9 La crise religieuse au XVIe siècle

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La crise religieuse au XVIe siècle
[ pp. 140-151 du manuel ]
Voir programme complet pp. 332-333
Programme officiel
Correspondance avec le manuel
IV. Vers la modernité, fin XVe-XVIIe siècle
Thème 1 – Les bouleversements culturels et intellectuels
(XVe-XVIIe siècle) ). La crise religieuse.
Chapitre 10. La crise religieuse au XVIe siècle
Démarches
L’étude est conduite à partir d’exemples au choix qui sont replacés
dans le contexte général de l’histoire de l’Europe et du monde.
La crise religieuse de la chrétienté :
- un personnage lié aux Réformes ou un événement
- une carte de l’Europe en 1648.
x Dossier – Le concile de Trente
x Carte – p.147
pp. 144-145
x Cours 1 – Le siècle des Réformes religieuses
x Exercices – 1 et 2 p. 148
x Je révise – p. 150
pp. 146-147
Connaissances
Entre le XVe et le XVIIe siècle, l’Europe connaît des bouleversements
culturels, religieux et scientifiques qui donnent une nouvelle vision
du monde et de l’homme.
La crise religieuse remet en cause l’unité du christianisme occidental
(Réformes) au sein duquel les confessions s’affirment et s’affrontent
(catholiques, protestants).
Capacités
Connaître et utiliser les repères suivants : le siècle des Réformes
et des guerres de religion, XVIe siècle.
Raconter un épisode significatif des Réformes (dans les vies de Luther,
de Calvin ou d’un réformateur catholique…)
et expliquer ses conséquences.
Ouverture du chapitre
[pp. 140-141]
La crise religieuse au XVIe siècle
x x Problématique
Comment l’unité du christianisme occidental est-elle remise en
cause au XVIe siècle?
La Renaissance est un moment de bouleversements religieux dans
l’Europe du XVIe siècle, lesquels remettent en cause l’unité du christianisme occidental par l’apparition et l’affirmation de confessions
qui se concurrencent, puis s’affrontent. Il s’agit donc de saisir les
causes de cette crise religieuse par une approche des Réformes,
à la fois protestantes et catholiques. Les débats sont d’ordre théologique, toutefois, l’ampleur de cet intense bouillonnement religieux et de ses conséquences sont de façon générale à l’origine
de nouvelles manifestations des arts, et de conflits qui divisent
l’Europe et de nombreux États.
x x Réponses
aux questions
Doc. 1 Cette vue de la place et de la basilique Saint-Pierre symbolise
bien la volonté de Rome d’être, à partir du XVIe siècle, la ville-phare
du christianisme. Ces lieux sont aussi à l’origine de la réaction de
Luther qui s’opposera aux indulgences levées pour financer les
travaux voulus par Jules II.
Doc. 2 Il s’agit d’une bible. Luther est le premier des réformateurs. Tout
son message se fonde sur l’idée que la foi repose uniquement sur les
Écritures. Cela l’amène à rompre avec Rome et la chrétienté catholique.
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x Je révise – p. 150
x Dossier – Calvin fonde l’Église réformée
x Exercice – 3 p. 149
DOSSIER
pp. 142-143
[pp. 142-143]
Disponible sur www.libtheque.fr : fiche d’activité.
Calvin fonde l’Église réformée
x x Problématique
Sur quels principes est fondée l’Église réformée de Calvin ?
La figure de Calvin permet de comprendre l’origine des ruptures au
sein du christianisme occidental. Les documents proposés permettent de présenter quelques aspects de sa doctrine, tout en évoquant
la manière dont il conçoit de faire de Genève une nouvelle « cité des
saints », grâce à l’organisation d’une Église nouvelle.
x x Réponses aux questions
1) Doc. 1 et 2 Calvin offre une doctrine originale au sein de la
Réforme protestante car il pose le principe de la prédestination du
salut. En effet, selon lui, seuls quelques-uns l’obtiendront.
