était
seul pour quelques jours
avant que son équipage
ne le rejoigne pour mener
Codie en méditerranée.
Nous avons donc passé
quelques début ou fin de
soirées à refaire le monde
en sa compagnie ! Nous
avons aussi profité de ses
bons conseils, puisqu’il
était sur Sao Miguel
depuis près d’un mois.
Nous avons également
retrouvé Dyna, mais
simplement
pour
quelques
heures,
et
surtout Louis de Kayok,
qui attendait l’arrivée de
Roseline, rentrée en
France pour quelques
temps.
Nous
avons
également retrouvé le
temps d’une soirée sur
Givemefive nos vacanciers
vaudois.
Sao Miguel ne dispose pas
de ce charme si particulier
des petites îles que sont
Florès, Pico ou Sao Jorge,
mais
elle
présente
l’immense avantage de
disposer d’un concentré
de ce que l’on aime de
toutes les îles : vie en ville
« active »,
jolies
randonnées, et coins plus
sauvages.
D’un point de vue
volcanique, l’île est tout
simplement fascinante,
car trois sites majeurs
sont à tomber par terre :
Sete Cidades, Lagoa de
Fogo, et Furnas. Après
quelques jours sous le
soleil à prendre nos
marques et retrouver nos
amis, je n’en tenais plus et
j’ai bravé les difficultés à
trouver une voiture à
louer en me rendant en
vélo à l’aéroport pour
nous dégoter une petite
smart…
Voiture
idéale
pour
parcourir l’île, même si un
peu tape-cul, il faut bien
l’admettre !
J’ai commencé par une
petite balade sur les
crêtes du cratère de Sete
Cidades histoire de me
mettre en jambe, avec
une vue inoubliable.
D’un côté la vue sur les
lacs verts et bleus de Sete
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Cidades, et de l’autre, les
prairies bordées de haies
d’Hortensia qui se jettent
dans la mer…Je vous laisse
imaginer…
Après la ballade sur les
crêtes, je suis descendue
dans le cratère pour
manger une pastei de
Nata au bord des lacs si
paisibles.
La
côte
Nord-Ouest
m’ayant attirée l’œil
depuis là-haut, avec ces
rochers dans l’eau, je suis
allée en direction de
Mosteiros.
Bien m’en a pris, il y a une
plage de surfeurs, et le
vent étant bon, j’ai pu les
observer
un
petit
moment.
Ayant une voiture pour
quelques jours, nous
avons ensuite adopté un
rythme de vacanciers et
non plus de voyageurs au
long court pour partir à la
découverte des richesses
de Sao Miguel. Cela
signifie départ du bateau
de bon matin et retour
éreintés en fin de journée.
Notre première journée
aura été consacrée au site
de Furnas, après une
première halte manquée
à Villa Franca do Campo.
Je dis manquée car nous
voulions y voir un
concours de plongeon
organisé par Red Bull. Les
sauts avaient lieu depuis
un plongeoir à 30 mètres
de hauteur, mais ce que
nous ne savions pas, c’est
que le concours avait lieu
depuis une petite île
située à peine à 5mns de
Villa Franco do Campo,
mais nous n’y avions
malheureusement plus
accès. Ça aussi c’est
l’organisation
à
la
portugaise…Nous avions
pris les renseignements
auprès de l’office de
tourisme
de
Ponta
Delgada, mais à aucun
moment il ne nous a été
expliqué
que
nous
devions nous inscrire au
préalable pour assister à
la manifestation ! Nous
avons tout de même pris
un petit café sur le port,
d’où
nous
pouvions
apercevoir le lieu de la
manifestation, ainsi que
Baroglyde qui était à la
bouée !
Direction le lac de Furnas
ensuite, dont nous avons
fait le tour, pour y
découvrir les fumerolles
et les plats cuits dans la
terre.
Le cozido (Pot au feu), la
bouillabaisse, les gâteaux
« bolos lêvedos » cuit dans
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les caldeiras naturelles de
la lagune das Furnas, font
parties des spécialités les
plus surprenantes de l'île
de São Miguel. Tous les
ingrédients sont mis dans
une casserole, enterrée
dans le sol dans les
caldeiras, prenant cinq
heures pour la cuisson par
chaleur naturelle émanée
de l'activité volcanique.
