Voyages avec ma tante - Théâtre de Corbeil

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ATELIER THÉÂTRE ACTUEL
Label Théâtre Actuel
présente
un spectacle de La Pépinière théâtre
Voyages avec ma tante
De Graham Greene
Version scénique Giles Havergal
Adaptation française et mise en scène Nicolas Briançon
Collaborateur artistique à la mise en scène Pierre-Alain Leleu
Avec
Claude Aufaure, Jean-Paul Bordes,
Dominique Daguier et Pierre-Alain Leleu
Scénographie Pierre-Yves Leprince assisté de Bastien Forestier Lumière Gaëlle de Malglaive
Musique Gérard Daguerre - Son Julien Dauplais Chorégraphie Karine Orts
Henry Pulling, vieux garçon, employé de banque à la retraite, amateur de poésie lyrique et
de dahlias, mène une vie tranquille. Quand tante Augusta, 70 ans, excentrique, charmante et
volage surgit à l’enterrement de sa mère… elle entraine Henry dans un tourbillon
d’aventures internationales, exotiques et romanesques !
Quatre acteurs jouent plus de vingt rôles, jeune fille en fleur, agent-secret américain, voleur
argentin, Générale allemande, trafiquant d’art italien, vieille anglaise, etc, et même un
chien ! Adapté du célèbre roman de Graham Greene, Voyages avec ma tante est l’aventure
d’une vie. Une escapade théâtrale irrévérencieuse, captivante et inoubliable !
L'AUTEUR
Graham Greene
Considéré comme l’un des plus grands auteurs britanniques, Graham Greene est né le 2 octobre 1904 à
Berkhamsted en Angleterre. En 1929 paraît son premier roman, L’Homme et lui-même, bientôt suivi par
Orient-Express, C’est un champ de bataille, Mère Angleterre. Il a fait la guerre comme agent de
renseignements en Sierra Leone. Ses nombreux déplacements vont nourrir son œuvre : Le Fond du
problème, Un Américain bien tranquille, Notre agent à La Havane. Romancier, nouvelliste, homme de
théâtre, essayiste, Greene a aussi travaillé pour le cinéma, adaptant ses œuvres à l’écran, en écrivant des
scénarios, dont ce grand classique du film noir, Le Troisième Homme. Décoré de l’ordre du Mérite anglais
et nommé Companion of Honour, Graham Greene est mort en Suisse en avril 1991.
UN PORTRAIT DE NICOLAS BRIANÇON,
METTEUR EN SCÈNE
Caroline rencontre Nicolas par hasard en allant visiter son appartement à vendre... il lui parle de Jacques
et son maître et de Milan Kundera...
Elle n’achète pas son appartement mais le trouve drôlement sympathique et elle adore Kundera... Alors
elle organise un rendez-vous le lendemain au théâtre avec Antoine son associé... Antoine n’a pas besoin
d’acheter un appartement mais Nicolas lui semble charmant et il le trouve culotté de proposer un
spectacle avec 10 comédiens à un théâtre aussi petit que la Pépinière...
Finalement l’aventure paraît à Caroline et Antoine gonflée mais possible... Alors ils se lancent !
Pari gagné ! Très beau spectacle : succès à la clé… Cerise sur le gâteau, Nicolas, Caroline et Antoine
s’entendent bien... Alors l’année d’après ils inventent une nouvelle folie... Un Cabaret Canaille à 23h...
Là encore pari réussi ! Nicolas invente une fois de plus un spectacle formidable... Caroline et Antoine sont
contents... Quand, au printemps dernier Nicolas leur propose de monter une pièce anglaise un peu folle,
romanesque et joyeuse, Caroline et Antoine disent oui avant même de l’avoir lu... Pour Caroline et
Antoine c’est particulièrement chouette de travailler avec Nicolas, parce qu’il a beaucoup de talent,
ensuite parce qu’il comprend tout aux problèmes de production et parce qu’il a une équipe d’enfer
autour de lui... l’extraordinaire Pierre-Alain, le merveilleux Michel, la magique Karine, le poétique PierreYves et la fantastique Gaëlle...
Voilà... cinq ans plus tard, finalement Caroline cherche une maison, Antoine rien, il a tout ce qu’il lui faut,
mais ils ont trouvé un ami épatant... et ça c’est chic !
Caroline Verdu-Sap, Antoine Coutrot
NOTE DE MISE EN SCÈNE
Quatre comédiens. Vingt rôles. Un roman anglais hilarant. Giles Havergal qui l’a adapté et en a fait un
triomphe à Londres et à Broadway, l’a transformé en une fête de théâtre absolu.
