130
9 – Premiers pas sur les planches
9– Premiers pas sur les planches
Problématique
Qu’est-ce que le théâtre ?
Présentation de la séquence
Le manuel consacre deux séquences à l’étude du genre
théâtral, dont la séquence 9 constitue le premier volet.
Pour permettre aux élèves de faire « leurs premiers
pas sur les planches », le corpus proposé retient des
œuvres comiques variées, mettant en lumière les
principales caractéristiques du théâtre et l’importance
de la mise en scène. Les textes appartiennent à la fois
à la littérature française (textes 1, 2, 4) et au théâtre
étranger (Goldoni, texte 3) ; on trouvera des extraits
de pièces du XVIe siècle (texte 3), du XIXe siècle (textes
textes 1 et 4), du XXe siècle (texte 2). Les extraits de
pièces du XVIIe siècle se trouvent dans la séquence 10,
entièrement dédiée à Molière.
>La progression
Elle met en lumière quatre aspects essentiels du
théâtre : l’identifi cation des didascalies et des
dialogues (texte 1), l’analyse du jeu des comédiens
(texte 2), l’étude de la situation de communication
(texte 3) et l’importance de la mise en scène (texte 4).
Le théâtre étant « le lieu où l’on regarde », un lieu
où se déroule une représentation à laquelle assistent
des spectateurs, l’iconographie permet d’observer
des mises en scène pour les analyser et les comparer.
Elle présente l’espace théâtral à travers différents
types de lieux théâtraux, aspect mis en valeur dans le
parcours « Textes et images » ainsi que dans les pages
« Toujours d’actualité » et « Enquêt’art ».
>Pour adapter la séquence
Selon les classes, le professeur suivra l’ensemble de la
démarche proposée ou mettra l’accent sur l’une des
quatre perspectives présentées.
Pour chaque séance, l’accent est mis sur un objectif
précis. Chacun des textes du corpus contient
néanmoins en lui-même des éléments pouvant
répondre aux différents objectifs de la séquence
(voir la progression) auxquels s’ajoutent deux textes
complémentaires proposés après les corrigés.
– avec les classes ayant un bon niveau : on
approfondira les notions abordées par l’étude des
deux textes complémentaires à la fi n des corrigés.
Le texte complémentaire n° 1 a pour objectif
d’identifi er et d’analyser les caractéristiques du genre
théâtral. Le texte complémentaire n° 2 est transversal
et croise les séquences du conte et du théâtre.
L’objectif est d’inciter les élèves à effectuer des
comparaisons et des rapprochements entre différents
genres.
– avec les classes ayant un niveau plus faible : les
textes 2 et 4 de la séquence permettent de répondre
aux principaux objectifs.
Bibliographie
Noëlle Guilbert,Regards sur le théâtre : art, histoire,
technique, Sorbier, Paris, 1994.
Mille ans de théâtre, Milan, collection « Mille ans de
contes », Paris, 1997.
Gérard Moncomble et Michel Piquemal,Théâtre pour
rire au collège, Albin Michel, Paris, 2000.
Commedia dell’arte, PEMF ados, « Regards sur les
lettres », 2002.
Pour le professeur, deux numéros de la revue
Textes et Documents pour la classe sont consacrés
au théâtre :
– n° 478 (avril 1988) : La Création théâtrale
contemporaine ;
– n°519 (mai 1989) : Le Théâtre et les jeunes.
Au programme…
Initiation au théâtre
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits,
au choix :
– une courte pièce, choisie par exemple parmi celles
des auteurs du XXe siècle Jean Tardieu,
Roland Dubillard,René de Obaldia.
Au programme…
Initiation au théâtre
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits,
au choix :
– une courte pièce, choisie par exemple parmi celles
des auteurs du XXe siècle Jean Tardieu,
Roland Dubillard,René de Obaldia.