Après
une
pause
dégustation
des
spécialités locales, nous
avons pris le chemin de la
côte Nord pour terminer
notre journée à Ribeira
Grande.
Le
lendemain,
nous
sommes repartis cette fois
en direction du Nord-Est
de l’île. Nous avons fait
une très jolie balade à
Lomba da Fazenda, avec
de très jolies vues sur la
côte. Les ballades sont
impressionnantes le long
de la côte car les a pics
sont vertigineux.
n’incitaient guère à la
baignade.
Ce qui est si particulier aux
Açores, c’est que nous
seulement
les
sites
volcaniques ou les côtes
sont splendides, mais la
campagne est elle aussi
magnifique. Que ce soit
les champs de maïs qui
plongent dans la mer, les
pâturages
bordés
d’Hortensia, les villages si
bien entretenus…tout est
beau à voir.
Après ces plusieurs jours
de
randos,
nous
commencions
sérieusement à avoir des
envies
de
baignade,
d’autant que l’île regorge
de sources d’eau chaude
dans lesquelles on peut se
baigner. Nous avons fait
une première tentative au
lac de Sao Bras, que nous
avons
eu
quelques
difficultés à trouver, mais
même si le site semblait
réputé pour les campeurs
locaux (aucun touriste à
l’horizon), le vent et le lac
Nous sommes donc partis
en direction du lac de
Fogo, Joseph nous ayant
parlé d’un site ou l’on
pouvait se baigner. Assez
rapidement,
nous
sommes tombés sur le site
de la caldeira Velha, qui se
trouve à mi-chemin dans
la montée du lac de Fogo,
depuis le Nord.
Non seulement le site est
très joli, mais on peut
surtout y trouver 2
piscines naturelles. L’eau
dans le premier bassin en
hauteur est à 24 degrés, et
elle est à 35 degrés dans le
second bassin.
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Un pur bonheur pour se
prélasser !
Une
fois
détendus, nous avons
juste eu le temps
d’apercevoir le lac de
Fogo avant que les nuages
envahissent le site.
Ici également les paysages
sont époustouflants au
sommet, avec la vue sur la
mer d’un côté, et le lac de
Fogo de l’autre.
Ayant bien crapahutés les
jours précédents, nous
avons opté pour un
programme un peu plus
cool pour notre dernière
journée en voiture. Je
tenais à montrer à Claude
le site de Sete Cidades,
aussi nous y sommes
retournés en passant par
la côte Nord cette fois.
Nous avons fait une halte
dans un petit port de
pêcheur
totalement
inattendu. La route pour y
accéder est la plus
impressionnante que j’ai
jamais prise ! Raide et
étroite entre les roches
basaltiques….Mais
à
l’arrivée, c’est à nouveau
un petit paradis !
Cette fois ce ne sont pas le
long des crêtes du cratère
de Sete Citades que nous
avons posé les pieds, mais
plutôt au bord du lac.
L’avantage, c’est qu’il n’y
a pas de dénivelé !
Nous avons terminé notre
journée sous le soleil de
Mosteiros, mais cette fois
pas sur la plage de
surfeur, mais au bord des
piscines naturelles.
Nous avons poursuivi
notre étape à Ponta
Delgada par un peu de
bricolage pour Claude et
un peu d’administration
me concernant. C’est bien
beau de partir en
vadrouille à la découverte
des Açores, mais la vie suit
son cours, et nous avons
toujours des choses à faire
sur le bateau. Claude a
également poursuivit la
constitution
d’une
vidéothèque grâce à des
échanges de disque dur,
principalement
avec
Kayok, avec qui nous
avons passé d’agréables
soirées.
Nous
nous
sommes
finalement
décidés à aller faire une
après-midi d’observations
des baleines, et nous nous
sommes dit que nous
étions bien mieux sur
Givemefive que sur ces
zodiaques. L’avantage de
ces « Whale watching »
organisés, c’est qu’ils
disposent de nombreux
observateurs sur terre, et
nous sommes quasi sûrs
de voir des animaux. C’est
une maman cachalot et
son petit qui ont bien eu la
gentillesse de se montrer
à nous.