Dans une fidélité totale au roman, à sa drôlerie, mais aussi à sa mélancolie et sa profondeur.
Car Voyages avec ma Tante est aussi une métaphore de notre monde. De celui d’aujourd’hui.
Et qui nous parle certes de la passion des dahlias, des dangers du haschich dans les compartiments de
train et de la nécessité de ne pas tripoter les boutons dans les crématoriums, mais aussi de notre capacité
à nous adapter, de nos conservatismes, de la peur de l’avenir et surtout de la quête de notre identité.
C’est le défit qu’impose la pièce : préserver sa virtuosité réjouissante, son humour dévastateur, mais aussi
faire entendre sa nostalgie et sa poignante ivresse.
Nicolas Briançon
LES INTERPRÈTES
Claude Aufaure
Henry, Tante Augusta
Claude, ça a été l’évidence.
Je dirais même que ce projet a ressurgi à cause ou grâce à lui (on verra !). En le voyant jouer, j’ai su que
j’allais pouvoir monter ce projet. Il est la pierre d’angle.
Ma tante Augusta ! Et ma joie et mon honneur de diriger cet immense comédien.
Jean-Paul Bordes
Henry, Tooley, O’Toole, Miss Keene, Frau General Smith, Richard Pulling, un policier
Jean-Paul peut tout jouer.
Il est à lui tout seul la meilleure définition du théâtre ! Il est le jeu en mouvement.
Sans frein, disponible, en proposition constante… Nous nous connaissons depuis longtemps, il est
bienveillant et fraternel. J’aime « faire » du théâtre avec lui.
Une seule consigne : l’empêcher de tomber (il adore ça).
Dominique Daguier
Henry, Woodsworth, Monsieur Visconti, Colonel Hakim, Miss Parteson, Hatty, le chauffeur de taxi
Dominique est un immense comédien.
Il se rattache à la très longue tradition des très grands seconds rôles du cinéma français.
Il est de la race des Saturnin Fabre, des Noël Roquevert ou des Carette. Nous nous côtoyons depuis trente
ans. Je l’ai vu jouer tout : les jeunes gens, les vieux atrabilaires, Molière, Labiche, Feydeau, Shakespeare, il
est partout chez lui.
Je l’admire et je l’aime.
Pierre-Alain Leleu
Henry, le prêtre, Sparrow, le perroquet, la fille italienne, le chien, le réceptionniste, l’homme espagnol, Yolanda
Mon double. Mon ami.
Depuis plus de dix ans, monter une pièce, « faire » du théâtre (j’aime cette expression « faire » du théâtre !
elle dit tout : l’artisanat, le travail, la sueur, les larmes et la joie) serait pour moi impossible sans sa
présence, son sens de l’organisation, et son talent. Il arrive à un moment de sa vie où son talent et sa
personnalité se rejoignent.
Il est de plus en plus acteur et c’est bien.
LA PRESSE
TTT (on aime passionnément)
D'un des derniers romans de Graham Greene — débarquement tonitruant d'une tante
excentrique dans la vie d'un Anglais coincé —, Nicolas Briançon fait un régal de fantaisie... Dans
un décor de rien, quatre comédiens qui jouent à tour de rôle ingénue, vieille dame ou...
perroquet, nous trimbalent joyeusement de Londres au Paraguay, via Istanbul, dans une ode
savoureuse à l'aventure et à la vie hors norme. Claude Aufaure mène le bal, parfait en tante
Augusta « queer », mais les autres sont à la hauteur, faisant preuve d'un humour, d'un entrain et
d'un sens du geste juste qui font mouche. Quand les Monty Python se déguisent en Frères
Jacques.
Aurélien Férenczi
http://sortir.telerama.fr/evenements/spectacles/voyages-avec-ma-tante,180382.php
HHHH
Sans doute faut-il être à la fois anglais et catholique pour jouer si bien avec le péché. […]
Adapter au théâtre cette histoire échevelée semblait irréalisable, l'Ecossais Giles Havergal y est
parvenu. Nicolas Briançon s'en empare à son tour pour en tirer un spectacle succulent où quatre
acteurs se partagent une vingtaine de rôles. Titulaire de celui d'Augusta, le merveilleux Claude
Aufaure, à qui il suffit de changer de ton pour se féminiser, est à mourir de rire. Inoubliable aussi,
Jean-Paul Bordes, avec sa voix mourante et son œil rond d'oiseau englué. Une friandise
typiquement anglaise, savant mélange de sucré et de salé, relevé par des épices piquantes.
Jacques Nerson
Voyages avec ma tante : Chapeaux melons et parapluies
Nicolas Briançon adapte Voyages avec ma tante. Humour anglais garanti et
embarquement réussi.
