Investir en Finistère46 Quai de la Douane - CS 63825 – 29238 Brest Cedex 2
Siret : 439 299 447 00011
[email protected] – www.investirenfinistere.fr – 02 98 33 97 70
Investir en Finistère : un réseau de chefs d’entreprise pour l’attractivité de la
pointe Bretagne
Investir en Finistère est une association de développement économique créée en 2001 par les CCI, les 2
principales banques mutualistes du département, le Groupe Crédit Mutuel Arkéa et le Crédit Agricole du
Finistère, et regroupant 25 des plus importantes entreprises du Finistère (60 000 emplois) ainsi que la
Chambre d’Agriculture.
Ces acteurs économiques se sont fédérés autour d’un objectif commun, l’attractivité du Finistère, en
agissant sur 2 niveaux :
- favoriser le développement des infrastructures par des études, préconisations et actions de
lobbying,
- promouvoir le Finistère économique auprès de décideurs et favoriser l'implantation de nouvelles
sociétés sur le territoire.
La mer, une ressource naturelle à enjeux pour le Finistère
Le Finistère est le 1er département maritime de France métropolitaine avec 1392 km de côtes. Les
activités liées à la mer sont donc majeures dans sa structure économique, sociale et culturelle.
A lui seul, le département comptabilise 27% de la pêche débarquée en France, 90% de la collecte
d’algues. Il accueille des entreprises de premier plan dans le domaine des biotechnologies (Hemarina,
ManRos Therapeutics, Polymaris, Yslab…) ou de la cosmétique (Laboratoires Gilbert, Bretagne
Cosmétique Marin, Lessonia, Technature, …) marines. Le Finistère, c’est le 1er pôle Européen en
Sciences et Techniques de la mer avec la présence de grands centres de recherche reconnus
internationalement (Ifremer, Station Biologique de Roscoff, UBO-IUEM- seul Institut Universitaire
Européen pluridisciplinaire dans le domaine de la Mer…) et des organismes importants en
environnement marin (Agence des Aires marines protégées, Parc Naturel Marin d’Iroise, Cèdre, Institut
Paul-Emile Victor…). C’est aussi l’un des pôles importants pour les énergies marines renouvelables (port
de Brest, France Energies Marines, Sabella, DCNS…) et les activités de construction et de réparation
navales (Damen, Piriou). La mer est également l’une des composantes fortes des activités de loisirs et
touristiques (nautisme…). C’est enfin le siège de la Défense maritime française.
Dans un contexte d’économie mondialisée et de concurrence accrue entre les territoires, le Finistère,
handicapé par sa situation géographique excentrée, doit capitaliser et mettre en avant ses atouts
différenciants pour se développer. La mer, ressource naturelle, non délocalisable, est l’une des forces
sur laquelle le Finistère doit pouvoir s’appuyer pour construire son développement économique futur.
STRATEGIE NATIONALE POUR LA MER ET LE LITTORAL
Contribution INVESTIR EN FINISTERE
30/09/2016
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Notre territoire doit pouvoir à la fois pérenniser les activités existantes en lien avec la mer et se doter
des moyens d’accueillir et de favoriser de nouvelles activités notamment biotechnologiques ou
aquacoles telles que l’algoculture. Or, ces dernières années, constat est fait que certaines entreprises
éprouvent des difficultés pour s’installer ou se développer en pointe Bretagne (raréfaction des sites
propices aux activités de production, contraintes réglementaires et légales liées à une Loi Littoral parfois
surinterprétée, conflits d’usage et acceptabilité sociétale souvent difficile).
La « Stratégie nationale pour la mer et le littoral » rappelle à juste titre qu’il est attendu une forte
croissance dans l’aquaculture marine.
