Géothermie - Académie d`Orléans

publicité
Académie d’Orléans Tours
Journée Académique des professeurs de sciences de la vie et de la Terre
La géothermie
en France et dans le monde
Comment exploiter la chaleur contenue dans le sous-sol ?
11 avril 2013
Romain Vernier
Directeur adjoint des Géoressources
et responsable de la division Géothermie
Etablissement public de référence dans le domaine des Sciences de
la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol
Les origines
de la chaleur géothermique
Origines de la chaleur géothermique exploitée
Croûte:
Zones stables : 30°C/km
(Zones actives : 500°C/km)
Désintégration des
éléments radioactifs U,
K, Th = peut atteindre
jusqu’à 85% de la
production de chaleur
dans les continents
Gradient faible
Evacuation de la
chaleur primitive du
manteau
Manteau = ½ rayon
terrestre et 85% volume
Flux de chaleur = évacuation de la chaleur primitive + désintégration U, K, Th (croûte et manteau)
Flux de chaleur = [évacuation de la chaleur primitive + désintégration U, K, Th (manteau)]
+ désintégration U, K, Th (croûte)
>3
Convection et conduction thermiques
Conduction thermique :
pas de mouvement
Convection thermique :
mouvement de matière
Lithosphère
Asthénosphère
Noyau
T
Conduction
Convection
z
>4
Evacuation de la chaleur du manteau :
dorsales, rifts, volcanisme de subduction
Chambre magmatique intracrustale:
peu voire pas de volcanisme
Expansion océanique (dorsales) :
la conséquence (et non la cause) de la subduction
Densité de la lithosphère froide >
densité de l’asthénosphère chaude
>5
Evacuation de la chaleur du manteau :
point chauds
>6
Flux de chaleur dans la croûte
flux de chaleur (mW/m²) =
conductivité thermique (W/m/K) gradient géothermique (°C/km).
Mesure en labo
Quantité d’énergie: si la croûte est à l ’équilibre thermique, le flux
est constant, mais la conductivité et le gradient peuvent varier.
Mesure en forage
1
5
4
2
3
Mais
- Il existe un terme source
- N’y a-t-il que de la conduction ?
>7
Production de chaleur interne
Production de chaleur moyenne
dans la croûte continentale ~ 1.0 W/m3
dans la croûte océanique ~ 0.5 W/m3
dans le manteau
~ 0.02 W/m3
Qs = Flux de chaleur en surface (mW/m )
2
Croûte continentale
d’épaisseur
H
A= Production de chaleur volumique (
W/m3)
Qs = Qm + A . H
Qm = Flux de chaleur en provenance du manteau (mW/m )
2
Type de roche
Roches granitiques
Gneiss
Roches sédimentaires
Péridotite
Production moyenne ( W/m3)
1.0 - 7.0
1.0 - 4.0
0.7 - 1.5
0.03 - 0.1
Soultz 3-6 µW/m3
Granites High Heat-Producting (HHP)
en Australie: 10 à 30 µW/m3
>8
Et la convection ? Il n’y a pas que le magma
Temperature at 1500m
Tertiaire
Trias
Soultz-sous-Forêts
Granite
>9
Flux de chaleur : attention à prendre du recul
flux de chaleur (mW/m²) =
conductivité thermique (W/m/K) gradient géothermique (°C/km).
> 10
Les modes d’exploitation
de la chaleur géothermique
Vecteur de l’énergie géothermique et usage
Fluide vecteur
PAC
EAU
EGS
VAPEUR
Energie locale du point de vue:
-Ressource : chaque gisement à ces caractéristiques propres
-Utilisation : transport de la chaleur difficilement envisageable
> 12
Typologie de la géothermie
Proche sous-sol
influence du flux solaire (équilibre thermique)
Formations volcaniques
fissurées et/ou poreuses, HT
(systèmes convectifs des zones
actives)
t < 30 °C
120 °C < t < 180 °C
30°C < t < 90°C voire davantage
t > 160°C
Bassins sédimentaires à
porosité et perméabilité
connus par prospection
pétrolière (conduction ou
conduction/convection)
Socles +/- fracturés et +/« secs » des plates-formes
continentales stables
(convection)
> 13
La géothermie
assistée par pompe à chaleur
(géothermie très basse énergie)
Une énergie renouvelable adaptée
aux besoins thermiques des bâtiments
Une origine mixte de la chaleur exploitée
Les variations
saisonnières sont
amorties dans les
premiers mètres
La température du proche
sous-sol est égale à la
moyenne des
températures annuelles
Ensuite, c’est le gradient
géothermique qui
contrôle la température
Les échangeurs géothermiques
> Des technologies variées, de la maison
individuelle au grand tertiaire :
PAC sur capteur horizontal
PAC sur sonde verticale
PAC sur nappe
La pompe à chaleur
Principe : une pompe à chaleur géothermique prélève la chaleur du sol ou
des aquifères et la restitue à plus haute température dans les bâtiments.
