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Le milieu interstellaire et la
Galaxie
Le milieu interstellaire
Les poussières interstellaires
Le gaz interstellaire
La formation des étoiles
La formation des étoiles
Etoiles T Tauri, objets Herbig-Haro,
régions HII
La Galaxie
Etudes historiques de la Voie Lactée
Harlow Shapley et les céphéides
La Galaxie
Le centre galactique
Le gaz interstellaire
Si les poussières ont un effet plus visible que le gaz, c'est ce dernier qui constitue 99 pour cent de la masse du milieu
interstellaire. Suivant la température et la densité, le gaz, essentiellement de l'hydrogène, se trouve sous forme
d'atomes, d'ions ou de molécules.
Hydrogène atomique
Les régions de température et de densité moyennes sont formées d'hydrogène atomique. Sous cette forme, le gaz
n'émet pas de rayonnement visible, ce qui complique son étude. Il a donc fallut attendre l'avènement de la
radioastronomie pour pouvoir observer ces régions et déterminer leurs propriétés. En effet, l'atome d'hydrogène
présente une émission dans le domaine radio à une longueur d'onde de 21 centimètres. Ce rayonnement, lié à une
interaction d'origine quantique entre le proton et l'électron qui forment un atome d'hydrogène, a été détecté pour la
première fois en 1951. Il a depuis lors permis d'étudier de nombreuses propriétés des régions d'hydrogène atomique
comme leur distribution, leur température, leur densité, ainsi que leur mouvement.
Deux types différents de régions remplies d'hydrogène atomique ont été mis en évidence. D'abord des nuages froids
à environ 100 kelvins, appelés régions HI. Ces nuages ont chacun une cinquantaine de masses solaires et une
densité de l'ordre de plusieurs atomes par centimètre cube. En guise de comparaison, la densité de l'air que nous
respirons est d'un milliard de milliards de molécules par centimètre cube. Le deuxième type est un milieu plus
chaud à quelques milliers de kelvins mais moins dense, avec moins d'un atome par centimètre cube. C'est dans ce
milieu que baignent les régions HII.
La nébuleuse de la tête de cheval, située à 1400 années-lumière. La nébuleuse rougeâtre
est une région HII de gaz ionisé appelée IC 434. La zone sombre est un nuage de
poussière appelée Barnard 33. Crédit : ESO/VLT
Régions ionisées
Le milieu interstellaire contient également des régions où l'hydrogène se trouve sous forme d'ions. Électrons et
protons ne sont alors plus associés au sein d'un atome, mais sont séparés et libres. Ces régions ont une température
moyenne de 10 000 kelvins. Elles ne naissent que dans des environnements très particuliers. C'est par exemple le
cas dans le voisinage des étoiles massives émettant de grandes quantités de rayons gamma ou bien dans des régions
traversées par une onde de choc. Une autre possibilité concerne la matière éjectée lors d'une explosion de
supernova. Comme nous l'avons vu, le gaz de l'étoile est éjecté à très grande vitesse. Lorsque ce gaz rencontre le
milieu interstellaire, des forces de friction apparaissent qui chauffent le gaz et l'ionisent. Ce processus conduit à des
filaments brillants qui forment une magnifique coquille autour du reste de l'étoile.
Des conditions encore plus extrêmes que les précédentes ont été révélées par les missions spatiales d'observation
dans les courtes longueurs d'onde. Celles-ci ont mis en évidence un fond de rayons X provenant de toutes les
directions du ciel. Ce fond diffus est lié à la présence tout autour de nous d'un gaz très chaud, à plus d'un million de
kelvins, appelé le gaz coronal. Son origine est probablement liée aux explosions de supernovae car lors d'un tel
événement, une bulle de gaz peu dense mais extrêmement chaude, apparaît et s'étend autour de l'étoile. Il est
probable que de nombreuses bulles de ce type existent dans le voisinage du Soleil et que la somme de leur
Page 1 sur 2Gaz interstellaire
08/03/2007http://www.astronomes.com/c4_voie/p412_gaz.html
(HII)