Guide Bâtiment Durable

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Table des matières
G_ENE04 Diminuer les pertes par infiltration. . 2
Principe. . 2
Eléments de choix durable. . 11
Mise en oeuvre - Conception. . 15
Mise en oeuvre - Exécution. . 30
Mise en oeuvre - Usage. . 30
Mise en oeuvre - Fin de vie. .
Cette partie n'est pas encore disponible pour l'instant . . 30
Références. . 30
Table des matières
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G_ENE04 Diminuer les pertes par infiltration
Concevoir une enveloppe étanche à l'air
Principe
Enjeux
Les débits d'air frais qui s'infiltrent dans le bâtiment via les fuites et les fentes de l'enveloppe
sont incontrôlables (en quantité, en température, en direction et en durée) et varient fortement avec
les conditions atmosphériques. Les désagréments causés par une mauvaise étanchéité à l'air sont
nombreux : augmentation de la consommation d'énergie, courants d'air inconfortables (inconfort thermique),
condensation à l'intérieur des parois, dysfonctionnement de l'installation de ventilation, perte de la qualité
acoustique de l'enveloppe (inconfort acoustique)…
Les infiltrations d'air doivent donc être limitées au maximum, et ce, peu importe le système de ventilation
hygiénique mis en œuvre.
Cette limitation des infiltrations doit être étudiée dès la conception de l'avant-projet du bâtiment et de ses
détails : cela aura un impact fondamental sur le résultat final. En effet, contrairement à ce qui est encore
trop souvent convenu, l'étanchéité à l'air ne se résout pas uniquement sur chantier.
Figure 1 : Blowerdoor
Source : MATRiciel
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Les tests d'étanchéité « Blowerdoor » servent de vérification et non de point de départ de la réflexion.
Plusieurs points d'attention au niveau de la conception sont repris dans cette recommandation.
De plus, une bonne étanchéité à l'air est une performance qui ne peut être atteinte que si tous les
intervenants de la construction sont conscients de l'enjeu qu'elle peut représenter. Le manque d'implication
d'un seul intervenant peut aisément compromettre un objectif fixé.
La réglementation sur les performances énergétiques des bâtiments en Région de Bruxelles Capitale
tient compte du débit de fuite v50 à travers l'enveloppe de déperdition thermique du bâtiment (At). La
figure ci-dessous montre l'impact de cette valeur sur le niveau de performance E, valeur représentant une
consommation primaire spécifique dans des conditions normalisées (météo, occupation, fonctionnement,
…). On constate que si le débit de fuite double pour passer de 3 m³/h.m² à 6 m³/h.m², la consommation
primaire augmente de 4 à 5%.
Figure 2 : Débit de fuite à travers l'enveloppe extérieure du bâtiment
Source : Construire avec l'énergie, naturellement, Région Wallonne
A titre d'exemple, voici une estimation du surcoût.
En hiver, l'air chaud s'échappe par les fuites d'air d'un bâtiment trop peu étanche, l'air froid s'y engouffre.
Prenons comme exemple un bâtiment de dimension 60m x 10m x 12m, soit 7.200m³ et un taux de ventilation
(non mécanique, uniquement l'infiltration/exfiltration non contrôlée) réel de 0,5 renouvellement/h, ce qui
correspond à 2 m³.h/m². Cette ventilation par inétanchéités du bâtiment va entraîner une consommation
hivernale de :
•
•
•
•
(0,5 x 7200) [m³/h] x 5800 [h] x 0,34 [Wh/m³.K] x (15° - 6°) /1000 = 64 000 [kWh/an]
Où 5800 = nombre d'heures de la saison de chauffe
Où 0,34 Wh/m³.K = capacité thermique de l'air
Où 15° = température moyenne intérieure, tenant compte d'un abaissement nocturne et d'un apport
équivalent de 3° par les apports gratuits
• Où 6° = température moyenne extérieure hivernale dans le centre de la Belgique
# Soit un équivalent de +/- 2.850€/an, si la chaleur est fournie par du combustible fuel à 0,6€/litre TVAC
(Source : www.energieplus-lesite.be, Evaluer l'étanchéité à l'air)
L'étanchéité à l'air dépend surtout de la qualité des matériaux et de la qualité de leur mise en œuvre, tandis
que la perméabilité à la vapeur dépend exclusivement de la nature des matériaux mêmes. La perméabilité
à la vapeur d'eau est un critère de choix des matériaux composant les différentes parois de l'enveloppe
(voir notamment la fiche G_MAT10 - Choix durable de revêtements de murs intérieurs et plafonds).
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Démarche
Etapes à respecter pour obtenir une bonne étanchéité à l'air
1. Déterminer le volume à étanchéifier :
Indiquer la limite entre le volume protégé et l'extérieur
mais aussi la position de la barrière étanche dans la paroi. Attention ici à la conception du bâtiment.
Plus complexe sera le bâtiment dans sa forme, plus il y a des risques de rencontrer des difficultés pour
l'étanchéifier.
2. Concevoir l'étanchéité à l'air :
Comprend l'implantation des installations techniques. L'implantation des installations techniques aura un
impact sur le nombre de percements de la barrière étanche
finalement le choix de la nature de l'étanchéité à l'air.
Identifier les détails à risque + présenter des solutions (réaliser un carnet de détails).
3. Veiller à la bonne exécution :
Communication et planning : mise en œuvre et coordination des travaux.
Contrôle et surveillance de l'exécution : contrôler la nature et la mise en œuvre des matériaux, inspecter
les gaines de ventilation avant la fermeture des gaines techniques,…
réaliser un test intermédiaire sur une partie de bâtiment témoin.
Mesure du résultat final
Indicateurs
Dans la mesure d'étanchéité à l'air d'un bâtiment, deux indicateurs sont utilisés :
Le n50 est la valeur utilisée dans le référentiel pour la labellisation et la certification de bâtiments durables.
Test d'infiltrométrie, de pressurisation, de la porte soufflante ou Blower Door : réalisé selon la norme NBN
EN 13829, technique mise en place pour mesurer le degré d'étanchéité à l'air d'un bâtiment ou une partie
de bâtiment pendant et après sa construction. Le bâtiment est mis sous pression par un ventilateur et la
perte de pression est mesurée.
Classes de performance d'étanchéité à l'air des châssis : La norme NBN EN 1026 détermine des classes
de performance d'étanchéité à l'air des menuiseries extérieures (classes de performance d'étanchéité à
l'air de 1 à 6).
Vue d’ensemble des dispositifs
La démarche de la présente recommandation se traduit de manière pratique en dix-sept dispositifs. Les
dispositifs sont les différentes solutions concrètes pouvant être mises en œuvre pour atteindre les objectifs.
DISPOSITIFS
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POINTS D'ATTENTION
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ETANCHEITE DES PORTES
Plinthes à guillotine
Choix de la façade dans
laquelle implanter l'entrée
Joints brosses
Type de seuil
Seuil suisse
Système
automatisé
de
fermeture
Figure 4 : Étanchéité de la
porte d'entrée [047_Stuckens]
Source : Yvan GLAVIE
Sas d'entrée
Positionnement de la plinthe
par rapport au seuil
Préférer les portes-fenêtres
Eviter les porte-coulissantes
Prévoir la surface disponible
pour un sas d'entrée si
nécessaire
Raccord électrique à prévoir
Figure 5 : Seuil suisse
Source: Righini à titre illustratif
ETANCHEITE DES CHÂSSIS
Double barrière d'étanchéité
Type d'ouvrant
Doit être continue
Nombre de frappes
Figure 6 : Étanchéité des
châssis [068_Loi 42]
Présence et emplacement des
joints
Source : Yvan GLAVIE
Soin accordé au joint entre le
châssis et le vitrage
Chaque barrière située dans
un même plan
Dédoublement des châssis
Permet de garder les châssis
d'origine
Rénovation de l'étanchéité
Réparation de l'étanchéité
entre la frappe et le dormant
Réparation de parties
châssis dégradées
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de
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ETANCHEITE DE LA JONCTION SOL-MUR
Bande de jonction
Veiller à ce que le plancher soit
sec
Veiller à ce que le plancher
soit exempt de poussière et de
graisse
Figure 7 : Pied de mur source
Source : CSTC
Ligne de colle ininterrompue le
long de la jonction
ETANCHEITE DE LA JONCTION MUR-CHÂSSIS
Injection d'isolant
Attention aux infiltrations entre
dormant et plaque de plâtre
Figure 8 : Bande adhésive
[068_Loi 42]
Joint de silicone
Source : Yvan GLAVIE
Permet une première barrière
d'étanchéité, mais doit être
complété par d'autres moyens
mis en œuvre.
