L’écriture
4.
Muriel Henry
Après des études de littérature à la Faculté Paris VII, elle se
dirige vers le théâtre et l’art clownesque. Elle se forme aux
côtés de Vincent Rouche et la Compagnie du Moment durant
plusieurs années. Elle pratique également le jeu masqué,
le chant et l’improvisation.
Elle participe à des aventures théâtrales variées, des spectacles
créés à partir d’un travail de recherche et d’improvisation
des comédiens. Des spectacles qui questionnent la frontière
entre scène et salle, des spectacles ludiques et physiques
mêlant les différentes formes d’expression théâtrale.
Compagnie La Fourmi Qui Tousse :
Safari à Tarakunda
(spectacle de cabaret),
Processus de
séduction en milieu urbain
(duo burlesque),
J’ai tant rêvé
de toi
(solo poético clownesque ).
Allium Théâtre :
Sale Boucan
(fantaisie politico clownesque).
Compagnie La Rousse :
Sacré Silence
de Philippe Dorin, mis
en scène par Nathalie Bensard.
Entre 2004 et 2009, elle est le clown polyglotte qui virevolte
au milieu de danseurs virtuoses dans les spectacle
On Danfe
et la
Bossa Fataka de Rameau
de la Compagnie Montalvo-
Hervieu (Théâtre National de Chaillot, et CCN de Créteil).
En tournée en France et dans le monde entier, ces deux
spectacles se sont joués plus de 400 fois (Théâtre Nationale
de Chaillot, CCN de France, Chine, Philippines, Thaïlande,
Corée, Taiwan, Israël, Festival d’Edinburgh, Espagne,
Italie, Allemagne, Luxembourg, Portugal…).
Entre 2004 et 2009, elle met en scène les différentes
créations collectives de la Compagnie Arnika :
Tronches de
vie
, spectacle de masques,
Tous les Mots du Monde
, duo de
clown sur les plaisirs de la lecture,
Les yeux du Loup
, solo
poétique pour une comédienne et ses marionnettes inspiré
du premier chapitre de La
Folle Allure
de Christian Bobin.
Elle crée le 4ème Soufe, Collectif Danse hip-Hop et théâtre,
qui présentera sa première création au Théâtre Jean Vilar
de Suresnes en Janvier 2010 pour le Festival Suresnes Cité
Danse Connexions.
J’ai écrit ce spectacle pour Mylène,
Après l’avoir écoutée parler de sa grand-mère
guérisseuse.
Un rapport ambigu, fait de fascination enfantine
et d’amour, de rejet et de peur.
Une grand-mère à la frontière : entre la guérisseuse
d’âme, la voyante et la sorcière.
Une grand-mère qui prescrivait des décoctions
et pratiquait des rituels ancestraux,
Pour soigner les blessures de l’âme peut-être plus
que les blessures du corps.
J’ai écrit se spectacle en faisant du personnage
de la voyante une oreille plus qu’une bouche,
mais une oreille bavarde et joyeuse, vivante
et exubérante, humaine et chaleureuse.
J’ai pris soin qu’on n’entende jamais
les conseils qu’elle donne à ses visiteurs.
Laissant ainsi résonner leurs questions plus
que les réponses apportées.
Laissant un peu de place aux possibles
et au rêve.
Dans une société où le hasard est banni,
Où tout est ordonné, optimisé et codié,
Où tout se mesure et se calcule,
L’amour reste au centre de nos préoccupations
et continue à agiter l’humanité sous toutes
ses formes.
J’ai écrit ce spectacle avec l’envie qu’il donne envie,
Envie d’aimer encore et encore,
Envie d’être bouleversé, ému, catastrophé, révolté,
survolté,
Envie de prendre la vie à bras le corps, de faire
bouger les choses et de se poser des questions.