Source de chaleur
Pompe à chaleur
Détendeur
Sous-sol
Habitation
Evaporateur
Qextraite
Condensateur
Compresseur
Qfournie
W
Energie électrique
coefficient de performance (COP) : rapport entre la chaleur utile et l’électricité
consommée. Valeurs de COP : classiquement 3 mais évoluent vers 4 ou 5.
La PAC est réversible : elle peut climatiser le bâtiment. On peut même
rafraîchir quasi-gratuitement en faisant simplement circuler les fluides entre
l’habitation et le sous-sol : c’est le géocooling ou freecooling.
Un exemple : la Mairie des Mureaux (étude EDF)
Un exemple : la Mairie des Mureaux (étude EDF)
La France, troisième marché d’Europe
pour les pompes à chaleur géothermiques
Nombre de PAC vendues (livrées et facturées) sur le marché
français depuis 2002 (PAC de 5 à 50 kW)
180 000
160 000
140 000
120 000
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
Aérothermie
Géothermie
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Outils d’accompagnement du développement de la filière
> Crédit d’impôt pour les particuliers : 26%
> Fonds chaleur renouvelable
•
•
•
Pour les opérations collectives, le tertiaire, l’industrie
1,2 milliard d’euros entre 2009 et 2013
Principes de financement
– Etudes de faisabilité
– Compensation de la différence de coût entre un projet renouvelable et une
solution de référence (gaz – 5%)
> Couverture du risque : Aquapac
•
•
•
•
Pour les aquifères superficiels (<100m)
Projets collectifs: >30kW
Couverture court terme (débit initial) et long terme (pérennité de la
ressource)
Montant maximal couvert: 115k€ / opération
•
•
Qualiforage, QualiPAC
Certification obligatoire des foreurs ?
> Démarches qualité
De la place pour l’innovation
> Nouvelles géométries d’échangeurs
> Pieux géothermiques,
fondations énergétiques
> Optimisation du
système complet
> Stockage de chaleur
ou de froid
Les réseaux de chaleur géothermiques
(géothermie basse énergie)
Un choix gagnant à long terme
Principe du doublet géothermique
(et du réseau de chaleur)
Le bassin parisien, milieu propice à la
géothermie profonde et intermédiaire
>
>
De nombreux aquifères intéressants
(connus par l’exploration pétrolière)
Dogger : température et débits favorables
Bassin parisien : 36 doublets géothermiques
Une gestion raisonnée
du Dogger
>
>
Evaluation de la durée de vie
des 36 doublets existants
Possibilités d’implantation de
nouveaux doublets
Etat du champ thermique du
Dogger modélisé à fin 2010
France : 3ème place de l’UE
Une opération typique : ADP Orly
Caractéristiques attendues
Température : 74°C - Débit : 250 à 300 m3/h
Puissance 10 MW - 45 400 MWh/an
Economie de 10 483 t CO2/an
Coût des travaux sous-sol: 9 M€
Vue du chantier de forage
Quelques équipements clefs
Les outils de
forage
Les échangeurs à
plaques en titane
La pompe d’exhaure
Les tubages (6 km)
31
Outils d’accompagnement du développement de la filière
>
>
>
>
Fonds chaleur renouvelable
•
•
•
Pour les opérations collectives, le tertiaire, l’industrie
1,2 milliard d’euros entre 2009 et 2013
Principes de financement
–
–
Etudes de faisabilité
Compensation de la différence de coût entre un projet renouvelable et une solution de
référence (gaz – 5%)
Financement de développement de réseaux de chaleur
–
Réduction de TVA (5,5%) pour les réseaux utilisant 50% d’énergies
renouvelables ou de récupération
Couverture du risque : SAF
•
•
•
•
•
Pour les aquifères profonds (>100m)
Couverture court terme (température, débit initial) et long terme (pérennité de la
ressource)