Objectifs et ressources pédagogiques
Objectifs Dans la séquence 9 Dans les autres séquences
Progression proposée Autres ressources
1Identifi er les
indications de mise en
scène
Texte p. 204
Images p. 205
– Textes p. 206, 208, 210
– Texte bilan, p. 212
– Texte d’évaluation p. 220
– Images p. 205, 207, 209, 211
– Texte complémentaire n° 1
– Texte complémentaire n° 2
Séquence 10
Textes p. 230, 242
Images p. 227
2Analyser le jeu des
comédiens
Texte p. 206
Images p. 207
– Textes p. 204, 208, 210
– Texte bilan, p. 212
– « S’exercer pour l’écrit » p. 219
– Texte d’évaluation p. 220
– Images p. 205, 209, 211
– « Toujours d’actualité », p. 213
Séquence 10
Textes p. 230, 242
Images p. 222, 230 et
231
131
Objectifs Dans la séquence 9 Dans les autres séquences
Progression proposée Autres ressources
3Étudier la situation
de communication
Texte p. 208
Images p. 209
– Texte p. 204
– Texte bilan, p. 212
– Images p. 205, 211
– Texte complémentaire n° 2
Séquence 10
Textes p. 228, 232
4Comprendre que
le théâtre est un
spectacle
Texte p. 210
Images p. 211
– Textes p. 204, 206, 208
– Texte bilan, p. 212
– Texte d’évaluation p. 220
– « Toujours d’actualité », p. 213
– « Enquêt’art », p. 214-215
– Texte complémentaire n° 1
Séquence 10
Textes p. 228, 242
Images p. 227, 235, 243
Étude de la langue dans la séquence 9
Grammaire
Les classes de mots
Les déterminants articles (> fi che 3) Texte 4
La phrase
La phrase verbale et non verbale (> fi che 15) Texte 1
Types de phrases : la phrase exclamative et interrogative (> fi che 17) Texte 2
« S’exercer pour l’écrit », p. 219
Texte d’évaluation p. 220
La phrase négative (> fi che 18) Texte 3
Le verbe
Infi nitif et groupes de verbes (> fi che 19) Texte 2
Le présent de l’indicatif (> fi che 20) Textes 2
Texte 4
Le présent de l’impératif (> fi che 27) Textes 1
Texte 3
Dictée p. 221
Orthographe
Les noms propres (> fi che 2) Texte 1
Les accords du participe passé (> fi che 28) Dictée p. 221
Élisions (> fi che 33) Texte 2
L’accent aigu et l’accent grave (> fi che 34) Dictée p. 221
Graphie et prononciation de la lettre c (> fi che 37) Texte 3
Les homophones (> fi che 42) Texte 3
Vocabulaire
La formation des mots (> fi che 40) Texte 1
« Observer », p. 216
Texte d’évaluation p. 220
Les origines de la langue française (> fi che 41) « Comprendre », p. 216
« Observer », p. 216
Sens propre et sens fi guré (> fi che 44) « Jouons avec les mots », p. 216
Le champ lexical (> fi che 45) Textes 2
Texte 3
Les niveaux de langue (> fi che 47) Texte 3
« S’exercer pour l’écrit », p. 219
132
9 – Premiers pas sur les planches
p. 200-201 Lecture d’image d’ouverture
René Magritte,L’Image en soi, 1961.
Regardez bien
– Cette œuvre est étrange car elle perturbe notre notion du temps et de l’espace.
En présentant à la fois un ciel clair et la lune dans un ciel sombre, elle superpose
deux moments opposés : la nuit et le jour. En posant des rideaux sur une plage, elle
associe l’espace intérieur et l’espace extérieur. La présence de ces rideaux perturbe
la logique habituelle : ils semblent tenir tout seuls. Ces différentes associations
temporelles et spatiales sont irrationnelles et rendent l’image surréaliste.
– Le rêve est évoqué par différents éléments :
> dans le ciel, un croissant de lune se détache sur les nuages sombres. Le clair de lune
est traditionnellement connoté comme une lumière propice à la rêverie ;
> au centre de l’image : les nuages du rideau central et le ciel bleu ménagent
une ouverture. L’esprit est invité métaphoriquement à s’envoler ;
> la présence de la mer invite au rêve par son potentiel d’aventures et de mystères.
Regardez mieux
Les références spatiales habituelles sont perturbées : sur la plage se trouvent trois
rideaux de tailles différentes, qui ne sont ni symétriques, ni de la même couleur.
Le rideau central se détache des deux autres : il est au premier plan. Le spectateur
se trouve devant les rideaux mais en même temps il voit ce qui se trouve derrière,
le rideau central ménageant une ouverture sur le ciel au lieu d’occulter la lumière.
