La Petite Pimprenelle
Sanguisorba minor
Renaud GARBE
L3 Environnementaliste
2008-2009
I) Classification
Classique :
Règne : Plantae
Sous-Règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-Classe : Rosidae
Ordre : Rosales
Famille : Rosaceae.
Genre : Sanguisorba
Espèce : minor (Scopoli 1771)
Phylogénétique :
Clade : Angiospermes
Clade : Dicotylédones vraies
Clade : Rosidées
Clade : Fabidées
Ordre : Rosales
Famille : Rosaceae.
Genre : Sanguisorba
Espèce : minor (Scopoli 1771)
Ethymologie
Sanguisorba minor vient du nom latin « sanguis » signifiant « sang » et
« sorberer » signifiant « absorber ». Donc c’est la capacité à la plante à absorber le sang.
Cette espèce appartient à la famille des Rosacées. Elle comprend près de 3370
espèces réparties en une centaine de genres. On y trouve aussi bien des plantes herbacées
vivaces, que des arbustes ou même des arbres. Les feuilles sont donc alternes, simples ou
composées. De plus elles sont stipulées. Les fleurs sont régulières, à symétrie rayonnée et
parfois regroupées en inflorescence. La formule florale est 5S//5P//nSt//nC. Il y a donc
une fabrication importante d’étamines (>10) Un ou généralement plus de deux carpelles
libres ou soudés. Les fruits sont très divers : follicule, drupe, akène…etc.
II) Description
C’est une plante vivace basse, en touffe au port dressé, glabre ou légèrement
pubescente qui pousse sur les prairies humides, les zones rocheuses et les falaises sur sols
calcaires et crayeux.
Taille : 20-60 cm
Racines : pivotante
Fleurs : Vertes, rougeâtres ou pourpres en petites têtes florales sphériques atteignant
10 mm de diamètre au plus. Ce genre est caractérisé par des fleurs sans corolle réunies en
épi court sans pédoncules avec 4 étamines opposées aux 4 sépales
verts. Les pétales sont donc remplacés par un calice de 4 lobes. Ce
dernier ne renferme qu’un seul carpelle au sommet duquel est
inséré le style renversé. Les fleurs supérieures mâles sont une
inflorescence et sont à styles rouges et les fleurs inférieures
femelles sont à anthères jaunes. Le stigmate est simple ou un peu
divisé. Les fleurs sont pollinisées par le vent, ce qui est inhabituel
chez les Rosacées. Floraison : de mai à septembre.
Feuilles : En rosette à la base, vert grisâtre, composées de 3 à 12 paires de folioles
crénelées, elliptiques ou arrondies et opposés au foliole terminal. Elles sont surtout basales
et pennées.
Fruits : Graine enveloppée dans le calice persistant, quadrangulaire et ridée en petites
grappes arrondies.
Répartition : Elle est cosmopolite sauf le Grand Nord. Elle est très dépendante du
substrat. On la retrouve jusqu’à 2200 mètres
d’altitude.
4 sépales verts
4 Etamines
Inflorescence
en
tête globuleuse
Fleur mature
prête à être
disséminée
Fruit de type
graine, akène
Feuilles
composées,
alternes,
lancéolées,
imparipennées
réticulées.
Feuilles pétiolées
et stipulées.
quadrangulaire et
pleine
Fleur
Inflorescence en détail
Feuilles
Fruit
III) Usage en pharmacopée
On utilise Sanguisorba minor pour les diarrhées, les dysenteries (
une maladie infectieuse
grave, aiguë ou chronique du côlon)
, les entérites (inflammation de l’intestin grêle), les
hémorragies, les hématuries (manifestation des maladies des reins et des voies urinaires)
et les fermentations intestinales.
Pour cela, cette plante possède des propriétés précises : Vasoconstrictrice
(rétrécissement des vaisseaux sanguins pour accroitre la pression sanguine), hémostatique
(stoppe les hémorragies), antiseptique (tue et prévient l’apparition des bactéries ou virus),
anti-inflammatoire, astringente (« resserre » les tissus vivants).
Afin de réaliser ces actions, on utilise la plante dans son intégralité grâce à ses
composants chimiques. Elle est très riche en tanins (>10%), ellagiques, galliques,
triterpènes et vitamine C.
Les tanins :
Substances d'origine végétale, inodores, qui possèdent la propriété de
tanner la peau, c'est-à-dire de la rendre imputrescible en se fixant sur les protéines. Les
tanins sont répandus dans tout le gne végétal et l'on en trouve des quantités importantes
chez les arbres en général, dans les rosacées, les éricacées, les sterculiacées, les
légumineuses, aussi bien dans les écorces que dans les racines, les feuilles et les fruits.
L’acide tannique est de formule C
76
H
52
O
46
(le plus connu).
La biogenèse de ces substances est encore mal connue, mais on sait qu'elles se
localisent dans les vacuoles des cellules végétales, qu'elles sont souvent associées à des
protéines, à des alcaloïdes ou à des oses, sous forme de tanoïde, ce qui fait penser qu'il
s'agit plutôt de substances de déchet. Leur structure chimique est très variable, mais
comporte toujours une partie polyphénolique ; on peut ainsi les classer en : tanins
hydrolysables, qui donnent après hydrolyse soit de l'acide gallique, soit de l'acide
ellagique ; tanins condensés, non hydrolysables, qui rougissent par oxydation et donnent
du pyrocatéchol ; tanoïdes divers. En raison de leur structure chimique, les tanins exercent
une action anti-oxygène sur les tissus où ils sont localisés.
Ce sont donc des composés phénoliques faisant précipiter les protéines. Certains tanins
auraient des propriétés antioxydants et stopperaient le développement des microbes.
L’acide tannique est utilisé en médecine comme astringent antidiarrhétique.
Les composés se liant aux tanins :
L’acide ellagique
: Les plantes produisent de l'acide ellagique et du glucose
qui se combinent pour former des ellagitanins, composés solubles dans l'eau.
L'acide ellagique est l'un des principaux constituants de nombreuses plantes à
tanin produisant des tanins (cf. au dessus) connus sous le nom de gallotannins.
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