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1. L'attractivité du Sud Pays d'Auge confortée par le développement de son image
paysagère si spécifique
Les caractéristiques paysagères typiques de l'aire du SCOT Sud Pays d'Auge participent
pleinement à l'identité normande. Ainsi, elles sont l'un des atouts importants du
développement économique1, urbain et touristique du Sud Pays d'Auge et dépendent pour
une grande part de l'activité agricole présente dans le territoire.
En outre la préservation, voire la restauration, de ces caractéristiques paysagères (en
particulier, le maillage bocager) concourt à la limitation des phénomènes d'inondation et
d'érosion des sols, ainsi qu'à sauvegarder la réserve en eau et plus généralement la
richesse de la biodiversité du territoire.
a) Le maintien d'une activité agricole économiquement viable qui participe très
largement à l'entretien des paysages
Comme le souligne le diagnostic joint, le Sud Pays d'Auge présente une structure foncière
agricole constituée d'une part non négligeable de petites exploitations qualifiées de
« marginales2 ». Cette structure si particulière a permis de limiter la déprise agricole ou
l'implantation de résidences secondaires consommatrices d'espaces « stérilisés ».
Toutefois, un regroupement progressif des exploitations au-delà du seuil des 75 ha est
constaté depuis 1988. Si cette tendance est confirmée, l'ensemble des exploitations de
moins de 75 ha, dirigées par des personnes de 50 ans et plus en 2000, disparaîtra3
probablement à échéance 2015, au gré des départs en retraite.
Ce processus se traduit par la forte diminution des unités de travail annuel (UTA).
Cette mutation est à signaler car dans un territoire où le paysage rural est considéré comme
l'un de ses premiers atouts, la baisse brutale des UTA combinée à l'augmentation des
surfaces4 à entretenir posera l'épineux problème de l'entretien paysager du maillage
bocager5.
Dans ce contexte, le maintien dans des conditions économiques acceptables d'une
activité agricole durable est à chercher car celle-ci conditionne l'entretien du
patrimoine naturel, la protection du paysage et, dans une certaine mesure, la mise en
oeuvre de moyens efficaces pour juguler les phénomènes de ruissellement et de
glissements de terrain(ex : conservation des haies bocagères).
1De nombreux chefs d'entreprises sont attachés à cette image rurale et ces particularités paysagères et architecturales
2De moins de 20 hectares
3Morcelées au profit d'une consolidation d'exploitations environnantes ou ajoutées à d'autres au profit de l'installation d'un jeune
4Pour la période 1988-2000, la surface a augmenté de 21 ha environ (de 32 à 52,7 ha)
5Pour une exploitation traditionnelle de 20 ha, cet entretien représente l'équivalent de plus d'un mois de travail par an