texte chb:Mise en page 1.qxd

publicité
Fondateur du bureau d’études CERA, puis de l’Agence AIA Architectes Ingénieurs Associés, Yves
GELLUSSEAU est décédé le 9 mai 2009 à la suite d’un cancer contre lequel il luttait avec courage
depuis 4 ans.
Homme d’action, militant infatigable, il a participé à plusieurs mouvements ou organisations, ce qui lui
valait beaucoup d’amis qui sont venus nombreux lui dire un dernier adieu mercredi 13 mai 2009 à
Notre-Dame de Bon Port à Nantes.
Diplômé de l’Ecole Centrale Paris (promotion 61), Yves GELLUSSEAU avait débuté sa carrière
comme ingénieur chez BULL.
Membre actif de la Jeune Chambre Economique - qu’il préside dans les années 70 - il découvre le
monde de l’Architecture grâce à quelques architectes, membres très actifs de la Jeune Chambre.
A la demande de ceux-ci, il crée, dès 1965, à 27 ans, le Bureau d’Etudes CERA dont l’actionnariat est
partagé entre les plus grandes agences d’architecture des Pays de Loire.
Sous l’impulsion d’Yves GELLUSSEAU, grâce à son dynamisme et ses méthodes, le CERA devient
très rapidement le bureau d’ingénierie de référence du Grand Ouest regroupant, dès 1972, 80 collaborateurs.
Passionné par les problématiques d’art et de technique, et de façon plus pragmatique par les liens
entre Architecture et Ingénierie, Yves GELLUSSEAU fonde en 1972 avec deux architectes nantais :
René BURGADE et Philippe RONDEAU, et un ingénieur angevin, Philippe BIZET, la première structure interdisciplinaire : « Architectes Ingénieurs Associés » (AIA).
Les quatre mousquetaires fondateurs conduits par Yves GELLUSSEAU, développeur autant qu’organisateur, feront de l’AIA une référence nationale en matière d’ingénierie et d’architecture. D’abord implanté à Nantes, le groupe se développe dans le Grand Ouest au début des années 80 (Angers,
Rennes, Lorient) puis à Paris en 1987, enfin à Lyon en 1998.
Traitant tous les aspects de la maîtrise d’œuvre : architecture, économie et technique, l’AIA et le
CERA interviennent sur des projets de tous types, en général à connotation très technique :
- l’Aérogare de Nantes dans ses multiples évolutions,
- les Chantiers Navals de Saint-Nazaire,
- les Sièges Sociaux de Banques (BPBA à Nantes, Caisse
d’Epargne à Saint-Quentin-en-Yvelines, Banque Populaire
à Nice, …)
- les Equipements sportifs (stade la Beaujoire, tribune de
l’hippodrome de Vincennes, …)
- les ouvrages d’art (environ 200 ponts par an),
- et de nombreux Hôpitaux et Cliniques (CHU de Nantes,
Brest, Poitiers, Bordeaux - Cliniques de Rouen, Nantes,
Tarbes, Montpellier, Lorient, Brest, …)
Enfin l’AIA est devenu l’Architecte de référence des armateurs français : BRITTANY FERRIES, SEAFRANCE et
SNCM.
Nouvelles Cliniques Nantaises - Centre Catherine de Sienne - Nantes
Au niveau capitalistique, Yves GELLUSSEAU inventa, dès les années 80, un mode d’association des
principaux cadres de l’AIA et du CERA au capital de leur groupe. De quatre au départ, les Associés
sont rapidement devenus vingt grâce à un système d’association privilégiant, conformément à l’esprit
qu’Yves GELLUSSEAU voulait donner à son groupe :
- la compétence et l’engagement plutôt que la richesse,
- la pérennisation de l’outil de travail plutôt que la recherche du profit de court terme et de la plusvalue.
C’est dans cet esprit également qu’il prépara sa succession : en 2000, il prend sa retraite de l’AIACERA, laissant aux mains de ses plus jeunes associés un groupe prospère et structuré, unique en
France, regroupant plus de 200 collaborateurs architectes et ingénieurs.
Sous son œil attentif, mais à présent distant, l’AIA deviendra au fil des années la seule structure d’Architecture et d’Ingénierie d’envergure nationale (voire internationale) : 420 collaborateurs architectes
et ingénieurs concevant et construisant en France comme à l’étranger (Village Olympique de Turin,
Hôpital Franco-Emirien d’Abu Dhabi, Usine de Traitement des Eaux de Guernesey, …), des ouvrages
prestigieux (Stades, Musées, Tours) des ouvrages complexes (hôpitaux, usines de dessalement d’eau
de mer, …) mais également des ouvrages du quotidien (collèges, lycées, crèches, …).
Parallèlement au développement de son « groupe », Yves GELLUSSEAU a toujours consacré une
part importante de son temps et de son énergie au service de la cité.
Il avait présidé la section nantaise de la Jeune Chambre Economique dans les années 70. Membre,
dès l’origine du groupe Kervégan aux côtés de Jean-Joseph REGENT, il a siégé à la Chambre de
Commerce et d’Industrie de Nantes de nombreuses années, a été chargé de cours à la Faculté des
Sciences Economiques et a joué un rôle au niveau national dans les instances professionnelles.
Dès la fin des années 80, il devient un membre actif et écouté du Syndicat Professionnel SYNTEC. Il
sera membre du Conseil d’Administration de SYNTEC Ingénierie de 1990 à 1998 et présidera parallèlement le Bureau Bâtiments du Syndicat.
Dans ces fonctions, il sera un infatigable défenseur du dialogue entre architectes et ingénieurs. Il sera
en particulier l’un des artisans actifs de la mise en œuvre des textes d’application de la loi MOP.
S’intéressant également, au travers des projets hospitaliers aux questions d’économie de la santé, il
deviendra un expert reconnu et écouté des principales instances : ministère et fédérations. Dès le
début des années 90, il participera à l’AFCA (Association Française de la Chirurgie Ambulatoire) et
sera, à ce titre, l’un des principaux promoteurs de la chirurgie ambulatoire aujourd’hui au coeur du
débat hospitalier.
C’est donc logiquement qu’après son départ en retraite, il représente le MEDEF à la Caisse Primaire
d’Assurance Maladie de Nantes qu’il présidera de 1999 à 2001. Fin 2001, il devient membre du
Conseil Economique Social Régional où il occupe le poste de rapporteur général.
Dans le même temps, la Mutuelle Atlantique lui demande de siéger à son Conseil d’Administration où
ses avis et ses mises en perspectives étaient toujours écoutés avec attention.
Bien entendu, cette activité trépidante et son ouverture au monde n’étaient possibles qu’appuyées sur
une famille solide et très présente. Avec son épouse, Anne-Marie, ils avaient fondé une belle famille :
leurs quatre enfants et cinq petits enfants étaient leur fierté commune et l’objet de toute leur attention.
C’est à Anne-Marie d’abord, à ses enfants et petits enfants et à tous ses amis proches que nous présentons nos condoléances.
Téléchargement