Sur toute la périphérie de la
liaison dormant-gros œuvre
Respecter la continuité dans
les angles
Vérifier l'uniformité de la
périphérie du plan de pose
Bande adhésive
Faire tout
menuiserie
le
tour
de
la
ETANCHEITE DES PAROIS
Pare ou freine-vapeur
De préférence du côté chaud de l'isolant
Recouvrement des lés assez important, collé et de préférence sur
un support rigide
Recouvrir les fixations par une bande adhésive étanche
Conseillé de faire un lattage sur la couche d'étanchéité avant de
poser le revêtement intérieur
Correctement traiter les liaisons
Pare-pluie
Côté extérieur de la paroi
Recouvrement des lés
Recouvrement par bande adhésive des points de fixation
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Colmater les percements
Plafonnage
Colmater soigneusement la tranche des cloisons avant pose des
chambranles
Pour toute maçonnerie également
Plaques de plâtre rejointoyées
Attentif au niveau des joints
Type de colle (pas trop rigide)
Peinture filmogène
Le film formé par la peinture assure l'étanchéité à l'air.
Isolants peu perméables à l'air
(matériau synthétique, verre
cellulaire)
La plupart des isolants perméables à l'air sont rigide
Panneaux de bois (OSB,
particules ou fibres de boisciment)
Le fabricant doit pouvoir garantir leur étanchéité
Un soin particulier doit être apporté aux jonctions entre les plaques
Attentif au niveau des joints (souvent bandes adhésives)
Choix de la bande adhésive en tenant compte du support
Type de colle (pas trop rigide)
ETANCHEITE DE LA JONCTION MUR-TOITURE ET DES CHARPENTES
Bandes adhésives
Figure 9 : Bandes adhésives
[051_HUBERTI] Source : Yvan
GLAVIE
ETANCHEITE DES TREMIES D'ASCENSEURS, CAGES D'ESCALIERS ET GAINES
TECHNIQUES
Clapet motorisé
Clapet motorisé qui est fermé en temps normal et peut s'ouvrir en
cas de besoin (désenfumage,…)
BlueKit
Figure 10 : BlueKit Source:
www.bluekit.be
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L'installation d'un système
VERD*/ BlueKit permet de
réguler l'ouverture obligatoire
et
ainsi
de
réduire
drastiquement
les
pertes
d'énergies. Les ouvertures
permanentes en tête de gaine,
destinées à la ventilation
et au désenfumage de la
gaine, provoquent un appel
d'air et donc un «effet
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de cheminée», responsable
d'une grande partie des
pertes énergétiques dans un
immeuble. Le registre monté
sur l'ouverture s'ouvrira :
- en cas de détection d'un
incendie dans la gaine, la salle
de machine, l'établissement,
- en fonction de la fréquence
d'utilisation de l'ascenseur (=
ventilation hygiénique)
- en cas de personne bloquée
en cabine, suite à une panne
d'ascenseur,
- en cas de défaillance de la
source d'énergie du dispositif,
- en cas d'élévation anormale
de la température en gaine,
salle de machine,
- manuellement via un bouton
pressoir situé au niveau
d'évacuation
(Conformément
aux
A.R.
6.1.2 / 6.1.3 du 21.09.2012)
* Système VERD : système
de Ventilation, d'Evacuation de
chaleur, de Refroidissement
naturel et de Désenfumage.
ETANCHEITE DES PASSAGES DES TECHNIQUES
Accessoires d'étanchéité à l'air
Blochets étanches à l'air
Passe-câbles étanches
Figure 11 : Blochets étanches
à l'air Source : CSTC
Membranes et bavettes passecâbles ou de resserrage
FACADES RIDEAU
Etanchéité des jonctions
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L'étanchéité du mur rideau est assurée dès sa conception
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Son étanchéité est bien contrôlée grâce aux tests AEV (voir cidessous)
Défaut d'étanchéité principalement aux raccords avec le grosœuvre
MÉTHODE DE MESURE
Test infiltrométrie
Systèmes de chauffage avec
aspiration d'air intérieur et de
ventilation mécanique et de
conditionnement d'air doivent
être arrêtés
Figure 12 : Blowerdoor test
Source: écorCe sprl
Cheminées à feu ouvert
doivent être débarrassées de
leurs cendres
Les
bouches
d'air
des
systèmes
de
ventilation
mécanique
ou
de
conditionnement d'air doivent
être obturées ;.
Les autres ouvertures de
ventilation (par exemple les
ouvertures
de
ventilation
naturelle) doivent être fermées
Toutes
les
portes
de
communication (sauf celles
des placards et des toilettes
qu'il convient de fermer) de la
partie du bâtiment à soumettre
à « essai » doivent être
ouvertes
Tableau 1 : Vue d'ensemble des dispositifs
* Base légale et bonnes pratiques:
Constructions neuves
Constructions neuves : il existe plusieurs valeurs cibles émises par les réglementations, par les certifications
et l'expérience sur le terrain.
Pour un bâtiment inférieur à 4 000m³ :
3 m³/h.m³ (ou h-1) lorsque la ventilation du bâtiment est assurée par un système mécanique double flux;
1 m³/h.m³ lorsque la ventilation du bâtiment est assurée par un système mécanique double flux équipé d'un
récupérateur de chaleur.
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Pour un bâtiment supérieur à 4 000m³,
v50 =3 à 5m³/h.m² lorsque la ventilation du bâtiment est assurée par un système mécanique double flux
équipé d'un récupérateur de chaleur.
La valeur par défaut dans la méthode de calcul PEB est de v50=12m³/h/m² et correspond à V50/At.
Aucune norme ne recommande un niveau d'étanchéité précis à atteindre lorsque la ventilation du bâtiment
est assurée par un système simple flux. Il semble raisonnable de conserver, dans ce cas, l'objectif d'un
débit de fuite maximal de 3 vol/h; en effet au-delà de cette valeur, les gains énergétiques que l'on obtient
avec une meilleure étanchéité sont de plus en plus faibles.
Figure 3 : Flux de chaleur en fonction de l'étanchéité à l'air pour un appartement
Source : Méthodologie RELOSO, « Limiter les besoins de chaleur », MATRIciel pour la Société Wallonne
du Logement, 2009.
Rénovations
Des valeurs types sont plus difficiles à établir tant il existe des situations et des configurations constructives
différentes. Cela dépend aussi du niveau de rénovation effectué dans le bâtiment.
En rénovation lourde : plusieurs cas montrent qu'il est possible si on ne garde par exemple que la structure
d'atteindre des niveaux de performance proches des bâtiments neufs.
En rénovation légère : il faut être prudent avec les objectifs que l'on se fixe. Une série de raccords existants
(par exemple : l'encastrement des gîtes dans la maçonnerie) peuvent être source de fuites d'air relativement
importantes.
Au final, la définition de l'objectif résultera d'un compromis répondant à plusieurs critères :
Impact financier de la maîtrise de l'étanchéité ;
Impact en termes d'énergie économisée grâce à une étanchéité à l'air élevée;
Impact positif d'une bonne étanchéité sur une série de paramètres qualitatifs (confort, maîtrise de la qualité
de l'air, acoustique…).
La bonne pratique veut que lors de travaux réalisés en différentes phases, l'étanchéité soit prévue phase par
phase de manière à obtenir au final un résultat au minimum conforme aux normes (les niveaux d'étanchéité
sont liés au type de système de ventilation installé). L'exemple typique est le remplacement des châssis. Il
est très facile de prévoir les étanchéités nécessaires au moment de la pose des nouveaux châssis.
En rénovation également, la valeur par défaut dans la méthode de calcul PEB est de v50=12m³/h/m² et
correspond à V50/At.
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Pour comparaison, la moyenne des habitations est de n50 # 7,8 vol/h
** Minimum conseillé :
Il est conseillé d'atteindre au minium un taux de renouvellement d'air n50 compris entre 0,6h-1 et 1h-1 pour
les nouvelles constructions.
Une classe d'étanchéité 4 pour les fenêtres ouvrantes est nécessaire et 3 pour les portes extérieures.
*** Optimum :
De meilleures performances peuvent être atteintes en étanchéifiant plus. Par exemple, le standard « maison
passive » exige un niveau d'étanchéité n50 inférieur à 0,6 m³/hm³.
Eléments du choix durable
Les éléments du choix durable développent des arguments permettant à l'utilisateur du guide de choisir et
de développer la meilleure solution pour chaque cas spécifique. Cette partie de la recommandation détaille
les avantages, les inconvénients, les éventuels freins et moteurs de chaque dispositif.
Aspect technique
Choix du système constructif
L'élément prédéterminant pour l'étanchéité à l'air sera le système constructif utilisé.
• En construction neuve, le concepteur a le libre choix du système constructif. Ceci aura un impact sur le
système d'étanchéité mis en place pour les parois.
# En construction massive, l'étanchéité pourra être réalisée par un plafonnage, un béton coulé ou encore
une maçonnerie qui sera plâtré en finition. Attention par contre avec les hourdis de bien obturer les
ouvertures transversales.
# En construction ossature bois, le choix de la barrière étanche sera réalisé par exemple par des
panneaux OSB ou des membranes freine-vapeur.
# Si le bâtiment est pourvu de façades rideau, un mock-up permet de mettre en place un test AEV avant
placement. Ceci donne plus de garanties sur le résultat d'étanchéité qui peut être atteint.
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Figure 13 : Placement de la façade rideau et test d'étanchéité sur le mock-up [040 Aeropolis]
Source : Cenergie
• En rénovation, le choix du type d'étanchéité à l'air mis en place dépendra fortement de la situation
existante et de l'étendue des travaux de rénovation.
Choix de l'implantation des techniques
Lors de la conception, le placement des techniques aura un impact important sur la facilité d'obtenir une
bonne étanchéité à l'air. Ceci concerne :
le placement des installations techniques à l'intérieur ou à l'extérieur du volume étanche
le nombre de percements dans la barrière étanche (électricité,…)
Aspects environnementaux
L'étanchéité à l'air, choix de matériaux
L'étanchéité à l'air, en ossature bois, est souvent réalisée par la pose d'un pare-vapeur ou freine-vapeur.
Parmi les pare-vapeur courant, on rencontre des feuilles d'aluminium ou de polyéthylène et des feuilles
en papier renforcé.
En système constructif massif on privilégiera, parmi les enduits disponibles, ceux ayant le plus faible impact
environnemental. (Voir recommandation G_MAT10 - Choix durable des revêtements de murs intérieurs et
plafonds)
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Plus d'informations sur ces barrières étanches à l'air et sur d'autres pare-airs sont développées dans la
partie « dispositifs » ci-dessous.
Aspects économiques
Coût de l'étanchéité
Pour assurer une bonne étanchéité à l'air, la principale mesure à prendre est une bonne mise en œuvre des
matériaux de construction, et notamment du freine- ou pare-vapeur, ou encore le plafonnage de surfaces
qui n'étaient traditionnellement pas plafonnées (murs derrière une cloison technique de doublage etc). La
recherche d'une bonne étanchéité à l'air ne nécessite donc pas de réel surinvestissement. L'entreprise
est généralement responsable du résultat de la bonne exécution des détails afin d'atteindre l'objectif visé
par le maitre d'ouvrage. Il doit donc prévoir un budget pour effectuer d'éventuelles corrections si le test
d'étanchéité échoue.
Pour diminuer ce surcoût, il est donc très important que les architectes étudient tous les détails afin que
l'entrepreneur limite ses risques. Idéalement on crée un maximum de synergies entre les différents acteurs
du projet, pour plus d'information, lisez la recommandation G_MAN00 – Procédure de gestion du projet,
du chantier et du bâtiment.
Coût du test Blowerdoor
A noter enfin que le coût du test en lui-même est relativement bon marché et devient négligeable dans des
immeubles de grande taille. Par exemple, le coût d'une thermographie seule varie entre 310 et 1 200€ et
le coût du test complet (thermographie + infiltrométrie) pour le logement unifamilial varie entre 1 700€ - 2
500€ en fonction du déplacement, de la durée du travail de préparation sur site, et de la taille du bâtiment,
ce qui représente environ 0.5% des frais engagés pour la construction d'une habitation.
La banque de données de produits de construction du CSTC, accessible sur le site Internet www.cstc.be
, propose, sous l'intitulé essai de pressurisation, une liste de sociétés et de centres de recherche réalisant
des mesures d'étanchéité des bâtiments. La « plateforme maison passive » propose également des listes
de sociétés.
Aspects socio-culturels
Nécessité d'une bonne ventilation hygiénique
En Belgique, nous n'avons pas l'habitude de ventiler nos bâtiments. Alors que, par exemple, en France il y
a toujours eu une culture de la ventilation. Ceci s'est toujours fait, soit au moyen d'ouvertures ou de grilles
dans les fenêtres, soit à l'aide d'une ventilation mécanique.
Or dans nos bâtiments ou l'étanchéisation des parois se généralise, l'organisation d'une ventilation
hygiénique contrôlée de qualité s'impose.
Rendre un bâtiment étanche sans assurer un renouvellement d'air frais par une ventilation contrôlée peut
mettre en danger le confort, voire la santé des occupants. Il faut donc veiller à toujours maintenir une
bonne qualité d'air. A ce titre, voir les exigences PEB provenant de la NBN D50-001 pour les habitations
individuelles et la NBN 13779 pour les autres affectations. (Voir recommandation G_ENE02 - Concevoir
un système de ventilation énergétiquement efficace )
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Impact de l'étanchéité à l'air sur le confort et la consommation d'énergie
Le dimensionnement de l'installation de chauffage se fait sur base des pertes de chaleur par transmission
(par les murs, les fenêtres, la toiture, ...) et des pertes de chaleur par ventilation. Si l'étanchéité du bâtiment
est très mauvaise, les pertes de chaleur par ventilation seront plus importantes que celles dont on aura
tenu compte dans les calculs menant au dimensionnement de la chaudière (la norme NBN 62-003 prévoit
un taux de renouvellement horaire de l'air de 1). La chaudière sera sous-dimensionnée par rapport aux
besoins réels et, par temps très froid, elle risque de ne pas pouvoir assurer le niveau de confort requis.
Amélioration du confort acoustique
En assurant une bonne étanchéité à l'air, le confort acoustique des occupants va généralement se voir
amélioré. Il est donc intéressant d'assurer l'étanchéité à l'air dans des environnements bruyants (grands
axes routier, chemins de fer, industrie,…) et entre des unités d'occupation différentes.
