CONFÉRENCE DE LA FONDATION D’ENTREPRISE HERMÈS ET DE L’INSTITUT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES RELATIONS INTERNATIONALES (IDDRI) LES INSTRUMENTS DE MARCHÉ POUR LA BIODIVERSITÉ : LA NATURE À TOUT PRIX ? le 8 juin 2011, à Paris au Théâtre de la Cité internationale universitaire 17, boulevard Jourdan, Paris 14 e, espace Adenauer Accès : RER station Cité universitaire, Métro Porte d’Orléans, Bus 21, 67 ou 88, Tram T3, Point Vélib’ devant la Cité. Série de conférences sur la biodiversité proposée conjointement par la Fondation d’entreprise Hermès et l’Iddri La Fondation d’entreprise Hermès développe, depuis sa création en 2008, des actions de mécénat en faveur de l’environnement, centrées plus particulièrement sur la protection de la biodiversité par la recherche et la sensibilisation du grand public à ces enjeux. L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) est un think tank basé à Paris, qui travaille à l’interface de la recherche et de la décision. L’Iddri a pour mission d’éclairer les enjeux politiques et internationaux du développement durable et de la gouvernance mondiale. L’Iddri axe ses activités autour de cinq grandes problématiques : le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance globale, la fabrique urbaine, et développe des activités sur le thème de l’agriculture. Afin de participer aux efforts en cours et de nourrir les débats sur l’érosion et la protection de la biodiversité, la Fondation d’entreprise Hermès et l’Iddri ont décidé d’organiser conjointement une série de conférences sur la biodiversité, qui ont pour objectif de fournir un espace de discussion régulier, autour de grandes figures du domaine et à destination d’un large public. La conférence « Les instruments de marché pour la biodiversité : la nature à tout prix ? » Le contexte et le thème de la conférence L’émergence du concept de services écosystémiques peut, dans une certaine mesure, être perçue comme la résultante logique de la domination d’une vision économique dans la manière dont les sociétés prennent en compte et traitent la nature. Cela peut être également dû à la volonté des défenseurs de la nature de fonder leurs théories et leurs actions sur une vision utilitariste de la nature et de trouver ainsi un moyen d’influer sur les décisions privées et publiques. Appréhender l’environnement à travers le prisme des services écosystémiques a en effet ouvert la voie à une multitude d’évaluations économiques et écologiques censées conduire à de meilleures décisions et accroître le bien-être de tous. Parallèlement, l’approche économique a contribué au développement de nombreux instruments supposément liés aux marchés. Pour illustrer l’importance du rôle de l’économie dans les domaines de la biodiversité et des services écosystémiques, il suffit de constater l’émergence d’une grande diversité de modes d’intervention qui, en règle générale, s’appuient sur les marchés, les acteurs du secteur privé et les instruments financiers. Ces modes d’intervention sont fréquemment présentés comme a) innovants, b) capables d’apporter de nouvelles sources de financement pour la préservation de l’environnement (en tant qu’alternative éventuelle au financement public), c) ayant le potentiel de modifier les prises de décision en apportant des mesures incitatives clés et/ou d) susceptibles d’apporter plus d’efficacité que l’action traditionnelle de prescription/coercition. Il est toutefois utile de préciser que ces modes d’intervention n’ont pas encore été à la hauteur des attentes, et les preuves tangibles de leur succès sont pour le moins inexistantes. Il semble donc important d’examiner plus en détails ces instruments afin de pouvoir en identifier avec précision et rigueur les faiblesses et les risques, mais aussi les perspectives d’amélioration. Dans le cadre de cette conférence, nous utiliserons l’expression « instruments de marché » (IM) pour désigner toute une gamme de modes d’intervention, étant donné qu’aucune définition consensuelle n’existe à ce jour. Par ailleurs, les liens avec la théorie économique demeurent vagues quant à la contribution efficace que les marchés pourraient apporter – par le biais des IM – à la préservation de la biodiversité. En effet, les IM peuvent englober différentes approches parmi lesquelles la certification forestière, les mécanismes de compensation bancaire, les paiements pour services écosystémiques, les labels pour l’agriculture biologique, les subventions et les taxes, les mesures agro-environnementales dans le cadre de la politique agricole commune, l’éco-tourisme, etc. Mais