HHH
Un peu oublié aujourd’hui, Graham Greene fait partie des grands écrivains britanniques: La
puissance et la gloire, Un Américain bien tranquille, Notre agent à La Havane comptent parmi ses
romans les plus connus et il est également l’auteur du scénario du Troisième homme. Pendant la
guerre, Greene a été agent de renseignements, activité qui a inspiré son œuvre, dont ces
Voyages avec ma tante qui voient la vie d’un employé de banque, Henry Pulling, célibataire dont
l’essentielle passion est la culture des dahlias, bouleversée par sa rencontre avec sa tante
Augusta. Cette septuagénaire excentrique va l’embarquer dans d’étonnants voyages : Brighton
en amuse-bouche, puis départ à bord de l’Orient-Express, destination Istanbul, enfin
l’Argentine,…
Sous la houlette de quatre fringants acteurs
Le style descriptif de Greene ressemble à l’écriture d’un scénario. George Cukor a d’ailleurs
réalisé un film en 1972 avec Maggie Smith dans le rôle de la tante ! L’adaptation par Nicolas
Briançon de la version scénique du roman réalisée par Giles Havergal est une réussite absolue. Il
lui suffit de représenter le flanc d’un compartiment de train en carton-pâte, sur les fenêtres
duquel s’afficheront, au fil des déplacements, des photos de paysages, de villes… Et le voyage
peut commencer, sous la houlette de quatre fringants acteurs, au mieux de leur forme, dans une
mise en scène inventive, sobre et spirituelle, qui rehausse l’extravagance des aventures,
l’excentricité et la drôlerie des personnages, sans occulter la nostalgie et la morale de l’histoire.
Chapeau melon sur la tête, en costume cravate, Claude Aufaure, Jean-Paul Bordes, Dominique
Daguier, Pierre-Alain Leleu se relaient pour jouer Henry, tante Augusta étant interprétée par le
seul Claude Aufaure, à fondre, constamment épatant. Cette interprétation multiple donne un
mouvement et une vivacité au récit, chacun pouvant également jouer d’autres personnages,
ainsi Pierre-Alain Leleu, tour à tour perroquet ou chien, assurer les bruitages,… Et quand ils
esquissent quelques pas de danse, ces quatre rappellent les réglages impeccables des Frères
Jacques. Dans le pur esprit british, délicieusement suranné, teinté d’une subtile mélancolie, ce
spectacle sans temps mort est intensément savoureux. Comme un bonbon anglais.
Annie Chénieux, 23 janvier 2015
http://www.lejdd.fr/Culture/Theatre/Voyages-avec-ma-tante-Chapeaux-melons-et-parapluies-714226
« Voyages avec ma tante » : quatre comédiens dans le vent
Délicieusement british et désuet, un brin rock and roll dans le propos comme dans le traitement
scénique : « Voyages avec ma tante » de Graham Greene adapté par Nicolas Briançon à la
Pépinière est l’apéritif théâtral idéal (représentations à 19 heures) pour booster une soirée
d’hiver. Avec quatre comédiens en chapeau melon (mais sans bottes de cuir), un décor réduit au
minimum (une toile peinte de l’Orient-Express), le metteur en scène nous fait vivre les aventures
rocambolesques d’Henry Pulling, banquier à la retraite, et de sa tante indigne, Augusta, à travers
la planète. Henry vit seul et n’a qu’une passion, ses dahlias… C’est à l’enterrement de sa mère
qu’il tombe dans les rets d’Augusta, pétulante aventurière, qui à soixante-dix ans reste une
femme fatale, adepte de toutes les expériences et trafics louches.
Conte en mouvement
Vingt personnages sont incarnés par nos « fab four ». Les rôles sont interchangeables, celui
d’Augusta est le plus souvent tenu (magistralement) par Claude Aufaure. Jean-Paul Bordes
incarne aussi bien Henry que la femme d’un général nazi ou un agent secret américain.
Dominique Daguier donne corps aux amants de la vieille dame (le majordome noir ou le
trafiquant de tableaux Visconti). Pierre-Alain Leleu excelle dans les seconds rôles… en chien et
en perroquet. Le spectacle est rapide, virtuose – un conte en mouvement perpétuel. Il suffit de
deux-trois images projetées sur les fenêtres-écrans de l’Orient-Express et d’un changement de
chapeau (fez, panama) pour passer de Brighton à Istanbul ou au Paraguay. Tirée d’une
adaptation scénique de Giles Havergal, la VF de Briançon est brillante. L’humour de Greene
politiquement incorrect (Tante Augusta fraye volontiers avec d’ex-collabos et des dictateurs en
exercice) passe parfaitement la rampe.
