Entretien avec Philippe Leclercq, co-fondateur de
AD4screen, à l'occasion du salon SEMO, qui se tient jusqu'à
aujourd'hui au Palais des Congrès à Paris.
L'Atelier: Quelles évolutions ont conduit à cet essor du web
mobile ?
Philippe Leclercq: Ce qui a changé, c'est en fait les outils eux-
mêmes. Les smartphones et autres tablettes permettent d'accéder
au web depuis n'importe quel endroit, opération qui nécessitait
auparavant un terminal fixe. On se trouve en fait à l'aube de l'ère du
mobile. En termes d'usage, on retrouve d'ailleurs les mêmes
balbutiements que l'on avait observés au début de l'ère Internet. A
savoir que ces outils mobiles sont avant tout employés pour
consulter les informations, ses mails, la météo, et désormais
Facebook. C'est à dire que les individus ne les utilisent pas encore à
leur pleine mesure. Pourtant en 2014, le trafic web généré par ces
derniers sera plus important que celui généré par les terminaux fixes.
Les raisons à ce basculement sont multiples : la majorité de la
population en possèdera un (pratiquement la moitié des téléphones
vendus actuellement sont des smartphones). Ils seront utilisables en
tout lieu, et seront en ce sens bien plus pratiques que les terminaux
fixes, même chez soi.
Quels changements cette situation implique-t-elle pour les
entreprises?
Etant donnée la croissance prévue du marché, il est clair que les
entreprises doivent désormais mettre en place des plates-formes en
ligne spécifiquement dédiées à ce type de supports. Dans le cas
contraire, ce sont 4 à 8 % du trafic d'un site donné qui sont
irrémédiablement perdus. La plupart des entreprises le comprennent
d'ailleurs très bien. Mais comme je l'ai dit précédemment, la situation
est la même que lors de l'arrivée d'Internet : la rapidité d
’
action fera