Nous sommes désormais
en partance pour Santa
Maria, la dernière des îles
avant le retour sur le
continent !
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Le dossier du mois : l’activité volcanique aux Açores
1. Généralités
L’origine des Açores est gravée dans les 1'766 volcans qui existent dans cet archipel, parmi
lesquels 9 sont encore actifs. Dans le sous-sol, presque trois centaines de cavités volcaniques
sont répertoriées, sous forme de grottes, de cavernes et de failles. Le paysage présente des
caldeiras sèches, des lacs de cratère, des champs de fumerolles et des sources thermales. En
mer se trouvent des sources géothermales sous-marines. Témoignant de la force de la nature,
le volcanisme de l'archipel impressionne par la diversité du patrimoine géologique de la
région.
1.1. Origine des Açores
L’intense activité volcanique aux Açores s’explique par la présence de cet archipel à la
frontière de 3 plaques : la plaque Nord-américaine, la plaque eurasienne, et la plaque
africaine. Or les 2 premières plaques s’écartent l’une par rapport à l’autre provoquant ainsi
une remontée de matière, qui en refroidissant à la surface permet la création d’îles telles que
l’archipel des Açores. L’archipel des Açores fait partie de la plaque eurasienne, à l’exception
des 2 îles occidentales du groupe, Florès et Corvo. Ces 2 dernières îles s’éloignent par
conséquent du reste de l’archipel à une vitesse d’environ 1,5cm par an.
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Le plancher surélevé du plateau des Açores est interprété comme étant le résultat de
l'interaction entre un panache mantellique et la dorsale de l'atlantique nord - MAR : Mid
Atlantic Ridge.
C : Corvo
Fl : Florès
F : Faial
P: Pico
SJ : Sao Jorge
G: Graciosa
T: Terceira
SM: Sao Miguel
Sma: Santa Maria
Une interaction entre la dorsale et un point chaud a eu lieu il y a 85 millions d'années. Cette
interaction a migré vers le nord le long de l'axe de faille suite aux mouvements de la plaque
africaine vers le Sud/Sud-Est, suivant une direction grossièrement parallèle à l'axe du MAR.
La formation du plateau des Açores aurait débutée il y a 20 Ma, pour se finaliser il y a 7 Ma
environ.
1.2. La formation des volcans
Le terme « volcan » tire son origine de Vulcano, une des Îles Éoliennes nommée en l'honneur
de Vulcain, le dieu romain du feu dont l'équivalent dans le panthéon grec est Héphaïstos. Les
volcans sont souvent des édifices complexes qui ont été construits par une succession
d'éruptions et qui, dans la même période, ont été partiellement démolis par des phénomènes
d'explosion, d'érosion ou d'effondrement. Il est ainsi fréquent d'observer diverses structures
superposées ou emboitées. Au cours de l'histoire d'un volcan, les types d'éruptions peuvent
aussi varier. Nous nous intéresserons tout d’abord à la raison de la formation des volcans,
avant de s’intéresser à leurs modalités éruptives, dont les différentes formes des volcans en
découlent.
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1.2.1. La naissance des volcans
Les volcans peuvent apparaître de trois manières différentes :
Par subduction(1)
Lorsque deux plaques se rapprochent et se
heurtent, l’une des deux plonge lentement
sous l’autre (la plus lourde s’enfonce sous
la plus légère). Il se crée alors une
importante activité volcanique et sismique
le long de cette zone, appelée zone de
subduction.
Par accrétion(2)
C’est l’écartement entre deux plaques. Les courants de convections à l’intérieur
du manteau vont provoquer la montée du magma qui va former le bombement
de la plaque océanique. Celle-ci va se fissurer et former un rift. Le magma va
ensuite se répandre de chaque côté du rift et former une dorsale (montagne
sous-marine). La plaque océanique va s’élargir et tandis que les océans vont
s’agrandir, les continents vont s’éloigner les uns des autres. (Ile de la Réunion,
Archipel d’Hawaï)
Par point chaud(3)
Le volcanisme de point chaud n’arrive pas au chevauchement de deux plaques
comme le fait le volcanisme de subduction et d’accrétion. Il se forme au milieu
des plaques, à partir d’une source de magma. La roche en fusion, qui provient
du manteau, remonte à la surface, perce la plaque et jaillit sous forme de lave.
