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Dr. Angel ANGELIDIS 
«RUSSIE : LA NATION QUI A LE PLUS CONTRIBUÉ À LA DÉFAITE DE 
L’ALLEMAGNE NAZIE EN 1945 – L’INGRATITUDE DE L’OCCIDENT»,
 Doc. AA–30, FR–02–2016 
Dans tous les pays objet du sondage ce sont les États-Unis qui raflent la première place, à 
l’exception de la Grande Bretagne et de la Norvège où les interviewés placent le Royaume-
Uni au-dessus des USA. C’est en Allemagne que l’URSS obtient son meilleur score (27%), 
alors que ce pourcentage tombe à son plus bas niveau (11%) aux USA.  
 
Les raisons de cette spectaculaire  inversion des opinions  avec le temps sont plusieurs, 
notamment la Guerre froide, la désintégration de l’URSS, la  propagande  politico-militaire, 
l’intoxication des média d’information, la manipulation de l’enseignement scolaire… Pour 
une grande partie de la population de l’Occident,  la Seconde Guerre mondiale est dans un 
passé très lointain qui ne les concerne pas. Ce qui peut aussi expliquer la remontée  de 
l'extrémisme en Europe et notamment en Ukraine dans l'indifférence la plus totale : les gens 
ne faisant plus attention à l'histoire, on peut la réécrire pour eux et, par exemple, présenter 
maintenant les ultranationalistes ukrainiens de l'UPA (des collaborateurs nazis sanguinaires)2, 
comme de gentils combattants pour l'indépendance contre le grand monstre moscovite !  
                                                           
2 L’Armée insurrectionnelle ukrainienne ou UPA (en ukrainien : Украïнська Повстанська Армiя, Ukrains'ka 
povstens'ka Armiya ou УПА) était une armée de guérilla ukrainienne formée en octobre 1942, en Volhynie. Ses 
dirigeants ont été Dmytro Klyachkivskiy, Roman Choukhevytch (dès janvier 1944) et Stepan Bandera. Il s'agit 
de la branche militaire de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN). Son principal objectif était de 
mettre en place un état ukrainien indépendant de l'URSS. Dès 1940, l'OUN se scinde en deux tendances : celle, 
plus radicale, de Stepan Bandera et celle, plus modérée, d'Andry Melnyk. Elles sont désignées respectivement : 
OUN-B et OUN-M. Les groupes menés par Stepan Bandera et soutenus par les Allemands prirent le dessus sur 
les groupes plus modérés. Ce sont les hommes de Bandera qui dirigeaient les unités auxiliaires de l'Organisation 
des nationalistes ukrainiens (OUN-B) qui pénétrèrent en Galicie orientale en juin 1941 avec la Wehrmacht. C'est 
à Lviv (Lvov) qu'est proclamé, le 30 juin 1941, l'État d'Ukraine, après la création d'un rassemblement national 
Ukrainien. Dans le texte de la Déclaration de l'Indépendance de l'Ukraine du 30.06.1941, il est dit que «l'armée 
nationale révolutionnaire d'Ukraine est créée sur le territoire ukrainien et qu'elle combattra plus tard avec son 
alliée, l'armée allemande, contre l'occupation par Moscou et pour l'État souverain d'Ukraine et le nouvel ordre 
mondial». Le 27 juillet 1941, dans le centre-ville de Rivne, a lieu la prestation de serment du Premier bataillon 
de l'armée ukrainienne, du nom de «Kholodna Yara». À l'automne 1941, ils sont réformés et adjoints comme 
auxiliaires de la police de sûreté ukrainienne «Schutzmannschaft», dite «Chouma», du Reichskommissariat 
Ukraine. Leur rôle principal est la lutte contre les partisans soviétiques et l'extermination des Juifs. Beaucoup de 
collaborateurs ukrainiens se retrouvent dans les unités militarisées du Troisième Reich, telles que la 14ème 
division de grenadiers «SS Galicie», la 13ème division de montagne de la «Waffen SS Handschar»,  la 5ème 
division SS des tanks «Viking», la division SS «Frundberg», la 22ème division «Keitel», la brigade «Nora», etc. 
Après une période des actions contre les partisans, les divisions se livrent à des crimes de guerre. D'après le 
chercheur américain Mordecai Paldiel, en octobre 1944, jusqu'à 220.000 Ukrainiens ont combattu du côté 
allemand. À l'automne 1944, les Allemands libèrent Bandera qui installe son quartier-général à Berlin. La presse 
allemande publie un grand nombre d'articles sur les succès de l’UPA dans la lutte contre le bolchevisme et 
appelle les membres de l'UPA «les militants ukrainiens pour la liberté». Aux derniers jours d’avril 1945, la 
division «SS Galicie» est nommée la première de l'Armée nationale ukrainienne et se bat avec la Wehrmacht à 
Berlin. Durant la période du 8 au 11 mai 1945, une partie des membres de la division se rend aux Américains et 
aux Britanniques. Ils sont séparés des Allemands et envoyes dans un camp dans les environs de Rimini, en Italie. 
À la suite de l'intervention du Vatican, qui estime que les soldats de ces divisions sont de «bons catholiques et de 
tradition anticommuniste», leur statut est modifié par les Anglais, passant de celui de «prisonniers de guerre» à 
«personnel ennemi qui s'est rendu». Au moment de se rendre, les membres de la division affirment qu'ils ne sont 
pas Ukrainiens, mais Galiciens, et cela donne un motif officiel aux Britanniques pour refuser de les livrer, 
malgré les demandes pressantes des Soviétiques. Stepan Bandera, voyant la défaite allemande inéluctable, il 
décide de fuir Berlin pour se diriger d’abord  vers la Suisse, puis afin d'échapper aux espions soviétiques, il 
change sans cesse de ville : Berlin, Innsbruck, Seefeld. Puis, sur les recommandations des services britanniques, 
Bandera rejoint la zone américaine de Munich où il vit sous la fausse identité du correspondant apatride Stefan 
Popel et assure toujours la direction de l'OUN(B). Avec le retour de l'Armée Rouge en Ukraine, l'UPA livre une 
guerre sans merci contre les Soviétiques. Les combats ne cessent qu'en 1953-1954. Pendant toute cette période, 
depuis l’Allemagne de l'Ouest, Stepan Bandera encourage et dirige l'insurrection. Il donne son appui 
inconditionnel à toutes les actions de l'UPA contre l’URSS. Dans les années 50, l'ancien nazi et dorénavant chef