Haftara
Jérémie
46.13-28
Dans notre parasha,
le pharaon ne veut
pas se repentir et
libérer le peuple de D., il dit à
Moshe “
Sors de chez moi !
”
(Exode 10.28).
Dans la Haftarah,
Jérémie annonce la venue
de Néboukadnetsar, roi
de Babylone, sur l’Égypte
“Parole que l’Éternel adressa
au prophète Jérémie sur
l’arrivée de Neboukadnetsar,
roi de Babylone, qui venait
frapper le pays d’Égypte”
(Jérémie 46.13).
La punition de l’Égypte
pour ce qu’elle a fait aux
enfants d’Yisrael c’est la
déportation à vie (19). C’est
exactement ce qui s’est
passé dans l’Histoire ; les
Égyptiens d’aujourd’hui
sont, en fait, les arabes venus
d’Arabie Saoudite au 7ème
siècle. Bien que l’Égypte
était une grande civilisation
avec une imposante armée,
elle ne résista pas à l’invasion
babylonienne car le Seigneur
avait décidé de livrer l’Égypte
aux Babyloniens: “Pourquoi
tes vaillants hommes sont-ils
emportés ? Ils ne tiennent
pas, car l’Éternel les renverse.
Il en fait trébucher un grand
nombre” (Jérémie46.15-16).
Les Égyptiens seront
déportés et ne reviendront
plus jamais dans leur
pays, même la ville de
Memphis sera dépourvue
de ses habitants d’origine.
“Fais ton bagage pour la
déportation, habitante, fille
de l’Égypte ! Car Noph
deviendra une désolation,
elle sera brûlée, elle n’aura
plus d’habitants. L’Égypte
est une très belle génisse...
Le taon vient du nord, il
vient.” (Jérémie46.19-20).
Les Égyptiens vivant en
Égypte actuellement ne
sont pas des descendants
des Égyptiens de l’époque.
Ce qui s’est passé en
Égypte est présenté comme
une punition de D. :
“L’Éternel des armées, le
D. d’Yisrael, dit : Voici : je
vais intervenir contre Amôn
de No, contre le Pharaon,
l’Égypte, ses dieux et ses
rois, contre le Pharaon et
ceux qui se confient en lui.”
(Jérémie46.25).
D. punira également
Yisrael pour son péché
mais ne l’anéantira pas
totalement : “Toi, Yisrael
mon serviteur, n’aie donc
pas peur ; ne perds pas
courage, toi qui descends de
Jacob, car je viens te sauver
de ces régions lointaines.
Je viens sauver tes enfants
du pays où ils sont exilés.
Yisrael, tu retrouveras
tranquillité et sécurité, on
ne vous inquiétera plus...
J’exterminerai toutes les
nations parmi lesquelles
je t’ai banni, mais toi, je
ne t’exterminerai pas ; je
te punirai selon le droit, je
ne puis pas t’innocenter.”
(Jérémie 46.27-28)
D
ans la parashat Bo,
Moshe annonce le
dernier éau, la mort
des premiers-nés d’Égypte.
“Moshe dit : Voici ce qu’a dit
L’Éternel : Vers le milieu de la
nuit, je m’avancerai dans l’intérieur
de l’Égypte ; et tous les premiers-
nés vont mourir dans le pays
d’Égypte, depuis le premier-né
du Pharaon assis sur son trône
jusqu’au premier-né de la servante
qui travaille aux meules, et tous les
premiers-nés du bétail. Il y aura
de grands cris dans tout le pays
d’Égypte, tels qu’il n’y en a jamais
eu et qu’il n’y en aura jamais. Mais
chez les Israélites, pas même
un chien n’aboiera, ni contre un
homme, ni contre une bête, afin
que vous reconnaissiez la différence
que Dieu fait entre l’Égypte et
Yisrael.” (Exode 11.4-7).
Bien que Moshe ait annoncé
qu’aucun Israélites ne mourait, leur
agoisse fut palpable cette nuit-là.
En parallèle à ce texte, Yeshoua
est présenté dans la Bible
comme le premier-né. Ainsi
lisons-nous dans la Besora de
Luc, “Elle (Myriam ou Marie)
enfanta son ls premier-né.
Elle l’emmaillota et le coucha
dans une crèche, parce qu’il n’y
avait pas de place pour eux dans
l’hôtellerie.
” (Luc 2.7).
De même, le livre de l’Apocalypse
présente Yeshoua comme le
premier-né d’entre les morts
:
“Yeshoua HaMasciach, le
témoin dèle, le premier-
né d’entre les morts et le
souverain des rois de la terre !”
(Apocalypse 1.5) armant
ainsi que Yeshoua est réssuscité
des morts. Nous savons que
Yeshoua ne fut pas le premier à
ressusciter car la Besora de Luc
nous rapporte que Yeshoua a
ressuscité Lazare et qu’en tant
que Mashiach il devait être le
premier en toutes choses.
Rabbi Shaul vient aussi conrmer
cela quand il dit : “Il est la tête
du corps, de la Kehila (l’Église).
Il est le commencement,
le premier-né d’entre les
morts, an d’être en tout le
premier.” (Colossiens 1.18).
Pour en revenir au lien entre
la parasha Bo et la Besora de
Marc, Yeshoua savait que cette
nuit de Pessach, les premiers-
nés d’Yisrael craignaient en
particulier le jugement de D.,
et ils ne pouvaient dormir alors
qu’ils attendaient que l’ange de
la mort passe et qu’on donne le
signal de l’Exode.
Yeshoua aussi fut dans l’angoisse
juste après avoir célébrer le seder
avec ses disciples, il partit avec
eux à Géthsémané, un jardin
situé au pied du mont des
oliviers, pour une nuit spéciale
de prière et d’angoisse : “...Ils
allèrent ensuite dans un lieu
nommé Gethsémané, et Jésus
dit à ses disciples : Asseyez-
vous ici pendant que je prierai.
(Marc 14.32).
Tous les disciples n’étaient pas
auprès de Yeshoua lorsqu’il priait
dans ce jardin, mais seulement
trois d’entre eux : Shim’on
(Pierre), Yaakov (Jacques) et
Yochanan (Jean) (Marc 14.33).
Dans la parasha, Moshe
prit avec lui ses plus proches
disciples, Aharon et Josué, pour
accomplir son ministère et les
miracles devant Pharaon. La
dernière nuit que les Israélites
passèrent en Égypte fut une nuit
de prière, la nuit du sacrice de
l’agneau de Pâque.
Yeshoua savait qu’il représentait
lui-même le sacrice.
Durant ce Seder de Pâque, on
servait une cinquième coupe
qu’on ne buvait pas, c’était la
coupe de la colère de D.
Yeshoua savait également que
seul le Mashiach pouvait la boire,
“Yeshoua leur dit : Mon âme est
triste jusqu’à la mort ; restez ici
et veillez. Puis il s’avança un
peu, se jeta contre terre et pria
que, s’il était possible, cette
heure s’éloigne de lui. Il disait :
Abba, Père, toutes choses te sont
possibles, éloigne de moi cette
coupe. Toutefois non pas ce que
je veux, mais ce que tu veux.”
(Marc 14.34-36).
Finalement Yeshoua accepta de
boire cette coupe de sourance et
de sacrice même si ses disciples
ne mesuraient pas vraiment ce
qu’il se passait d’important et de
spécial cette nuit-là.
Cette même nuit fut très
douloureuse pour Yeshoua car
il savait qu’il devait subir la
trahison de l’un de ses disciples :
“ C’en est fait. L’heure est
venue ; voici que le Fils de
l’homme est livré aux mains des
pécheurs. Levez-vous, allons ;
celui qui me livre s’approche.”
Marc 14.41-42).
C’est ce qui se passa
eectivement, “Aussitôt,
comme il parlait encore, survint
Judas, l’un des douze, et avec
lui une foule armée d’épées
et de bâtons, envoyée par les
principaux sacricateurs, les
scribes et les anciens. Celui qui
le livrait leur avait donné un
signal : Celui à qui je donnerai
un baiser, c’est lui ; saisissez-le et
emmenez-le sous bonne garde”
(Marc 14.43-44).
J’ai personnellement accepté
Yeshoua comme mon Sauveur
il y a de cela 40 ans et depuis
j’ai rencontré plusieurs croyants
en Yeshoua qui l’ont trahi et
sont retournés à leur ancienne
vie. Chacun de nous sera mis à
l’épreuve un jour. Sommes-nous
prêts à nous tenir ferme pour
Yeshoua ou le trahirons-nous ?
C’est la question à laquelle nous
devons répondre aujourd’hui.
Écrits apostoliques — MARC 14.32-44
45
“On prendra de son sang et l’on
en mettra sur les deux poteaux
et sur le linteau de la porte des
maisons où on le mangera.”
(Exode 12.7)
protection particulière n’a été
nécessaire. Pourquoi la mort des
premiers-nés requérait-elle un
nouveau mérite et une mesure
supplémentaire de miséricorde ?
Tandis que les plaies avaient
pour but de conduire pharaon
à la soumission à D., les enfants
d’Yisrael se trouvaient sous la
protection divine. Mais lorsque les
plaies se sont avérées être purement
punitives par nature et que l’attribut
de justice s’est déchaîné, ils se sont
retrouvés soumis à un examen de
leurs cœurs et avaient besoin de
plus de protection pour contrer la
punition.
La Torah déclare : “Cette nuit-là, je
passerai dans le pays d’Égypte, et je
frapperai tous les premiers-nés du
pays d’Égypte, depuis les hommes
jusqu’aux animaux, et j’exercerai
des jugements contre tous les dieux
de l’Égypte. Je suis l’Éternel. Le
sang vous servira de signe sur les
maisons où vous serez ; je verrai le
sang, et je passerai par-dessus vous,
et il n’y aura point de plaie qui vous
détruise, quand je frapperai le pays
d’Égypte.” (Exode 12.12-13).
Le sang était le signe de foi d’Yisrael ;
le message que nous transmettons
à nos enfants est qu’en dépit des
miracles opérés contre les égyptiens
qui ont résisté à D., Hashem attend
de nous que nous soyons fidèles à
ses commandements, à sa parole
et que nous nous en remettions au
sang des sacrifices pour notre salut
(voir le commentaire dans la partie
de la Brit HaChadasha).
U
La Torah déclare :
“Les enfants d’Yisrael
partirent de Ramsès pour
Souccoth au nombre d’environ
six cent mille hommes de pied,
sans les enfants. Une multitude de
gens de toute espèce montèrent
avec eux ; ils avaient aussi des
troupeaux considérables de brebis
et de bœufs.” (Exode 12.38).
Le texte hébreu fait mention,
à propos des égyptiens qui ont
quitté l’Égypte eirev rav, alah
itam, d’une multitude de gens de
toute espèce [qui] montèrent avec
eux”. Depuis que D. est avec eux,
et qu’il les a protégés des plaies, le
peuple d’Yisrael est devenu très
populaire en Égypte. Tous sont
persuadés que leur entreprise sera
une réussite ; c’est la raison pour
laquelle “une multitude de gens”
s’est jointe à eux.
Cette expérience nous rappelle
ce qui s’est produit en 1947-1948
lorsque les Nations-Unies ont
voté pour la création de l’État
d’Yisrael. Beaucoup de personnes,
“une multitude de gens” se sont
réjouis avec Yisrael, ont voté pour
lui et l’ont soutenu.
Les égyptiens ont réalisé à quel
point les juifs avaient souffert de
l’esclavage ; le monde combien
les juifs avaient souffert de la
Shoah. Cependant, moins d’une
génération plus tard, “la multitude
de gens” a fini par regretter d’avoir
été aux côtés d’Yisrael. Ils ont
commencé à convaincre Yisrael
que l’esclavage et la nourriture
égyptienne n’étaient pas si mal.
Ils ont tenté de le convaincre que
Moshe était mort sur le Sinaï, et
qu’il serait préférable de fabriquer
une idole (un veau d’or) qui
ramènerait Yisrael en Égypte.
De nos jours, il semble que cela
ne soit pas si bien que cela d’être
“pour” Yisrael. Les terroristes sont
partout cherchant à s’occuper de
ceux qui le soutiennent.
Lorsque tout est au vert pour
Yisrael, lorsqu’il réussit, “une
multitude de gens” le plébiscite,
mais aussitôt que les difficultés
et le danger paraissent, la grande
multitude prend la poudre
d’escampette. Au cours de
l’histoire, et plus récemment dans
les relations entre le monde et
l’État d’Yisrael, lorsque les Juifs
sont sur la pente ascendante, tout
le monde répond présent. Mais
dès que le vent de l’opinion public
change de direction, ils fuient. Ils
boycottent. Ils condamnent. Il
semble que ceux qui s’attachent
à Yisrael à la manière de la
“multitude de gens” ne le font
que de manière périphérique et
uniquement quand ils sont en
situation favorable.