L'archipel des Açores fait partie de la Macaronésie, ensemble qui regroupe 5
archipels: les Canaries, Madère, les Açores, les Selvagens, le Cap-Vert.
La Macaronésie est née d'un mouvement volcanique dit point chaud.
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5 : sélection de principaux points chauds
1.2.2. Les différentes formes d’éruption
Les scientifiques distinguent 2 grandes modalités éruptives :
•
les volcans effusifs(4), ou « volcans rouges », aux
éruptions relativement calmes qui émettent des
laves fluides sous la forme de coulées. Ce sont les
volcans de « point chaud», et les volcans
d'« accrétion » principalement représentés par les
volcans sous-marins des dorsales océaniques ;
Ex : l’Etna (Sicile), Le Stromboli (Iles éoliennes), Le Piton de la Fournaise (Réunion)
•
les volcans explosifs(5), ou « volcans
gris », aux éruptions explosives qui émettent
des laves pâteuses et des cendres sous la
forme de nuées ardentes ou coulées
pyroclastiques et de panaches volcaniques.
Ils sont principalement associés au
phénomène de subduction comme les
volcans de la « ceinture de feu du Pacifique ».
Ex : Le Krakatoa (Indonésie), Le Mont Saint Helens (Etats-Unis), Le Vésuve (Italie)
Il existe ensuite plusieurs sortes d’éruptions, qui correspondent à différents types de volcan.
Page 24 sur 41
o Le volcan de type hawaiien(6)
Une éruption hawaïenne est un type d’éruption volcanique
se produisant sur des volcans rouges et caractérisé par
l’émission d’une lave extrêmement fluide formant très
facilement des coulées de lave qui peuvent atteindre des
dizaines de km de longueur. Les coulées de lave créent un
volcan bouclier(21), très large, à pente faible.
o Le volcan de type strombolien(7)
Une éruption strombolienne, tirant son nom du Volcan
Stromboli, est un type d’éruption volcanique se produisant
sur des volcans rouges et caractérisé par l’émission d’une
lave relativement fluide formant facilement des coulées de
lave. Les explosions de grande ampleur sont atypiques ce
qui n’est pas le cas des fontaines de lave qui sont
courantes. Les éruptions stromboliennes sont à l’origine
de la construction des stratovolcans.
o Le volcan de type vulcanien(8)
Une éruption vulcanienne, tirant son nom de Vulcano, est un
type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et
caractérisé par l’émission d’une lave relativement fluide
formant des coulées de lave de faible ampleur. Les explosions,
modérées, accompagnées de retombées de lapilli et de bombes
volcaniques(14), forment un panache volcanique épais qui peut
s’élever à des kilomètres en altitude. Les éruptions vulcaniennes
sont à l’origine de la construction des stratovolcans.
o Le volcan de type plinien(9)
Une éruption plinienne, tirant son nom de Pline le Jeune,
est un type d’éruption volcanique se produisant sur des
volcans gris et caractérisé par l’émission d’une lave d’une
grande viscosité formant très rarement des coulées de
lave. Dans la plupart des cas, la lave a extrêmement de
mal à sortir de la cheminée volcanique, ce qui entraîne
l’augmentation de la pression interne dans le volcan
jusqu’à provoquer de gigantesques explosions qui
peuvent détruire le volcan lui-même en donnant
naissance à une caldeira(13). (Ex : Eruption du Vésuve qui
ensevelit Pompéï et Herculanum le 24 Août 79)
Page 25 sur 41
o Le volcan de type péléen(10)
Une éruption péléenne est un type d’éruption
volcanique se produisant sur des volcans gris et
caractérisé par l’émission d’une lave relativement
visqueuse formant difficilement des coulées de
lave. La lave s’accumule alors au point de sortie en
un dôme de lave ou plus rarement en une aiguille
de lave qui peuvent exploser ou s’effondrer en
formant alors une ou plusieurs nuées ardentes
accompagnées d’un panache volcanique pouvant
s’élever à des dizaines de kilomètres en altitude.
