Auditorium du Louvre
Informations
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Réservations
01 40 20 55 00
Colloque
Samedi 25 septembre
de 10 h à 18 h 30
Histoires d’Arabie.
Cultures et civilisations
au royaume d’Arabie saoudite
Hégra, tombeaux rupestres nabatéens © Mission franco-saoudienne de Madâ’in Sâlih
En liaison avec l’exposition
« Routes d’Arabie »
En collaboration avec
le département des Antiquités
orientales et le département
des Arts de l’Islam
Programmation
Monica Preti-Hamard
assistée de
Sophie Beckouche
Saison 2010 -11
10 h
Ouverture
par Béatrice André-Salvini,
musée du Louvre
10 h 10
Historique et actualité de la recherche
archéologique et de la mise en valeur
du patrimoine en Arabie saoudite
par Ali Al-Ghabban,
Commission saoudienne pour le Tourisme
et les Antiquités, Riyâd
10 h 45
Nouvelles découvertes à al-Khurayba
(al-‘Ulâ)
par Saïd Faiz Al-Saïd,
université du Roi Saoud, Riyâd
11 h 20
L’art rupestre en Arabie : naissance
et essor du pastoralisme
par Juris Zarins,
Office of the Advisor to HM the Sultan
for Cultural Affairs, Salalah, Oman
11 h 55
Arabie antique : épigraphie et histoire
par Christian Robin, membre de l’Institut,
CNRS
15 h
Hégra et Pétra : vraies ou fausses
jumelles nabatéennes ?
par Laïla Nehmé,
CNRS,
et François Villeneuve,
université Paris-I Panthéon-Sorbonne
15 h 35
Les Dominicains en Arabie :
la mission archéologique des RR. PP.
Jaussen et Savignac (1907-1910)
par Jean-Michel de Tarragon,
École biblique et archéologique française
de Jérusalem
16 h 10
La culture Hijazi : formation
de la civilisation islamique en Arabie
par Donald Whitcomb,
Oriental Institute, University of Chicago
16 h 45
Graffiti arabes d’Arabie à l’aube de
l’Islam
par Frédéric Imbert,
IREMAM, université de Provence,
Aix-en-Provence
17 h 20
Islam et société au 1er siècle
de l’Hégire
par Jacqueline Chabbi,
université Paris-VIII
17 h 55
Projection
Film documentaire et d’animation
« La route des explorateurs. Voyages
et découvertes en Arabie antique »
réal. Stéphane Haskell, 20 min.,
doc & roll films production
Colloque
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Saison 2010 -11
10 h 10
Historique et actualité
de la recherche archéo-
logique et de la mise en
valeur du patrimoine
en Arabie saoudite
par Ali Al-Ghabban
Conscient de l’importance du patrimoine
archéologique, le Conseil des ministres
du royaume d’Arabie saoudite entérina,
en 1963/1383 H., la création d’un
département consacré à l’archéologie. Un
décret royal approuva en 1972/1392 H.,
la formation d’un Haut Conseil pour
l’archéologie, lui confiant la mission de
définir les grandes lignes des principales
activités du département et de superviser
ses actions. La mise en place de plans
de développement ambitieux, au
début des années 1970/1390 H., lui
permit d’élargir son champ d’action
et d’entreprendre un recensement des
sites archéologiques, d’en assurer la
sauvegarde et de créer de nouveaux
musées. En 1976/1396 H., le département
entama l’exécution d’un plan d’action à
long terme visant à effectuer des relevés
topographiques sur tout le territoire et
à créer un Musée national à Riyâd. En
un peu plus de quarante ans, plus de
dix mille sites archéologiques ont été
recensés dans les différentes régions et
provinces du royaume. D’importantes
découvertes ont permis d’enrichir les
collections des musées dans tout le pays.
Actuellement, le royaume entretient des
relations de coopération scientifiques
dans le domaine de la topographie et des
fouilles archéologiques avec la France,
l’Italie, les États-Unis, le Royaume-Uni,
l’Allemagne et l’Australie.
Note biographique
Ali Ibrahim Ali Al-Ghabban est
vice-président pour les Antiquités et
les Musées auprès de la Commission
saoudienne pour le Tourisme et les
Antiquités et professeur à la King
Saud University auprès de la Faculty
of Tourism and Archeology. De 1996 à
2000 il a été directeur du Department of
Archeology and Museology. Il a obtenu
son doctorat d’État en Archéologie
islamique à l’université de Provence
(1988).
Membre de plusieurs Comités
internationaux – International Council
of Monuments and Sites (ICOMS),
Saudi International Council on
Monuments And Sites ( ICOMOS),
World Archaeological Congress (W.A.C)
– et directeur de l’équipe scientifique
« Scientific Team for Studies and
Research at the Saudi National Museum
Project », il a conduit des nombreuses
recherches et publié plusieurs ouvrages.
Parmi ses publications
- Two inscriptions from Sina’a Peninsula
dating the construction of Egyptian Hadj
road and holy places by Sultan Qansuwah
al- Ghory.
- North West of K.S.A. - Book One -
Research in History and Archaeology.
- North West of the Kingdom - Book Two -
Islamic Antiquities in North West
of the Kingdom.
10 h 45
Nouvelles découvertes
à al-Khurayba (al-‘Ulâ)
par Saïd Faiz Al-Saïd
Dédân (al-Khurayba) fut l’une
des principales cités d’Arabie au
Ier millénaire av. J.-C. Située au nord-
est de la ville moderne de al-‘Ulâ, sa
position stratégique sur l’ancienne
route des épices reliant le sud de
l’Arabie avec l’Égypte, la Syrie et la
Mésopotamie, en faisait un important
relais du grand commerce caravanier.
L’Ancien Testament, des documents
assyriens et d’anciennes inscriptions
font mention de Dédân. D’après ces
sources épigraphiques, on pense que
cette cité était la capitale du royaume de
Dédân au cours de la première moitié
du Ier millénaire av. J.-C., puis devint un
centre lihyânite avant d’être abandonnée
au Ier siècle av. J.-C.
Les fouilles archéologiques conduites
par une équipe de l’université du
Roi Saoud ont révélé des structures
religieuses et identifié différentes phases
d’occupation du site. Elles ont aussi livré
de nombreuses inscriptions dédânites
et lihyânites, ainsi que de la céramique,
des monnaies, des statues, des autels, des
sculptures et des objets en albâtre.
Note biographique
Said Faiz Al-Said est, depuis 2006,
doyen du College of Tourism and
Archaeology à la King Saud University
de Riyâd. De 2004 à 2006 il a été
directeur du Department of Archaeology
Histoires d’Arabie.
Cultures et civilisations au royaume d’Arabie saoudite
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Saison 2010 -11
- Antiquities of Al-Qaseem region
(co-auteur), Directorate of antiquities and
museums, Riyâd, 2003.
- Tayma – Spring 2004 (co-auteur), Report
on the Joint Saudi Arabian-German
archaeological project, Atlal, Journal of
Saudi Arabia Studies, 19 (2006).
- Tayma – Autumn 2004 and Spring 2005
(co-auteur), 2nd Report on the Joint Saudi
Arabian-German archaeological project,
Atlal, Journal of Saudi Arabia Studies, 20
(2010).
- Excavations at Dadan (First Season
1425H/2004), Results of the Department
of Archaeology (King Saud University),
Atlal, Journal of Saudi Arabia Studies, 20
(2010).
11 h 20
L’art rupestre en Arabie :
naissance et essor
du pastoralisme
par Juris Zarins
Hormis l’expédition Philby-Lippens-
Ryckmans en 1951, l’art rupestre de la
péninsule arabique n’a guère fait l’objet
d’études au cours des deux derniers
siècles. Le programme de prospection et
d’études archéologiques lancé à travers
toute l’Arabie saoudite entre 1976 et
1986 a livré une foule de matériaux
ayant trait à l’archéologie et au début de
l’histoire de la péninsule arabique. De
même, les recherches en cours à Oman,
au Yémen, au Qatar, en Jordanie et en
Syrie ont conduit à la découverte d’un
important corpus d’art rupestre. D’une
Award for Translation. En 2003 il a reçu
le Shoman’s Prize en sciences humaines.
Il a prononcé une conférence à
l’auditorium du Louvre le 19 mars 2007
portant sur les résultats des fouilles
archéologiques récentes en Arabie saoudite.
Parmi ses publications
- Hadharat Al-Kitabah (co-auteur), King
Abdulaziz Library, Riyâd, 2002.
- Cultural relationships between Arabia
and Egypt in the light of Early Arabian
inscriptions, King Fahad National
Library, 2003.
- Antiquities of Hail region (co-auteur),
Directorate of antiquities and museums,
Riyâd, 2003.
and Museology. Il a étudié les langues
anciennes de la Mésopotamie, l’hébreu
et l’archéologie du Proche-Orient et
a obtenu son doctorat en Civilisations
et langues sémitiques à l’université de
Marburg (Allemagne). Il a dirigé les
fouilles archéologiques de la King Saud
University à Qaryat al-Fâw de 1986 à
2002 et, depuis 2004, les fouilles de la
King Saud University à al-‘Ulâ, dans
le nord-ouest de l’Arabie saoudite. Il
codirige la mission germano-saoudienne
de fouilles à Tayma. Depuis sa fondation
en 2006, il est directeur et membre du
comité scientifique du Prix international
Custodian of the Two Holy Mosques
Abdullah bin Abdulaziz International
Fouilles du sanctuaire de al-Khurayba (Dédân) © S. Al-Saïd
Colloque
Samedi 25 septembre
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Saison 2010 -11
manière générale, l’art rupestre d’Arabie
présente de grandes similitudes avec
celui d’Afrique du Nord, mieux connu.
Les phases, les sites remarquables et
les thèmes (narratifs, chasses rituelles,
surnaturel, thério-anthropomorphisme,
etc.) de l’art rupestre arabique
s’étendent du début de l’Holocène
jusqu’à nos jours. La conférence se
concentrera sur l’art rupestre d’Arabie
de la fin du Néolithique et du début de
l’âge de Bronze. Seront présentées en
particulier les origines du pastoralisme
et de la domestication du bétail, en
tenant compte de l’importance des
changements climatiques, notamment
des modifications dans les courants de
mousson dans l’océan Indien depuis le
début de l’Holocène.
Note biographique
Juris Zarins est titulaire d’un BA
d’anthropologie de l’University of
Nebraska (1967) et d’un PhD de
l’Oriental Institute de l’University of
Chicago (1976). À l’origine spécialiste
des périodes protohistoriques et
de l’urbanisation dans le sud de la
Mésopotamie, il s’est ensuite orienté vers
la péninsule arabique et au-delà ; d’abord
en tant que conseiller archéologique du
royaume d’Arabie saoudite (1975-1978),
puis en tant que professeur à la Missouri
State University (Springfield, MO,
1979-2006). Très tôt, il s’est intéressé à
l’archéologie protohistorique de l’Arabie
en se concentrant plus précisément sur les
origines et le développement des groupes
de pasteurs nomades, en particulier dans
leurs relations avec l’Égypte, le Levant,
la Mésopotamie et le sud de l’Arabie.
Actuellement Juris Zarins est conseiller
archéologique auprès de l’Office of the
Advisor to HM the Sultan for Cultural
Affairs, Salalah, Oman. L’art rupestre est
un élément clé de ses recherches récentes
entreprises dans le sud de l’Oman.
11 h 55
Arabie antique : épigraphie
et histoire
par Christian Robin, membre de l’Institut
On a d’abord écrit l’histoire de l’Arabie
antique au moyen des seules traditions
que les savants arabo-musulmans des
premiers siècles de l’Islam avaient
recueillies. L’ouvrage le plus abouti, celui
de Caussin de Perceval (1847), n’a pas
convaincu parce que ses reconstructions
chronologiques, fondées sur des sources
imprécises et souvent contradictoires,
comportaient une trop grande part
d’arbitraire. La deuxième étape a consisté
à rechercher des synchronismes entre
l’Arabie et Byzance, permettant de dater
avec une certaine précision plusieurs
événements de l’histoire arabique
récente. Enfin, une troisième étape s’est
ouverte avec l’ouverture de l’Arabie à
la recherche archéologique et avec la
découverte d’un grand nombre de textes
épigraphiques permettant de remonter
jusqu’au début du Ier millénaire avant
l’ère chrétienne. Aujourd’hui, l’histoire
de l’Arabie présente une étonnante
singularité. La tradition manuscrite
Gravures rupestres, Hail, Arabie saoudite © J. Zarins
Colloque
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