Ceci est principalement valable pour les bruits aériens. En effet, toute ouverture dans une paroi (et donc
tout source d'inétanchéité à l'air) permettra le passage des bruits aériens.
Par contre, en rendant les bâtiments plus « insonorisés », il faudra prêter une attention particulière aux bruits
générés par les installations techniques (ventilation, chauffage,…) car ceux si seront plus vites remarques
et deviendront donc des sources potentielles d'inconfort des occupants.
Arbitrage
Ventilation et étanchéité
L'augmentation de la consommation énergétique liée à la ventilation (mécanique et infiltration/exfiltrations)
est d'autant plus importante que les bâtiments deviennent fortement isolés. En effet, comme la perte de
chaleur par transmission diminue, la perte de chaleur par ventilation prend une part plus importante dans la
consommation globale du bâtiment. L'isolation renforcée des bâtiments va donc de pair avec l'étanchéité
des bâtiments.
Améliorer l'étanchéité du bâtiment sans le ventiler peut également mener à des problèmes de mauvaise
qualité de l'air, de condensation sur les parois délimitant le volume protégé, de moisissures, ...
Au contraire, placer une ventilation dans un bâtiment très peu étanche n'est pas une solution non plus. En
effet, dans son article "La ventilation et l'infiltration dans les bâtiments : la situation en Belgique" (1986), le
CSTC précise qu'un système de ventilation mécanique ne peut fonctionner correctement que pour un taux
de renouvellement de l'air à 50 Pa (n50) inférieur à 5/h-1.
Ne pas étanchéifier un bâtiment et ne pas le ventiler n'est pas non plus la solution vu que les débits d'air
frais sont tout à fait incontrôlables:
• En fonction de la direction du vent, la répartition des flux d'air dans le bâtiment change alors que les
besoins en air neuf sont, eux, théoriquement constants.
• Par grand vent, les risques de courant d'air sont importants et les pertes d'énergie sont incontrôlables. A
l'inverse, par temps calme, les débits d'air neuf peuvent être insuffisants pour assurer une bonne qualité
d'air intérieur.
• La surface totale des fuites d'un bâtiment est souvent insuffisante pour atteindre les débits exigés par
la norme.
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• Les inétanchéités du bâtiment sont souvent mal réparties conduisant à des inégalités de ventilation entre
les locaux.
• Les bruits aériens extérieurs pénètrent facilement dans le bâtiment.
Chauffage et étanchéité
Le dimensionnement de l'installation de chauffage se fait sur base des pertes de chaleur par transmission
(par les murs, les fenêtres, la toiture, ...) et des pertes de chaleur par ventilation. Donc, nous avons tout
intérêt à diminuer et contrôler les pertes par infiltration et ventilation du bâtiment.
Confort et étanchéité
• Une utilisation rationnelle de l'énergie consiste à assurer le confort des occupants tout en maitrisant les
consommations énergétiques. Il faut donc limiter les apports d'air extérieur à la quantité nécessaire et
suffisante (ni plus, ni moins !) pour maintenir la qualité de l'air intérieur. En éliminant ces infiltrations d'air
parasites (c'est-à-dire en améliorant l'étanchéité à l'air de la construction) et en créant une ventilation
organisée (c'est-à-dire intentionnelle, grâce à des grilles, des ventilateurs, ...), on fournit la quantité d'air
frais juste nécessaire aux occupants, limitant ainsi les consommations énergétiques au minimum.
Conception
Méthodologie
Etapes
Description
1. Déterminer le volume étanche
Indiquer la limite entre le volume étanche et
l'extérieur mais aussi la position de la barrière
étanche dans la paroi
2. Choix et positionnement des installations
techniques
Choix et implantation des installations
techniques : locaux avec ventilation permanente
(cage d'ascenseur, gaine technique, garage,
chaufferie,…) sont à exclure du volume
protégé ou solutions adaptées et déterminer
l'emplacement des conduits et des équipements
encastrés dans les murs (câbles électriques,
tuyaux d'eau,…)
3. Choix de la nature de l'étanchéité à l'air
Quel matériau utiliser comme barrière à l'air ?
4. Identifier les détails à risque
Identifier tous les points délicats du projet où
une attention particulière devra être prêtée à la
mise en place (conception et mise en œuvre) de
l'étanchéité à l'air
5. Communication, coordination et planning
Mise en œuvre et coordination des travaux.
Contrôle et surveillance de l'exécution : contrôler
la nature et la mise en œuvre des matériaux,
inspecter les gaines de ventilation avant la
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fermeture des gaines techniques, réaliser un test
intermédiaire sur une partie de bâtiment témoin
6. Mesure du résultat intermédiaire et final
Test(s) d'étanchéité à l'air
Tableau 3 : Méthodologie de la conception d'une bonne étanchéité à l'air
1 – 2 : Déterminer le volume étanche, le choix et le positionnement des installations techniques
Même sans connaitre précisément les détails de raccords, l'architecte doit déjà être capable de définir
les locaux qui feront partie du volume étanche et pouvoir implanter judicieusement les locaux techniques,
gaines techniques, sas, trémies d'ascenseurs,… Cette étape est primordiale en début de projet afin d'éviter
de ne pas devoir complexifier la barrière étanche par la suite et les détails s'y rapportant.
Figure 14 : Exemple de définition de la barrière étanche à l'air
Source : MATRIciel
Normalement, la barrière étanche à l'air suit l'isolation qui définit le volume protégé. En effet, cela ne sert
à rien d'isoler une paroi si elle n'est pas étanche.
Une bonne étanchéité à l'air est plus difficile à obtenir en rénovation qu'en nouvelle construction. En effet,
en rénovation, obtenir une barrière étanche continue n'est pas toujours possible notamment en rénovation
légère (isolation par l'intérieur et plancher existant,…)
On doit vérifier la parfaite jonction du raccord entre les différents éléments de construction ou entre la paroi
et le percement dès que ce dernier touche la ou les couche(s) de la façade qui assure l'étanchéité à l'air.
Si cette jonction présente des espaces, il faut les colmater.
Dans les bâtiments de grande taille, il est à noter que selon la PEB :
• Le test d'étanchéité peut, mais ne doit pas, être effectué que sur l'Unité PEB. En effet, le volume minimal
à tester est bien l'Unité PEB mais le test peut porter sur l'entièreté du volume protégé du bâtiment PEB
ou sur un ensemble d'Unités PEB ;
• Par contre, il n'est pas permis d'utiliser la notion de test pour un appartement ou un étage de bureau «
témoin » reproductible pour les autres : ce n'est pas parce que le test est concluant ou non sur une Unité
PEB, qu'il le sera forcément ou non pour d'autres. Seul un test, avec rapport à l'appui, est donc recevable.
• De plus, il est à noter que dans le cas où le test est réalisé par Unité (par exemple, appartement par
appartement dans le cas d'un logement collectif), la conception des barrières étanches et les résultats
obtenus par les tests seront adaptés :
# Le débit de fuite mesuré sur une Unité PEB sera normalement plus élevé que si celui-ci est mesuré
sur l'ensemble du volume protégé. Par contre, la porte d'entrée, les cages d'ascenseurs… sont moins
problématiques puisque ces fuites d'air courantes ont un impact limité. En effet, elles n'agissent plus
que sur l'étanchéité à l'air de l'unité PEB « parties communes ».
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# Il faut traiter l'étanchéité à l'air parfaitement entre Unités PEB. Par exemple, c'est le cas de la porte
palière de chaque appartement dans un logement collectif. Cette porte doit être traitée comme une
porte extérieure. Dans le cas où ce n'est pas fait, on ne peut théoriquement pas effectuer un test
d'infiltrométrie correctement en plaçant « la porte ventilateur » dans la baie de la porte palière puisque
cette porte constitue une perte d'air importante.
La barrière étanche et l'effet cheminée ?
