Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche DEFR Commission suisse de maturité CSM EXAMEN SUISSE DE MATURITE / ETE 2013 PHILOSOPHIE ET PEDAGOGIE / PSYCHOLOGIE OPTION SPECIFIQUE Durée : 3 heures Note : NOM : ........................................ PRENOM : ........................................... No : ............... L’épreuve comporte trois (3) parties : - la première est destinée à tous les candidats. (20 points) - la deuxième (partie 2a, philosophie) doit être faite par les candidats qui ont choisi la pédagogie/psychologie pour l’épreuve orale. (40 points) - la troisième (partie 2b, pédagogie/psychologie) doit être faite par les candidats qui ont choisi la philosophie pour l’épreuve orale. (40 points) Répondre aux questions sur papier libre. Respecter strictement l'ordre des questions et noter clairement leurs numéros. SEFRI / D262 / PPP OS / E13 Veuillez rendre ce feuillet avec votre travail, merci ! 1/8 PARTIE 1 : Interdisciplinarité 20 points 1 heure environ Lisez le texte d’Epicure. Répondez aux questions qui s’y rapportent. (2 points/question) 5 10 Maintenant habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensation. Par conséquent, si l'on considère avec justesse que la mort n'est rien pour nous, l'on pourra jouir de sa vie mortelle. On cessera de l'augmenter d'un temps infini et l'on supprimera le regret de n'être pas éternel. Car il ne reste plus rien d'affreux dans la vie quand on a parfaitement compris qu'il n'y a pas d'affres après cette vie. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu'elle serait un événement pénible, mais parce qu'on tremble en l'attendant. De fait, cette douleur, qui n'existe pas quand on meurt, est crainte lors de cette inutile attente ! Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas. Donc la mort n'est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu'elle n'a pas d'existence pour eux, et elle n'est rien pour les morts, puisqu'ils n'existent plus. Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l'appellent comme la fin des maux. Le philosophe ne craint pas l'inexistence, car l'existence n'a rien à voir avec l'inexistence, et puis l'inexistence n'est pas un méfait. Epicure, Lettre à Ménécée, extrait "La pensée que la mort n'est rien pour nous". http://philosophie.initiation.cours.over-blog.com/article-la-pensee-que-la-mort-n-est-rien-pour-nous---lettre-amenecee-ecrite-par-epicure-52892940.html 1. 1 - Dites en quelques lignes quelle est la thèse défendue par Epicure dans ce texte. 1. 2 - Dans le texte, quel est le sens a- du mot sensation (ligne 2) b- du mot inexistence (lignes 12 et 13) c- du mot méfait (ligne 13)? 1. 3 - Le propos de ce texte sur la « mort » relève-t-il - de la psychologie ? - de la philosophie ? - d’un autre savoir ? Justifiez votre réponse. 1. 4 - Expliquez la phrase : « la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensation ». Définissez les termes « bien » et « mal ». 1. 5 - Cette affirmation (1.4) est-elle selon vous pertinente ou injustifiée ? Pourquoi ? 1. 6 - Quelle conception de la mort permet d’affirmer que « la douleur n’existe pas quand on meurt (ligne 7) » ? Pensez-vous que les grandes religions (par exemple le christianisme) acceptent ce point de vue ? Quels sont leurs arguments ? 1. 7 - Sur quel raisonnement Epicure s’appuie-t-il pour établir que la mort ne doit pas être crainte ? Indiquez les lignes du texte. Ce raisonnement (1.7) est-il cohérent et soutenable philosophiquement ? Pourquoi ? 1. 8 - Quelle différence y a-t-il selon Epicure entre les « gens » (ligne 11) et le « philosophe » (ligne 12) ? Qu’est-ce qui les distingue ? 1. 9 - Quelles seraient les conséquences sur notre manière de mener notre vie si l’on souscrivait à cette conception d’Epicure ? 1. 10 - Socrate, Platon et Aristote, chacun à leur manière, soutiennent que la mort n’est pas du tout une fin. Une telle thèse est-elle de l’ordre de l’opinion ou a-t-elle un fondement philosophique ? Justifiez votre réponse. 