peut-on regrouper ces instruments sous une seule et unique désignation ? Ou faut-il en conclure que la terminologie « instruments de marché » traduit en réalité une incompréhension de ces modes d’intervention contrastés, ayant des répercussions néfastes pour leur intégration dans les politiques publiques et pour l’évaluation de leurs contributions futures à la préservation de la biodiversité ? Objectifs de la conférence : Par l’exploration des tenants et des aboutissants de l’essor des instruments de marché (IM) en vue de la préservation de la biodiversité et des services écosystémiques, la conférence internationale organisée par la Fondation d’entreprise Hermès et l’Iddri se donne pour objectifs de : - clarifier le concept d’IM et leurs principes implicites, dans un contexte où la terminologie et la définition demeurent imprécises et changeantes, et où leurs liens avec la théorie économique sont loin d’être clairs ; - présenter un panorama des IM conçus et utilisés pour la conservation de la biodiversité et la mise en œuvre de services écosystémiques, à différentes échelles géographiques ; - évaluer la pertinence des IM comme modes d’intervention efficaces, leur légitimité en termes d’instruments de politiques publiques, et leurs implications sur le plan de l’équité ; - étudier et analyser l’intégration des IM dans les politiques publiques, notamment en étudiant la réalité des transferts de décision et de financement de la sphère publique vers la sphère privée ; - débattre des IM récents et controversés afin de déterminer les risques encourus à court et moyen termes, ainsi que les perspectives à long terme ; - conclure sur divers scénarios envisageables pour l’avenir. PROGRAMME 08h30 – 09h00 Accueil des participants 09h00 – 10h00 SÉANCE D’OUVERTURE de Pierre-Alexis Dumas, président de la Fondation d’entreprise Hermès Discours de bienvenue Discours d’ouverture de Laurence Tubiana, directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et de la Chaire Développement durable de Sciences Po Présentation du document de cadrage de la conférence par Romain Pirard, chargé d’études Forêts et climat, Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) 10h00 – 10h50 PREMIÈRE SESSION : « LES INSTRUMENTS DE MARCHÉ POUR LA PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ ET LA MISE EN ŒUVRE DES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES : EXEMPLES ET RÉFÉRENCES AUX MARCHÉS » Session présidée par Xavier Le Roux, directeur de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) Cette session vise à clarifier les caractéristiques de quatre IM dans leurs relations aux marchés. Présentation sur les paiements pour services écosystémiques Unai Pascual, maître de conférences, Département « Land Economy », Cambridge Univesity, Royaume-Uni ; chercheur invité, Ikerbasque, Centre basque sur le changement climatique (BC3), Bilbao, Espagne Présentation sur les régimes de certification Lars Gulbrandsen, chercheur, Fridtjof Nansen Institute, Norvège 10h50 – 11h20 Pause café 11h20 – 12h40 PREMIÈRE SESSION – suite Présentation sur les permis échangeables Sonia Schwartz, maître de conférences, GREQAM (Groupement de recherche en économie quantitative d’Aix-Marseille), université Paul-Cézanne Présentation sur les enchères inversées Eirik Romstad, chercheur senior, Norwegian University of Life Science, Norvège Débat avec la salle 12h40 – 14h00 Déjeuner bio 14h00 – 15h20 DEUXIÈME SESSION : « LES INSTRUMENTS DE MARCHÉ ET LES POLITIQUES PUBLIQUES : QUESTIONS DE LÉGITIMITÉ ET D’ÉQUITÉ » Session présidée par Matthieu Wemaëre, représentant permanent auprès des institutions européennes à Bruxelles, Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Les instruments de marché sont mis en avant en tant qu’outils de politiques publiques innovants en comparaison avec des interventions plus traditionnelles coercitives et/ou prescriptives. Eu égard aux politiques publiques auxquelles ces instruments sont étroitement associés (les IM soutiennent le plus souvent les objectifs définis par les pouvoirs publics), leur légitimité est un enjeu essentiel. En effet, la nature même de ces instruments peut affecter leur légitimité en tant qu’instruments de politiques publiques, comme en témoignent par exemple le renversement du principe pollueur-payeur ou le transfert partiel des mécanismes de décision de la sphère publique au secteur privé. Cette session soulèvera également la question de l’équité, un autre élément clé des politiques publiques que les IM pourraient mettre en danger. Les marchés disposent-ils de suffisamment de légitimité pour guider