65 à 90% de couverture suivant les régions
cotisation de 3,5 à 5% du montant des travaux
Montant maximal couvert: 4,2 M€ / opération
Capitalisation de l’état de l’art
Redémarrage en cours
De la place pour l’innovation
>
Nouveaux aquifères
>
Matériaux
>
Cogénération
>
Systèmes hybrides
>
Stockage de chaleur
La production d’électricité
géothermique
(géothermie haute énergie)
en milieu volcanique
Cent ans d’électricité géothermique
Un enjeu pour le bouquet énergétique
des îles volcaniques françaises
Historique: le champ de Larderello
1904: première production d’électricité grâce à la vapeur géothermale
Le prince Ginori Conti allume symboliquement 5 ampoules, annonçant la
construction de la première centrale expérimentale de 20kW
> 36
Le champ de Larderello
Production annuel d’électricité géothermal en Italie
(Cappetti et al., 2010)
> 37
Larderello : principal gisement
dans l’Union européenne
Production installée à Larderello : 542 MW
Surface exploitée : 250 km2
180 puits et 21 centrales
Photo : ENEL
> 38
Ressources et capacités de production mondiales
Volcans
Limites de plaques
> 39
Système géothermal haute énergie
Eau météoritique
Fluides
météoriques
froids
Réservoir
Fluides
chauds
Fractures = forte perméabilité
Source chaleur
> 40
Vapeurs volcaniques
Islande
Islande
Nevada
Toscane
> 41
Captage par forage (après exploration de surface)
L’état du fluide géothermal dans le réservoir
dépend de la pression et de la température qui
détermine l’enthalpie et donc son potentiel
énergétique.
Vapeur seule: vapeur sèche
Liquide + Vapeur: vapeur humide
Actuellement, la production
d’électricité se fait avec des fluides
entre 110°C et 350°C et des débits de
quelques dizaines de kg/s.
> 42
Quelques systèmes de conversion électrique
Selon la nature et les propriétés du fluide,
il existe différents systèmes pour produire de l’électricité:
Centrale à fluide binaire (ORC: Rankine Organic
Cycle) : 100kW à 20 MW
- Température du fluide entre 120°C et 180°C voire plus
- Fluide secondaire: ammoniac, alcane, réfrigérant
Centrale à condensation (flash) :1 à 100 MW)
> 43
La centrale de Bouillante en Guadeloupe
Plateforme du puits BO-4
et des nouveaux puits
BO-5, BO-6 et BO-7
Trajet approximatif de
la conduite de vapeur
Ravine Blanche
Station de
pompage
d'eau de mer
Nouvelle unité
Site
retenu 2pour
Bouillante
la nouvelle
(10 MWe) unité
Bouillante 2
Unité existante
Bouillante 1 (4,75 MWe)
et puits BO2
Bourg de
Bouillante
•
•
Baie de Bouillante
La centrale de Bouillante produit de l’électricité depuis 1986 :
•
•
1ère tranche de 4 MW
2ème tranche de 11MW installée en 2004
Produit environ 6% de l’électricité de cette île
de 400 000 habitants
Emprise de la centrale de Bouillante
La plateforme des puits et la conduite
diphasique
La plateforme des
puits
La conduite
diphasique
Le séparateur
Les puits
Débit des puits : 150 – 200 m3/h
Au total : 600 m3/h pour une production de 15 MW
Pression en tête de puits : ~ 25 bar
SE
NW
200
0
200
Faille de
Descoudes
Faille de
Cocagne
0
Niveau de la mer
0
0
200
-200
-200
200
0
40
BO-2
-400
40
0
-400
0
60
60
0
600
-600
-600
80
0
0
80
800
0
100
-800
0
120
-1000
10
00
position de la
principale zone
productrice
-800
1000
120
0
BO-6
-1000
140
0
1200
BO-7
-1200
-1200
1400
-1400
-1400
BO-4
0
200
400
600
0
800
200 M
1000
1200
La plateforme des puits
Le séparateur
La sortie des conduites vapeur et eau
séparée
L’arrivée de la conduite
diphasique
Les pompes d’eau de mer
Pompe B1
Pompes B2
Prélèvement
La centrale
Transformateurs