(Ex: eruption de la montagne Pelée en 1902)
o Le volcan de type surtseyen(11)
Une éruption surtseyenne, tirant son nom du
Surtsey, est un type d’éruption volcanique
caractérisé par l’émission d’une lave à fleur d’eau
lorsque le volcan est une île maritime ou lacustre
de faible altitude. Le contact de l’eau et de la lave
engendre un choc thermique qui provoque la
vaporisation de l’eau et la fragmentation de la lave
au
cours
d’explosions
qualifiées
de
« cypressoïdes » pour la ressemblance des
panaches volcaniques avec des cyprès. (Ex :
éruption de l’île de Surtsey en 1963)
La géologie des Açores est donc modelée par le volcanisme, on peut ainsi y voir de
nombreuses structures volcaniques qui sont plus ou moins évoluées.
Les formes volcaniques résultent :
• de l’émission de lave, contribuant à former des dômes volcaniques
• de l’accumulation de coulées pyroclastiques(12), formant des cônes de scories(13)
d’explosion de cratères, formant des caldeiras(14)
• de l’activité interne du volcan, formant des structures sub-volcaniques telles que des
cheminées volcaniques
• d’une modélisation faite par l’intermédiaire de l’érosion
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2. L’activité volcanique aux Açores : Sao Miguel, Faial et Florès
2.1. Sao Miguel
L'île de São Miguel, aussi appelée l'île verte, est la plus grande des Açores avec une surface
747km². Elle mesure 90 km d'est en ouest sur 8 à 15 km de large. Il s'agit aussi de l'île la plus
peuplée avec près de 130 000 habitants. Les structures les plus remarquables sont sans
surprise d'origine volcanique : l'île compte en effet quatre stratovolcans(16) dont trois sont
encore actifs, répartis d'Est en Ouest selon la courbure naturelle de l'île. Les massifs
volcaniques sont reliés entre eux par des régions de volcanisme secondaire : des alignements
récents de cônes de scories(13) et de tufs(18). Les quatre sites volcaniques majeurs sur l’île
sont :
– La caldeira de Sete Cidades
– La caldeira du Lac de Fogo
– La caldeira de Furnas
– La caldeira de Povoação
2.1.1. La Caldeira de Sete Cidades
Situé à l'ouest de l'île, le volcan Sete Cidades est un stratovolcan(16) qui s'élève à 856m audessus du niveau de la mer. La caldeira fait 5km de diamètre et 350m de profondeur. Elle se
constitue de plusieurs lacs, dont les plus grands sont: Lagoa Azul et Lagoa Verde; ainsi que de
deux volcans trachytiques(19). Le volcan Sete Cidades a connu dans son histoire trois grandes
éruptions qui se sont déroulées il y a 3600, 2900 et 1600 ans. C'est un volcan qui est toujours
très actif avec plusieurs types d’éruptions: intra-caldeira très explosive, strombolienne(7) sur
les flancs et surtseyen(11) près des côtes. La dernière éruption de Sete Cidades a eu lieu en
1880. C'est un des volcans les plus actifs aux Açores. Fidèle à son nom de “sept cités”, quelques
villes sont bâties sur ses flancs.
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2.1.2. Caldeira du Lac de Fogo
Fogo est un stratovolcan(15) qui culmine à 947m, et qui occupe une position centrale sur l'île
de São Miguel. C'est ce volcan qui a été le théâtre de la plus célèbre éruption des Açores, très
explosive et qui a marqué durablement les esprits en son temps. On trouve beaucoup de
traces de coulées pyroclastiques(12) et de lahars(20) dans les environs de ce volcan, traduisant
une activité explosive très fréquente par le passé. Son sommet est composé de deux caldeiras,
une externe vieille de 40’000 ans et large d'environ 8km ; et une plus récente, âgée de 15’000
ans large de 3 km.