la gestion environnementale et déterminer le destin de la biodiversité ? Olivier Godard, chercheur, Centre national de la recherche scientifique (CNRS) – École Polytechnique La tension entre les principes d’équité et d’efficacité dans les PSE Alain Karsenty, chercheur, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) Débat avec la salle 15h20 – 15h40 Pause café 15h40 - 17h00 TROISIÈME SESSION : « LES INSTRUMENTS DE MARCHÉ : LES GAINS D’EFFICACITÉ PRÉSUMÉS JUSTIFIENT-ILS L’APPARITION DE NOUVEAUX OUTILS CONTROVERSÉS ? » Session présidée par Raphaël Billé, directeur du programme Biodiversité, Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) L’un des arguments majeurs en faveur des IM est l’hypothèse selon laquelle ces instruments seraient plus efficaces que les interventions coercitives ou prescriptives traditionnelles. Mais la théorie ne se matérialise pas toujours, et les preuves quant aux gains réels seront discutées lors de cette session. Un autre argument expliquant leur émergence se rapporte au fait qu’ils représenteraient une source complémentaire de financement de la gestion environnementale. Au final, ces arguments pourraient servir à promouvoir de nouveaux IM potentiellement controversés. Gains d’efficacité ou sources complémentaires de financement ? Les raisons de l’émergence des IM Katia Karousakis, économiste de l’environnement, Département Environnement, division Climat, biodiversité et développement, Organisation de coopération et développement économiques (0CDE) Controverses au sujet de nouveaux IM : échapper au contrôle des autorités publiques par l’intermédiaire du Species Banking ? Valérie Boisvert, chercheur, Institut de recherche pour le développement (IRD) Débat avec la salle 17h00 - 18h30 TABLE RONDE DE CLÔTURE : « QUEL AVENIR POUR LES IM COMME OUTIL DE PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ ET DES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES ? » Table ronde présidée par Catherine Garreta, directrice adjointe, Département Technique Opérationnel, Agence française de développement (AFD) Cette session présentera les positions des scientifiques et des décideurs sur les IM, ainsi que les scénarios prospectifs à long terme. Claude Henry, professeur, Columbia University, École Polytechnique, Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Andrew Deutz, directeur, Département Relations internationales, The Nature Conservancy (TNC), États-Unis Claude Nahon, directrice du Développement durable et de l’Environnement, Groupe EDF Jérôme Bignon, député et président de l’Agence des aires marines protégées Inscription www.iddri.com CONFÉRENCE DE LA FONDATION D’ENTREPRISE HERMÈS ET DE L’INSTITUT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES RELATIONS INTERNATIONALES (IDDRI) LES INSTRUMENTS DE MARCHÉ POUR LA BIODIVERSITÉ : LA NATURE À TOUT PRIX ? le 8 juin 2011, à Paris au Théâtre de la Cité internationale universitaire 17, boulevard Jourdan, Paris 14e, espace Adenauer Accès : RER station Cité universitaire, Métro Porte d’Orléans, Bus 21, 67 ou 88, Tram T3, Point Vélib’ devant la Cité. Biographies des intervenants De formation juridique, Jérôme Bignon, avocat au Barreau de Paris, a débuté sa carrière politique en 1980 comme Maire de Bermesnil (Somme). Il est élu député pour la première fois en 1993, dans la troisième circonscription de la Somme. Après la dissolution de l’Assemblée nationale en 1997, il consacre les cinq ans de la cohabitation à la vie locale et développe grâce à la présidence du syndicat mixte de la Baie de Somme (SMACOPI) un intérêt pour le développement des zones littorales. Réélu député en 2002, il devient administrateur du Conservatoire du littoral. Secrétaire départemental de l’UMP, il est à nouveau réélu député de la Somme en 2007. Il consacre sa vie de parlementaire à l’environnement, dont il avait la charge au conseil général jusqu’en 2008, au développement durable (il est membre du Conseil national pour le développement durable) et à la biodiversité. Raphaël Billé est directeur du programme Biodiversité et coordinateur de l’équipe Adaptation au changement climatique de l’Iddri. Avant de rejoindre l’Iddri en novembre 2006, il a exercé alternativement comme chercheur, consultant et chargé de projet auprès du PNUD-FEM, de l’UICN, des coopérations française et néerlandaise, des ministères français chargés de l’environnement et de la recherche. Ses diverses activités l’ont conduit en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Diplômé en aménagement du territoire et en économie, titulaire d’un doctorat de gestion de l’environnement (Engref), il s’intéresse particulièrement à la gestion intégrée des zones côtières et à leur adaptation au changement climatique, à la conservation de la biodiversité, à l’évaluation des politiques publiques et à la participation dans les processus de décision. Ses travaux les plus récents concernent notamment l’économie et la gouvernance mondiale de la biodiversité ainsi que la gestion des littoraux du sud-ouest de l’océan Indien et de la Méditerranée. Chargé de cours à Science Po (Économie et politique de la biodiversité), Raphaël Billé enseigne aussi régulièrement dans plusieurs autres universités et grandes écoles. Il est membre de la Commission des aires protégées du comité français de l’UICN et a fait partie du Conseil scientifique du programme de recherche Liteau (Gestion durable des littoraux) du ministère chargé de l’environnement de 2006 à 2011. Valérie Boisvert est économiste de l’environnement et des ressources naturelles à l’Institut de recherche pour le développement (UMR GRED - IRD/UPV Montpellier III). Elle travaille sur le régime international de régulation de la biodiversité, et s’intéresse en particulier à la place qu’y occupe l’économie, sujet auquel elle a consacré sa thèse de doctorat. Au cours des dernières années, elle a principalement étudié la constitution des marchés liés à la biodiversité. Ses thèmes de recherche sont l’exploitation des ressources génétiques et des savoirs locaux associés et les impacts des dispositifs de valorisation des produits locaux sur la conservation de la biodiversité. Récemment, elle a commencé à travailler sur la compensation et l’émergence de mécanismes de paiements liés à la conservation d’espèces et d’habitats menacés. Elle participe actuellement à plusieurs projets de recherche sur ce thème. Andrew Deutz dispose d’une longue expérience en droit, politique et négociation de l’environnement international, ainsi que dans les domaines de la conservation et du développement à l’échelle internationale. Il dirige actuellement le département des relations gouvernementales internationales au sein de The Nature Conservancy (TNC), ainsi que les activités de TNC en matière de politique internationale sur le changement climatique et de conservation de la biodiversité en milieu marin et en eau douce ; il supervise également les partenariats entre TNC et les organismes donateurs bilatéraux et multilatéraux, les organisations intergouvernementales et les agences du gouvernement américain travaillant à l’étranger. Avant de rejoindre TNC en 2006, il a travaillé pour l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), y assumant des fonctions diverses, notamment : conseiller spécial pour la politique mondiale; responsable de l’engagement de l’UICN avec les institutions multilatérales ; directeur du bureau canadien de l’UICN, pour lequel il était chargé des relations politiques, de circonscription et de collecte de fonds au Canada ; enfin, en tant que coordonnateur du programme sur les forêts tempérées et boréales de l’UICN, il a assuré la mise en place des programmes pour la conservation de la forêt en Russie, en Chine et au Canada. Parallèlement, il a également occupé les fonctions de négociateur forestier principal pour le Département d’État américain et de conseiller sur la politique forestière pour la Banque mondiale. De 1994 à 1997, le Dr Deutz a été chercheur associé au Woods Hole Research Center (États-Unis), où il travaillait sur les négociations du Protocole de Kyoto, ainsi que sur la politique forestière au niveau international et la Convention sur la biodiversité. Il est titulaire d’un doctorat en droit de l’environnement international de la Fletcher School of Law and Diplomacy (Tufts University, États-Unis). Pierre-Alexis Dumas, diplômé en arts visuels de Brown University (États-Unis), débute sa carrière dans le groupe Hermès en 1992 au sein du comité de création de la Cristallerie Saint-Louis et de l’Orfèvre Puiforcat. Il rejoint la maison Hermès en 1993, puis assure la direction des filiales du groupe à Hong Kong, Taiwan et en Chine de 1996 à 1998. Il prend la tête de la filiale anglaise jusqu’en 2002, date à laquelle il devient directeur artistique délégué auprès de Jean-Louis Dumas, puis en 2005, il est nommé directeur artistique. En mai 2008, il crée la Fondation d’entreprise Hermès et en devient le président. Cette initiative a pour vocation de regrouper et dynamiser l’ensemble des actions de mécénat de la maison. En février 2009, Pierre-Alexis Dumas est nommé directeur artistique général d’Hermès. Il dirige l’équipe des directeurs de créations avec lesquels