CORRIGÉS
[PARCOURS TEXTES ET IMAGES]
p. 204 OBJECTIF 1IDENTIFIER LES INDICATIONS DE MISE EN SCÈNE
p. 205 – LIRE LE TEXTE
Distinguer les paroles et les indications de mise en scène
1Les indications de mise en scène sont les suivantes :
– La gare du chemin de fer de Lyon, à Paris. – Au fond, barrière ouvrant sur les salles
d’attente. Au fond, à droite, guichet pour les billets. Au fond, à gauche, bancs,
marchande de gâteaux ; à gauche, marchande de livres. [l. 1 à 6]
– se promenant avec impatience. [l. 7]
– (Avec amertume.) [l. 10]
– (S’adressant à un facteur qui passe suivi de voyageurs.) [l. 20]
– Il sort par la gauche. [l. 23]
– (S’adressant à l’employé qui est près du guichet.) [l. 24-25]
– Brusquement. (deux fois, l. 22 et 27]
– Il désigne une affi che à la cantonade à gauche. [l. 28]
– (À part.) [l. 29]
– Il sort par la gauche. [l. 31]
2On ne doit pas les lire quand on joue la pièce. De plus, quand on regarde la pièce jouée,
les personnages ne les prononcent pas. Ces indications sont les lignes écrites en italique
et parfois entre parenthèses lorsqu’elles sont insérées dans les propos des personnages.
3[L. 3 à 6] La didascalie compte quatre phrases. Il s’agit de phrases non verbales
puisque ces phrases ne sont pas construites autour d’un verbe.
Analyser les didascalies
4Les didascalies décrivent un décor réaliste. Il s’agit d’une gare, à Paris. Le lieu est
animé : certaines personnes attendent leur train, d’autres achètent leur billet. Il y a
également des marchandes de gâteaux et de livres.
5Le facteur et l’employé parlent à Marjorin de façon brusque.
6Ils utilisent le mode impératif.
7Au début de la scène, le spectateur voit apparaître Marjorin. Puis le facteur et
l’employé apparaissent.
8Leurs déplacements sont rapides. Les entrées et les sorties des personnages contribuent
à créer cette impression de rapidité. Plusieurs mots ou expressions, notamment dans
les didascalies, le font comprendre : « avec impatience » [l. 7] / « brusquement » [l. 22].
133
Orthographe
9Les noms propres du texte sont : Lyon – Paris – Marjorin – Perrichon – la Suisse.
On les identifi e grâce à la majuscule.
Vocabulaire
10 Différents noms de métiers sont formés avec le suffi xe -ier comme « charcutier »,
« menuisier », « charpentier », « cordonnier », « serrurier », « jardinier »…
Le métier lié aux perruques est « perruquier » et le métier lié aux costumes est
« costumier ».
LIRE L’IMAGE
– Le décor est fi dèle aux indications du texte : les pancartes « Départ » au centre
et « Billets » à droite indiquent qu’il s’agit d’une gare (« la gare du chemin de fer
de Lyon, à Paris », l. 2) ; on voit au fond les barrières avec des gens qui attendent
(l. 2). Le guichet pour les billets est situé à droite (« au fond, à droite, guichet
pour à gauche […] marchande de gâteaux » l. 5). Il manque la marchande de livres
indiquée l. 6.
– Plusieurs détails montrent que l’action ne se déroule pas à notre époque :
l’habillement des personnages (des robes longues de formes anciennes,
des chapeaux avec des fl eurs pour les femmes ; la coupe du costume de l’homme),
le type de bagages que tient la femme en rouge.
p. 206 OBJECTIF 2ANALYSER LE JEU DES COMÉDIENS
p. 207 – LIRE LE TEXTE
Dit et non-dit
1La plupart des phrases de Monsieur A et Madame B sont incomplètes, comme
le montrent les points de suspension.
Monsieur A et Madame B parlent de leurs retrouvailles et de leurs sentiments.
2Relevé des phrases négatives : « N’exagérons rien ! » [l. 14], « ce n’est pas
tellement » [l. 15], « Mais non, mais non » [l. 21], « Vous n’allez pas nous… »
[l. 23-24], « Non ! Non ! Je n’irai pas jusque là ! » [l. 25-26].
Les personnages ont l’air de se comprendre à demi-mots : ils emploient des
expressions convenues, des clichés ou des phrases tellement habituelles que la
n peut se deviner.
3Les points de suspension montrent la vacuité de certaines conversations :
on optera pour la réponse a ou la réponse b, en demandant aux élèves
d’argumenter.
Le rythme
4Les répliques sont courtes : elles utilisent une demi-ligne ou une ligne, jamais plus
de deux lignes.
5Les points de suspension marquent un court temps d’attente, pour suggérer
implicitement la fi n de la phrase. Il ne faut pas enchaîner trop rapidement.
Le jeu des comédiens
6
Monsieur A Madame B
concernent le ton avec chaleur
intrigué, mais sceptique
avec admiration
réconfortant
ravie
très naturelle
modeste
restrictive
toujours modeste, mais fl attée
concernent les gestes riant franchement
7[L. 14-27] Les verbes employés au mode impératif sont « N’exagérons rien ! » [l. 14],
«Taisez-vous ! » [l. 23]. L’impératif exprime une défense [l. 14] et une injonction [l. 23].