Certes, une vraie opportunité existe mais plusieurs enjeux d’importance sont à relever afin de
transformer cette potentialité en réalité. Nous souhaitons ré-insister sur trois conditions sine qua non
pour développer les aquacultures ou d’autres activités de production telles que les biotechnologies
marines, la cosmétique… :
- la nécessité de préserver des espaces de production dédiés pour ces activités,
- une meilleure médiation auprès du grand public des enjeux de ces activités pour l’économie du
territoire, maillon amont de toute une filière, pouvant avoir des effets induits sur d’autres
secteurs (développement de l’éco-tourisme),
- une information claire et accessible pour les entreprises tant au niveau des espaces qu’au
niveau des processus.
Disposer des infrastructures adéquates pour nos entreprises : une nécessité
pour que la croissance bleue se matérialise en Pointe Bretagne
Notre littoral connaît une attractivité « résidentielle » forte et, conséquence directe, une sphère
présentielle comme moteur de l’économie sur le littoral. Cette pression démographique sur les
communes littorales entraîne des déséquilibres préjudiciables pour les actifs du territoire et les
collectivités locales : renchérissement du foncier, mitage…
Mais elle exerce aussi beaucoup de pression sur les activités économiques liées à la mer. Il devient de
plus en plus difficile de trouver des espaces à terre adaptés aux activités de production (en particulier
pour l’aquaculture) que ce soient des équipements bord de mer avec pompage ou des terrains en base
arrière en support logistique. Les cultures en mer, source de développement potentiel, connaissent
aujourd’hui un essor très restreint étant donnés les nombreux conflits d’usages ou de voisinage.
La tentation est forte de ré-affecter des locaux de production à du résidentiel, équipement de loisirs,
tourisme, etc. mais le risque est réel de n’avoir plus aucune solution immobilière ou foncière pour nos
entreprises productives.
L’ambition partagée à tous les niveaux de faire de la croissance bleue une réalipour nos territoires
doit prendre en compte de manière significative les besoins des entreprises et leur aménager des
infrastructures adéquates, acceptées par tous.
Il est donc nécessaire de préserver des espaces de production dédiés pour ces activités.
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Une médiation sur l’image des entreprises et des activités nécessaires
L’objectif du Finistère est bien de préserver ses ressources et de les mettre à disposition de productions
durables. C’est aussi la vision des entreprises présentes sur le territoire, qui ont bien compris qu’il en va
de la pérennité de leurs activités et du maintien de leur cadre de vie, de celui de leurs salariés et de
leurs familles. C’est donc un véritable dialogue qu’il faut savoir instaurer entre les sphères économiques,
politiques et citoyennes pour permettre la continuité d’activités culturellement intégrées depuis
longtemps dans le paysage finistérien mais remises en question aujourd’hui.
Il est donc indispensable de poursuivre des actions de communication et de médiation scientifique
auprès du grand public pour expliquer les impacts réels des différentes aquacultures et leur bonne prise
en compte et gestion.
Des données accessibles, des processus lisibles et sécurisés
Les entreprises de notre territoire ont des difficultés à trouver l’information des sites disponibles pour
leur développement d’activité. Il faut donc rendre plus accessibles et plus compréhensibles les
informations existantes.
Nous partageons donc pleinement la nécessité de planification spatiale maritime, outil indispensable
pour un meilleur accès à la mer et au littoral (pour des activités de production) et garant d’une meilleure
acceptabilité sociétale.
Il faut que cette planification se fasse à des échelons cohérents pour les territoires avec des
dimensions régionales et locales.
Ce constat, partagé largement avec nos partenaires consulaires et publics, a amené notre association à
travailler la « problématique de l’accès à la mer pour des activités de production (aquaculture,
biotechnologies, cosmétique) en Finistère ».
Nous entendons par accès mer :
- des espaces à terre que ce soit du foncier nu ou du bâti disposant d’un équipement de pompage
eau de mer,
- des espaces de culture en mer.