2) Doc. 4 Le projet de Calvin est bien en rupture avec Rome comme
le montre l’organisation de son Église. La communauté est placée
sous l’autorité de pasteurs, de diacres et de docteurs, qu’elle élit,
ainsi que sous le contrôle d’un consistoire. Chacun a des fonctions
précises permettant de vivre selon les Écritures.
3) Doc. 3 et 4 Au-delà des aspects théologiques, le calvinisme est
aussi un projet de société puisque la moralité et les mœurs de la
population sont contrôlées par le consistoire qui punit les déviants.
3) Doc. 5 Le temple représenté est bien en phase avec le projet
calviniste, de rejeter tout ce qui est superflu pour que les fidèles se
concentrent sur les seules Écritures. De même, le pasteur s’exprime
de façon à être visible par tout le monde.
x x
Bilan du dossier
Les élèves doivent pouvoir résumer les principales idées de Jean
Calvin et montrer en quoi elles s’opposent au dogme catholique
romain. On attend d’eux qu’ils insistent sur le retour aux Écritures
et qu’ils aient compris la doctrine de la prédestination.
DOSSIER
[pp. 144-145]
Disponible sur www.libtheque.fr : fiche d’activité.
Le concile de Trente
Exercices
x x Problématique
Que propose le concile de Trente pour réformer l’Église catholique ?
L’Église catholique participe au mouvement des Réformes du XVIe siècle.
Face aux protestants, il est nécessaire pour elle de réaffirmer son dogme
et de se doter de moyens lui permettant de faire face à ce schisme. Le
concile de Trente participe à cette réforme de l’Église catholique même
si ses effets ne se feront pas sentir avant le XVIIe siècle.
x x Réponses aux questions
1) Doc. 1 La réunion du concile de Trente a un objectif précis. Sous
la conduite du pape, il doit mettre un terme aux divisions de l’Église
causées par les « schismes » et les « hérésies ». L’idée est donc
bien de réaffirmer l’autorité de Rome en combattant ceux qui sont
considérés comme hérétiques.
2) Doc. 2 L’œuvre du concile est multiple comme le montrent les
divers articles publiés pour : faire cesser les critiques contre l’Église
catholique (1 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9) ; réaffirmer le rôle du clergé (2 ; 3) ; donner aux fidèles une meilleure formation religieuse (10 ; 11 ; 12).
3) Doc. 3 et 4 L’église du Gèsu est une œuvre respectant véritablement l’esprit du concile de Trente : lumière, ornements, références
à Jésus et Marie. Le décor doit impressionner les fidèles et exalter
leur foi.
x x
Bilan du dossier
Les élèves doivent retenir que le concile de Trente se déroule dans un
contexte de crise religieuse profonde (Rome doit faire face au schisme
protestant et réformer son propre clergé). On attendra également
qu’ils rappellent les dates du concile et retiennent les principales
décisions qui en découlent.
cours 1
[pp. 146-147]
Disponible sur www.libtheque.fr : vidéo, « Les 95 thèses de Luther ».
Le siècle des réformes religieuses
x x Réponses
tes au sein des États peut conduire à de fortes tensions voire à des
conflits importants comme c’est le cas au sein du Saint Empire ou
dans le royaume de France.
Doc. 4 Les confessions issues des Réformes du XVIe siècle diffèrent
en de nombreux points : dans le domaine de la doctrine religieuse,
les divisions sont flagrantes dans le domaine de l’obtention du
salut ; dans le domaine de l’organisation de l’Église ; le rôle du pape
diffère ; dans le domaine du culte, les catholiques conservent les
sept sacrements qui ne sont plus que deux chez les protestants.
Doc. 5 Les Espagnols sont catholiques. Ils massacrent les habitants
de la ville qui sont protestants.
aux questions
Doc. 1 Cette représentation dénonce la cupidité du pape. C’est une
attaque directe contre les indulgences. La gravure montre bien le
peu de considération que portent les protestants envers l’ensemble
des représentants de l’Église catholique.