il veille à la cohérence de l’esprit et de l’image d’Hermès dans les collections. Diplômée de Sciences Po et ancienne élève de l’École nationale d’administration, Catherine Garreta est directrice-adjointe du Département technique opérationnel à l’Agence française de développement. Au sein de ce Département, elle est chargée en particulier de suivre les divisions techniques en charge des activités et des projets relatifs à l’environnement, aux infrastructures, au changement climatique, à la biodiversité, aux forêts, au développement urbain et au renforcement des capacités. Elle a consacré l’essentiel de sa carrière aux questions de développement et d’environnement. Ses dernières fonctions ont été celles de responsable du Département des Affaires multilatérales au ministère de la Coopération (1993-1995), du Fonds français pour l’environnement mondial (1996-2000), de Directrice-adjointe du Conservatoire du littoral (2000-2004), et de directrice exécutive de l’Iddri (2005-2008), avant de rejoindre l’AFD en 2009. Olivier Godard est directeur de recherche au CNRS depuis 1979, et professeur à l’École Polytechnique - ParisTech (Paris) depuis 1998, ainsi qu’à l’Université Paris-Dauphine (depuis 2010), où il enseigne en masters liés à l’économie de l’environnement et à l’action collective. C’est en 1973 qu’il a débuté son activité de recherche consacrée à l’étude des interactions entre l’environnement et le développement, d’abord en collaborant avec le Cired, une unité mixte du CNRS et de l’EHESS, à Paris, de 1973 à 1998, qu’il a quitté pour le Laboratoire d’économétrie, une unité mixte du CNRS et de l’École polytechnique, où il exerce actuellement. Parmi ses domaines de recherche les plus récents, on peut citer la théorie du développement durable, les caractéristiques et les principes de la prise de décision publique en situation d’incertitude et de controverse, le principe de précaution (questions environnementales, sécurité alimentaire), l’expertise scientifique en situation d’incertitude, les instruments économiques des politiques environnementales (impôts et permis négociables), les processus publiques et les ordres de justification dans le domaine de l’environnement, ainsi que la justice intergénérationnelle et internationale dans le contexte du changement climatique. Lars H. Gulbrandsen est chargé principal d’études à l’Institut Fridtjof Nansen en Norvège. Il est titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’université d’Oslo (Norvège) et d’une maîtrise de la London School of Economics (Royaume-Uni). Il a été chercheur invité en 2007 à la John F. Kennedy School of Government de l’Université de Harvard (États-Unis). Ses recherches portent sur la gouvernance environnementale mondiale et la politique de l’environnement, avec un accent particulier sur les initiatives de gouvernance non étatiques, la responsabilité sociale des entreprises et les régimes internationaux. Il étudie actuellement l’élaboration et l’efficacité des programmes de certification et d’étiquetage dans le domaine de l’environnement, en particulier les systèmes de certification des forêts et de la pêche. Claude Henry a été physicien avant de devenir économiste. Chercheur et enseignant à l’École Polytechnique pendant plus de trente ans, il est aujourd’hui professeur à Sciences Po et à Columbia University (États-Unis). Il est fellow de l’Econometris Society, membre de l’Academia Europea et de l’Académie de technologies. Il a été membre du Conseil d’analyse économique pendant les cinq ans (1997-2002) où Lionel Jospin a été Premier ministre, et membre de la Commission Stiglitz chargée d’une « réflexion sur les moyens d’échapper à une approche trop quantitative, trop comptable de la mesure de nos performances collectives » et d’élaborer de nouveaux indicateurs de richesse. Katia Karousakis est économiste de l’environnement à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), où elle dirige le programme de travail sur la biodiversité. Elle a rejoint l’OCDE en 2006 pour travailler sur les questions de climat et de biodiversité au sein de la Division sur le climat, la biodiversité et le développement de la Direction de l’Environnement. Auparavant, elle a travaillé pour l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis sur le changement climatique et sur l’échange des droits d’émissions. Elle est co-auteur de plusieurs rapports de l’OCDE sur le changement climatique et la biodiversité, notamment sur les paiements pour services écosystémiques et sur la promotion des avantages connexes liés à la biodiversité dans le cadre du mécanisme