Mme JULIE MARQUER - Propagande politique et Islam d'Occident sous le règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369).
samedi 29 novembre 2014
à 14h
A la maison de la recherche, salle
D223, 2° étage, 28 rue serpente, 75006 Paris
Mme JULIE MARQUER soutient sa thèse de doctorat :
Propagande politique et Islam d'Occident sous le règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369).
En présence du jury :
MME FIERRO ( Madrid )
M. JARDIN ( PARIS 3 )
M. MARTIN ( PARIS 4 )
MME THIEULIN ( PARIS 4 )
MME ROCHWERT-ZUILI ( ARRAS )
Résumés :
S'intéresser à la place de l'Islam dans les propagandes politiques du règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369)
amène à s'interroger sur les paradoxes et ambiguïtés du rapport à l'Autre. L'Islam désigne ici différents objets ; le
terme fait référence à la fois à la puissance politique et militaire des Nasrides et Mérinides, et à un ensemble
religieux et culturel. Leur instrumentalisation dans diverses formes de propagande, textuelles et architecturales, a
pour but de renforcer le pouvoir de l'initiateur de cette propagande. La mise en lumière des diverses modalités de
cette instrumentalisation permettra de questionner et reconsidérer la frontière politique, religieuse et culturelle dans
la péninsule ibérique du XIVe siècle. L'exemple du règne de Pierre Ier montre à quel point la frontière avec l'Autre est
mouvante et évanescente, et son renforcement ou son amenuisement dépend des intérêts politiques en jeu, des
rapports de force, de la motivation des acteurs ou encore de différents types de convergence qui ont rendu possible
l'intégration et l'assimilation de formes et de concepts artistiques, politiques et littéraires. En confrontant les types de
sources et les points de vue, on pourra mieux saisir, dans son ensemble et sa complexité, le rapport excluant ou
incluant que les chrétiens entretiennent avec l'Islam, tant dans leurs pratiques politiques que dans leurs
représentations symboliques. En effet, l'Islam est utilisé comme une altérité tantôt positive, tantôt négative, mais il
cesse parfois aussi de représenter une forme d'altérité. Ce rapport dialectique renvoie à la problématique de la place
qu'occupe l'Islam dans la formation de la culture castillane ainsi que dans la construction de l'État Moderne.
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