Doc. 2 Les deux premiers extraits renvoient bien à la doctrine « Sola
Fide, sola scriptura ». Seules la foi et les Écritures peuvent assurer
le salut. Pour cela, ces dernières doivent être accessibles au plus
grand nombre et donc traduites. Ce sont là des points de désaccords majeurs avec Rome.
Doc. 3 La carte montre bien l’extension des Réformes protestantes
au milieu du XVIIe siècle. Les confessions protestantes s’imposent
dans le Nord et le Nord-Est de l’Europe (Scandinavie, Allemagne,
Écosse, royaume d’Angleterre). La présence de confessions différen-
[p. 148-149]
Disponible sur www.libtheque.fr : fiche d’activité.
1 Comprendre une image religieuse
1) Il est facile de reconnaître les protestants sur cette gravure. Sur la
droite de l’image, ils apparaissent sobrement vêtus de noir. Calvin et
Luther sont présentés en présence d’autres réformateurs.
2) Les protestants sont représentés du côté des Écritures, conformément au message qui est le leur. Les catholiques apparaissent
regroupés autour du pape et de ses emblèmes, autrement dit autour
de tous les éléments que rejettent les protestants.
3) L’auteur de la gravure prend clairement partie en faveur des protestants. Pour lui, la hiérarchie catholique et ses emblèmes pèsent
peu face aux Écritures.
4) Ce document illustre bien la véritable « guerre des images » que se
livre protestants et catholiques. La gravure présentée ici est un exemple parmi de nombreux autres de ces productions anti-catholiques
largement diffusées dans le monde protestant.
2 Comprendre des textes de nature religieuse
Le premier texte précise le nombre de sacrements reconnus par les
protestants. Il considère que le baptême et l’Eucharistie sont les seuls
réellement rattachés à Jésus. Par ailleurs, il est intéressant de constater que la communion n’est administrée qu’à des individus dont la
moralité est irréprochable. Le texte de Luther est utile pour rappeler
le rôle des Écritures, devant être lues par le plus grand nombre (d’où
l’intérêt d’une traduction en langue vernaculaire). Ces deux textes sont
en opposition avec le dogme catholique qui conserve les sept sacrements, et qui réserve l’interprétation de la Bible aux seules autorités
religieuses.
3 Raconter un épisode des Réformes
1) Selon le premier texte, le message des jésuites doit s’adresser à
un jeune public mais aussi à une partie du peuple exclue ou qui vit
en marge (les « ignorants », « ceux qui se trouvent dans les prisons »,
etc.). Il doit aussi être diffusé en dehors de la chrétienté. Le second
texte permet aussi d’évoquer le public des enfants de la noblesse
ou de catégories aisées. Le but : propager le plus possible la foi
catholique.
2) Le texte et la gravure rappellent que la Compagnie de Jésus se
place sous l’autorité exclusive de Rome. D’ailleurs, les jésuites se
signalent par un vœu d’obéissance au pape qui est unique car il
n’existe dans aucun autre ordre religieux.
x x
Bilan du dossier
Les élèves doivent retenir qui sont les Jésuites et quelle mission ils se
fixent. Ils doivent également pouvoir rédiger quelques lignes sur les
méthodes d’enseignement tout en indiquant quel public est principalement concerné par leur action.
Chapitre 9 x La
crise religieuse au
XVIe
siècle
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4 B2i : Analyser des gravures
1) Ces gravures datent du XVIe siècle (les années 1560), couvrant
donc une période qui englobe les deux premières guerres de religion
et le tout début de la troisième.
2) Le massacre de Wassy, 1562 ; le massacre de Tours, 1562 ; le massacre de Nîmes, 1567. Les deux premiers massacres sont perpétrés
par les catholiques, le troisième par des protestants.