REDD. Elle est titulaire d’un doctorat de l’University College de Londres (Royaume-Uni), ainsi que d’une maîtrise de la Duke University (États-Unis). Alain Karsenty, économiste, est chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, Montpellier). Il travaille sur les instruments économiques et les politiques publiques concernant les forêts, le foncier et l’environnement dans les pays en développement, en particulier en Afrique centrale et à Madagascar. Il s’intéresse notamment aux conditions et aux dynamiques de réforme dans ces secteurs à l’heure des grandes négociations et conventions internationales sur les changements climatiques et la biodiversité. Ses thèmes de recherche privilégiés sont la fiscalité forestière, le régime des concessions, les paiements pour services écosystémiques et le mécanisme REDD (Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation). Chercheur et expert internationalement reconnu dans ces domaines, il collabore régulièrement avec plusieurs organisations internationales. Xavier Le Roux, écologue, est directeur de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB). Directeur de recherche à l’INRA, il a dirigé une équipe de recherche en écologie et biodiversité microbienne. Il est le coordinateur du réseau européen « BiodivERsA » fédérant aujourd’hui 21 agences de financement de la recherche en biodiversité de 15 pays européens. Il a piloté l’expertise scientifique collective nationale « Agriculture et biodiversité », conduite par l’INRA à la demande des ministères en charge de l’environnement et de l’agriculture. Diplômée de l’École Polytechnique, Claude Nahon est directrice du Développement durable et de l’Environnement du groupe EDF depuis janvier 2003. Elle a auparavant successivement occupé les postes de manager dans les secteurs de la production et de la distribution, puis de directrice déléguée à la Production hydraulique et aux Énergies renouvelables. Parallèlement à ses activités à EDF, elle assure la fonction de liaison delegate du Président d’EDF, Henri Proglio, auprès du WBCSD (World Business Council for Sustainable Development). Elle est membre du bureau élargi à EPE (Entreprises pour l’Environnement) et assure également la présidence du groupe de travail « efficacité énergétique » au sein d’Eurelectric. Unai Pascual est maître de conférences en économie et politique de l’environnement à l’université de Cambridge (Royaume-Uni). Il est actuellement en congé sabbatique, qu’il passe au Centre Basque pour le changement climatique (Bilbao, Espagne). Ses recherches portent principalement sur l’économie de la gestion des ressources naturelles et le développement des politiques de conservation de la biodiversité, notamment sur l’amélioration de la conception et de la mise en œuvre des paiements pour services écosystémiques (PSE). Ses travaux de recherche portent essentiellement sur les pays en développement, en établissant des liens entre science et politique afin de promouvoir la relation entre développement et préservation de l’environnement de façon socialement équitable. Il a publié plus de 70 documents de recherche et joue un rôle actif dans les initiatives internationales, telles que The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB), ainsi que dans des organisations régionales (Royaume-Uni et Japon). Il a coordonné plusieurs numéros spéciaux sur les PSE dans des revues universitaires et il pilote actuellement une initiative de PSE pour la conservation de la biodiversité agricole en Bolivie et au Pérou. Il participe aussi activement aux forums de politique internationale sur les PSE, notamment à la Commission européenne, au PNUE et à la FAO. Romain Pirard est docteur en économie de l’environnement, et s’est spécialisé sur le thème de la forêt tropicale pour sa thèse consacrée à l’expansion papetière en Indonésie et ses impacts socio-environnementaux. Il a travaillé notamment au Center for International Forestry Research (CIFOR), comme consultant pour la Banque mondiale, ainsi que pour des institutions de recherche françaises telles que le Cirad et le Cerdi (Centre d’études et de recherches sur le développement international) afin d’approfondir l’étude de la déforestation tropicale ainsi que la mise en œuvre des politiques publiques pressenties comme capables d’y remédier. Il a rejoint l’Iddri en 2008 pour traiter plus particulièrement du dossier REDD+ ainsi que les instruments économiques de gestion durable de l’environnement tels que les paiements pour services écosystémiques (PES). Ses thèmes de recherche actuels incluent les évaluations économiques appliquées