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Temps forts du congrès annuel de l’AAOS
(American Academy of Orthopaedic Surgeons)
Nouvelle-Orléans, du 9 au 13 mars 2010
Le congrès annuel comprenait 24 symposiums, 720 présentations de podium,
89 posters scientifiques interactifs, 567 présentations de poster et 196
conférences d’enseignement. En outre, l’industrie orthopédique du monde
entier était représentée avec un panel de plus de 500 produits.
devrait passer de 209 000 à 572 000. Cela correspond
à une augmentation de 174 %. On prévoit que le
futur besoin des patients de moins de 65 ans devrait
représenter 52 % des PTH de première intention. Le
besoin en PTH primaire de la tranche d’âge entre 45
et 54 ans devrait, selon toute prévision, augmenter
selon un facteur de 5,9 (de 2006 à 2030). Jusqu’en
2015, les frais annuels d’hôpitaux engagés pour les
PTH primaires vont passer à 17,4 milliards. On estime
que le nombre de révisions de PTH va augmenter de
40 800 en 2005 à 96 700 en 2030. L’augmentation
des révisions de PTH est estimée à 137 %.1,2,3
Le vieillissement de la génération des baby-boomers
joue un rôle important dans l’augmentation du besoin
futur en remplacements de la hanche aux États-Unis.
Le Dr. John J. Callaghan (États-Unis)4 a étudié les
résultats publiés sur le développement démogra-
phique et le niveau d’activité des patients nécessitant
un remplacement de la hanche. Il a déclaré qu’avec
la génération des baby-boomers les prothèses de
hanche seraient, à l’avenir, posées chez des patients
plus jeunes, actifs et plus lourds. Les patients justifient
d’un niveau de formation plus élevé, sont plutôt de
sexe féminin, présentent une espérance de vie plus
longue de 25 %, sont plus corpulents avec un poids
supérieur de 20 % et sont physiquement actifs, avec
une plus grande variabilité (Ø 2 millions de cycles/an,
chez certains patients, ce chiffre double d’autant). Le
Dr. Callaghan a attiré l’attention sur le fait que les
implants devaient offrir des résultats plus durables
que par le passé.
Un groupe d’orthopédistes5 (États-Unis) a collecté
prospectivement les résultats de 182 révisions de PTH
réalisées chez 132 jeunes patients actifs âgés de 50
ans et moins. 137 cas étaient examinés au moins 2 ans
après l’intervention (moyenne de 10,8 ans). L’échec
de l’implant dû à un descellement aseptique a servi
de critère d’évaluation avec obligation de nouvelle
révision.
AAOS 2010
Nous avons besoins de prothèses de
hanche aux résultats plus constants que
ce qui était nécessaire par le passé.
– Dr. John J. Callaghan
Au total, plus de 12 548 orthopédistes se sont
rendus à la Nouvelle-Orléans pour le congrès afin
de découvrir les dernières avancées en matière de
remplacement artificiel d’articulation, de chirurgie
de la colonne vertébrale, de traumatologie et de
médecine du sport. 7 632 visiteurs sont venus des
États-Unis, 710 du Canada, 881 d’Amérique centrale
et du Sud, 2 035 d’Europe, 1 200 d’Asie et de la zone
Pacifique Sud ainsi que 81 d’Afrique. Par ailleurs,
14 502 médecins et professionnels de la santé ont
assisté au congrès. À ce nombre se sont ajoutés
11 548 exposants de l’industrie.
Le congrès a traité d’importantes tendances telles
que les prothèses moins invasives, le traitement de
patients jeunes et actifs, les nouveaux procédés de la
chirurgie de reprise, les derniers développements en
matière d’orthobiologie, de chirurgie du rachis et de
couples de frottement alternatifs. Cette année, il était
en tout cas difficile de quitter l’exposition sans repartir
avec le message clé : la recherche d’implants résistant
plus longtemps pour retarder ou éviter les reprises.
La fiabilité des implants jouent encore le rôle le plus
important pour les chirurgiens orthopédiques. Les
patients, de plus en plus actifs et jeunes, les résultats
cliniques qui soulignent la nécessité de remplace-
ments articulaires toujours plus précoces et les diffi-
cultés auxquelles la chirurgie révisionnelle semble
confrontée font que les couples de frottement alter-
natifs deviennent progressivement le point clé.
Pour le siècle à venir, les experts pré-
voient une augmentation du besoin en
prothèses totales primaires de hanche
(PTH) et en révisions de PTH.
Sir John Charnley avait conçu l’arthroplastie de la
hanche selon un profil de patients âgés à l’activité
réduite. Au cours du siècle dernier, les indications se
sont étendues aux patients âgés à l’activité plus élevée
et aux jeunes patients. L’incidence du remplacement
articulaire a augmenté chez les patients âgés et même
chez les jeunes. De plus en plus de patients jeunes et
actifs ont besoin d’une PTH de première intention.
Aux États-Unis, on implante actuellement plus de
600 000 implants articulaires par an. Selon les prévi-
sions jusqu’en 2030, le besoin annuel en PTH primaires