Les politiques restrictives d'immigration des années 1920 se poursuivent dans les années 1930. La
Grande Dépression ralentit les vagues d'arrivées. Après la guerre, à partir de 1948, le "Displaced
Persons Act" offre l'asile à des milliers de réfugiés européens.
Puis, en 1957-1958, la politique d'asile des réfugiés venus d'Europe de l'Est devient une arme dans
le contexte de la Guerre froide : 38 000 Hongrois sont accueillis aux États-Unis. En 1965, avec le
"Hart-Cellar Act", le président Johnson signe un tournant de la politique migratoire en ouvrant la porte
des États-Unis non plus aux seuls migrants européens favorisés par les quotas, mais à ceux du
monde entier.
6) 1965 - 2000 : L'ouverture aux mondes asiatique et hispanique, les clandestins dans
le débat public
6e vague d'immigration aux Etats-Unis • Crédits : Camille Renard - Radio France
Les conséquences de ce changement de politique migratoire sont massifs et immédiats : les
immigrés venus d'Asie quadruplent en cinq ans, alors que les réfugiés des crises d'Asie du Sud-Est
s'ajoutent à ces chiffres impressionnants.
La révolution cubaine conduit quant à elle 720 000 migrants sur les côtes du sud est des États-Unis.
La Californie accueille notamment une nouvelle immigration choisie et qualifiée, venue d'Amérique
latine et d'Asie, dont les effets se font sentir sur le dynamisme économique de la Silicon Valley.
En 1978, le Congrès adopte un plafond mondial, sans distinction de race, autorisant 290 000 entrées
par an : sont privilégiés le regroupement familial et l'asile politique aux réfugiés du bloc communiste.
Dans les années 1980 - 1990, la question des immigrés clandestins s'impose dans le débat politique.
En 1986, le gouvernement amnistie 3 millions d'étrangers vivant illégalement sur le sol américain.
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