aux services écosystémiques ainsi que leur utilisation effective pour la décision, ou les liens entre agriculture et déforestation. Eirik Romstad est chercheur au sein du département School of Economics and Business de l’Université norvégienne pour les sciences de la vie (University of Life Sciences, Norvège). Il a obtenu son doctorat (sur l’asymétrie de l’information et les permis d’émission négociables) à l’Oregon State University (États-Unis) en 1990. La diversité biologique est un domaine dans lequel les enjeux de l’information sont importants. Les enchères pour la conservation peuvent être conçues de façon à ce que les propriétaires terriens révèlent la vérité sur la connaissance intime qu’ils ont de leurs terres, ce qui permet de réduire les coûts des programmes de conservation. Eirik Romstad a donné des conférences sur les enchères pour la conservation dans le cadre de plusieurs ateliers ; il a également dirigé un projet sur les politiques de biodiversité des forêts pour le compte du ministère des Finances suédois. Eirik Romstad est l’ancien président de la European Association of Agricultural Economists, et il est actuellement membre du comité de rédaction d’EuroChoices. Sonia Schwartz est maître de conférences à l’université Paul-Cézanne Aix-Marseille III, et est membre du Groupement de recherche en économie quantitative d’Aix-Marseille (GREQAM). Ses travaux de recherche portent sur l’économie de l’environnement et plus précisément sur l’étude des marchés de permis de pollution. Elle a soutenu sa thèse, intitulée « allocation de permis de pollution et concurrence imparfaite », à Besançon en 2004, sous la direction de Michel Mougeot. Elle porte sur les différentes formes de distribution initiale des permis et d’identifier dans quels cas la dotation initiale présente un enjeu en termes d’efficacité. Ses travaux analysent les liens entre le marché des permis et le marché des biens, notamment lorsque ces marchés fonctionnent de façon non concurrentielle. Il s’agit, à chaque fois, de donner des recommandations aux pouvoirs publics concernant la mise en œuvre des marchés de permis. Laurence Tubiana est fondatrice de l’Institut du développement durable et des relations Internationales (Iddri) à Paris. Elle suit et participe aux négociations internationales sur le changement climatique, dans lesquelles l’Iddri est fortement impliqué. Elle est également directrice de la chaire Développement durable de Sciences Po. De mai 2009 à mai 2010, Laurence Tubiana s’est vu confier la mise en place de la nouvelle Direction des biens publics mondiaux du ministère des Affaires étrangères et européennes. Membre du conseil d’administration du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), elle est également membre de l’India Council for Sustainable Development et du China Council for International Cooperation on Environment and Development. De 1997 à 2002, Laurence Tubiana a été chargée de mission sur les questions d’environnement mondial et conseillère pour l’environnement auprès du Premier ministre Lionel Jospin. Elle co-dirige depuis 2007 la publication de l’Annuel du développement durable - Regards sur la Terre. © Peter Allan / Interlinks Image Matthieu Wemaëre est avocat, inscrit aux barreaux de Paris et Bruxelles, et conseiller —notamment— en droit et politique internationale, en droit communautaire et national de l’environnement et développement durable, et en droit et politique de l’énergie. Il dispose ainsi d’une expertise sur les politiques et mesures en matière de lutte contre les changements climatiques et en termes de développement durable. Jusqu’en juin 2007, il était Associé au sein du Cabinet Huglo Lepage et Associés Conseil, avocats spécialisés en droit de l’environnement, et directeur du bureau de Bruxelles qu’il avait créé en 1998. Il a également travaillé à la DG Environnement de la Commission européenne (1994-1996 et 1999-2003). Dans le cadre de ces fonctions, il a participé à toutes les négociations internationales sur les modalités de mise en œuvre du Protocole de Kyoto en tant que membre de la délégation de la Commission européenne, et en tant que responsable des négociations sur les mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto. Il assure par ailleurs des cours dans le cadre du Master 2e année de droit international et européen de l’environnement à Aix-en-Provence. Matthieu Wemaëre collabore avec l’Iddri sur les questions de changement climatique et sur les affaires européennes en matière d’environnement. Il représente notamment l’Iddri auprès des institutions européennes à Bruxelles.