Pour avancer sur cette problématique, nous avons réuni au sein d’un groupe de travail les 3 Pays
littoraux, le Conseil Départemental, le Conseil Régional, la DDTM, les CCI, le Parc Marin Naturel d’Iroise,
le Pôle Mer Bretagne Atlantique et le Campus Mondial de la Mer.
Notre objectif est de disposer d’une base de données et d’une cartographie détaillées et hiérarchisées
des existants et des possibilités à terre et en mer, comprenant :
- un audit de la situation actuelle : recenser les espaces fonciers nus disposant de pompage eau de
mer opérationnel à date ou pré-fléchés pour être équipés d’un pompage eau de mer, les
bâtiments à terre (disponibles ou occupés) disposant de pompage eau de mer en état de
fonctionnement ou non, les bâtiments à destination de la production aquacole (chantiers) et les
concessions accordées en mer ;
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- une vision prospective : cartographier les espaces qui pourraient disposer d’un pompage eau de
mer en tenant compte des contraintes liées à la fois aux aspects légaux (loi littoral,...),
règlementaires (urbanisme,…), environnementaux (qualité des eaux, zonage, débit..) et des
conflits d’usage (résidentiel, tourisme, agriculture,..) ainsi que les espaces en mer qui pourraient
accueillir des activités de culture.
L’objectif final de cette étude est d’aboutir à une hiérarchisation destinée à identifier les zones les
investissements des acteurs publics et/ou privés devront se concentrer prioritairement pour offrir au
plus tôt des capacités de création et de développement d’activités économiques (industrielles,
artisanales et agricoles) liées ou utilisant un accès à l’eau de mer.
Ce travail sera finalisé pour le 1er semestre 2017 et pourra servir de travail pilote transposable au reste
de la Bretagne.
Par ailleurs, pour conforter les investissements de nos entreprises, et au-delà de la problématique de
l’accès à la mer, il est indispensable aussi de sécuriser les processus. Les démarches et interlocuteurs
restent en effet nombreux et complexes pour un chef d’entreprise. Les communes peuvent parfois
surinterpréter la Loi Littoral et par précaution exclure dans leurs documents d’urbanisme certaines
zones qui pourraient être ouvertes à la production rendant tout retour en arrière difficile. La loi et ses
conséquences peuvent parfois aboutir à des situations ubuesques (cf. l’exemple emblématique de la
SILL en Finistère). Les recours de particuliers voulant préserver leur environnement (« NIMBY »), parfois
abusifs, ne sont pas suffisamment sanctionnés, et le temps des procédures judiciaires et la multiplicité
des recours possibles mettent souvent à mal des projets pourtant valables.
Un travail est donc à faire au niveau national pour simplifier les processus, amender la Loi Littoral
pour conserver son rôle de protection de la bande littorale mais sans bloquer tout projet économique
situé en commune littorale.
En conclusion, la dimension économique doit être renforcée dans la Stratégie
nationale pour la mer et le littoral face aux sphères environnementales et
culturelles
Si « l’attrait des zones tières pour des résidents permanents et pour l’accueil de zones touristiques »
est réel, la « dimension culturelle et sociale du littoral et de la mer » présente, il faut rester vigilant à ne
pas « mettre sous cloche » notre littoral, qui a aussi une vocation productive et économique.
« Préservation de la nature » n’est pas forcément synonyme d’arrêt de toute activité sur le littoral, les
parcs marins sont d’ailleurs des exemples de conciliation et de bonne gestion des espaces maritimes et
littoraux ; des zones d’expérimentation. Il nous paraît essentiel qu’à côté des 2 enjeux majeurs cités :
« Un bon état écologique des milieux marins » « Le bien être dans les territoires littoraux » figure
également l’enjeu du développement économique d’activités de production. Ces activités, par leurs
excellences économiques et environnementales, contribueront au rayonnement économique de nos
territoires littoraux et plus globalement de la France répondant ainsi à l’un des objectifs de la
Stratégie nationale pour la mer et le littoral.
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