Si on a souvent l’impression d’être plongé dans un film d’espionnage en noir et blanc, on sent
pointer l’univers délirant des sixties – le roman a été publié en 1969, en plein Swinging London.
Au-delà du divertissement, la mise en scène transformiste de Nicolas Briançon fait ressentir la
mélancolie cachée derrière la fureur de vivre. Et met en relief la dimension subversive de ces «
Voyages avec ma tante ». Il n’y a pas d’âge pour bouger, aimer, s’amuser. « Live and let die »,
comme dit un autre Anglais, agent secret.
Philippe Chevilley, 2 février 2015
http://www.lesechos.fr/02/02/2015/LesEchos/21868-047-ECH_--voyages-avec-ma-tante-----quatre-comediens-dans-le-vent.htm
[…] Autre fantaisie : celle de Graham Greene dans ses Voyages avec ma tante, dont Nicolas
Briançon propose une charmante et très habile adaptation. Cette fantaisie-ci est pleine
d'humour et d'extravagance, rêveuse, terriblement british, mais teintée de mélancolie, de cette
nostalgie inquiète, qui sont le propre de l'auteur. On connaît bien ce roman qui réunit dans des
expéditions s-incertaines une foule de personnages savoureux qu'interprètent ici trois acteurs
de qualité : Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier et Pierre-Alain Leleu, dans un cocasse registre
de cabaret autour de la vieille tante, incarnée avec son talent renommé par le merveilleux
Claude Aufaure. C'est très réussi et très drôle.
Philippe Tesson
Chapeau melon et tango argentin
De la jeune fille en fleur à l’agent secret américain... Ces quatre acteurs énergiques jouent plus
de vingt rôles avec brio.
Tels des Frères Jacques anglais, les quatre acteurs de « Voyages avec ma tante » ne quittent
jamais leur costume croisé et leur chapeau melon, tout en incarnant une vingtaine de
personnages différents. Très bonne idée de Nicolas Briançon, qui met en scène cette comédie
d'aventures tirée d'un roman de Graham Greene, où un vieux garçon casanier, obsédé par ses
dahlias, se retrouve embarqué en Turquie et en Argentine par sa vieille tante délurée.
Humour pince-sans-rire et rebondissements romanesques sont au programme de ce voyage
initiatique et libérateur. Si l'histoire en soi n'a rien de passionnant, le quatuor de comédiens vaut
en revanche le déplacement : Claude Aufaure, Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier, PierreAlain Leleu épatent à chaque réplique, qu'ils jouent un colonel, un chauffeur de taxi ou... un
perroquet. Chapeau !
Thierry Dague, 7 avril 2015
Le masque et la plume
Coup de cœur
Un spectacle succulent.
Il s'agit d'un roman comique de Graham Green. C'est l'histoire d'un vieux garçon anglais qui
découvre sa tante à l'enterrement de sa mère. Il ne la connaissait pas. C'est une vieille dame très
indigne, beaucoup plus qu'on ne peut le supposer.
Elle va l'entraîner dans des voyages de plus en plus lointain et l'éloigner de sa maison où il
menait une existence bien pépère à s'occuper de ses dahlias. Il va se trouver plonger dans les
aventures incroyables.
L'adaptation de Giles Havergal est très drôle et a déjà eu beaucoup de succès en Angleterre et
aux États-Unis.
C'est monté ici par Nicolas Briançon qui a choisi de répartir les vingt rôles entre quatre dont
Claude Aufaure qui est absolument merveilleux. Et les trois autres sont vraiment très bien aussi.
Jacques Nerson
L’élégance et l’humour anglais
Dans cette pièce savoureuse, à l’humour très british, Henry Pulling, vieux garçon, employé de
banque à la retraite passionné par la culture de ses dahlias, fait la connaissance, aux obsèques de
sa mère, de sa tante Augusta, septuagénaire fantasque et excentrique. Personnage haut en
couleur, Tante Augusta va entraîner son neveu dans des aventures rocambolesques dans le
monde entier, aventures au cours desquelles ils vont croiser toutes sortes d’individus.
Quatre comédiens pour vingt rôles
La particularité de cette adaptation, signée comme la mise en scène par Nicolas Briançon, c’est
que quatre comédiens : Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier, Pierre-Alain Leleu et Claude
Aufaure jouent les vingt rôles de la pièce. Certains interchangeables comme celui d’Henry, le
neveu de Tante Augusta. Cette dernière est interprétée par Claude Aufaure qui campe une tante
Augusta plus vraie que nature en jouant avec les seules inflexions de sa voix.