Unité n°1
Unité n°2
L’unité n°1 – 4 MW – mise en service
en 1986
L’unité n°2 – 11 MW – mise en service
en 2005
Outils d’accompagnement du développement de la filière
> Tarif d’achat de l’électricité géothermique en métropole
•
•
0,13€/kWh
[Bonus de 0,03€/kWh en cas de valorisation de la chaleur]
> Des démarches en partenariat entre les collectivités,
l’ADEME et le BRGM dans ces terrritoires:
•
•
•
•
Guadeloupe : commune de Vieux-Habitants
Martinique : approche régionale
Interreg Caraïbes
Réunion
Les systèmes géothermiques de
nouvelle génération
(Enhanced geothermal systems)
Un potentiel sous nos pieds
La première centrale géothermique
EGS au monde se situe
à Soultz-sous-Forêts
en Alsace
>
Production d’électricité
renouvelable, en base, en région
non volcanique
>
Projet de recherche démarré en
1987
>
>
>
>
>
Raccordement au réseau en 2010
Production nette: 1 MWe
Profondeur : 5 km
Coût: environ 80 M€
Potentiel (IEA): en 2050, identique
à la géothermie conventionnelle
La centrale ORC (Organic Rankine Cycle)
Condensateur
Vaporisateur
GPK2
GPK3
GPK4
Têtes de puits
> 57
De la problématique HDR à la problématique EGS
HDR : Hot Dry Rock
Créer artificiellement un réservoir dans des
roches dures par maitrise de la fracturation
hydraulique
EGS: Réservoirs géothermiques naturels
fracturés sur lesquels on agit par stimulation
hydraulique ou chimique pour augmenter les
performances hydrauliques du sous-sol
EGS : Enhanced Geothermal System
•
•
•
Dans des régions non-volcaniques
Dans des réservoirs non conventionnels de type
granite fracturé à faible perméabilité
Toujours présence de fluide
Ni Hot ni Dry ni Rock!
> 58
Outils d’accompagnement du développement de la filière
> Tarif d’achat de l’électricité géothermique en métropole
•
•
0,20€/kWh
Bonus de 0,08€/kWh en cas de valorisation de la chaleur
> Appel à projets européen NER300
•
•
3 projets déposés en Europe (Hongrie, République Tchèque, Slovénie)
1 projet retenu (Hongrie)
> Soutien à la recherche (ADEME + Allemagne) :
Soultz phase III (et IV ?)
En guise de conclusion :
Quelle contribution
aux enjeux énergétiques français
attendre de la part des géothermies ?
Un contexte favorable au développement des énergies
renouvelables: 3 piliers (GES, EnR, efficacité énergétique)
Usages et atouts de la géothermie
>
Directive européenne sur les énergies renouvelables :
La géothermie
est l’exploitation de la chaleur
contenue dans le sous-sol
>
>
Usages
•
Electricité / Chaleur / Froid
Avantages
•
•
•
•
•
•
•
•
>
Points faibles
Energie renouvelable
•
Energie de base
•
Potentiel important (~solaire)
•
Faible occupation foncière
Impacts limités
Energie locale
Source d’emploi local
Coûts de fonctionnement réduits, stables
Investissement conséquent
Risque géologique (couverture)
Délais
(haute énergie)
Objectifs du Grenelle Environnement 2006-2020
> 20 millions de tep d’énergie renouvelable supplémentaires : 23% du mix
> 10 millions de tep de chaleur renouvelable supplémentaires (x2)
> 1 million de tep de chaleur supplémentaires pour la géothermie (x6)
ktep 1 400
1 200
1 000
PAC géothermiques
individuelles
800
600
PAC géothermiques
tertiaire et collectif
400
Réseaux de chaleur
géothermiques
200
0
2006
2012
2020
> 50% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique Outre-mer
> De 15 à 80 MW électriques (200 MW à moyen terme)
Merci de votre attention
http://www.geothermie-perspectives.fr
Ressources documentaires
complémentaires
Quelles contributions du sous-sol à l’énergie ?
