germinale des g
enes de la r
eparation de l’ADN. La troisi
eme entit
e est celle des
cancers ayant un ph
enotype m
ethylateur isol
e sans instabilit
eg
en
etique. Cette
entit
e repr
esente 8 % de l’ensemble des cancers du c^
olon. Il a
et
e montr
e que
ces tumeurs ont un pronostic p
ejoratif. Enfin, la quatri
eme entit
e, la plus
fr
equente, est celle des tumeurs avec une instabilit
e chromosomique.
La connaissance de l’existence d’une h
et
erog
en
eit
eg
en
etique des cancers
colorectaux a
et
e renforc
ee par l’
etude du transcriptome de 2 tr
es grandes
s
eries de cancers colorectaux. Ces
etudes ont montr
e l’existence de 5
a 6 sous-
types mol
eculaires de cancers colorectaux dont certains avaient un pronostic
p
ejoratif [1, 2].
Ces quatre entit
es ne suffisent cependant pas
alad
efinition de groupes
homog
enes de malades sur le plan du pronostic [1]. Une nouvelle approche a
et
e
d
evelopp
ee au cours des 5 derni
eres ann
ees : l’
etude de l’expression de
l’ensemble des g
enes par des approches dites omics. La plupart des signatures
publi
ees
a ce jour dans le cancer colorectal avaient un but, celui de trouver une
signature pronostique, permettant de distinguer parmi les malades ayant une
tumeur de stade II ou III ceux qui pouvaient b
en
eficier d’une chimioth
erapie
adjuvante, et ceux que l’on pouvait gu
erir uniquement par la chirurgie.
‘‘ Le but est de trouver une signature pronostique, permettant
de distinguer parmi les malades ayant une tumeur de stade II
ou III ceux qui pouvaient be´ne´ficier d’une chimiothe´rapie adjuvante
et ceux que l’on pouvait gue´ rir uniquement par la chirurgie’’Le premier constat est que les m
ethodologies d’
etude de l’expression des g
enes
est diff
erente d’une signature
a l’autre. Les unes utilisant des tissus fix
es dans le
formol et inclus dans la paraffine, les autres des fragments congel
es. Les
m
ethodologies statistiques permettant l’identification de ces signatures ont
et
e
tr
es diff
erentes selon les
etudes. Certaines privil
egiant des approches non
supervis
ees, d’autres des approches supervis
ees, cette variabilit
e induisant un
nombre tr
es diff
erent de g
enes retenus dans ces signatures allant d’une dizaine
a
quelques centaines. Le niveau de validation de ces signatures est lui aussi tr
es
diff
erent. Certaines ont
et
e valid
ees sur plusieurs milliers de malades, d’autres sur
quelques dizaines. Elles ont toute ignor
e la classification ant
erieure des cancers
colorectaux fond
ee sur les diff
erents ph
enotypes mol
eculaires, cherchant une
signature unique pronostique pour l’ensemble des cancers du c^
olon (one size fits
all). La comparaison de ces signatures entre elles montre des r
esultats tr
es peu
superposables. Le taux de recouvrement de ces signatures est faible : peu de
g
enes sont redondants entre les signatures. Une
etude pr
esent
ee
a l’ASCO a
montr
e la faible corr
elation des signatures entre elles et,
a un niveau individuel,
les signatures peuvent classer un malade dans un groupe
a fort ou
a faible risque
de r
ecidive. Aucune de ces signatures n’a int
egr
e les facteurs pronostiques
r
ecemment identifi
es comme ceux de l’infiltration tumorale par les lymphocytes
[3]. N
eanmoins, elles apportent toutes une information additionnelle sur le plan
pronostique par rapport
a la classification TNM [4].
Peut-on utiliser ces signatures afin d’am
eliorer la prise ne charge des malades
atteints de cancer ? La signature la plus aboutie quant au nombre de malades
test
es est celle de Genomic Health (Recurrence Score Oncotype DX) avec plus de
4 800 malades analys
es [5]. Elle permet de calculer une probabilit
eder
ecidive
pour un malade en fonction du stade TNM de sa tumeur. Cette information
pourrait ^
etre utile dans le dialogue entre le m
edecin et le malade sur la notion du
rapport risque/b
en
efice attendu par exemple pour un patient de stade II dont le
risque pr
edit est sup
erieur
a celui d’un stade III moyen.
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HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 20 n82, f
evrier 2013
Editorial
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