Dans cette pièce, tout repose sur le travail des comédiens, tous excellents. Sans changement de
costumes, ils ne peuvent en effet s’appuyer que sur leur jeu et sur quelques accessoires pour
endosser leurs différents personnages. Réalisée avec une économie de moyens, Voyages avec ma
tante est un régal d’élégance, de fantaisie et d’humour.
Anne Chépeau
HHH
Humour et vivacité sont au cœur de cette pièce sur un vieux garçon qui découvre la vie avec sa
tante excentrique.
Vieux garçon amateur de dahlias, le Britannique Henry retrouve une vieille tante lors des
funérailles de sa mère. Et tombe sous son charme autant que sous ses lois. Dans la famille des
tontons flingueurs, tantine mérite une place de choix. Dealeuse, trafiquante de tableaux,
croqueuse d'hommes et femme du monde, elle va bouleverser l'existence rangée de son neveu
pour lui faire découvrir la vie. La vraie.
Interprétée par quatre comédiens éblouissants qui se passent le relais d'une foultitude
d'abracadabrants personnages, la pièce, dans la mise en scène de Nicolas Briançon, constitue le
plus délicieux, le plus savoureux, le plus surprenant des plaisirs de ce début d'année. Humour,
vivacité, finesse... Un bonheur plus que parfait !
Laurence Liban, 4 février 2015
http://www.lexpress.fr/culture/scene/voyages-avec-ma-tante_1648829.html
™™™™™ Quatre garçons que l’on connaît très bien et que l’on a souvent l’occasion d’applaudir,
quatre comédiens très doués qui savent jouer, chanter, danser et aiment se déguiser. Claude
Aufaure, Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier, Pierre-Alain Leleu. Et un chef de plateau pour les
mettre en scène : Nicolas Briançon. C’est tout simple. Ces « Voyages avec ma tante » d’après
Graham Greene ont été adaptés par un esprit facétieux, Giles Havergal. Le spectacle a triomphé
à Londres et à Broadway et il est bien dans l’esprit de ce dont raffole le public anglo-saxon : c’est
insolent, drôle, légèrement délirant. C’est que l’on en croise, du monde, dans ces voyages. Henry,
parangon de vieux garçon retraité aime les dahlias et la poésie. Il rencontre à l’enterrement de sa
mère, sa tante Augusta. Elle a 70 ans. Des moyens et beaucoup de fantaisie. Voici le neveu
embarqué dans un long périple qui lui fait voir bien des pays et croiser bien des personnages :
agent secret, trafiquant d’art, escroc, jeune fille, générale allemande, vieille pie-grièche, et
toutou de service. Les quatre jouent plus de vingt personnages, passant de l’un à l’autre avec un
aplomb extravagant ! Garçon ou fille, vieux ou jeune, humain ou animal, ils sont tous les quatre
embarqués dans une ronde cocasse au ton un peu vieilli mais efficace.
Armelle Héliot, février 2015
http://evene.lefigaro.fr/culture/agenda/voyages-avec-ma-tante-3231061.php
Portés à la scène sur un mode très cabaret, ces "Voyages avec ma tante", de Graham Greene,
prennent une saveur particulière. Henry est un vieux garçon encroûté dans une existence sage.
Son activité la plus trépidante ? Prendre soin de ses dahlias. Aux obsèques de sa mère, il
rencontre Augusta, lady excentrique qui l'embarque dans une équipée rocambolesque aux
allures de récit d'espionnage pour la Grande-Bretagne, Istanbul, Panama, où l'on croise un
général nazi, un agent secret ou un majordome africain. Toile peinte représentant un train, trois
notes de jazz ou de cha-cha-cha, images projetées posent le décor de cette fantaisie so british,
tandis que quatre acteurs en costumes trois-pièces se fondent dans une vingtaine de rôles par
un simple changement de chapeau ou une inflexion de voix. Claude Aufaure incarne une
Augusta délicieuse, Jean-Paul Bordes un Henry à la mine toujours ébahie, et Pierre-Alain Leleu
joue les chiens ou les perroquets comme personne. Désopilant.
