fureurs de Voltaire ; c’est la leçon la plus salutaire qu’eussent pu recevoir ceux qu’il
avait corrompu par ses écrits. »
Le maréchal de Richelieu avait eu sous les yeux ce spectacle épouvantable, et il
n’avait pu s’empêcher de s’écrier :
« En vérité, cela est trop fort, on ne saurait y tenir. »
Ainsi mourut le patriarche de l’incrédulité, le 30 mai 1778. »
Pour mettre un terme à cet impur esprit voltairien qui se rebelle contre la véritable Église
du Christ, le catholicisme fondé par Notre Seigneur Jésus-Christ, nous citerons un extrait
de l’indispensable ouvrage de l’abbé de Broglié, « Dieu la conscience et la morale », page 70 à 71,
les passages les plus importants étant placés en italiques :
« Si j'ai fait le bien, non seulement j'ai droit à une récompense, mais j'aurai cette
récompense. Je l'attends, elle ne me manquera pas.
Tel est le témoignage de la conscience. Mais dire cela, c'est dire que la justice
existe réellement, ou en d'autres termes qu'il y a un être suprême juste. D'où
viendrait, en effet, cette récompense, sinon d'une justice vivante existant quelque
part ?
Non seulement, si je fais mal je mérite d'être puni, mais je serai puni ; la justice
pourra être lente, mais elle m'atteindra.
Tel est le cri de la conscience de l'assassin, du voleur ; telle est la voix que l'on
cherche vainement à étouffer, qui poursuit au milieu même des honneurs, de la
richesse et de l'estime mal acquise des hommes, celui qui a violé la loi morale.
Or, cette grande voix de la conscience, cette voix de l'humanité, cette force
indestructible du remords, que signifient-elles ? Elles ne signifient qu'une chose,
c'est que le juge existe, c'est qu'il y a un œil qui a vu les crimes les plus cachés, et
une main qui saura les atteindre. Cette crainte dernière et suprême, sans laquelle
toute société humaine s'écroulerait, qu'est-elle, sinon une croyance au Dieu
vengeur du crime ?
Et, chose singulière, lorsqu'on cherche à détruire dans les cœurs cette crainte salutaire, la
nature humaine proteste et témoigne d'une autre manière de sa dépendance envers l'Être juste
qui parle dans son cœur. Au témoignage de la crainte succède celui de la haine et de la révolte.
Elle a beau essayer de se moquer de Dieu et de sa justice ; elle n'en parle pas de sang-froid. Elle
ne se rassure contre Dieu qu'en blasphémant contre lui.
Il peut y avoir, nous le verrons plus loin, des hommes vertueux, chez qui la
https://lafrancechretienne.wordpress.com/2016/08/08/l-imposture-de-l-esprit-voltairien-charlie/ 8 août 2016