Pour bien comprendre le traitement des fuites d'air dans les sas, les cages d'escaliers et d'ascenseurs…
il est important de comprendre ce qu'est l'effet cheminée. En effet, à partir d'un ou deux étages, ce
phénomène peut être assez important pour influencer de manière significative les fuites d'air.
L'effet de cheminée ne peut être supprimé. Ses effets peuvent néanmoins être atténués par une modification
de la conception des murs et des cloisonnements intérieurs. En effet, quand la résistance à l'écoulement
causée par les divisions au travers du bâtiment augmente, les différences de pressions au travers des
planchers et des murs des puits verticaux augmentent et les différences de pression au travers des murs
extérieurs diminuent.
Il faut donc limiter l'effet cheminée en étanchéifiant à l'air les parois donnant sur les cages d'escalier, les
cages d'ascenseur, les trémies et toutes autres « cheminées » des bâtiments hauts
Figure 15 : Chemin parcouru par le flux d'air induit par l'effet cheminée
Source : MATRIciel
Au rez-de-chaussée, il y a souvent plus d'ouvertures favorisant les fuites d'air que dans les étages
supérieurs. Ces ouvertures proviennent principalement des portes d'entrées et/ou des portes donnant
sur les parkings souterrains. Dès lors, le plan neutre de pression est généralement plus bas que sur la
figure précédente et la différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur en partie haute est encore plus
importante.
Il est aussi très important de bien limiter les pertes d'étanchéité aux niveaux bas des bâtiments. Un sas
d'entrée grâce à son jeu de doubles portes permet de lutter contre ces déplacements d'air importants.
Trappes et EFC
L'étanchéité à l'air est la plus mise à l'épreuve au niveau des trappes d'accès aux combles non chauffées
ou aux Exutoires de Fumée et de Chaleur. Leur mise en œuvre doit donc être particulièrement soignée:
il faut les considérer comme des fenêtres horizontales (rubans adhésifs entre dormant et bâti, plusieurs
frappes étanches, …).
Cage d'escalier et d'ascenseur
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Les locaux qui pour des raisons de sécurité incendie (voir plus loin : Normes) ou de qualité de l'air
nécessitent une ventilation permanente (cages d'ascenseur, gaines techniques, garage, chaufferie,…) et
qui par conséquent pénalisent l'étanchéité à l'air sont à exclure du volume protégé (chauffé et isolé) ou
devront bénéficier de solutions adaptées.
Idéalement, les cages d'escalier et d'ascenseur devraient être hors du volume étanche. Cela permet de
limiter l'effet cheminée au niveau de chaque étage : la différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur
diminue et donc les pertes d'étanchéité à l'air au travers des murs extérieurs sont moins importantes.
3 : Choix de la nature de l'étanchéité à l'air
Le choix de la nature de l'étanchéité à l'air dépend du type de système constructif :
Pour une construction à ossature bois, il s'agira par exemple de panneaux OSB, de membrane, de film,…
Figure 16 : Ossature bois et OSB - Toiture versants et membrane
Source : CSTC
Pour une construction massive : plafonnage, bétons coulés, certaines types de maçonneries, …
Il est à noter que l'étanchéité (ou barrière) à l'air correspond dans la majorité des situations à la barrière à
la vapeur. Il existe 2 catégories de barrière à la vapeur :
Les pare-vapeurs : empêchent le passage de vapeur d'eau
Les freins-vapeurs : limitent le passage de vapeur d'eau. Il existe actuellement des freins vapeur dit
« dynamiques » : en fonction des conditions (taux d'humidité) ils laissent passer plus ou moins de vapeur
d'eau.
L'étanchéité à l'air dépend surtout de la qualité des matériaux et de la qualité de leur mise en œuvre, tandis
que la perméabilité à la vapeur d'eau, µ dépend exclusivement de la nature des matériaux mêmes. La
perméabilité à la vapeur d'eau est un critère de choix des matériaux composant les différentes parois de
l'enveloppe
Plus d'informations sur les matériaux utilisés et sur le placement correcte de ces barrières se retrouvent
dans :
les recommandations sur le choix des matériaux (Thématique G_MAT)
G_ENE03 - Diminuer les pertes par transmission
Le chapitre sur les dispositifs ci-dessous.
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4 : Identifier les détails à risque
Au stade de la conception, il est important de réaliser un carnet de détails qui permettra de détecter les
endroits à risques de l'enveloppe et des réseaux. Ce carnet reprendra les dispositions prises pour limiter la
perméabilité des liaisons entre différents composants considérées comme sensibles. Les paragraphes cidessous reprennent les défauts d'étanchéité les plus courants et donne quelques conseils.
Construction neuve et rénovation - Etanchéité porte
Les portes extérieures ne permettent généralement pas d'obtenir des performances élevées, car le dormant
ne comporte pas de traverse inférieure. De ce fait, l'étanchéité au niveau du seuil n'est pas assurée. Les
garages couverts ne devraient jamais être dans le volume étanche (voir plus bas). Il est donc important de
considérer les portes intérieures donnant sur les espaces de stationnement comme des portes extérieures.
• Construction neuve et rénovation - Etanchéité châssis
Contrairement aux autres éléments, la performance intrinsèque des menuiseries extérieures peut être
déterminée en laboratoire. Cette caractérisation permet de sélectionner des menuiseries bien particulières.
La norme NBN EN 1026 détermine des classes de performance d'étanchéité à l'air des menuiseries
extérieures (classes de performance d'étanchéité à l'air de 1 à 6).
Les menuiseries extérieures peuvent fortement influencer l'étanchéité à l'air des bâtiments. Une analyse
réalisée par le CSTC sur plus de 5600 bâtiments démontre que les fuites dues aux menuiseries extérieures
peuvent représenter une part importante du n50.
Ainsi, lorsque l'on cible une maison à haute performance d'étanchéité à l'air (n50 = 1), les châssis de classe
4 sont à l'origine de plus de 15 % des fuites dans la moitié des habitations et de plus de 20 % dans plus
d'un cas sur dix, sans considérer les fuites via le resserrage avec le gros œuvre.
Par contre, en choisissant des châssis présentant de meilleures performances – celles de la classe 6,
par exemple – les fuites par les fenêtres représenteraient en moyenne 3 % de ce qui est admissible pour
atteindre un renouvellement d'air correspondant à un n50 égal à 1.
(CSTC, Classes de performance d'étanchéité à l'air des menuiseries extérieures)
Rénovation - Etanchéité châssis
Le maintien d'anciens châssis peut causer des infiltrations. Celles-ci peuvent être dues à un mauvais
réglage de la quincaillerie, à un manque d'étanchéité entre le cadre et le vitrage, à des pertes par infiltration
au niveau des assemblages,…
Si les châssis existants doivent tout de même être conservés pour des raisons esthétiques, patrimoniales…
deux méthodes existent :
La rénovation des châssis et la réfection des joints d'étanchéité
Un dédoublement des châssis par l'intérieur.
Cette dernière approche a été utilisée pour la rénovation du CPAS rue Vanpe, bâtiment classé. Un véritable
dédoublement intérieur de la façade a été mis en place afin de limiter les ponts thermiques et les pertes
d'étanchéité à l'air par le percement de la barrière étanche par la structure.
Pour plus d'informations sur le projet du CPAS rue Vanpe, voir l'info recommandation – Bâtiments
exemplaires 2007 [014_Vanpe].
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Nouvelle barrière d'étanchéité à l'air Châssis existant perméable à l'air Nouveau c hâssis étanche à l'air
Figure 17 : Dédoublement de châssis [014_Vanpe]
Source : A2M Architecte
Construction neuve et rénovation – Jonction mur-châssis
Quand on souhaite atteindre un bon taux d'étanchéité à l'air (par exemple, un n50 inférieur à 1 h-1 pour du
logement), les pertes d'étanchéité à l'air peuvent être importantes au niveau des raccords entre les châssis
et la baie.
