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INTERVIEW
Semper Luxembourg - octobre 2016
prévention primaire. Nous arriverons
à réduire l’incidence des maladies
cardiovasculaires de manière specta-
culaire et significative si nous adop-
tons tous une hygiène de vie adaptée.
Nous devons répéter régulièrement
les messages de prévention car notre
société moderne crée elle-même la
sédentarité, les mauvaises habitudes
alimentaires, le stress, la pollution
atmosphérique, la dépression, le bur-
nout…».
Le rôle double
du médecin
Le rôle du médecin est d’évaluer les
risques du patient et de déterminer
sur quels facteurs présents (cholesté-
rol, HTA, tabac…) il pourrait agir afin
d’améliorer la situation. «Certes, le
médecin doit participer à l’informa-
tion générale de la population mais
nous sommes limités dans notre dé-
marche. Nous n’avons pas une réelle
influence sur les facteurs de risque du
grand public, comparativement aux
médias et aux politiques. Une telle
Journée mondiale du cœur est donc
indispensable pour informer les gens,
et nous devons nous mobiliser active-
ment.», note le Dr Huijnen.
Les femmes également
concernées
Il est toujours bon de rappeler à vos
patientes que les maladies cardiovas-
culaires les concernent elles aussi !
La maladie cardiovasculaire chez la
femme n’a rien d’anodin. La pré-
valence des facteurs de risque aug-
mente au sein de la gente féminine:
la surcharge pondérale et la séden-
tarité sont assez préoccupantes. Le
tabagisme est en croissance chez la
femme, notamment chez la jeune
femme. Malgré le fait que la femme
soit épargnée avant la ménopause,
elle pourrait développer une maladie
cardiovasculaire au-delà de 65 ans
avec un risque de mortalité accru par
rapport à un homme de même âge.
Sensibiliser
dès l’enfance
«Nous devons sensibiliser les enfants
dès leur plus jeune âge afin qu’ils
adoptent les bons réflexes pour leur
santé. Si nous n’intervenons pas dans
ce sens, nous serons confrontés dans
le futur à des maladies cardiovascu-
laires prématurées en raison d’une
«épidémie» de surcharge pondérale
et d’une accumulation des facteurs de
risque chez les jeunes.», s’inquiète le
Dr Huijnen.
Evolution dans
le diagnostic
«Aujourd’hui, nous pouvons diagnos-
tiquer la maladie cardiovasculaire de
CONFÉRENCE GRAND PUBLIC:
UNE DIVERSITÉ D’ORATEURS
s Ouverture de la journée
Dr Jean-Claude Schmit, Directeur de la Santé (Ministère de la Santé)
Dr Jean Beissel, Président Société Luxembourgeoise de Cardiologie
Dr Claude Braun, Directeur médical Hôpitaux Robert Schuman
s Controverses autour de la cigarette électronique
Dr Christian Frantz, Pneumologue, Hôpitaux Robert Schuman
s Comment sauver une vie? L’enseignement des gestes de la réanimation
cardiopulmonaire (RCP) à l’Athénée de Luxembourg depuis 2009
Éischt Hëllef Team Kolléisch, Athénée de Luxembourg
s Allgemeinmaßnahmen bei arterieller Hypertonie
Pr Dr Uwe Göttmann, Néphrologue, Hôpitaux Robert Schuman
s Activités physiques et maladies cardio-vasculaires: bouge ton coeur!
Eric Besenius, Sport-Santé, Luxembourg Institute of Health
Michel Thill, Kinésithérapeute, Hôpitaux Robert Schuman
s Facteurs de risque cardio-vasculaires
Dr Steve Huijnen, Cardiologue, Hôpitaux Robert Schuman
s L’infarctus du myocarde: n’attendez pas pour réagir !
Dr Bruno Pereira, Cardiologue, INCCI
s Clôture de la journée
Outre la conférence, des ateliers pédagogiques et des stands d’informations
ont aussi été organisés. Ils ont ciblé:
s La mesure des facteurs de risque.
s Le parcours éducatif.
s La démonstration des gestes de réanimation.
s Le visionnage de vidéos d’information.