syndrome immunodéficitaire acquis

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syndrome immunodéficitaire acquis (sida)
Le sida est une grave infection transmissible, apparue récemment et due au VIH (virus de l’immunodéficience humaine, en celui-ci
s’attaque au système de défense naturel (le système immunitaire), qui protège l’organisme de l’homme des agressions infectieuses de
micro-organismes (bactéries, champignons, parasites). Le système immunitaire fonctionne grâce au concours de globules blancs
spécialisés : les lymphocytes. La cible préférentielle du HIV est le lymphocyte, dont le rôle est de repérer les agresseurs et d’activer les
autres lymphocytes tueurs, ainsi que les lymphocytes producteurs d’anticorps.
Aujourd’hui, grâce à un traitement précoce et à une prévention des effets secondaires de la maladie (perte de poids, affaiblissement
extrême, infections opportunistes), la personne séropositive peut vivre plus longtemps, avec une qualité de vie améliorée, tout en restant
contaminée et potentiellement contaminante. La lutte contre le sida passe par la prévention, qui doit être menée à l’échelle mondiale.
Depuis 1983, date de l’identification de la maladie, presque tous les pays ont déclaré des cas de sida, et l’épidémie est en
progression constante dans le monde : en 1999, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) estimait à 33,6 millions le nombre de
personnes vivant avec le VIH (contre 22,6 millions en 1996), à 5,6 millions le nombre de personnes nouvellement infectées, tandis que le
nombre total de décès depuis le début de l’épidémie dépasserait 16 millions. Ces chiffres sont approximatifs, étant donné le décalage
entre la réalité de l’épidémie et les déclarations officielles, en particulier dans les pays où le système sanitaire est déficient.
Multiplication du virus Comme tous les virus, le HIV est un parasite : il ne se reproduit qu’au sein
d’une cellule hôte qu’il détruit. Le virus s’attache à la cellule cible puis pénètre dans le cytoplasme.
Parmi les virus produits par une cellule hôte, plusieurs sont imparfaits et par conséquent non
infectieux.
Le HIV se transmet par les liquides biologiques, comme le sang et les sécrétions sexuelles.
La transfusion de sang non chauffé constitue un vecteur majeur de transmission du virus.
Les années 1980-1985 ont été marquées par des contaminations lors de transfusions de sang
ou de dérivés sanguins destinés aux hémophiles. Depuis août 1985, les établissements
transfusionnels ont obligation de pratiquer un dépistage sur chaque don.
Le partage de seringue souillée par le sang d’une personne contaminée par le HIV (chez le toxicomane par voie intraveineuse) est une
autre voie de transmission du virus par le sang.
Une autre encore est la transmission professionnelle, au cours d’un accident de travail (piqûre, projection). L’utilisation des brosses à
dents, coupe-ongles, ciseaux, rasoirs des personnes contaminées comporte un risque, certes minime mais non négligeable, qui impose la
prudence. Il en est de même pour les aiguilles utilisées pour l’acupuncture, le tatouage, les instruments de chirurgie dentaire. La
stérilisation systématique et l’usage de matériel à usage unique devraient permettre de diminuer considérablement les risques de
contamination.
La transmission peut aussi se faire de mère à enfant au cours d’une grossesse.
Toute relation sexuelle (avec pénétration) non protégé, avec un partenaire de sérologie inconnue est potentiellement contaminante.
La transmission du HIV est aussi possible par le lait (allaitement par une mère séropositive ou dons de lait).
L’air, l’alimentation, la sueur, la salive, l’urine et les selles ne sont pas contaminants. Les actes ou contacts avec les objets de la vie
quotidienne comme le partage des verres et couverts, les postillons, poignées de porte, linge, téléphones publics ou sièges de toilette sont
inoffensifs. Les animaux domestiques ne transmettent pas le sida, pas plus que les piqûres de moustiques.
L’agent responsable est très fragile et ne peut survivre longtemps en dehors de l’organisme. Il ne se transmet pas par l’air comme la
grippe, ni par contact avec des mains sales, ni encore par l’alimentation, ni enfin par les postillons comme la tuberculose. Le HIV est
beaucoup moins résistant que les virus des hépatites B et C et que le bacille de Koch, bactérie responsable de la tuberculose pulmonaire.
L’infection par le HIV pose un véritable problème de santé publique. Aujourd’hui, on dispose de nombreux moyens pour la combattre,
en attendant la mise au point d’un vaccin. Mais la lutte contre cette maladie passe avant tout par la prévention et par une information
rigoureuse, car il n’existe ni vaccin ni traitement curatif. La prévention doit mettre en avant la nécessité de rapports sexuels protégés
(usage du préservatif), la lutte contre la toxicomanie , , le traitement des femmes enceintes en cours de grossesse, la contre-indication de
l’allaitement chez les femmes séropositives, la désinfection et la stérilisation du matériel médical souillé, l’utilisation généralisée de
matériel à usage unique, le respect des règles d’hygiène. Le HIV est fragile, il ne résiste ni à la chaleur ni à l’air libre. Il est facilement
détruit par l’eau de Javel diluée.
Un vaccin contre une maladie virale consiste à inoculer à un sujet des virus atténués ou tués ou des protéines virales, qui
stimulent l’immunité grâce à la production d’anticorps spécifiques. Les interactions anticorps-virus neutralisent les fonctions virales.
En réalité, la mise au point d’un vaccin se heurte à de nombreuses difficultés qui viennent de la nature même du virus. Le virus du sida
n’est pas éliminé naturellement par les anticorps produits par l’organisme ; il est de plus assujetti à des mutations rapides et, de surcroît,
on a de grandes difficultés à produire un modèle animal identique à l’Homme. La connaissance incomplète du virus n’autorise pas, en
effet, à l’expérimentation directe sur l’Homme.
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