Figure 18 : Étanchéification efficace d'une jonction mur – menuiserie
Source : www.energieplus-lesite.be
Construction neuve et rénovation - Etanchéité des parois
La règle est simple, toutes les fissures des parois délimitant le volume protégé doivent être colmatées et
tous les matériaux poreux doivent être enduits ou dédoublés par une membrane étanche suivant le cas.
Pour illustrer ces pertes, prenons l'exemple ci-dessous :
Une fente d'une largeur de 1 mm et de 1m de long dans le système d'étanchéité à l'air intérieur soumise à
un vent de 30km/h entraîne presque 5 fois plus de pertes de chaleur que l'ensemble de la surface d'isolation
(14cm d'isolant).
Température intérieure: +20 °C
Température extérieure: -10 °C
Différence de pression: 20 Pa (= force du vent de 2 à 3 Beaufort)
(Mesures: Institut allemand de physique du bâtiment à Stuttgart, source: DBZ 12/98, page 1639 et suiv.)
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Figure 19 : Étanchéité des parois
Source : Pro clima / mesures réalisées par l'Institut allemand de physique du bâtiment Stuttgart – DBZ
12/98, page 1639 et suivante.
Cette perte de chaleur a un impact non négligeable sur le niveau E : on peut gagner de 5 à 15 points selon
les cas (le niveau E réglementaire est fixé à 70 pour une habitation individuelle ou à 75 pour les bureaux
et services ou l'enseignement). De plus, ces inétanchéités
créent des courants d'air inconfortables;
diminuent la qualité de l'isolation acoustique de l'enveloppe, représentant un enjeu de plus en plus important
en milieu urbain ;
perte de la protection contre la pollution extérieure ;
peuvent être la cause de condensations à l'intérieur des parois, entraînant des problèmes d'humidité, de
moisissure et/ou de corrosion ;
ont des conséquences sur le bon fonctionnement et l'efficacité des systèmes de ventilation mécanique.
• Les pare-airs varient en fonction du type de support. Les plus courants sont les suivants :
# murs maçonneries : enduits ou plafonnage;
# panneaux à ossatures bois : membranes pare-vapeur ou freine-vapeur;
Construction neuve et rénovation - Jonctions mur-toiture et charpentes
Il existe de nombreux points d'attention au niveau de l'étanchéité à l'air des toitures à versants.
Figure 20 : Relevé des jonctions à traiter avec soin lors de la réalisation d'une toiture à versants
Source : www. energieplus-lesite.be
1. Jonction de l'écran à l'air au pied de la toiture. 2. Jonction du versant et du pignon. 3. Jonction de l'écran
à l'air avec les pannes. 4. Perforation de l'écran pour l'incorporation de spots. 5. Raccord de l'écran à l'air
avec la panne faîtière. 6. Perforation de l'écran à l'air par des conduits de capteurs solaires. 7. Perforation
de l'écran à l'air par des conduits d'évacuation de fumée ou de ventilation. 8. Perforation de l'écran à l'air
par un entrait ou par d'autres pièces de bois. 9. Raccord de l'écran à l'air à la périphérie d'une fenêtre de
toit. 10. Raccord de l'écran à l'air à la périphérie d'une trappe (de grenier).
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Construction neuve - Percements fréquents : poutres et/ou les gîtes d'un plancher
La composition fissurée du bois brut ne permet pas d'assurer une parfaite étanchéité à l'air. Plus
précisément, une pièce de bois qui traverse la barrière étanche à l'air constitue une perte plus ou moins
importante (fonction du bois et sa section).
Il faut donc éviter de percer la barrière étanche par des pièces en bois ; cela se réalise en choisissant le bon
sens de portée. Si ce n'est pas possible, le recours à des poutraisons en bois dense, en bois recomposé
dense ou en bois lamellé-collé peut réduire fortement ces pertes.
Figure 21 : Exemple de raccord entre la structure et la barrière étanche dans une construction en bois
Source : MATRIciel
Le percement de la barrière étanche par des gîtes de planchers dans une construction traditionnelle en
maçonnerie est une situation courante. Dans ces cas, la barrière étanche à l'air est surtout constituée par
le plafonnage. En cas de fissuration de celui-ci ou en cas de poutres apparentes, la perte d'étanchéité par
les poutres peut être importante ; cette migration d'air et donc d'humidité se visualise aisément dans les
locaux humides (salle de bains, cuisine…) par la pourriture dans les poutres au droit du percement.
Notons que les applications des bandes d'étanchéité, des colles, des kits élastomères, des colles en
cordon…doivent être appliquées scrupuleusement selon les prescriptions du fabricant.
Toujours au niveau des planchers en bois dans les constructions traditionnelles, le plafonnage n'est
généralement pas continu et monte rarement jusqu'entre les gîtes. C'est un cas de perte d'étanchéité à l'air
très courant et dont l'impact peut être non négligeable.
Dans le bâtiment exemplaire de la rue Stuckens [047_Stuckens], le nouveau plafonnage a bien été prévu
entre les gîtes. Il est à noter qu'un lissage parfait du plâtre n'est pas nécessaire. Pour assurer une étanchéité
encore plus poussée :
Figure 22 : Bonne mise en œuvre du plafonnage entre gîtes
Source : Bruxelles Environnement - IBGE
Pour plus d'informations sur le projet rue Stuckens, voir l'info recommandations – Bâtiments exemplaires
2008 [047_Stuckens].
Rénovation - Percements fréquents : coffres de volets roulants
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La pose de volets extérieurs est courante. Ces stores peuvent servir de protections solaires et/ou contre
l'intrusion. Dans tous les cas, il est important de:
privilégier la pose du coffre enrouleur entièrement du côté extérieur et au-delà de la barrière étanche ;
éviter la manœuvre de l'enroulement par chaîne ou par sangle. En effet, ces deux techniques sont
difficilement rendues étanches à l'air puisque le percement de la barrière étanche est soumis à des
mouvements. Il est donc préférable de prescrire une manœuvre par manivelle ou par motorisation
électrique.
Dans le bâtiment exemplaire rue Rubens [043_Rubens], les caissons des volets roulants sont retirés et le
vide en bas du linteau est comblé et rendu étanche par le plafonnage.
Figure 23 : Remplacement du coffre de volet par de la maçonnerie
Source : Bruxelles Environnement - IBGE
Construction neuve et rénovation - Percements fréquents : sonnettes, boite aux lettres et luminaires
Comme pour les coffres de stores, il est important de maintenir les boites aux lettres au-delà de la barrière
étanche ! On veillera aussi à ce que leurs fixations n'abîment pas la barrière étanche à l'air. Dans le cas des
sonnettes et des luminaires, le percement du fil électrique pose peu de problème étant donné qu'il suffit de
resserrer correctement le percement par du mastique, des manchettes préformées… En cas d'ouverture
obligatoire entre l'intérieur et l'extérieur (par exemple pour les boites aux lettres encastrées en rénovation),
traiter le panneau de fermeture intérieur comme une fenêtre c'est-à-dire avec des joints multi-frappes…
Figure 24 : étanchéité de la boîte aux lettres
Source : MATRIciel
Techniques spéciales - Chauffage et refroidissement
Typiquement (hors producteurs électriques), il existe deux types de producteurs de chaleur : les générateurs
à chambre de combustion ouverte et ceux à chambre de combustion fermée. Plus d'informations sur ces
types d'appareils de production de chaleur dans la recommandation G_ENE08 - Choisir le meilleur mode
de production et de stockage pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire.
