Document janvier 2010
Cas de la lecture d’absorbance à longueur d’onde fixe :
C’est le cas le plus courant des applications de la technique ; pour effectuer la mesure d’absorbance
sur un étalon ou échantillon, il faut d’abord sélectionner la longueur d’onde de mesure, puis présenter
un blanc dans la cellule et effectuer un « zéro » : l’intensité du faisceau incident I
0
reçue est alors
« mémorisée » ; lorsque l’échantillon ou l’étalon est présenté, l’intensité I
t1
du même faisceau est
mesurée, et l’absorbance calculée par la formule :
A
1
= log I
0 /
I
t1
Lorsque les étalons ou échantillons suivants sont présentés, leurs lectures I
t2,
I
t3,
I
t4,
etc..sont mesurées
et les absorbances A
2,
A
3,
A
4,
etc.. déduites du même type d’équation, avec le même I
0
! Le problème
est que rien ne prouve que ce I
0
reste le même tout au long des mesures : c’est totalement
improbable ! Pour garantir chaque mesure, il faudrait refaire un « zéro » périodiquement, de manière à
ce que la valeur d’absorbance soit chaque fois calculée avec une valeur « actualisée » de I
0
…Cela
peut être contraignant, d’autant que l’on ne sait pas adopter une fréquence de « re-zéro ». La dérive
de l’intensité du faisceau I
0
dépend de plusieurs facteurs :
- type de lampe : deutérium, xénon, quartz-iode,…
- âge de la lampe,
- courant de lampe,
- temps de préchauffage de la lampe
La dérive non contrôlée de I
0
provoque donc une variation aléatoire de la valeur du zéro
d’absorbance, une difficulté pour la mesure de signaux très faibles.
Il s’agit donc bien du principal inconvénient de l’optique simple faisceau.
Cette technologie est donc utilisée principalement dans les appareils de bas prix (mesure simple de
« couleur », petit nombre d’échantillons)
Cas de tracé de spectre d’absorption
Peut-on effectuer un « scan » avec un appareil simple faisceau ? Automatiquement non, mais
pourquoi pas avec de la patience..
Pour effectuer cela, par exemple entre 300 et 400 nm en absorbance, il faut définir le nombre de
points nécessaires pour retracer un spectre suffisamment précis (dépend de la finesse des bandes
d’absorption à observer) ; par exemple 1 point tous les 5 nm « pour voir » : nous avons donc 20
mesures d’absorbance à faire et pour chacune d’elle : changer la longueur d’onde, effectuer le zéro
sur le blanc, lire d’absorbance sur l’échantillon, puis déplacer la longueur d’onde de 5 nm, et refaire un
zéro sur le blanc, lire d’absorbance sur l’échantillon, etc…Oui, l’énergie de la source change avec la
longueur d’onde, il est donc indispensable de « re-mémoriser » le nouveau I
0
à chaque fois !
Fastidieux avec le simple faisceau ! De plus il faudra entrer les valeurs des paires longueur
d’onde/absorbance dans un logiciel de calcul de courbes…et peut-être tout reprendre si la définition
du spectre obtenu n’est pas suffisante (tous les 5 nm à refaire tous les 2, ou même 1 nm !!)