Anna Nobili
Soyez prévenus, c'est un tourbillon de cocasseries qui vous attend. Inutile de vous apprêter pour
ce rendez-vous, les quatre comédiens sur scène s'en sont chargés pour vous. Tirés à quatre
épingles, ils portent beau le costume trois-pièces et le chapeau-melon. Mais l'éternel chic anglais
vous réserve ici quelques (très) belles surprises… […]
L'anti-héros imaginé par Graham Greene va vite comprendre qu'il n'est jamais trop tard pour
commencer à vivre vraiment. Cette leçon tonique nous est donnée par un quatuor de
comédiens exceptionnels de gaieté, de drôlerie et de talent. Si chacun d'eux prête à un moment
ou à un autre sa voix à Henry, ils se partagent ensuite la vingtaine de personnages que la pièce
met en situation. À tout seigneur tout honneur. Claude Aufaure distille une faconde et une
préciosité burlesque à la tante Augusta, manipulatrice et magouilleuse vieille dame
complètement irrévérencieuse. À ses côtés, Jean-Paul Bordes n'est pas en reste et joue de tout
son flegme pour imprimer un charme décidément très anglais à ses compositions. Dominique
DAguier et Pierre-Alain Leleu multiplient, eux, les prouesses pour donner vie, entre autres, au
domestique noir Woodworth, au colonel Hakim, et même à un perroquet ! Tous s'en donnent à
cœur joie et leur plaisir est communicatif. Nicolas Briançon a orchestré sa mise en scène comme
un véritable ballet. Enchaînement et transitions ont été travaillés au cordeau et ne perdent
jamais le spectateur. Tout file vite, tout file bien, tout file droit. So british ? Sure ! So charming !
Certainly !
Dimitri Denorme
Une comédie de bonnes tenues
À l'affiche depuis mi-janvier, Voyages avec ma tante continue de garnir la Pépinière Théâtre où le
public se laisse volontiers embarquer dans cette branquignollerie en forme d'odyssée parfois
imbitable, sans que celui nuise au propos, dans la mesure où c'est aussi, imagine-t-on, le but
recherché. […] Une vingtaine de personnage (y compris un perroquet) valdinguent au gré des
situations, mais ont la particularité de n'être joués que par quatre comédiens qui, de fait, ne
ménagent pas leur peine pour mettre en joie l'auditoire, entre théâtre, mime et chanson.
G.R.
Adaptée du roman de Graham Greene, cette pièce assez barrée est l'un des plaisirs de l'hiver. De
l'ouverture présentant enjeux et personnages romanesques au twist final, tout s'emboîte à la
perfection dans cette version scénique impeccable (signée Giles Havergal), à l'irrévérence
crépitante. Une acadabrantesque rencontre – suivie d'une escapade exotique – entre deux êtres
que tout oppose : Henry Pulling, vieux garçon, employé de banque à la retraite, amateur de
dahlias, et sa tante Augusta, fringante et fantasque septuagénaire prête à tout pour le sortir de
sa morne zone de confort.
Ce parcours initiatique improbable, au terme duquel son existence sera complétement
chamboulée, nous est relaté dans une pièce en ricochets qui fait son miel du contraste entre le
célibataire momifié dans ses habitudes et la tata grivoise… flanquée d'un très beau domestique
noir ! Et c'est pur délice car Greene écrit comme un gourmand qui veut régaler son lecteur avec
de la belle aventure (via Brighton, Paris, Istanbul et le Paraguay), de l'absurde et un regard de
biais sur la bonne société britannique figée dans son conservatisme.
Étincelants de verve et de fantaisie, Claude Aufaure, Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier et
Pierre-Alain Leleu endossent plus de vingt rôle, et des plus drolatiques. Un décor sobre
(l'extérieur d'un wagon de Trans-Europe Express) habilement animé par quatre comédiens de
haute volée, une mise en scène inspirée (Nicolas Briançon) et quelques surprises sonores…
Comment ne pas avoir envie ?
Myriem Hajoui, 2 février 2015
HHHHH
Au fond de la scène, une fresque représentant grossièrement un wagon de train. Ici, une vieille
canne en bois, là, un grand parapluie noir. Quatre hommes en costume sombre, chapeau melon
sur la tête, se saluent. Nul besoin d'indices supplémentaires dans ces premières secondes de
spectacle pour comprendre l'essentiel : d'une, que nous sommes en Angleterre, de deux, que
nous n'allons pas y rester. Car le roman de l'écrivain anglais Graham Greene dont est tirée cette
pièce porte bien son nom. 'Voyages avec ma tante' est, avant tout, un périple. Une aventure qui
commence à l'enterrement de la mère de Henry Pulling, employé de banque à la retraite que
seul le jardinage exalte. Le vieux garçon y fait la connaissance de sa tante Augusta,
septuagénaire excentrique, flirtant avec les hommes comme avec la légalité. Un peu plus d'une
heure durant, nous suivrons les pérégrinations internationales de cet anti-héros et de cette
parente inconnue qui va l'arracher à sa monotone existence.
Le classique de la réunion de deux personnages antinomiques ne manque pas d'amuser dans
cette mise en scène signée Nicolas Briançon. L'alternance de monologues et dialogues badins –
« Je ne peux rien faire d'illégal... Puisque je ne connais pas la loi ! » –, bien dosée, est récréative.