8Le comédien s’appuie aussi sur la ponctuation des répliques, en particulier les points
de suspension qui indiquent les pauses ou les hésitations. Il doit aussi respecter
les disdascalies en s’appuyant sur le ton, les gestes et déplacements dans l’espace,
ainsi que les mimiques de son visage.
134
9 – Premiers pas sur les planches
Orthographe (> fi che 33)
9Cinq mots différents sont élidés : « d’élan » [l. 2] de ; « s’ils » [l. 2] si ;
«j’ai » [l. 10] je ; « c’est » [l. 12] ce ; « n’est » [l. 12] ne.
Vocabulaire (> fi che 45)
10 Dans le texte, les verbes servant à exprimer une opinion sont : « savoir » [l. 11],
«trouve » [l. 12], « dire » [l. 15], « croyez » [l. 17], « comprends » [l. 19].
On ajoutera par exemple à cette liste les verbes : penser, savoir, affi rmer, constater…
LIRE L’IMAGE
– Sur la première photographie, la comédienne exprime sa colère ou sa détermination.
Sur la deuxième photographie, elle exprime sa tristesse ou sa douleur.
– Elle utilise son corps et son visage.
Première photographie : elle marque sa colère en serrant le poing, en levant le bras
de manière menaçante et en avançant son épaule. Elle fi xe son regard et fait
une mimique expressive avec sa bouche.
Deuxième photographie : elle traduit sa tristesse en joignant ses deux mains
en signe de prière ; elle met la tête en arrière, ferme les yeux, ouvre la bouche
avec une expression douloureuse.
p. 208 OBJECTIF 3ÉTUDIER LA SITUATION DE COMMUNICATION
Ce texte est proposé en version audio sur le CD (piste 16). Son étude peut être
précédée ou suivie de l’écoute en classe. L’élève peut aussi l’écouter seul à la maison.
p. 209 – LIRE LE TEXTE
Une entrée en scène remarquée
1Arlequin et Sméraldine font leur entrée en scène.
2Arlequin se fait remarquer par un excès de politesse ; il parle avec emphase
et use de phrases grandiloquentes. Les élèves remarqueront la répétition
de l’interjection « Oh ! » et le recours aux phrases exclamatives.
3On observera le titre de la pièce : ce personnage est important pour la pièce dont
il est le personnage éponyme.
4Dans l’extrait, le verbe « être » n’est pas employé comme auxiliaire mais comme
verbe à part entière. Les trois formes différentes de ce verbe sont « Qui êtes-vous,
mon ami ? » [l .9], « C’est ma fi lle. » [l. 13], « je suis la femme de chambre » [l. 18].
La répétition de ce verbe souligne les interrogations sur l’identité du personnage.
La situation de communication
5Une réplique correspond aux paroles prononcées par un personnage.
6Silvio et Clarice sont les deux personnages présents qui ne parlent pas.
7[L. 24 et 25] En parlant bas, les personnages s’adressent à la fois à un seul acteur
et au public. Le public les entend.
8Les phrases interrogatives à relever sont : « Qui est cette gracieuse dame ? » [l. 11 et 12],
«Et vous, madame, qui êtes-vous ? » [l. 16 et 17].
Les phrases exclamatives sont : « Oh ! quelle noble compagnie ! Oh ! quelle belle
société ! » [l. 7 et 8], « Doucement, doucement, au pas, au pas ! » [l. 22]
9
Arlequin
pose une question
qui s’adresse
uniquement à Pantalon :
«Qui est cette gracieuse dame ? » [l. 11 et 12]
uniquement à Sméraldine :
«Et vous, madame, qui êtes-vous ? » [l. 16 et 17]
est le destinataire
de la question posée
«Qui êtes-vous mon ami ? Que désirez-vous ? » [l. 9 et 10]
ou
«Que nous voulez-vous ? Qui êtes-vous ? Qui vous envoie ? » [l. 20 et 21]
n’entend pas
la réplique
«Je crois que ce garçon est un niais. » [l. 24] ou « Il m’a plutôt l’air d’un
farceur. » [l. 25]
Orthographe (> fi che 37)
10 Le nom comportant une cédille est : « garçon » [l. 24]. La lettre c se prononce [s]
dans les mots : « société » [l. 7] – « Clarice » [l. 11] - « gracieuse » [l. 11 et 12] –
« ancée » [l. 15] – « cérémonie » [l. 20] – « doucement » [l. 22] – « farceur » [l. 25].
1 / 29 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !