russie - la nation qui a le plus contribué à la défaite de l`allemande

Dr. Angel ANGELIDIS
RUSSIE : LA NATION QUI A LE PLUS CONTRIBUÉ
À LA DÉFAITE DE L’ALLEMAGNE NAZIE EN 1945
L’INGRATITUDE DE L’OCCIDENT
Une vision différente de l’histoire…
Doc. AA – 30
FR – 02 2016
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Dr. Angel ANGELIDIS
«RUSSIE : LA NATION QUI A LE PLUS CONTRIBUÉ À LA DÉFAITE DE
L’ALLEMAGNE NAZIE EN 1945L’INGRATITUDE DE L’OCCIDENT»,
Doc. AA30, FR022016
Auteur: Dr. Angel ANGELIDIS
Docteur Ingénieur Agronome (ETSIA - Université Polytechnique de Madrid),
Docteur d’Etat ès Sciences Economiques (Université de Montpellier, France),
Ex-Membre du Cabinet du Commissaire G. Contogeorgis, (Commission Thorn 1981-1984)
Ex-Chef de Division et Conseille auprès du Parlement Européen,
Ex-professeur invité à l’Ecole Diplomatique de Madrid et à l’Université Montesquieu Bordeaux IV,
Comendador de la Orden Civil de Mérito Agrícola de España
Comendador de la Real Orden de Isabel la Católica de España,
American Order of Excellence and Academician for lifetime, American Bibliographical Institute, USA,
Vice-président de l’Institut de Gestion des Crises Géopolitiques, Thessalonique, Grèce.
De gauche à droite: Βυζάντιοv, Ατοκρατορικός Θυρεός κατά τήν περίοδον τν Παλαιολόγων (Armoiries
de l’Empire Byzantin, Dynastie de Paléologues Coat of arms of the Byzantine Empire, Paleologos Dynasty
Escudo del Imperio Bizantino, Dinastía de Paleólogos) ; Emblème du Patriarcat Orthodoxe de
Constantinople Blazon of the Orthodox Patriarchate of Constantinople Escudo del Patriarcado
Ortodoxo de Constantinopla ; Aigle bicéphale russe impérial et contemporain Russian double-headed eagle
imperial and contemporary Águila bicéfala rusa imperial y contemporánea ; Armoiries de l'Alcazar de
Tolède, Espagne Coat of arms of the Alcazar of Toledo, Spain Escudo del Alcázar de Toledo, España.
Éditeur : Dr. Angel ANGELIDIS
97, Avenue Marcel Thiry, Boîte 5
B - 1200 Bruxelles, BELGIQUE
TÉL. & FAX : (+32) 02 762 91 19
E-MAIL : ANGELIDIS.ANGEL@GMAIL.COM
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préalablement informés et qu'ils aient reçu un exemplaire de la publication.
Impri à Bruxelles (2015).
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Le général Charles De Gaulle a dit : "Les Français savent ce qu'a fait la Russie soviétique et
ils savent que c'est elle qui a joué le rôle principal dans leur libération !". Un sondage me
par lIFOP1 en mai 1945, sur l’ensemble du territoire français désormais libéré, a montré
qu’une très nette majorité (57 %) des interviewés partageaient alors l’avis du général De
Gaulle et considéraient que l’URSS fut la nation qui a le plus contribué à la défaite allemande,
alors que les États-Unis et l’Angleterre, pourtant libérateurs du territoire national, ne
recueillaient respectivement que 20 % et 12 %.
Mais ce qui est surprenant est que cette vision de l’opinion publique française s’est inversée
de manière très spectaculaire avec le temps, comme l’ont montré les sondages réalisés en
1994, en 2004 et plus récemment en mai 2015 : désormais plus de la moitié des interviewés
considèrent que les États-Unis est le pays qui a le plus contribué à la défaite allemande, alors
que l’URSS ne recueille que moins d’un quart de ces opinions (cf. Graphique 1).
Graphique N° 1 : Qui a le plus contribué à battre l’Allemagne Nazie ?
Sondages réalisés par l’IFOP (France). Source : http://www.les-crises.fr/la-fabrique-du-cretin-defaite-nazis/
1 L’IFOP (Institut français d’opinion publique) fut créé en 1938.
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Les sondeurs britanniques ICM et YouGov ont réalisé le même sondage en 2015 dans certains
pays d’Europe et dans les États-Unis. Voici le résultat :
Graphique N° 2 : Qui a le plus contribué à battre l’Allemagne Nazie ?
Sondage réalisé par l’ICM (UK) en 2015. Source : http://www.les-crises.fr/la-fabrique-du-cretin-defaite-nazis/
Graphique N° 3 : Qui a le plus contribué pour gagner la guerre?
Poll conducted in 2015 by YouGov in seven European nations, including France, Britain and Germany, as well as the United
States. Source : https://yougov.co.uk/news/2015/05/01/Britain-America-disagree-who-did-more-beat-nazis/
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Dans tous les pays objet du sondage ce sont les États-Unis qui raflent la première place, à
l’exception de la Grande Bretagne et de la Norvège où les interviewés placent le Royaume-
Uni au-dessus des USA. C’est en Allemagne que l’URSS obtient son meilleur score (27%),
alors que ce pourcentage tombe à son plus bas niveau (11%) aux USA.
Les raisons de cette spectaculaire inversion des opinions avec le temps sont plusieurs,
notamment la Guerre froide, la désintégration de l’URSS, la propagande politico-militaire,
l’intoxication des média d’information, la manipulation de l’enseignement scolaire… Pour
une grande partie de la population de l’Occident, la Seconde Guerre mondiale est dans un
passé très lointain qui ne les concerne pas. Ce qui peut aussi expliquer la remontée de
l'extrémisme en Europe et notamment en Ukraine dans l'indifférence la plus totale : les gens
ne faisant plus attention à l'histoire, on peut la réécrire pour eux et, par exemple, présenter
maintenant les ultranationalistes ukrainiens de l'UPA (des collaborateurs nazis sanguinaires)2,
comme de gentils combattants pour l'indépendance contre le grand monstre moscovite !
2 L’Armée insurrectionnelle ukrainienne ou UPA (en ukrainien : Украïнська Повстанська Арм, Ukrains'ka
povstens'ka Armiya ou УПА) était une armée de guérilla ukrainienne formée en octobre 1942, en Volhynie. Ses
dirigeants ont été Dmytro Klyachkivskiy, Roman Choukhevytch (s janvier 1944) et Stepan Bandera. Il s'agit
de la branche militaire de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN). Son principal objectif était de
mettre en place un état ukrainien indépendant de l'URSS. Dès 1940, l'OUN se scinde en deux tendances : celle,
plus radicale, de Stepan Bandera et celle, plus modérée, d'Andry Melnyk. Elles sont désignées respectivement :
OUN-B et OUN-M. Les groupes menés par Stepan Bandera et soutenus par les Allemands prirent le dessus sur
les groupes plus modérés. Ce sont les hommes de Bandera qui dirigeaient les unités auxiliaires de l'Organisation
des nationalistes ukrainiens (OUN-B) qui pénétrèrent en Galicie orientale en juin 1941 avec la Wehrmacht. C'est
à Lviv (Lvov) qu'est proclamé, le 30 juin 1941, l'État d'Ukraine, après la création d'un rassemblement national
Ukrainien. Dans le texte de la Déclaration de l'Indépendance de l'Ukraine du 30.06.1941, il est dit que «l'armée
nationale révolutionnaire d'Ukraine est créée sur le territoire ukrainien et qu'elle combattra plus tard avec son
alliée, l'armée allemande, contre l'occupation par Moscou et pour l'État souverain d'Ukraine et le nouvel ordre
mondial». Le 27 juillet 1941, dans le centre-ville de Rivne, a lieu la prestation de serment du Premier bataillon
de l'armée ukrainienne, du nom de «Kholodna Yara». À l'automne 1941, ils sont réformés et adjoints comme
auxiliaires de la police de sûreté ukrainienne «Schutzmannschaf, dite «Chouma», du Reichskommissariat
Ukraine. Leur rôle principal est la lutte contre les partisans soviétiques et l'extermination des Juifs. Beaucoup de
collaborateurs ukrainiens se retrouvent dans les unités militarisées du Troisième Reich, telles que la 14ème
division de grenadiers «SS Galicie», la 13ème division de montagne de la «Waffen SS Handschar», la 5ème
division SS des tanks «Viking», la division SS «Frundberg», la 22ème division «Keitel», la brigade «Nora», etc.
Après une période des actions contre les partisans, les divisions se livrent à des crimes de guerre. D'après le
chercheur américain Mordecai Paldiel, en octobre 1944, jusqu'à 220.000 Ukrainiens ont combattu du côté
allemand. À l'automne 1944, les Allemands libèrent Bandera qui installe son quartier-général à Berlin. La presse
allemande publie un grand nombre d'articles sur les succès de l’UPA dans la lutte contre le bolchevisme et
appelle les membres de l'UPA «les militants ukrainiens pour la liberté». Aux derniers jours d’avril 1945, la
division «SS Galicie» est nommée la première de l'Armée nationale ukrainienne et se bat avec la Wehrmacht à
Berlin. Durant la période du 8 au 11 mai 1945, une partie des membres de la division se rend aux Américains et
aux Britanniques. Ils sont séparés des Allemands et envoyes dans un camp dans les environs de Rimini, en Italie.
À la suite de l'intervention du Vatican, qui estime que les soldats de ces divisions sont de «bons catholiques et de
tradition anticommuniste», leur statut est modifié par les Anglais, passant de celui de «prisonniers de guerre» à
«personnel ennemi qui s'est rendu». Au moment de se rendre, les membres de la division affirment qu'ils ne sont
pas Ukrainiens, mais Galiciens, et cela donne un motif officiel aux Britanniques pour refuser de les livrer,
malgré les demandes pressantes des Soviétiques. Stepan Bandera, voyant la défaite allemande inéluctable, il
décide de fuir Berlin pour se diriger d’abord vers la Suisse, puis afin d'échapper aux espions soviétiques, il
change sans cesse de ville : Berlin, Innsbruck, Seefeld. Puis, sur les recommandations des services britanniques,
Bandera rejoint la zone américaine de Munich où il vit sous la fausse identité du correspondant apatride Stefan
Popel et assure toujours la direction de l'OUN(B). Avec le retour de l'Armée Rouge en Ukraine, l'UPA livre une
guerre sans merci contre les Soviétiques. Les combats ne cessent qu'en 1953-1954. Pendant toute cette période,
depuis l’Allemagne de l'Ouest, Stepan Bandera encourage et dirige l'insurrection. Il donne son appui
inconditionnel à toutes les actions de l'UPA contre l’URSS. Dans les années 50, l'ancien nazi et dorénavant chef
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