> Produire de l’énergie carbonée
> Produire de l’énergie décarbonée :
Géothermie (électricité, chaleur)
Uranium
> Stocker de l’énergie (souvent décarbonée)
Stockage d’électricité : CAES, stockage de H2
Stockage d’énergie thermique
> Décarboner l’énergie :
Stockage de CO2
Compléments sur la
géothermie profonde
de nouvelle génération
Les deux facteurs clés de la réussite d’une opération
géothermique
>
La température
•
•
•
Le gradient géothermique moyen est de 3°C / 100 mètres
En milieu volcanique, la présence de sources de chaleur magmatiques conduit à
des températures élevées à de faibles profondeurs
Des anomalies thermiques existent, y compris en milieu non volcanique
Hurtig
et al.,
1992
Les deux facteurs clés de la réussite d’une opération
géothermique
>
La température
•
•
•
>
Le gradient géothermique moyen est de 3°C / 100 mètres
En milieu volcanique, la présence de sources de chaleur magmatiques conduit à
des températures élevées à de faibles profondeurs
Des anomalies thermiques existent, y compris en milieu non volcanique
Le débit
•
•
Augmentation de l’ouverure
•
De manière très générale, la présence de fluide diminue avec la profondeur et sa
composition chimique se complique (saumures)
Le débit rencontré est lié à une porosité/perméabilité de matrice (couverture
sédimentaire) et/ou de fracture
Puits
Etat initial
La stimulation permet d’améliorer la
T
circulation dans les fractures existantes
ouverture : réduction de la composante normale
et d’améliorer la connexion du puits au
T1
réseau naturel
Un Us Libération du cisaillement
0
T2
Tf
Source :
ECOGI
Source : BRGM
Refermeture de la fracture
La géothermie profonde de nouvelle génération :
une nouvelle carte à jouer
>
Des avancées technologiques
•
•
•
Démonstration à Soultz du concept général et du succès de la stimulation
Amélioration des cycles thermodynamiques de production électrique :
vers des températures plus faibles
Amélioration des technologies de forage pour de nouvelles architectures de
puits, à des coûts moindres
Source : Fonroche
GEIE Soultz
Source :
Enertime
La géothermie profonde de nouvelle génération :
une nouvelle carte à jouer
>
Des avancées technologiques
•
•
•
>
Démonstration à Soultz du concept général et du succès de la stimulation
Amélioration des cycles thermodynamiques de production électrique :
vers des températures plus faibles
Amélioration des technologies de forage pour de nouvelles architectures de
puits, à des coûts moindres
De nouvelles cibles
•
•
Dogger
Géothermie superficielle
Soultz
Aquifères sédimentaires
chauds
Aquifères de socle
fracturé chauds
Source : BRGM
La géothermie profonde de nouvelle génération :
une nouvelle carte à jouer
>
Des avancées technologiques
•
•
•
>
De nouvelles cibles
•
•
>
Démonstration à Soultz du concept général et du succès de la stimulation
Amélioration des cycles thermodynamiques de production électrique :
vers des températures plus faibles
Amélioration des technologies de forage pour de nouvelles architectures de
puits, à des coûts moindres
Aquifères sédimentaires
chauds
Aquifères de socle
fracturé chauds
De nouvelles perspectives ouvertes
•
•
Source : ECOGI
Rapprochement des lieux de consommation en sortant des zones volcaniques
De nouveaux débouchés accessibles : les procédés industriels et réseaux de
chaleur haute température
La géothermie,
filière industrielle stratégique de l’économie verte
>
>
Le rapport de 2010 du MEDDM sur les filières vertes positionne cette
géothermie profonde comme un marché en décollage.
C’est dans cette phase qu’il convient d’acquérir un savoir-faire et de
conquérir des parts de marché.
Source :
MEDDE
Les perspectives de développement vues par l’AIE
11 GW
à ce jour
Géothermie
profonde de
nouvelle
génération
(EGS)
Moyenne
température
Haute
température
Source : AIE
>
>
>
Ce développement est conditionné par la réalisation d’une cinquantaine
de démonstrateurs au niveau mondial
Cela doit permettre de lever les verrous scientifiques et techniques et de
faire baisser les coûts
L’enjeu est la valorisation de l’énorme potentiel de l’énergie géothermique
Priorités de RD&D identifiés par l’AIE
> Exploration des ressources, amélioration des techniques
>
>
>
>
>
correspondantes et mise à disposition des données auprès
des acteurs économiques
Amélioration des techniques de forage et de complétion
(réduction de coût, haute température/haute pression), des
instruments de fond de puits et des opérations de maintenance
des puits
Amélioration de l’efficacité énergétique des systèmes de
cogénération
Développement de démonstrateurs géothermiques de
nouvelle génération dans différents contextes géologiques, de
technologies de stimulation, d’outils de décision et de
modélisation du réservoir, prévention des impacts et des
risques, démonstration d’une production de long terme et
sauts d’échelle successifs vers les 50 MW
Exploitation de ressources alternatives (valorisation de l’eau
coproduite avec le pétrole et le gaz, fluides supercritiques )
Augmentation du financement de la RD&D et de la
coopération internationale
Source : BRGM
Synthèse et attentes de la filière
> Les évolutions technologiques et l’expérience de Soultz-sous-Forêts
>
permettent aujourd’hui d’envisager un développement significatif de
cogénérations géothermiques dans des régions non volcaniques.