2/8 PARTIE 2a : Philosophie 40 points 2 heures environ Partie réservée aux candidats présentant la pédagogie/psychologie à l’oral Lisez attentivement le texte suivant : 5 10 15 20 25 30 35 40 Qu'est-ce que cette philosophie, si universelle et qui se manifeste sous des formes si étranges ? Le mot grec « philosophe » (philosophos) est formé par opposition à sophos. Il désigne celui qui aime le savoir, par différence avec celui qui, possédant le savoir, se nomme savant. Ce sens persiste encore aujourd'hui: l'essence de la philosophie, c'est la recherche de la vérité, non sa possession, même si elle se trahit elle-même, comme il arrive souvent, jusqu'à dégénérer en dogmatisme, en un savoir mis en formules, définitif, complet, transmissible par l'enseignement. Faire de la philosophie, c'est être en route. Les questions, en philosophie, sont plus essentielles que les réponses, et chaque réponse devient une nouvelle question. Pourtant, cette marche en avant qui est le sort de l'homme dans le temps n'exclut pas la possibilité d'un profond apaisement, et même, à certains instants suprêmes, d'une sorte d'achèvement. Celui-ci n'est jamais enfermé dans un savoir formulable, dans des énoncés ou des professions de foi; il est dans la façon dont s'accomplit, au sein de l'histoire, la condition d'un être humain auquel se révèle l'être même. Conquérir cette réalité dans la situation donnée, toujours particulière, où l'on se trouve placé, tel est le sens de l'effort philosophique. Être en route et chercher, ou bien trouver la paix et l'achèvement d'un instant privilégié, ce ne sont pas là des définitions de la philosophie. La philosophie ne se situe ni au-dessus, ni à côté d'autre chose. Elle ne peut pas être dérivée. Alors on voit qu'elle est à la fois l'accomplissement de la pensée vivante et la réflexion sur cette pensée, ou l'action et le commentaire de l'action. Seule l'expérience personnelle permet de percevoir ce qu'on peut trouver de philosophie dans le monde. Nous pouvons recourir à d'autres formules pour exprimer la signification de la philosophie. Aucune n'épuise cette signification et aucune ne s'avère la seule. Dans l'Antiquité, définissant la philosophie d'après son objet, on a dit qu'elle était connaissance des choses divines et humaines, ou de l'être en tant qu'être; la définissant d'après son but, on a dit qu'elle était apprendre à mourir, ou qu'elle était la conquête, par la pensée, du bonheur, ou de la ressemblance divine; la définissant enfin par ce qu'elle embrasse, on a dit qu'elle était le savoir de tous les savoirs, l'art de tous les arts, la science en général, qui ne se limite plus à tel ou tel domaine particulier. Aujourd'hui, si l'on essaie de parler du sens de la philosophie, on pourrait peut-être recourir aux formules suivantes: elle tend à apercevoir la réalité originelle; à saisir la réalité par la manière dont je me comporte envers moi-même quand je pense et par mon activité intérieure; à ouvrir notre être aux profondeurs de l'englobant ; à assumer en une lutte fraternelle, quel que soit le sens de la vérité énoncée, le risque de la communication d'homme à homme; à garder sa raison patiemment et inlassablement en éveil, même devant l'être le plus étranger, qui se ferme et se refuse. La philosophie est ce qui ramène au centre où l'homme devient lui-même en s'insérant dans la réalité. La philosophie, nous l'avons vu, peut atteindre tout homme, et même un enfant, sous la forme de quelques pensées simples et efficaces. Cependant, son élaboration est une tâche sans fin et sans cesse recommencée qui s'accomplit toujours sous l'aspect d'un tout actualisé. C'est ainsi qu'elle apparaît dans les œuvres des grands philosophes, et, comme un écho, dans celles des philosophes mineurs. Aussi longtemps que les hommes seront des hommes, la conscience de cette tâche, quelle que soit son apparence ne s'éteindra pas. Karl Jaspers, Introduction à la philosophie, trad. J. Hersch, Paris, Plon, 1951 (extraits). http://librairie-liber-arts.fr/2013/03/01/introduction-a-la-philosophie-karl-jaspers 3/8 Répondez dans l’ordre aux questions ci-dessous. A. Carte d’identité du texte et connaissances préalables (6 points) Phi 1 – En utilisant vos propres mots, définissez la conception de la philosophie exposée par Jaspers dans ce texte. Montrez le lien qu’il y a selon Jaspers entre la philosophie et l’homme. Phi 2 – Expliquez ce qui différencie les grands philosophes des philosophes mineurs (lignes 38-39). B. Explication de détail/compréhension (10 points) Phi 3 – Pourquoi, selon Jaspers, la philosophie est-elle « si universelle » (ligne 1) ? Les conceptions philosophiques sont-elles toutes d’égale valeur ? Pourquoi ? Phi 4 – Jaspers affirme aux lignes 13 à 15 : « Conquérir cette réalité dans la situation donnée, toujours particulière, où l’on se trouve placé, tel est le sens de l’effort philosophique ». Expliquez cette affirmation. Phi 5 – Expliquez l’affirmation paradoxale énoncée aux lignes 16 à 17 : « La philosophie ne se situe ni au-dessus, ni à côté d’autre chose. Elle ne peut être dérivée.» Déduisez la nature de ce savoir à partir de cette affirmation. Phi 6 – Dans l’Antiquité, la philosophie avait pour objet la connaissance des choses divines. Quel est cet objet, aujourd’hui, selon Jaspers? Expliquez la différence. Phi 7 – L’élaboration de la philosophie est « une tâche sans fin et sans cesse recommencée qui s'accomplit toujours sous l'aspect d'un tout actualisé » (lignes 37-38). Pourquoi n’y a-t-il jamais rien de définitif dans le savoir philosophique ? N’est-ce pas selon vous décourageant ? Expliquez. C. Maîtrise des notions philosophiques (10 points) Dites à quel terme du vocabulaire philosophique présent dans le texte de Jaspers correspond chacune des dix définitions suivantes. Exemple non tiré du texte : Définition : « Fait d’être unique, seul de son espèce ». Réponse : « Singularité ». Phi 8 - (adjectif) Se dit de ce qui peut s'appliquer à toutes et tous ; qui peut être reconnu par le monde entier comme utilisable. Phi 9 - La nature intime d’un être ou d’une chose. Phi 10 - Mot qui désigne l’ensemble de ce qui est et des phénomènes considérés comme existant effectivement par un sujet conscient. Phi 11 - Faculté mentale qui permet d'appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs (par exemple, sous la forme de sensations) ou intérieurs (tels que ses états émotionnels) et plus généralement sa propre existence. Phi 12 - Aspect d'une chose, ce que l'on voit. Autre sens : aspect extérieur, perçu comme différent de la réalité. 4/8 Phi 13 - Désigne ce que l'on sait pour l'avoir appris, ce que l'on tient pour vrai au sens large. Ensemble de connaissances, d'études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet (domaine) et une méthode déterminés et fondés sur des relations objectives vérifiables [sens restreint]. Phi 14 - Connaissance acquise par la pratique. Autre sens : épreuve pour démontrer ou étudier quelque chose. Phi 15 - Attitude philosophique ou religieuse qui, se fondant sur une conception jugée incontestable, rejette catégoriquement le doute et la critique. Phi 16 - Désigne la conformité ou la fidélité d'une idée ou d'un jugement avec son objet, autrement dit la conformité de ce que l'on dit ou pense avec ce qui est réel. Phi 17 - Désigne la pensée dénotée par le signe. Ce terme recouvre le sens strict ou large, le sens propre ou figuré, le sens explicite ou implicite, le sens littéral ou le sens symbolique, etc. D. Questions générales (6 points) Phi 18 - La philosophie est selon Jaspers un savoir dont l’élaboration est une tâche sans fin. Sans tenir compte de votre avis personnel, faites-vous un instant l'avocat de la thèse contraire : « La philosophie met à jour et transmet des vérités absolues, immuables et incontestables ». Comment défendre cette thèse? Phi 19 - « L'homme n’a pas de temps à perdre avec la philosophie. Il doit se nourrir et vivre ». Que répondrait Jaspers à cette opinion si courante aujourd’hui ? E. Questions ouvertes (8 points) Phi 20 - Selon Auguste Comte, la science a supplanté la théologie et la philosophie. Quels peuvent être ses arguments ? Développez votre propre point de vue sur ce sujet. Appuyez-vous sur des exemples pour justifier votre réponse. Phi 21 - Peut-on reprocher à la philosophie d'être inutile? On a tendance à se poser la question systématiquement dès que l'on songe au quotidien et à la distance existante entre le monde, sa réalité et la philosophie avec tous les idéaux qu'elle suppose. Nous avons ainsi tendance à considérer cette discipline comme improductive et on lui en fait le reproche au point le plus souvent de la considérer comme inutile. Si elle n'a vraiment aucun intérêt, pourquoi dans ce cas l'avoir pratiquée depuis le quatrième siècle avant J.-C. jusqu'à nos jours? L’inutilité est-elle peut-être une qualité de la philosophie ? 5/8 PARTIE 2b : pédagogie/psychologie 40 points 2 heures environ Partie réservée aux candidats présentant la philosophie à l’oral Lisez attentivement le texte suivant : 5 10 15 20 25 Dans certaines maladies et, de fait, justement dans les névroses, que nous étudions [...] le moi se sent mal à l'aise, il touche aux limites de sa puissance en sa propre maison, l'âme. Des pensées surgissent subitement dont on ne sait d'où elles viennent ; on n'est pas non plus capable de les chasser. Ces hôtes étrangers semblent même être plus forts que ceux qui sont soumis au moi ; ils résistent à toutes les forces de la volonté qui ont déjà fait leurs preuves, restent insensibles à une réfutation logique, ils ne sont pas touchés par l’affirmation contraire de la réalité. [...] La psychanalyse entreprend d'élucider ces cas morbides inquiétants, elle organise de longues et minutieuses recherches, elle se forge des notions de secours et des constructions scientifiques, et, finalement, peut dire au moi : « Il n'y a rien d'étranger qui se soit introduit en toi, c'est une part de ta propre vie psychique qui s'est soustraite à ta connaissance et à la maîtrise de ton vouloir. C’est pourquoi tu es si faible dans ta défense ; tu luttes avec une partie de ta force contre l’autre partie, tu ne peux pas rassembler toute ta force ainsi que tu le ferais contre un ennemi extérieur. [...] Tu crois savoir tout ce qui se passe dans ton âme, dès que c'est suffisamment important, parce que ta conscience te l'apprendrait alors. Et quand tu restes sans nouvelles d'une chose qui est dans ton âme, tu admets, avec une parfaite assurance, que cela ne s'y trouve pas. Tu vas même jusqu'à tenir "psychique" pour identique à "conscient", c'est-à-dire connu de toi, et cela malgré les preuves les plus évidentes qu'il doit sans cesse se passer dans ta vie psychique bien plus de choses qu'il ne peut s'en révéler à ta conscience. […] Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente des informations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers le peuple pour entendre sa voix. Rentre en toi-même profondément et apprends d'abord à te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu vas tomber malade, et peut-être éviteras-tu de le devenir. C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartés qu'elle nous apporte : savoir que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perception incomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison. Sigmund Freud, "Une difficulté de la psychanalyse", in Essais de psychanalyse appliquée, Paris, Idées Gallimard, pp. 144-146 Répondez dans l’ordre aux questions ci-dessous. A. Carte d’identité du texte et connaissances préalables (6 points) PP 1 - Quelle est la thèse majeure de ce passage de l'ouvrage de Freud ? PP 2 - Quelle est cette part de la vie psychique qui échappe à la volonté (ligne 5 et lignes 11-10) ? Expliquez. B. Explication de détail/compréhension (14 points) PP 3 - Pourquoi l'âme est-elle désignée par Freud comme une maison (ligne 2) ? Pourquoi le moi peut-il s'y trouver mal à l'aise ? PP 4 - Pourquoi les « hôtes étrangers » (ligne 4) « ne sont pas touchés par l'affirmation contraire de la réalité » (lignes 6-7) ? Expliquez. 