Bulletin de Santé du Végétal - Auvergne Zones Non Agricoles Espaces Verts ■ Mineuses du marronnier ■ Cynips du 22 mai 2012 - Bulletin n°4-2012, page 1 châtaignier ■ Végétaux envahissants exotiques Lecteurs du BSV, donnez-nous votre avis sur le BSV en région Auvergne en quelques minutes en cliquant à l’adresse suivante : https://sphinx.educagri.fr/cnpr/enquete_bsv/index.htm ● Ambert (63) : A ce jour pas de captures de papillons de mineuses du marronnier. ■ Mineuse du Marronnier (Cameraria ohridella) Captures papillons mineuses du marronnier 90 80 nb de papillons 70 60 50 C h a m a liè re s (2 0 1 2 ) 40 L e m p d e s (2 0 1 2 ) 30 20 10 se m 13 ai n e ai n e 12 (m a se (ma rs) m rs ai /a n se e 1 vril) m 4 ( ai n av se e 1 ril) m 5 ( ai n av se e 1 ril) m 6 se ( ai ne avr m ai ne 17 il) 18 (av se (av ril) m ril ai /m n s e e 1 ai) m 9 ( ai ne ma 20 i) (m ai ) 0 se m ● Observations Les marronniers présentent des stades de développement variés en fonction de leur exposition. Les marronniers les plus avancés sont au stade fin floraison (Lempdes Chamalières). ● Lempdes (63): le premier vol de papillons se termine. L’observation des feuilles le 16/05 a permis la détection des premières mines : les chenilles de première génération se développent causant les premiers dégâts sur feuilles (à ce jour 90 % des feuilles du bas de frondaison sont attaquées, 4,7 galeries par feuilles en moyenne). ● Chamalières (63): le pic de vol semble maintenant dépassé. Les captures de papillons de mineuses se poursuivent. Marronniers Première trace de galerie de mineuse du marronnier (2mm) : la chenille se développe dans l’épaisseur de la feuille FREDON Auvergne Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto 2018. Directeur publication Jacques Chazalet Président de la Chambre Régionale d’Agriculture Animation filière ZNA FREDON Auvergne www.fredon-auvergne.fr Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Bulletin de Santé du Végétal - Auvergne Zones Non Agricoles Espaces Verts 22 mai 2012 - Bulletin n°4-2012, page 2 ■ L e cynips du châtaignier est considéré comme le ravageur le plus important du châtaigner. Originaire de Chine il a été introduit accidentellement en Europe. Il est désormais présent en France. Châtaigniers Dryocosmus kuriphilus Le Cynips du châtaignier figure sur la liste des organismes nuisibles réglementés dont l’introduction et la dissémination sont interdites en Europe. Dryocosmus kuriphilus, (Cynips du châtaignier) est un ravageur spécifique du genre Castanea ces attaques répétées provoquent une diminution de la croissance des rameaux ainsi qu’une baisse importante de la fructification. Un arrêté ministériel définit la lutte en France contre le cynips du châtaignier (arrêté du 22 novembre 2010). Photo LNPV Symptômes à rechercher : galles sur jeunes pousses de châtaigniers. Elles mesurent entre 5 et 20 mm, sont vertes parfois teintées de rose. Elles contiennent une ou plusieurs loges abritant les larves de cynips du châtaignier. La découverte de tout symptôme ou toute présence de l’insecte doit impérativement être déclaré au Service Régional de l’Alimentation Auvergne 04 73 42 14 83 / [email protected] Chacun (particulier, commune , professionnels) est tenu de déclarer toute plantation de Châtaignier (formulaire téléchargeable sur le site http://draaf.auvergne.agriculture.gouv.fr) Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto 2018. Directeur publication Jacques Chazalet Président de la Chambre Régionale d’Agriculture dans son Le Végétal Environnement FREDON Auvergne Animation filière ZNA FREDON Auvergne www.fredon-auvergne.fr Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Bulletin de Santé du Végétal - Auvergne Zones Non Agricoles Espaces Verts 22 mai 2012 - Bulletin n°4-2012, page 3 ■ ● Situation Originaire de Chine, son aire de répartition ne cesse de s’étendre : introduit au Japon en 1941 il a ensuite été identifié en 1963 en Corée du Sud en 1974 dans le sud-est des Etats Unis, et en 2002 en Italie puis en Slovénie (2005). En France, il a été identifié en 2006 en PACA ( Alpes Maritimes puis Var). Il est maintenant présent en Rhônes Alpes (tous départements sauf Loi- Châtaigniers Dryocosmus kuriphilus re), Corse (Haute Corse) Aquitaine (Dordogne et Gironde), Languedoc Roussillon (Hérault) Limousin (Corrèze) et Midi-Pyrénées (Lot). Actuellement il n’a pas été détecté en Auvergne toutefois il est très proche puisque 5 communes du Cantal sont en zone focale (moins de 5 km de foyers observés) : Maurs, Parlan, Saint Santin de Maurs, Saint Saury, Le Trioulou. ● Biologie Dryocosmus kuriphilus est un hyménoptère de petite taille (3mm), de la famille des Cynipidés. C’est une guêpe au corps noir avec la base des antennes et des pattes plus claires, les mandibules bruns jaunâtres . Le cynips du chataîgnier (insecte monophage) se nourrit uniquement sur le genre Castanea et ne réalise qu’une seule génération