Conférence Evolution des modèles atomiques A la découverte des nombres quantiques : principal, orbital et de spin Jeudi 22 décembre 2016/Amphithéâtre Université Alioune Diop de Bambey De -2400 ans à 1916 Tout dans la nature, de la cellule vivante au papillon, de l’homme à la montagne, de la planète aux amas de Galaxies, tout est constitué de particules microscopiques que Démocrite appela ATOME. Considéré au début comme insécable (Démocrite, -24 000 ans av.-.J.-.C), l’atome s’est révélé être une sorte de bouillonnement perpétuel électrons-noyau. Constitué d’un noyau autour duquel gravite un nuage d’électrons, la description des propriétés de l’atome échappe aux lois de la mécanique classique. Le voyage au cœur de l’atome permit de découvrir trois nombres quantiques fondamentaux permettant de comprendre ses propriétés physico-chimiques. En 1902, l’atome semblait être une mer d’électrons et de particules positives statiques (Thomson, 1902). La diffusion de Rutherford (Rutherford, 1911), révéla l’existence du noyau atomique conduisant au modèle planétaire de l’atome. En 1913, naquit le premier nombre quantique, le nombre quantique principal n qui conduisit au modèle de l’atome quantifié (Bohr, 1913) et la notion de couches électroniques (Moseley, 1915). En 1916, l’atome donna « naissance » au deuxième nombre quantique orbital l (Sommerfeld, 1916) qui permit d’introduire la notion de souscouches électroniques et d’orbitales atomiques et d’expliquer entre autres l’effet Zeeman normal. Par Ibrahima SAKHO Université Assane Seck de Ziguinchor [email protected] L’atome : un bouillonnement perpétuel électrons-noyau De 1916 à 1927 Si tout corps macroscopique peut-être dans deux seuls états mécaniques possibles (état de mouvement ou état de repos) caractérisés par la coordonnée spatiale r, l’état d’un corps microscopique tel que l’atome est décrit par un vecteur d’état corrélé à la fonction d’onde (r, t) qui n’a aucun équivalent classique. Une particule de matière est pilotée par une onde plane appelée aussi onde de matière ; ce qui conduisit à l’élaboration du modèle ondulatoire de l’atome (De Broglie, 1924) confirmant le principe de quantification de Bohr du moment cinétique. Plus tard, l’existence des ondes de matières de De Broglie furent confirmées par les expériences sur la diffraction des rayons X par les cristaux (Davisson et Germer, 1925). Enfin, ce fut l’hypothèse du spin de l’électron (Goudsmit et Uhlenbeck, 1925) qui permet de comprendre la structure fine des niveaux d’énergie des atomes, d’interpréter l’effet Zeeman complexe, etc. La mécanique quantique (Schrödinger, 1926) rejette la notion d’orbite électronique: il est interdit de se représenter la trajectoire d’un électron au sein de l’atome. Seule la probabilité de présence de l’électron à une distance r du noyau. Ces idées conduisirent au modèle probabiliste de l’atome (Born, 1927). Voici brièvement résumées, les principales idées qui seront développées lors de la conférence.