de Dieu, a explicité l’abbé „ Boss « comme l’appellent
affectueusement ses paroissiaux. Sur ce point, il a cité l’exemple de la
Bible de Saül qui s’est vu vomi par Dieu qui l’avait établi pour avoir
abandonné sa volonté, pour remonter Samuel.
„Je préfère être crucifié pour la vérité que de crucifier la vérité«, dixit
Cardinal Malula
Affirmant son attachement à la vérité et la justice, l’Eglise catholique
de la République démocratique du Congo refuse désormais de céder
au chantage et autres menaces et intimidations. Ses pasteurs ne
comprennent pas l’ambiguïté dont les dirigeants font montre à leur
égard. Lorsque l’Eglise construit des écoles et hôpitaux, on applaudit.
Mais quand il faut dénoncer ce qui ne va pas, on crie à la politisation
de l’Eglise. Face à cette attitude, l’Eglise ne se laissera plus intimider
par quiconque. Car, de la même manière elle investit dans des
domaines non religieux, elle doit tout évangéliser, les hommes comme
les institutions.
„ A ceux qui refusent à l’Eglise de parler de la politique alors qu’ils
applaudissent quand elle s’occupe du domaine de la santé ou de
l’éducation, domaines non religieux à première vue comme la
politique, nous demandons de terminer la phrase de Jésus en Mt 22,21
: Rendez à Dieu ce qui est à Dieu. Autant l’on doit respecter les
organisations sociopolitiques légitimes des hommes, autant sinon plus,
l’on doit craindre Dieu et donc respecter l’ordre qu’Il établit. L’Eglise
dont on reconnaît le rôle d’évangéliser, doit justement tout évangéliser
: les hommes aussi bien que les structures et institutions de tous ordres
(politique, économique, …) «.
Par ailleurs, ceux qui s’amusaient à déclarer que le Cardinal
Monsengwo n’est que le chef de l’Eglise de Kinshasa doivent
déchanter. Car, toute l’Eglise du Congo témoigne son soutien et sa
solidarité au Cardinal, surtout en ce qui concerne l’attachement à la
vérité et sa lutte contre le mensonge et la tricherie. „ Aujourd’hui,
l’Eglise de Kinshasa et d’ailleurs en RD. Congo, en commençant par
son Pasteur le Cardinal Laurent Monsengwo, prêche la vérité,
condamne toute tricherie et tout mensonge, se souvenant bien plus de
cet enseignement du Cardinal Malula d’heureuse mémoire qui disait :
Je préfère être crucifié pour la vérité que de crucifier la vérité «.
Fidèles à cette vertu, les catholiques déclarent n’obéir qu’à toute
autorité légitime et à des lois justes, et non à toute autorité issue de la
tricherie et du mensonge. Et l’Eglise lève l’option de ne plus se taire
face à toute autorité qui contrevient la justice, et promet d’intervenir
chaque fois que la dignité humaine est en jeu. Avant la bénédiction
finale par Mgr Kisonga, l’officiant principal de la messe, les chrétiens
ont été invités à suivre un chronogramme dénommée „ Programme en
vue du rétablissement de la légitimité du pouvoir en RDC « que
l’Eglise vient de mettre en place dans le but de faire respecter la vérité