2.1.3. La caldeira de Furnas
Ce volcan est l'un des trois volcans actifs de l'île avec Sete Cidades et Fogo. Mais à la différence
des deux autres, il n'a pas un édifice bien développé, sa caldeira étant large et assez érodée.
Il est probablement l'un des volcans les plus dangereux des Açores; son activité a toujours
impliqué du volcanisme explosif, quoiqu'il ait exhibé tous les types d'éruptions à travers son
histoire. Ce volcan n’est pas sans risques. En effet, la grande fréquence de séismes dans la
zone, et le fait que l'édifice volcanique soit principalement constitué de roches pyroclastiques
non consolidées augmentent la probabilité d'un glissement de terrain, spécialement lors de
grandes précipitations ou lors d'épisodes sismiques. Même si le complexe volcanique n'est pas
habité, certaines villes se trouvent assez proches pour subir les aléas d'une petite éruption
explosive.
Dans cette caldeira, on peut voir des fumerolles (de vapeurs d’eau, de bicarbonate de sodium
et d’autres composés), des geysers dus à la température élevée de l’eau (en moyenne 50°C et
pouvant atteindre 99°C par endroits) et des sources chaudes.
2.2. Faial
Faial est un concentré des formations volcaniques que l'on rencontre dans l'archipel açorien:
o volcan-bouclier(21) : volcan de Riberinha
o stratovolcan : volcan de la Caldeira
o volcan monogénique(17) basaltique : dans la péninsule de Capelo ou sur la plateforme de Horta
o volcan trachytique(19) : Altar au fond de la caldeira
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o volcan sous-marin : Morro de Castelo Branco (trachytique) et
Monte da Guia (basaltique), Cabeço dos Capelinhos (sous-marin puis aérien)
L'île se compose d'un proto-volcan bouclier, le volcan de Riberinha, au Nord-Est, largement
détruit par l'érosion et les forces tectoniques, à l'origine du graben de Pedro-Miguel, du volcan
de la Caldeira et de la plate-forme basaltique de Horta, dominée par des volcans
monogéniques(17).
La péninsule de Capelo, formée d'une chaîne linéaire de volcans basaltiques, a connu les deux
éruptions les plus récentes : au Cabeço do Fogo (1672-73) et au Cabeço dos Capelinhos (195758).
L'éruption du volcan Capelinhos fut une éruption de type Surtseyen(11) parmi les mieux
observée, débutant le 27 septembre 1957, avec l'apparition d'une île qui s'effondre le 29
octobre. Une autre île sort de la mer durant la première semaine de novembre, à une centaine
de mètres à l'est de la première. Une troisième croit, juste après le collapsus de la seconde, et
se connecte par un isthme à Faial vers la mi-novembre; l'activité violente durera quelques
semaines avec éjection de matériaux à 1,5 km de hauteur. Le 16 décembre, le magma
n'interagit plus avec l'eau de mer : c'est la fin de la phase sous-marine.
Le type d'éruption évolue vers le type strombolien(7) avec des coulées de lave qui atteignent
la côte de Faial. Une autre phase sous-marine débute avec l'année 1958, avec des retombées
de poussières volcaniques jusqu'à 70 km du volcan. Elle se termine le 12 mai 1958, avec
l'apparition d'un lac de lave dans le cratère, qui s'épanche en coulées sur les flancs. La phase
strombolienne se termine le 24 octobre 1958 ... le volcan couvre alors 2,4 km².
Depuis, l'érosion permanente détruit le volcan peu à peu.
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2.3. Florès
Née d'un volcan sous-marin au Pleistocène, cette île, de 10 km sur 15, est dotée de nombreux
cônes et cratères. Après une période de repos longue de 200.000 ans, de jeunes cratères
d'éruptions phréatomagmatiques et des coulées de lave furent produits à l'Holocène.
La caldeira "Funda de Lajes" est en fait un anneau de tuf formé il y a 3’150 ans.
La caldeira "Comprida", un anneau de tuf dans la caldeira "Seca", date de 2’900 ans.
La caldeira Negra, qui doit son nom à ses eaux sombres, n'est qu'une des sept formations
dotées d'un lac volcanique. Agua Quentes est un ensemble de sources chaudes et sulfureuses.