par an (univoltin). Il se reproduit par parthénogénèse. En Europe une femelle vierge pond (sans accouplement préalable avec un mâle) une centaine d’œufs qui donnent naissance à des descendants femelles. Aucun mâle n’a été observé jusqu’à présent dans les populations invasives. La femelle pond ses œufs en début d’été sur bourgeons à l’aisselle des feuilles. Cynips du châtaignier : femelle pondant ses oeufs sur un bourgeon. Photo G. Bosio Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto 2018. Directeur publication Jacques Chazalet Président de la Chambre Régionale d’Agriculture dans son Le Végétal Environnement FREDON Auvergne Animation filière ZNA FREDON Auvergne www.fredon-auvergne.fr Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Bulletin de Santé du Végétal - Auvergne Zones Non Agricoles Espaces Verts - 22 mai 2012 - Bulletin n°4-2012, page 4 ■ Châtaigniers Dryocosmus kuriphilus Les oeufs éclosent un mois après et laissent place à des larves qui pénètrent à l’intérieur du bourgeon. A l’abri de tout prédateur les larves se nourrissent des parois végétales les entourant. A ce stade, aucun symptôme n’est visible. Au printemps, 7 à 14 jours après le débourrement, en réaction à la reprise d’activité des larves, l’arbre développe une galle dont la forme est caractéristique de l’espèce et dont le nombre et l’aspect (couleur verte à rouge) peuvent varier en fonction de la variété de Châtaignier et des conditions annuelles. Photo LNPV Larves se développant à l’intérieur d’une galle De 5 mm à 2 cm de long, les galles se forment sur les bourgeons, les pétioles, la nervure centrale des feuilles ou sur les jeunes pousses. En juin-juillet lorsque les adultes ont émergé, les galles se dessèchent, deviennent ligneuses et restent adhérentes, pouvant persister deux ans sur l’arbre. Les galles sont les seuls symptômes visibles caractéristiques. Elles prennent parfois une teinte rosée Photo GiovG. anniBosio Bos io A rechercher actuellement Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto 2018. Directeur publication Jacques Chazalet Président de la Chambre Régionale d’Agriculture dans son Le Végétal Environnement FREDON Auvergne Animation filière ZNA FREDON Auvergne www.fredon-auvergne.fr Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Bulletin de Santé du Végétal - Auvergne Zones Non Agricoles Espaces Verts - 22 mai 2012 - Bulletin n°4-2012, page 5 Végétaux exotiques envahissants D e nombreuses plantes sont introduites par l’homme hors de leur aire de répartition naturelle volontairement ou involontairement (pour des raisons alimentaires, fourragères, ornementales). Parmi la multitude de plantes introduites quelques espèces peuvent se répandre rapidement. Certaines de ces espèces ont des impacts jugés indésirables sur les espaces qu’elles colonisent avec vigueur. Ces plantes sont alors qualifiées d’espèces exotiques envahissantes (EEE) ou d’espèces invasives. Elles peuvent générer des nuisances à 3 niveaux : ● Ecologique : elles entrent en concurrence avec la flore et la faune indigènes en formant des peuplements monospécifiques denses qui peuvent réduire localement la biodiversité et pertuber les écosystèmes et leurs fonctionnement. ■ On désigne par renouées asiatiques : ● La renouée du Japon (Reynoutria japonica ou Fallopia japonica) La renouée du Japon fait partie des espèces envahissantes au caractère invasif parmi les plus élevés. ● La renouée Sakhaline (Reynoutria sachalinensis ou Fallopia sachalinensis) FREDON Auvergne ● Sanitaire : certaines plantes peuvent être problématiques pour l’homme (allergies causées par le pollen de l’ambroisie, brûlures causées par la berce du Caucase). ● Economique : comme elles prolifèrent de manière difficilement contrôlable elles peuvent impacter les activités humaines (dégradation d’ouvrage d’art, de chaussées, gêne pour l’accès aux berges des plans d’eau et cours d’eau par les renouées du Japon). Renouées Asiatiques ● L’hybride des deux précédentes : la renouée de Bohème (Reynoutria x bohemica) Ces espèces, introduites notamment pour leurs qualités ornementales, ont vu leur extension sur le territoire s’accélérer à la fin du XXe s. Actuellement, elles ne sont plus commercialisées. Repousse de renouée du Japon (tige séche de l’année précédente à côté) Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto 2018. Directeur publication Jacques Chazalet Président de la Chambre Régionale d’Agriculture dans son Le Végétal Environnement FREDON Auvergne Animation filière ZNA FREDON Auvergne www.fredon-auvergne.fr Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Bulletin de Santé du Végétal - Auvergne Zones Non Agricoles Espaces Verts - 22 mai 2012 - Bulletin n°4-2012, page 6 Végétaux exotiques envahissants ■ Renouées Asiatiques ● Caractéristiques Plantes vivaces à développement annuel : les tiges émergent au début du printemps. Leur pic de croissance se situe à la fin du