6/8 PP 5 - Selon Freud, « la psychanalyse entreprend d'élucider ces cas morbides inquiétants » (lignes 7-8). Quels sont ces cas et pourquoi sont-ils morbides ? Pourquoi nécessitentils un processus d'élucidation ? PP 6 - Ce texte sous-entend que l'homme est double. Quelles sont les deux facettes de cette dualité ? Comment l'âme tente-t-elle de nier cette dualité? PP 7 - Quel est le sens des métaphores « monarque absolu » (ligne 20) et « peuple » (ligne 21) ? Que veut nous faire comprendre Freud en les utilisant? PP 8 - Aux lignes 21 et 22, Freud exhorte l'homme à rentrer en soi-même profondément et à apprendre d'abord à se connaître. Quelle est la nature de ce cheminement? Retrouve-t-on le « connais-toi toi-même » de Socrate? Expliquez. PP 9 - De quoi parle Freud lorsqu'il évoque « la vie instinctive de la sexualité » (ligne 25) ? Expliquez son impact sur le moi et rappelez les grandes thèses de Freud à ce sujet. C. Maîtrise des notions de psychologie (10 points) Dites à quel terme du vocabulaire psychologique présent dans le texte correspond chacune des 10 définitions suivantes. Voici un exemple non tiré du texte : Définition : « Ensemble des ajustements effectués par un individu pour lui permettre de se réaliser dans un ensemble social donné ». Réponse : « Adaptation ». PP 10 - En psychiatrie et en psychopathologie psychanalytique, désigne des troubles psychiques sans lésion organique démontrable. Le sujet reste conscient de sa souffrance psychique et vit dans la réalité. PP 11 - Méthode d’investigation psychologique visant à élucider la signification inconsciente des conduites, en explorant l’inconscient. PP 12 - Faculté par laquelle le sujet applique son énergie à obtenir quelque chose. PP 13 - Faculté mentale qui permet d'appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs (par exemple, sous la forme de sensations) ou intérieurs (tels que ses états émotionnels) et plus généralement sa propre existence. PP 14 - (adjectif). Qui relève de la totalité ou de la partie héréditaire et innée des comportements, tendances comportementales et mécanismes physiologiques sous-jacents des animaux. Chez l'humain, ce qui est issu de la nature, qui s'oppose traditionnellement au concept de culture. PP 15 - (adjectif). Qui désigne l'activité psychique se déroulant hors de la sphère consciente dans l'esprit d'un individu. PP 16 - (adjectif). Qui relève de l’ensemble, conscient ou inconscient, des phénomènes, des processus relevant de l’esprit, de l’intelligence et de l’affectivité. PP 17 - Le principe vital, immanent ou transcendant, de toute entité douée de vie (homme, animal, végétal), pour autant que ce principe puisse être distingué de la vie même. PP 18 - (adjectif) Relatif à la maladie. Malsain. PP 19 - Exposé écrit ou oral qui vise à démontrer qu'une affirmation est fausse. Chose, événement qui vient démentir une affirmation, infirmer une allégation. 7/8 D. Questions générales et ouvertes (10 points) PP 20 - (4 points) a) Selon Freud, la psychanalyse « organise de longues et minutieuses recherches » (ligne 8). Ces recherches ont-elles selon vous une valeur thérapeutique? Si oui, laquelle? Si non, pourquoi? b) Cette technique est-elle selon vous encore actuelle? Justifiez votre réponse. PP 21 - (3 points) Aristote a écrit un ouvrage célèbre à propos de l'âme humaine. Quelles différences y a-t-il entre le point de vue sur l'âme du philosophe antique et celui de Freud? En quoi la différenciation de ces deux conceptions (Aristote - Freud) permet-elle de mieux évaluer les spécificités de l'héritage freudien? PP 22 - (3 points) Etes-vous d'accord avec Freud lorsqu'il affirme que « le moi n'est pas maître dans sa propre maison » (ligne 28) ? Est-ce que cela diminue la responsabilité individuelle de nos actes ? Quelles conséquences pourrait avoir un tel point de vue sur un procès en justice? Qu'en pensez-vous? *** FIN *** 8/8