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LEXIQUE
(1) Subduction : La subduction est le processus par lequel une plaque tectonique
océanique s'incurve et plonge sous une autre plaque avant de s'enfoncer dans le
manteau.
(2) Accrétion : Est appelé accrétion le phénomène d’accroissement d’une région
continentale ou océanique par apport de matière. Les îles volcaniques naissent de
l’accrétion, la matière est apportée par les éruptions volcaniques qui dégagent de la
lave.
(3) Point chaud : Un point chaud est un endroit à la surface d’une planète qui a une
activité volcanique régulière. Les points chauds sont généralement expliqués comme
étant la trace en surface de l’expression sous forme de volcanisme, d’endroits du
manteau ou la température est plus élevée relativement aux autres zones de la même
profondeur. Les raisons pour lesquelles certains endroits sont plus chauds sont
actuellement incertaines.
(4) Volcan effusif : Un volcan effusif, ou volcan rouge, est un volcan rejetant de la lave
en fusion à plus de 1'000 degrés Celsius. La roche de ce volcan est le basalte.
(5) Volcan explosif : Un volcan explosif, ou volcan gris, est un volcan qui explose
violemment telle une bombe. La roche de ce volcan est l’andésite.
(6) Éruption hawaïenne : Une éruption hawaïenne est un type d’éruption volcanique se
produisant sur des volcans rouges et caractérisé par l’émission d’une lave
extrêmement fluide formant très facilement des coulées de lave qui peuvent atteindre
des dizaines de km de longueur.
(7) éruption strombolienne : Une éruption strombolienne, tirant son nom du Volcan
Stromboli, est un type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans rouges et
carctérisé par l’émission d’une lave relativement fluide formant facilement des coulées
de lave. Les explosions de grande ampleur sont atypiques ce qui n’est pas le cas des
fontaines de lave qui sont courantes. Les éruptions stromboliennes sont à l’origine de
la construction des stratovolcans.
(8) éruption vulcanienne : Une éruption vulcanienne, tirant son nom de Vulcano, est un
type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et caractérisé par
l’émission d’une lave relativement fluide formant des coulées de lave de faible
ampleur. Les explosions, modérées, accompagnées de retombées de lapilli et de
bombes volcaniques, forment un panache volcanique épais qui peut s’élever à des
kilomètres en altitude. Les éruptions vulcaniennes sont à l’origine de la construction
des stratovolcans.
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(9) Éruption plinienne : Une éruption plinienne, tirant son nom de Pline le Jeune, est un
type d’éruption volcanique se produisant sur des volcans gris et caractérisé par
l’émission d’une lave d’une grande viscosité formant très rarement des coulées de
lave. Dans la plupart des cas, la lave a extrêmement de mal à sortir de la cheminée
volcanique, ce qui entraîne l’augmentation de la pression interne dans le volcan
jusqu’à provoquer de gigantesques explosions qui peuvent détruire le volcan luimême en donnant naissance à une caldeira. (Ex : Eruption du Vésuve qui ensevelit
Pompéï et Herculanum le 24 Août 79)
(10)
éruption péléenne : Une éruption péléenne est un type d’éruption volcanique
se produisant sur des volcans gris et carcatérisé par l’émission d’une lave relativement
visqueuse formant difficilement des coulées de lave. La lave s’accumule alors au point
de sortie en un dôme de lave ou plus rarement en une aiguille de lave qui peuvent
exploser ou s’effondrer en formant alors une ou plusieurs nuées ardentes
accompagnées d’un panache volcanique pouvant s’élever à des dizaines de kilomètres
en altitude. (Ex : éruption de la montagne Pelée en 1902)
(11)
éruption surtseyenne : Une éruption surtseyenne, tirant son nom du Surtsey,
est un type d’éruption volcanique carcatérisé par l’émission d’une lave à fleur d’eau
lorsque le volcan est une île maritime ou lacustre de faible altitude. Le contact de l’eau
et de la lave engendre un choc thermique qui provoque la vaporisation de l’eau et la
fragmentation de la lave au cours d’explosions qualifiées de « cypressoïdes » pour la
ressemblance des panaches volcaniques avec des cyprès.