On est également séduits par l'interprétation : sans jamais quitter leur costume, les quatre
comédiens incarnent à eux seuls les vingt rôles de la pièce, aussi bien féminins, masculins,
qu'animaliers. Lorsque Claude Aufaure interprète sans le moindre artifice tante Augusta, on
oublie complètement l'homme derrière la vieille dame anglaise. Prouesse équivalente pour le
moustachu Jean-Paul Bordes dans le rôle d'une Britannique pleurnicharde expatriée en Afrique
du Sud. Polyvalent à l'extrême, le quatuor assure même tous les bruitages, à l'aide d'instruments
rudimentaires ou de leurs seules cordes vocales.
Les comédiens réussissent donc leur tour : durant toute la pièce, on se sent, comme ce pauvre
Henry Pulling, baladés de personnage en personnage (agent de police, voyante, trafiquant,
perroquet...), et de ville en ville, de Paris à Istanbul, de Buenos Aires à Assomption. Mais si la
sensation de voyage est plutôt bien rendue, quelque chose nous perd en route. Le rythme est
trop soutenu. Ce tour du monde en moins de quatre-vingt-cinq minutes mériterait un bon quart
d'heure de plus, histoire de ne pas se sentir bousculés. Histoire de voir un peu de paysage. […]
Lucile Roger Durieux, 23 janvier 2015
http://www.timeout.fr/paris/spectacle/theatre/voyages-avec-ma-tante
le web
Pour ces "Voyages avec ma tante", pas la peine d’emporter une grosse valise ni de se munir
d’une réservation pour une destination lointaine, car, pour se divertir agréablement en
compagnie de sacrés mauvais sujets de sa Gracieuse Majesté, il suffit simplement d’être prêt à
rire et à rêver.
Les lecteurs du roman de Graham Greene ou les cinéphiles qui se souviennent des élucubrations
de Maggie Smith dans le film de George Cukor qui en était tiré ne seront pas déçus par cette
astucieuse adaptation théâtrale de Giles Havergal.
D’abord, il a confié le rôle central d’Henry Pulling, le morne neveu de la truculente Tante
Augusta, non pas à un seul homme, mais à quatre, tous habillés en "British gentleman" classique
et typique, avec melon sur la tête, costume et parapluie noir.
Chacun son tour peut donc être Henry pendant que les trois autres interprètent les autres
personnages prévus par Graham Greene, et cela en s’affublant d’un fez, pour faire turc, ou d’un
panama, pour faire sud-américain.
Inutile de dire qu’à la grande joie de tous les spectateurs, on va aligner les clichés et les poncifs,
que les quatre malicieux bonshommes vont rivaliser d’accents et de voix contrefaites.
Chacun sera donc plusieurs, même si, noblesse théâtrale oblige, Claude Aufaure se contentera
d’être Tante Augusta et très épisodiquement son neveu amateur de dahlias. Sacrée tantine que
cette vieille anglaise "olé olé !". Femme entretenue ou consommatrice de gigolos, espionne ou
pétroleuse, elle a plus d’un tour dans son sac pour faire passer les frontières à des objets de valeur.
Dans sa version française, Nicolas Briançon a été d’une grande rigueur. Pierre-Yves Leprince a
conçu un décor unique, composé d’un grand panneau représentant un wagon de l’OrientExpress, avec quelques fenêtres par lesquels les acteurs peuvent parfois passer leurs têtes. Le
reste du temps, ils restent devant, debout ou assis sur des chaises qui deviennent de temps à
autre d’elliptiques moyens de transport.
Tout est ici conçu pour que le voyage soit rapide et rythmé. Nicolas Briançon signe une mise en
scène où le temps mort n’a pas sa place et, sur scène, les quatre complices jonglent habilement
d’une voix à l’autre, jouant les perroquets ou les policiers, les vieilles filles ou les domestiques
noirs.
Chacun des comédiens a du grain à moudre et communique son bonheur d’avoir toujours
quelque chose à jouer. Si Claude Aufaure, évidemment, mène la danse avec le talent qu’on lui
reconnaît toujours, Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier et Pierre-Alain Leleu ne se prient pas
pour entrer dans sa danse.
Pochade amusante, "Voyages avec ma tante" tangue peu à peu vers autre chose de plus fort et
d’émouvant. Au contact de cette tante extravagante, Henry découvre que la vie vaut d’être
vécue… à condition de la vivre vraiment.
Et puis l’impossible n’étant pas anglais, Henry comprendra ce qu’on pressent depuis l’apparition
de Tante Augusta. Ce petit mot qu’il lui adresse et qu’on ne révèlera pas, rend soudain ces
inoubliables "Voyages avec ma tante" plus profonds et plus humains.