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Le bon fonctionnement du premier type (combustion ouverte) nécessite le percement de la barrière
d'étanchéité : une première fois pour permettre un apport d'air suffisant pour la combustion, une deuxième
fois pour permettre la ventilation de la chaufferie et ainsi éviter une augmentation indésirable de la
température dans le local suite à des pertes thermiques de la chaudière et de ses équipements. Dans
le cas de chaudière atmosphérique avec clapet anti-refoulement, un troisième percement est nécessaire
pour l'évacuation de l'air ambiant. Les générateurs à chambre de combustion ouverte sont donc à utiliser
uniquement s'ils sont placés en dehors du volume protégé.
Les générateurs à chambre de combustion fermée qui aspirent l'air comburant directement de l'extérieur
sans devoir faire appel à des ouvertures non obturables peuvent être placés dans le volume protégé. Une
ventilation haute peut parfois s'avérer nécessaire. (voir ci-dessous dispositifs)
Techniques spéciales - Ventilation hygiénique
Bien que les ouvertures d'alimentation et d'évacuation du réseau de ventilation mécanique puissent être
obturées lors des tests de pressurisation (même avec la méthode A pour la PEB), l'étanchéité du système
de ventilation doit être la plus soignée possible. Concrètement cela implique de :
• recourir à des raccordements standards étanches à emboîtement. Par exemple, pour la ventilation, il est
important de prescrire un gainage dont l'étanchéité peut être aisément assurée.
• De préférence, effectuer toute la distribution en espace chaud : si le groupe de ventilation se trouve en
dehors du volume étanche, il est préférable de limiter les percements de la barrière étanche au maximum
en favorisant les branchements des gaines à l'intérieur du volume étanche.
Figure 25 : Branchement des gaines d'un groupe de ventilation
Source : MATRIciel
Techniques spéciales - Hottes de cuisine
Avec les logements de plus en plus étanches à l'air, la mise en route d'une hotte peut conduire à des
dysfonctionnements plus ou moins importants des systèmes de ventilation :
• Forts débits introduits dans les pièces principales à des moments où on n'en n'a pas besoin (d'où des
pertes énergétiques);
• Inversion des débits dans les salles de bains ou les toilettes (impact sur la qualité d'air);
• Dépression élevée dans l'ensemble du logement (air entrant davantage par les fuites, portes qui claquent,
…) ;
• Mauvais fonctionnement du tirage de la hotte.
Techniques spéciales - Electricité
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Sur les différents tests d'étanchéité réalisés dans les bâtiments exemplaires en région bruxelloise, il a été
remarqué que la pose des circuits électriques peut poser de nombreux problèmes. Deux sources de pertes
d'étanchéité peuvent être évitées en respectant les deux principes suivants :
• Le tableau général de basse tension (TGBT) doit être placé dans le volume étanche. En effet, le nombre
de câbles à la sortie du TGBT est beaucoup plus important qu'en amont de celui-ci. En plaçant le TGBT
dans le volume étanche, le nombre de percement de la barrière étanche est limité à la seule alimentation
électrique provenant du réseau.
• Quand les blochets percent la barrière étanche, ils doivent être étanches. Concrètement, il faut veiller à
ce que l'air ne passe pas au travers de la maçonnerie non plafonnée derrière le blochet et au travers des
tubes lorsque les câbles électriques sont reliés à un espace extérieur.
5 : Communication, coordination et planning
La qualité de l'étanchéité à l'air d'une construction dépend en grande partie de la mise en œuvre des
matériaux. Le suivi du chantier et le dialogue avec les ouvriers seront donc primordiaux.
Il faut surtout insister sur le fait que l'étanchéité à l'air est un paramètre énergétique qui ne peut être atteint
que si tous les intervenants sont bien conscients de l'intérêt de celle-ci. En fait, on remarque que lorsque
tous les intervenants ont envisagé la question de l'étanchéité à l'air dès la phase de programmation, le test
Blowerdoor est souvent concluant du premier coup (éventuellement une toute petite correction doit être
apportée). Par contre, à l'inverse, lorsqu'un intervenant néglige ce paramètre, il est possible que l'exigence
posée par le maitre d'ouvrage ne soit jamais atteinte ou alors à grand frais (démontage de cloisons,
changement des menuiseries…).
Assurer une bonne collaboration des différents acteurs, c'est
• Encourager le dialogue entrepreneur-architecte et entre corps de métier
• Comprendre et expliquer pour ne pas se tromper
• Signaler les erreurs. La réalisation du test en présence des ouvriers est une bonne chose pour les aider
à identifier et ne pas reproduire les erreurs.
• Demander des précisions
• Contrôler les travaux
Vous trouverez plus d'informations sur la coordination des travaux dans la recommandation G_MAN00 –
Procédure de gestion du projet, du chantier et du bâtiment.
6 : Mesure du résultat intermédiaire et final
L'étanchéité à l'air d'un bâtiment peut être analysée par un test d'infiltrométrie.
Ce test peut être réalisé pour différentes raisons :
• recherche de fuites d'air ;
• réalisation d'un test intermédiaire en cours de chantier (en fin de gros-œuvre, afin de permettre des
modifications sans endommager des finitions)
• mesure effectuée dans le cadre de la réglementation PEB ;
• mesure effectuée en vue d'une certification passive.
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En fonction de la raison de réalisation du test d'infiltrométrie, les documents de référence, le moment de
pressurisation, la préparation du bâtiment et l'expression des résultats seront différents. Cet essai sera
étudié en détail dans la partie « Dispositifs » ci-dessous.
Une technique courante pour les bâtiments tertiaires est l'analyse par gaz traceur qui permet de déterminer
le débit de ventilation dans les conditions climatiques régnant au moment de la mesure (vent, température).
(voir ci-dessous « Dispositifs »)
Normes et littérature d'application
Etanchéité à l'air, normes européennes, certification passive et PEB
Des recommandations pour l'étanchéité à l'air sont disponibles dans :
• la norme européenne EN 13 779 (Ventilation dans les bâtiments non résidentiels- Spécifications
des performances pour les systèmes de ventilation et de climatisation) qui recommande un taux de
renouvellement d'air maximum à 50 Pa (n50) :
# de 1 h-1 pour les bâtiments hauts (> Rez+3 étages);
# de 2 h-1 pour les bâtiments bas.
• la norme NBN D 50-001 (Dispositifs de ventilation dans les bâtiments d'habitation) qui recommande un
taux de renouvellement à 50Pa (n50) :
# n50 < 3 m³/h.m³ (ou h-1) lorsque la ventilation du bâtiment est assurée par un système mécanique
double flux
# n50 < 1 m³/h.m³ lorsque la ventilation du bâtiment est assurée par un système mécanique double flux
équipé d'un récupérateur de chaleur.
Afin qu'un test de pressurisation soit reconnu comme valorisable dans le contexte des réglementations PEB
et de la certification passive, la mesure de l'étanchéité à l'air doit avoir lieu conformément aux documents
suivants:
• la norme NBN EN 13829 qui est une description de l'essai ;
• le document appelé « Spécifications » commun aux 3 régions (disponible sur le site www.epbd.be) qui
précise les conditions à remplir pour que l'essai soit conforme aux réglementations.
Réglementation PEB
Certification Passive
Obligatoire
Volontaire
V50 [m³/h.m²]
n50 [vol/h]
Pas d'exigence
n50<0,6 vol/h
Si valeur inférieure à 12m³/h.m², niveau E
amélioré de 10 à 15 points
Logiciel PEB
Logiciel PHPP
Tableau 4 : Comparaison de la réglementation PEB et de la labellisation passive en 2012
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Comment limiter la ventilation ?
Tant pour la cage d'escalier que pour la cage d'ascenseur, une ventilation est imposée par différentes
réglementations :
• Cage d'escalier : au minimum, une ventilation par les Exutoires de Fumée et de Chaleur (EFC) doit être
prévue. Cette ventilation permet entre autre le désenfumage de la cage en cas d'incendie. Par défaut,
cette ventilation est donc nulle (à ce propos, voir la norme NBN S21-208/3). Etant donné que cette
ventilation ne doit se faire que pendant les incendies, la ventilation des cages d'escalier ne pose donc
pas trop de problème pour autant que l'exutoire ait une bonne étanchéité à l'air.