(12)
coulée pyroclastique : les coulées pyroclastiques caractérisent un mélange à
haute température (plusieurs centaines de degrés Celsius) de gaz volcaniques, de
vapeur d'eau et de particules solides qui s'écoule à grande vitesse (au départ à
plusieurs centaines de kilomètres à l’heure) au voisinage du sol, fortement soumis à la
gravité et guidé par la topographie avec un flux plutôt laminaire.
(13)
Cône de scorie : Un cône volcanique ou cône de scorie est une colline abrupte
de taille plus ou moins importante située autour d’un évent constitué de fragments
volcaniques qui s'accumulent autour et sous le vent d'un évent. Ces fragments de
roche, souvent appelés cinders ou scorie, sont vitreux et contiennent généralement de
nombreuses bulles de gaz "gelées" et piégées dans le magma au moment où il éclate
dans l'air et subissant un refroidissement rapide. Les cônes volcaniques (cône de
scorie) ont des tailles d’une dizaine à plusieurs centaines de mètres de haut et sont
généralement formé par des fontaines de lave ou d’éruptions stromboliennes
(14)
Caldeira : Une caldeira est un cratère volcanique géant pouvant mesurer
plusieurs kilomètres de diamètre. Son contour est soit circulaire soit elliptique. Son
nom vient du mot d’origine portugaise signifiant chaudron.
(15)
Bombes volcaniques : Les éruptions volcaniques expulsent une lave épaisse et
visqueuse qui s’écoule lentement ou qui durcit pour former des projectiles appelés
bombes volcaniques.
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(16)
Stratovolcan : Un stratovolcan est un volcan dont la structure est constituée de
l’accumulation de coulées de lave, de tephras et/ou de pyroclastites au cours des
différents stades éruptifs. Les stratovolcans prennent une forme conique à cause de
leur lave pâteuse qui s’écoule difficilement, des retombées de cendres et de scories se
faisant préférentiellement près de la cheminée volcanique et des dépôts laissés par les
coulées pyroclastiques partant du sommet du volcan. Ils atteignent en général de
grande hauteur, et leurs pentes sont prononcées. C’est le cas du Mont Fuji au Japon,
ou du Lanin en Argentine. Leurs éruptions peuvent être explosives, de type vulcanien,
strombolien péléen ou plinien.
(17)
Volcan monogénique : Un volcan monogénique est un volcan qui se forme au
cours d’une seule et unique éruption volcanique. C’est le cas du Paricutin au Mexique,
de Surtsey en Islande ou encore des volcans de la chaîne des Puys en France. Cette
catégorie de volcans est à opposer à celle des volcans polygéniques qui sont le siège
de plusieurs éruptions.
(18)
Tuf : Un tuf volcanique est une roche généralement tendre, résultant de la
consolidation de débris volcaniques, généralement de taille inférieure à quatre
millimètres, sous l’action de l’eau. Dans le cas de strates de cendre volcanique
consolidées de la même manière, on parle de cinérite.
(19)
Trachyte : Les trachytes sont des roches volcaniques riches en feldspaths
alcalins et à teneur en silice assez élevée : ils appartiennent de ce fait au groupe des
roches felsiques.
(20)
Lahars : Ce terme d’origine indonésienne désigne des coulées boueuses de
roches volcaniques de toutes tailles qui affectent les pentes raides et mal consolidées
des volcans. L’eau issue de la fonte des glaciers, de vidange d’un lac, des précipitations
est à l’origine de ce phénomène très dangereux.
(21)
Volcan bouclier : Un volcan bouclier est un type de volcan effusif, Il s’agit, en
général, d’un vaste volcan conique avec, en son centre, un large cratère volcanique
rempli de lave fluide, appelé lac de lave. (Ex :Le Piton de la Fournaise et le Piton des
neiges à La Réunion, le Karthala aux Comores…)
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Le Coin des photos
Florès
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Faial, Horta
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Faial
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Pico
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Terceira
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Sao Jorge
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Sao Miguel
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