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15 Juillet 1801. Ce Concordat en réalité ne profitait qu’au Seul Napoléon puis qu’il
lui donnait au gré de sa politique la possibilité de nommer ou de suspendre les
Evêques. Le Pape dupé publie la Bulle « Qui Christi Domini vices » qui va jeter un
pavé dans la marre. Les Evêques en bloc refusent de démissionner. La police de
Napoléon va les contraindre à la démission. Sur 136 sièges épiscopaux, certains vont
finir eu égard à ces lourdes menaces de fléchir, d’autres s’exileront en Angleterre ou
seulement choisiront la clandestinité. 36 d’entre eux et des milliers de prêtres et
leurs fidèles, les intrépides, vont maintenir leur détermination face à ce nouvel
ordre perturbateur de l’Eglise. Ces derniers sont donc les Pères de la Petite Eglise
nom qu’on leur a donné pour minimiser leur action et leur nombre. Ils sont taxés
d’anticoncordataires. En Belgique, Monseigneur Corneille Stevens est en tête de ce
mouvement anticoncordataire. Ces détracteurs n’hésiteront pas d’appeler les
catholiques liés à cette lutte « Stévennistes ». Le temps passé, que reste-t-il de la
Petite Eglise ? La Restructuration de la Petite Eglise qu’on pensait disparue est
l’œuvre d’Aimé Bausier qui en 1971 est Consacré Evêque pour restituer la
succession apostolique dans cette Eglise longtemps restée évangélique sous la
conduite des pères spirituel successifs (13 au total depuis Corneille Stevens). En
reconnaissance de la succession Apostolique reçue des mains de Mgr Charles
BREARLAY, Primat De l’Eglise Vieille Catholique d’Angleterre, le terme Vieille
Catholique fut ajouté à la Petite Eglise devenue à cet effet Petite Eglise
Apostolique Vieille Catholique. Monseigneur Christian VESTRAET est celui qui
va ouvrir la Petite Eglise Stévenniste hors de l’Europe par une institution
canonique de la Congrégation des Pères Stévennistes en 2000 et par le sacre
épiscopal le 24 avril 2004 à Yaoundé, du TRP Jean NDJEWEL, fondateur de ladite
Congrégation.
La Petite Eglise Stévenniste est une alternative au Catholicisme romain trop
pyramidal et trop centralisé. La fondation de cette Eglise est une faveur de l’histoire.
« O bienheureuse faute de Napoléon qui nous a valu une si belle Eglise ». En effet,
dans l’histoire de l’Eglise il a existé un courant centralisateur qui s’est exprimé
chaque fois que Rome cherchait un pouvoir absolu ou que l’Eglise devenait trop
humaine. Ce rôle est joué depuis 1802 par la Petite Eglise véritable vestige de la
tradition catholique et apostolique. Voilà pourquoi son magistère est un système
ouvert vers le haut c’est-à-dire comparable à une coupole qui s’ouvre au ciel et non
vers le bas c’est-à-dire non un sommet monarchique. Nous croyons que la pluralité
des dignitaires unis entre eux fraternellement est l’esprit apostolique.
Apostolique. L’adjectif apostolique ajouté à la Petite Eglise rappelle bien le lien
ininterrompu qui existe à travers l’ordre, la communion et la tradition avec les
apôtres à qui le Christ a laissé son l’Eglise.