3) Le massacre de Wassy se déroule dans une grange où des protestants s’étaient réunis pour prier. Ils sont tués sur l’ordre de François
de Guise. Celui de Tours se déroule sur une plus large échelle :
conduits par le prince de Condé, les catholiques pillent la ville et
massacrent les habitants protestants. À Nîmes, enfin, les protestants
enlèvent les notables de la ville et les égorgent dans un lieu clos. Les
auteurs des gravures montrent la violence des massacres en multipliant les scènes et les détails d’un réalisme frappant.
je révise/histoire des arts
[pp. 150-151]
Disponible sur www.libtheque.fr : fiche d’activité.
1 Se repérer dans l’espace
1) A. Catholiques, B. Protestants, C. Anglicans.
2) 1. Londres, 2. Genève, 3. Wittenberg, 4. Rome.
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3) Le royaume de France ou le Saint Empire.
4) Il existe au sein du royaume de France, État catholique, une forte
minorité protestante.
2 Se repérer dans le temps
1) Luther et Calvin sont ici représentés ainsi qu’une séance du concile
de Trente
2) A. les 95 thèses de Luther, B. arrivée de Calvin à Genève puis mise
en place de l’Église réformée, C. tenue du concile de Trente.
3) Le XVIe siècle voit se succéder différentes Réformes religieuses qui
donnent naissance à des confessions qui font disparaître l’unité du
christianisme occidental.
Histoire des arts
1) On retrouve le personnage d’Ignace de Loyola, fondateur de la
Compagnie de Jésus, au centre de cette œuvre. La technique du trompe
l’œil donne de la profondeur à la représentation, c’est ce qui attire
l’œil. Le recours aux effets de couleur agit de la même manière.
2) Il est évident que le décor très riche, les scènes représentées
ont pour but d’impressionner le fidèle ainsi que d’exalter sa foi. La
comparaison avec un temple protestant témoigne des divergences
profondes entre les deux confessions en ce qui concerne le rôle des
images, le dogme, etc.
L’émergence du « roi absolu »
[ pp. 152-171 du manuel ]
Voir programme complet pp. 332-333
Programme officiel
Correspondance avec le manuel
I. Thème 2 - Vers la monarchie absolue
Chapitre 10. L’émergence du « roi absolu »
Démarches
L’étude est conduite à partir d’exemples au choix :
- d’un événement significatif
- de la vie et l’action d’un souverain
Le château de Versailles et la cour sous Louis XIV, et une œuvre
littéraire ou artistique de son règne au choix sont étudiés pour donner
quelques images du « roi absolu » et de son rôle dans l’État.
x Dossier – Le massacre de la Saint-Barthélemy
x Dossier – Henri IV et l’édit de Nantes
pp. 154-155
pp. 156-157
x Dossier – Louis XIV en costume de sacre
x Dossier – Louis XIV et Versailles
x Histoire des arts – p.169
x Exercice – 4 p. 167
pp. 160-161
pp. 162-163
x Cours 1 – La monarchie et les guerres de religion x Cours 2 – Le roi absolu pp. 158-159
Connaissances
La monarchie française subit une éclipse dans le contexte des conflits
religieux du XVIe siècle, à l’issue desquels l’État royal finit par s’affirmer comme seul capable d’imposer la paix civile (1598).
Les rois revendiquent alors un « pouvoir absolu » qui atteint son apogée avec Louis XIV et se met en scène à Versailles.
pp. 164-165
Capacités
Connaître et utiliser les repères suivants :
– L’édit de Nantes, 1598
– L’évolution des limites du royaume, du début du XVIe siècle à 1715
– 1661-1715 : le règne personnel de Louis XIV
Raconter une journée de Louis XIV à Versailles révélatrice du pouvoir du roi.
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x Je révise – p. 168
x Cartes – p. 153 et doc. 3 p. 165.
x Cours 2 – Le roi absolu x Dossier – Louis XIV et Versailles
pp. 164-165
pp. 162-163