Philippe Person, janvier 2015
http://www.froggydelight.com/article-15721-3-Voyages_avec_ma_tante.html
Quel plaisir de sortir d’un spectacle émerveillée, subjuguée, admirative.
Plaisir d’avoir vu une adaptation intelligente d’un roman, respectant le style de l’auteur Graham
Greene, avec son excentricité et son humour si typiquement anglais, en en donnant non pas une
version théâtrale classique avec enchaînements de dialogues mais en utilisant une forme
narrative (au risque de déplaire à certains).
Plaisir d’assister à une mise en scène inventive, avec des choix surprenants et plaisir de voir le
texte si bien servi par quatre comédiens exceptionnels.
On nous avait prévenus : tous les personnages (une vingtaine) sont interprétés par quatre
comédiens. Je m’attendais donc à une foultitude de costumes et de décors comme c’est en
général l’habitude dans ce cas. Que nenni ! Un seul décor en fond de scène, un panneau
représentant la face d’un wagon et qui cache derrière ses portes bien des surprises. Et quatre
chaises. Point.
Même costume pour les quatre comédiens, costumes noirs et chapeaux melons très « british ».
Costumes qu’ils ne quitteront jamais quel que soit le personnage interprété. Parti-pris
parfaitement cohérent avec le style narratif choisi. Sobre.
Ajoutez une bande son avec des morceaux musicaux parfaitement choisis et des bruitages
effectués en direct par les comédiens !
Et avec seulement ces simples éléments, Nicolas Briançon nous fait voyager de lieux en lieux et
passer d’un personnage à un autre sans que l’on soit jamais perdu ni désappointé grâce à une
mise en scène précise, pleine d’inventions, réglée comme un incroyable ballet, et qui parvient
sans peine à faire travailler notre imaginaire. Étant par ailleurs lui-même comédien, il sait
parfaitement ce qu’il peut demander à ses interprètes. Et ces quatre là sont époustouflants qui
seront à tour de rôle voire ensemble le narrateur, Henry Pulling rencontrant aux obsèques de
son père une tante quasi inconnue qui va bouleverser sa vie.
Une tante surprenante, d’une vivacité extrême malgré ses soixante-quinze ans, parfois grivoise,
excentrique et n’ayant peur de rien, à laquelle Claude Aufaure donne vie avec un talent fou,
réussissant à nous faire voir la vieille dame derrière son costume trois pièces uniquement par
l’attitude et la voix, assénant avec aplomb des répliques irrésistibles du style « Je ne fais rien
d’illégal car je ne connais pas les lois ! ». C’est aussi Pierre-Alain Leleu qui nous livre (entre autres)
aussi bien une composition hilarante d’un perroquet que celle d’une timide jeune fille ! Mais
également Dominique Daguier superbe domestique noir et Jean-Paul Bordes très distingué en
espion ou en vieux prétendant. Et tous bien sûr le narrateur.
C’est rocambolesque en diable, cocasse à souhait, mené tambour battant pour le plus grand
bonheur du public qui applaudit d’ailleurs longuement cette réelle performance.
Nicole Bourbon
http://www.regarts.org/Theatre/voyages-avec-ma-tante.htm
Nicolas Briançon a adapté et mis en scène un des derniers romans de Graham Greene où un
rond de cuir se laisse entraîner dans une folle aventure, qui le mène de Brighton au Paraguay en
passant par Paris, Venise et Istanbul, par une vieille dame excentrique et un peu queer,
amoureuse de la vie.
Avec en toile de fond un wagon de l’Orient Express, les quatre acteurs, coiffés de chapeauxmelons, qu’ils troqueront ensuite contre des panamas, jouent une vingtaine de rôles outre
Henry et Tante Augusta, domestique trafiquant de drogue, aventurier argentin, agent secret
américain, trafiquant d’art italien, générale allemande, mais aussi bien d’autres choses, un
perroquet, une mouette, une pendule à balancier, un chien. Ils sont désopilants, glissent d’un
personnage à l’autre au détour d’une phrase. Le spectateur est transformé en enfant qui entre
dans le jeu et accepte les conventions les plus extravagantes. Le domestique blanc est présenté
comme un Noir à la carrure impressionnante, c’est un sac en papier kraft qu’il remet à Henry en
lui disant qu’il s’agit d’une urne en acier noir, elle le deviendra ensuite ! Des chaises deviennent
sièges de taxi et le chapeau-melon fait un volant tout à fait acceptable !
C’est léger, la langue est pleine de sous-entendus, on s’amuse beaucoup. C’est un hommage à la
magie du théâtre.
ATELIER THÉÂTRE ACTUEL
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