Le développement de la filière correspondante
passe par la réalisation de démonstrateurs
(aujourd’hui non financés) dans des contextes
géologiques variés afin de :
•
•
>
>
Constituer un portefeuilles de stratégies de
stimulation adapté à toutes les situations
Envisager de s’affranchir davantage du contexte
en faisant plus lourdement appel à diverses
technologies issues du génie géothermique
(architectures de puits complexes )
Source : Fonroche
Un soutien à la R&D, y compris en amont de ces démonstrateurs, est
nécessaire pour développer de nouveaux concepts et alimenter les besoins
technologiques.
Une couverture du risque géologique doit être mise en place pour
permettre à des projets préindustriels et industriels d’émerger.
L’état des lieux
réalisé dans le cadre du
débat national
sur la transition énergétique
La prédominance des énergies fossiles
> Chine premier
consommateur
mondial
d’énergie
> Europe
•
•
15% de la
consommation mondiale
Energies fossiles = 81%
> Mutations
•
•
•
Ressources pétrolières
et gazières non
conventionnelles
Percée des énergies
renouvelables (solaire,
éolien, géothermie )
Catastrophe nucléaire
de Fukushima
Défis environnementaux
> Raréfaction des ressources, croissance
démographique, développement économique
> Changement climatique
> Pollutions, risques naturels et technologiques
La chaleur, usage prédominant de l’énergie
Chiffres France
> 2,4 tep par
habitant en 2011
> Trois grands
usages
• Chaleur : 50%
• Mobilité: 35%
• Electricité spécifique:
15%
L’évolution du mix français en 40 ans
Le chauffage
électrique,
spécificité française
> 2e énergie de
chauffage
> 1 logement / 3,
25% des
surfaces
tertiaires
> 50% du
chauffage
électrique
européen
Le nucléaire prédominant pour l’électricité (75%)
et celui des énergies fossiles dans le mix (71%)
Gestion des pointes
électriques
> 56 GW en
moyenne
> Varie entre 30 et
102 GW au
cours de l’année
> La pointe a
progressé plus
vite sur 10 ans
(3%/an) que la
moyenne (0,6%)
97% des énergies fossiles sont importées
Une lourde facture énergétique
Importation nette d’hydrocarbures : 62,4 Mds €
(87,2 Mds € - 24,8 Mds € d’export de produits raffinés)
Exportation d’électricité : 3 Mds €
Une facture comparable au déficit commercial
Impacts
> Compétitivité des
entreprises
> Pouvoir d’achat
des ménages
(énergie = 7,7% des
dépenses totales)
Et les gaz à effet de serre ?
Par habitant
et par an
(hors agriculture)
> 5,5 t CO2 en
France
> 7,3 t CO2 en
Europe
> Plus de 15t CO2
aux USA
Les orientations pour la transition énergétique
>
>
La sobriété énergétique
•
•
•
Ramener les services énergétiques au niveau des besoins réels
Sans réduire le confort ou la qualité de vie (?)
Exemples : réduire les gaspillages liés à des services inutiles, bien dimensionner les
équipements par rapport à leur utilisation, être plus rationnel dans leur usage.
L’efficacité énergétique
•
•
fournir les mêmes services en consommant moins de ressources énergétiques (améliorer les
rendements à toutes les étapes, chez les consommateurs finaux mais aussi dans le système
énergétique lui-même)
Exemples: amélioration de l’isolation des bâtiments, des performances des appareils,
réduction des pertes sur les réseaux et optimisation des systèmes de production d’énergie
>
Le développement des énergies renouvelables
>
Options sur les énergies fossiles et le parc nucléaire
•
•
•
Pétrole et gaz non conventionnels
Captage et séquestration du CO2
Avenir du parc nucléaire
Téléchargement