printemps / début d’été. Elles dépérissent au premier gel. La plante·hiverne sous forme de rhizomes. La dissémination s’effectue en Europe quasi exclusivement par multiplication végétative par fragmentation de tige et rhizome (tronçon de 7 g suffisant pour régénérer une nouvelle plante). ● Morphologie générale : Plante herbacée rhizomateuse à port buissonnant formant des fourrés denses haut de 1 à 4 m. - Les tiges sont semi-ligneuses creuses (à l’exception des nœuds) à lenticelles rouges. - Feuilles : simples, alternes à pétiole rouge, nervures couvertes de fines excroissances sur la face inférieure, R. japonica : feuilles vert clair, ovales, pointues, tronquées à la base, 15-20 cm de long * 8-10 cm de large R. sachalinensis : feuilles vert foncé, ovales-lancéolées, légèrement en forme cœur à la base, 35-40 cm long * 25 cm large R. x bohemica : feuilles vert foncé, ovales-lancéolées, voire légèrement en forme de cœur à la base, 20-35 cm long * 15 à 20 cm large - Système souterrain : rhizomes lignifiés portant des racines adventives, vigoureux, jusqu’à 15-20 m de long, jusqu’à 2-3 m de profondeur formant des réseaux denses. ● Situation : Les renouées sont présentes sur les 4 départements de la région Auvergne. On les observe jusque dans les communes d’altitude (à plus de 1000m), elles sont très présentes le long des cours d’eaux et plans d’eau. Elles se trouvent également en bord de route, où la terre a été remaniée (pose d’un panneau, travaux sur ouvrage routier, remblai…). FREDON Auvergne Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto 2018. Directeur publication Jacques Chazalet Président de la Chambre Régionale d’Agriculture dans son Le Végétal Environnement FREDON Auvergne Animation filière ZNA FREDON Auvergne www.fredon-auvergne.fr Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Bulletin de Santé du Végétal - Auvergne Zones Non Agricoles Espaces Verts - 22 mai 2012 - Bulletin n°4-2012, page 7 Végétaux exotiques envahissants ■ Actuellement, les renouées asiatiques sont en phase de croissance rapide. En Limagne, les premières repousses sont apparues dès le 26 avril. Elles atteignent dans de nombreux sites plus de 1 m de haut (Ambert, Vichy, Cournon d’Auvergne, Mayet de Montagne) parfois 1,5 m (Maurs 15), Les froids hivernaux n’ont eu aucun impact sur sa survie (plantes capables de se développer dans les communes de montagne). Des dégâts sur les jeunes tiges (flétrissements) liés aux gels tardifs (début avril) ont été observés au Mayet de montagne (03) ainsi qu’en plaine. Néanmoins cela ne les empêche pas de redémarrer actuellement. A cette époque, il est facile de ré- pertorier les zones infestées. Sur ces zones, on veillera à ne pas réaliser de broyages et coupes mécaniques et à ne pas travailler et déplacer le sol afin d’éviter de nouvelles dissémination. Des fragments de plantes contenus dans de la terre déplacée ou sur des engins non nettoyés contribuent à l’extension des foyers. La limitation de la dissémination est un axe primordial dans la lutte contre les renouées asiatiques. Une fois bien implantée la lutte est toujours difficile et souvent illusoire. Si de nouveaux petits foyers sont détectés une coupe régulière à la main 6 à 8 fois par an plusieurs années consécutives (si nécessaire) Renouées Asiatiques permet d’épuiser la plante. Une attention toute particulière doit être portée à l’élimination des tiges coupées pour éviter de nouvelles disséminations : - éviter le transport, si celui-ci est indispensable prévoir une contention efficace (sacs plastiques, bâches…) afin qu’aucun débris ne soit perdu (risque de bouturage avéré). - éviter de laisser des débris de coupe à proximité immédiate de cours d’eau pour éviter que des montées du niveau d’eau ou des crues entrainent ce matériel végétal au fort potentiel de bouturage sur de nouveaux secteurs. - séchage sur plateforme étanche avec une contention par filet (attention au vent) puis brûlage complet. Pour en savoir plus : http://www.cen-auvergne.fr/nature-en-auvergne/flore/plantes-envahissantes, pour télécharger la liste régionale auvergne des plantes exotiques envahissantes élaborée par le Conservatoire National Botanique du Massif Central (CBNMC). Pour plus d’infos : Groupe Régional Auvergne Plantes Exotiques Envahissantes (GRAPEE), Sylvie MARTINANT animatrice du GRAPEE au CEN Auvergne : [email protected] Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto 2018. Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale et la FREDON Auvergne dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises par les applicateurs de produits phytosanitaires concernant la protection de leurs végétaux. Directeur publication Jacques Chazalet Président de la Chambre Régionale d’Agriculture dans son Le Végétal Environnement FREDON Auvergne Animation filière ZNA FREDON Auvergne www.fredon-auvergne.fr Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt