L’Orient ancient au IIIIe millenaire, l exemple de l’Egypte Le croissant fertile I Les pyramides: les tombeaux des rois égyptiens Les pyramides sont d’immenses tombeaux construits sur la rive gauche (oust) du Nil par les rois d’Égypte vers 2500 av. J.-C. À cette époque, les rois d’Égypte étaient très puissants et ils étaient parvenus à réunir les royaumes de Haute et Basse-Égypte en un seul Empire (l’Ancien Empire).Pour construire ces immenses tombeaux, il fallait mobiliser 20 000 ouvriers Durant une vingtaine d’années. Les ouvriers étaient des paysans restés inactifs durant la crue du Nil. Ces chantiers permettaient d’occuper ces paysans qui travaillaient ainsi pour leur souverain. Ces chantiers ont certainement permis d’organiser un premier État centralisé autour du pouvoir royal en Égypte. La pyramide avait une dimension symbolique. Les pyramides représentent la croyance des Égyptiens en la vie éternelle après la mort. Avant d’être enfermé dans la pyramide, le corps du roi était momifié puis placé dans un sarcophage. Cette croyance en la vie éternelle après la mort conférait un pouvoir sacré au roi d’Égypte et renforçait son autorité. II Pharaon : un roi et un dieu tout-puissant L’Égypte est dirigée par un roi tout-puissant, appelé Pharaon. Il est considéré comme un dieu vivant par ses sujets. Pour eux, Pharaon est le fils du dieu du soleil Rê. Couronné et protégé par les dieux, Pharaon détient le pouvoir absolu.Chef de la guerre, il dirige son armée pour défendre le royaume et garantir l’unité du royaume. Chef de l’administration, Pharaon dirige l’Égypte à l’aide du Vizir, des gouverneurs puis des scribes. Chef religieux du pays, Pharaon fait construire des temples en l’honneur des nombreux dieux égyptiens, nomme des prêtres pour rendre le culte et organise de grandes fêtes religieuses. . Le Pharaon : Le nom donné au roi d’Égypte dans l’Antiquité. Un scribe : (du latin scribere, écrire) Un fonctionnaire spécialiste de l’écriture. Un fonctionnaire : Un homme qui travaille au service de l’État. Un Impôt : Une taxe payée à l’État. Le Vizir : Le plus haut fonctionnaire de l’État pharaonique. Sorte de premier ministre, il aide Pharaon à gouverner son royaume III Les hiéroglyphes et la naissance de l’Histoire Les premières écritures sont nées dans l’Orient ancien, en Mésopotamie et en Égypte. Vers 3100 av. J.-C., les Égyptiens inventent un système d’écriture à base de petits dessins : les hiéroglyphes. Cette écriture se retrouve essentiellement sur les murs des temples et des tombeaux. C’est une écriture sacrée destinée à favoriser le passage des morts vers l’au-delà. Les Égyptiens utilisaient également une écriture simplifiée des hiéroglyphes : le démotique. Cette écriture servait dans la vie quotidienne (lettres, comptes, actes de vente…) et permettait au pharaon d’administrer plus efficacement son royaume (lois, décrets). Seuls les scribes étaient capables de lire et écrire sur du papyrus*ces premières écritures égyptiennes. Palette de Narmer, vers 3100 av. J.-C., Musée du Caire. La palette fut découverte en 1898 par l’archéologue anglais James Quibell lors d’une fouille de la ville d’Hiérakonpolis. Le verso de la palette représente le roi, menaçant d’une massue un homme à genoux. La scène évoque la victoire du Sud contre le Nord. Narmer est considéré comme le premier pharaon à avoir unifié l’Égypte. Le nom du roi « Narmer » est inscrit en hiéroglyphes dans un rectangle (serekh) au sommet de la palette. Narr-mer Silure-ciseau Ce sont les plus anciens hiéroglyphes connus à ce jour. Grâce à ces écritures nous connaissons mieux les peuples et les premiers États de l’Orient ancien. L’invention de l’écriture marque le début de l’Histoire*.