Mesdames et Messieurs,
Chers amis, chers camarades,
Je vous remercie d’être ici, pour échanger et réfléchir ensemble à la transition
écologique qui est une des question centrales de la redéfinition de notre carte
d’identité socialiste actualisée posée par les états généraux du Parti Socialiste.
Je remercie Hussein Bourgi, notre premier secrétaire fédéral, Eric Fargeas qui
pilote les tables rondes des états généraux, nos permanents Julien et David qui
ont préparé cette soirée , ainsi que les 2 experts, Michel Pieyre et Bernard
Hubert qui ont accepté de participer aux travaux de cette soirée.
Et je suis bien entendu très honoré du signal politique qui est donnée par notre
fédération en consacrant son premier forum à la question écologique.
Au XXIème siècle, le socialisme ne peut plus se penser sans l’écologie et nous
sommes convaincus que la transition écologique a besoin, pour réussir, de
l’engagement des socialistes.
Bien sûr, d’autres grands défis sont à l’agenda politique et dans les esprits de
nos concitoyens. Mais parmi tous ceux là, construire la transition écologique est
sans doute celui qui exige le plus grand devoir d’invention, la plus grande
audace, le plus grand changement dans nos modèles de vie, nos modes de vie,
de consommer, de produire, de transporter, et en fait, de pensée.
Notre vieux monde connaît une crise environnementale profonde, marquée par
de grands bouleversements : l’épuisement des ressources, le réchauffement
climatique et la menace sur l’eau et sur notre biodiversité qui ne peuvent plus
être ignorés ou considérés comme questions secondaires.
Ces mutations entrent en interaction avec d’autres mutations, démographiques,
économiques, sociales, géopolitiques. Elles ont ensemble plongé le monde dans
une crise sans précédent : cette crise n’est pas seulement une crise de
conjoncture, c’est une crise de système.
C’est la crise d’un modèle à bout de souffle dont la croissance n’a plus de lien
direct avec le progrès, qui ne répond plus aux besoins des peuples et qui impose
à notre planète des contraintes au-delà de ce qu’elle peut supporter. La crise
écologique n’est pas un phénomène à part : elle est au cœur d’une crise globale,
celle de la dictature du court terme, celle de la dérégulation généralisée, celle de
l’hyper-profit sans borne. Son urgence n’est pas moindre par rapport aux autres
crises. Et les réponses doivent être imbriquées, coordonnées, articulées
ensemble.