• Cage d'ascenseur : ventilation imposée selon arrêté royal du 4/04/2003 § 6.1.2, modifié le 21/09/2012.
Elle répond à plusieurs objectifs : pour des raisons de salubrité, dissipation du bouchon d'air chaud en
partie haute, incendie…Deux solutions sont possibles pour éviter les pertes d'étanchéité à l'air dû à cette
ventilation :
# Ventilation vers un local adjacent :
# La législation permet de faire une ventilation vers un autre volume du bâtiment à condition que les
grilles de ventilation soient de type RF et que le volume vers lequel l'air de la trémie est renvoyé soit
ventilé en suffisance (à convenir avec l'organisme agréé qui réceptionnera les installations).
# Une solution pour le désenfumage peut-être réalisée conformément à la législation et en accord
avec l'organisme agréé choisi et approuvée par le représentant pompier suivant le projet. Un soin
particulier est à donner à la gestion de l'humidité et de la poussière qui peuvent venir de la ventilation
de cette gaine technique.
# Clapets de ventilation automatiques :
Comme l'ouverture est contrôlée et fermée dans la plupart du temps, il est justifiable de maintenir le
clapet fermé durant le «blower door test» pour évaluer l'étanchéité du bâtiment.
Figure 26 :Test d'infiltrométrie avec fumigène au pied de la cage d'ascenseur
Source : MATRIciel
Trémies techniques :
Il faut également faire attention aux trémies dans les bâtiments hauts. Elles agissent comme des puits où
l'effet cheminée peut se développer parfaitement. Il est à noter que ces trémies doivent dans la plupart
des cas être ventilées en partie haute (arrêté royal du 19/12/1997 §5.1.5). Il faut donc rendre les trapillons
d'accès très étanches.
Pour éviter de devoir ventiler ces gaines tout en respectant l'arrêté royal du 19/12/1997, il est possible de
subdiviser la gaine par des écrans horizontaux présentant les caractéristiques suivantes:
• Etre en matériaux non combustibles ;
• Occuper tout l'espace entre les canalisations ;
• Avoir RF (résistance au feu) 1/2h à Rf 1h selon qu'il s'agisse d'un bâtiment bas, moyen ou haut.
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Concrètement, il s'agit généralement de resserrer le passage de toutes les conduites par la dalle de béton.
Figure 27 : Conception des trémies
Source : MATRIciel
Performances d'étanchéité des fenêtres et porte-fenêtre
Les performances d'étanchéité à l'air et à l'eau des fenêtres et des portes-fenêtres sont définies dans la NBN
EN 12207. Elle permet de classifier les menuiseries extérieures selon leurs performances à l'étanchéité à
l'air. Un débit d'air passant sous une pression de 100 Pa par unité de longueur des joints ou par unité de
surface permet la classification des fenêtres de 0 à 4. Pour plus d'informations sur les tests réalisés par le
CSTC selon la norme, voir le site internet du CSTC.
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Figure 28 : Répartition par classe de performance des 300menuiseries testées par le CSTC et proposition
de subdivision de la classe 4
Source : CSTC
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Références
Bibliographie
• Sources d'informations sur l'étanchéité des parois :
# BODEM, M (2010), International workshop on ‘Large scale implementation plans for building
airthightness assessment: a must for 2020', Brussels.
# CETE LYON + ADEME +AIR.h.(2008), Réussir l'étanchéité à l'air de l'enveloppe et des réseaux ;
Elaboration et application d'une démarche qualité, MORGAN, C. (2006), Design and Detailing for
Airtightness, SEDA Design Guides for Scotland.
# CSTC (2007), Mesurer l'étanchéité à l'air des bâtiments selon la norme NBN EN 13829 : quelques
précisions, les dossiers du CSTC, n°1 cahier n°6.
# DOBBELS, F. (4-2005), Pour des toitures à versants plus étanches à l'air, CSTC-Contact n° 8.
# Energie+, version 7, Architecture et Climat, Université catholique de Louvain (Belgique) 2012, réalisé
avec le soutien de la Wallonie - DGO4 - Département de l'Énergie et du Bâtiment Durable. Disponible
sur : http://www.energieplus-lesite.be
# FIRKET, L. (1-2004), L'étanchéité des portes extérieures, CSTC-Contact n° 1
# L'étanchéité des portes extérieures, le courrier du bois 151, recommandation technique
# SIDLER, O., JC. SCHERRER (2009), L'étanchéité à l'air des bâtiments : une approche obligatoire pour
des bâtiments performants, Enertech, Félines.
# SIMON, F., JM. Hauglustaine (2003), L'isolation thermique de la façade à structure bois – Guide
pratique pour architecte, Ministère de la Région Wallonne, Namur.
# SOLAGRO, (2011), Étanchéité à l'air ; Solutions techniques et éléments de choix.
• Sources d'informations sur le choix des pare-vapeurs :
# CSTC (1992), Toiture en tuiles plates. Conception et mise en œuvre, NIT 192.
# Energie+, version 7, Architecture et Climat, Université catholique de Louvain (Belgique) 2012, réalisé
avec le soutien de la Wallonie - DGO4 - Département de l'Énergie et du Bâtiment Durable. Disponible
sur :http://www.energieplus-lesite.be
# SIMON, F., JM. Hauglustaine (1999), L'isolation thermique de la toiture inclinée – Guide pratique pour
architecte, Ministère de la Région Wallonne, Namur.
• Sources d'informations sur les mouvements d'air dans les bâtiments :
# Air Infiltration and Ventilation Center : www.aivc.org
# CBD-104-F.(1972), Effet de cheminée dans les bâtiments, Conseil national de recherches Canada.
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Sites web
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www.epbd.be
www.maisonpassive.be
www.bruxellesenvironnement.be/batimentsexemplaires
www.cstc.be
www.energieplus-lesite.be
Autres Recommandations
• Voici une liste de recommandations dont les thématiques croisent celles de l'étanchéité à l'air :
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G_ENE02 – Concevoir un système de ventilation énergétiquement efficace»
G_WEL02 - Assurer le confort thermique
G_WEL01 - Assurer le confort acoustique
G_MAT10 - Choix durable des revêtements de murs intérieurs et plafonds
G_MAT11 - Choix durable des revêtements de sols intérieurs
Recommandation Bâtiment exemplaire: “ Fiche1.1 : L'étanchéité à l'air: points d'attention récurrents en
phase de conception pour assurer l'étanchéité à l'air des bâtiments (points particuliers pour les grands
bâtiments et les bâtiments à rénover)”, MATRIciel pour l'IBGE, juin 2010.
# Recommandation Bâtiment exemplaire : « Fiche 1.2. : L'étanchéité à l'air : qui fait quoi ? », MATRIciel
pour l'IBGE, juin 2010.
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Une initiative de Bruxelles Environnement – IBGE
Division Energie, Service Technique Bâtiment Durable (Gulledelle 100 – 1200 Bruxelles)
Développement et suivi du projet :
Virginie Lambert, Caroline Henrotay, Thierry Vandergoten, Nathalie Perrault pour Bruxelles Environnement
Ismaël Daoud pour le Cabinet de la ministre Bruxelloise de l’Environnement, de l’Energie et de la Rénovation
urbaine
Rédaction et développement du contenu :
Consortium Ceraa – Matriciel – Cenergie
Développement de l’outil web :
Defimedia
E.R. : Fr. Fontaine
Merci à tous les référents thématiques de Bruxelles Environnement pour leurs contributions et le travail
de relecture.
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