Des conséquences notoires sur le climat : vers une augmentation (ampleur, fréquence) des
phénomènes météorologiques extrêmes
Le réchauffement climatique en cours a déjà des impacts : recul des glaciers, allongement des saisons de
végétation, déplacement géographique de certaines espèces, vagues de chaleur sans précédent. Pour le
GIEC, il est très probable que les canicules, vagues de chaleur et les événements de fortes précipitations
continueront à devenir plus fréquent. Toujours selon le GIEC, les conséquences probables du réchauffement
planétaire pour les régions européennes seraient notamment :
−Des disparités régionales accentuées en matière de ressources naturelles et de moyens économiques
−Des risques accrus d'inondations éclair à l'intérieur des terres
−Dans les régions montagneuses : Recul des glaciers, réduction du manteau neigeux et du tourisme
hivernal, disparition de nombreuses espèces (jusqu'à 60 % dans certaines régions avant la fin du siécle)
−Dans le sud de l’Europe, région déjà vulnérable à la variabilité du climat, les changements climatiques
devraient aggraver la situation (températures élevées et sécheresse) et nuire à l’approvisionnement en
eau, au potentiel hydroélectrique, au tourisme estival et, en général, aux rendements agricoles. Les
risques sanitaires pourraient s'accroîtrent par suite des vagues de chaleur et de la multiplication des
incendies de forêt.
−Dans le nord de l'Europe, malgré des effets positifs (réduction de la demande en chauffage,
augmentation de la production agricole et de la croissance des forêts liée au CO2), des effets négatifs
prendront probablement le pas sur les avantages : inondations hivernales plus fréquentes, écosystèmes
menacés, instabilité des sols.
Les dégâts économiques du réchauffement climatique à venir sont estimés à 7500 milliards
de dollars
Le rapport de l'économiste britannique Sir Nicholas Stern rendu public le 30 octobre 2006, aborde le
développement durable sous l'angle économique (Stern Review : The economics of climate change, octobre
2006). L'auteur démontre ainsi qu'un investissement dès aujourd'hui et pour les années à venir permettrait
d'éviter des conséquences catastrophiques et des coûts bien plus élevés (7500 milliards de dollars, soit plus
que les deux guerres mondiales). La réduction des émissions de gaz à effet de serre (notamment le CO2
issu de l'utilisation des combustibles fossiles), techniquement possible, est donc une urgence économique
pour l'avenir. Le rapport incite donc tous les pays à prendre des mesures fermes et immédiates (estimées à
1% du PIB) pour éviter les dommages à l'échelle de la planète, avec des conséquences économiques
élevées (5 à 20 % du PIB).
Le GIEC quant à lui estime qu'une stabilisation des concentrations de CO2 en 2050 impliquerait, à l'échelle
de la planète, des coûts économiques se situant entre une hausse de 1% et une baisse de 5,5 % du PIB
mondial. Il existe un potentiel économique considérable pour atténuer les émissions globales de GES au
cours des prochaines décennies, qui permettraient de ramener les émissions en-dessous des niveau
actuels. Parmi les principales technologies d'atténuation déjà existantes, la plupart de celles citées par le
GIEC dans son rapport pourraient concerner le territoire du SCoT d'Issoire Val d'Allier Sud :
•énergie : énergie d'origine renouvelable (hydroélectricité, solaire, éolien, géothermie)
•transports : développement des transports ferroviaires et des systèmes de transports publics, transports
doux (bicyclette, marche), planification urbaine
•bâtiment : amélioration de l'isolation, énergie solaire
•industrie : récupération de chaleur et d'énergie
•agriculture : amélioration de la gestion des terres cultivées et des pâturages
•fôret : boisement, bois-énergie
« Nos sociétés ont désormais sous les yeux toutes les données, à la fois sur les
signes physiques et les conséquences du réchauffement, mais aussi sur les moyens
de limiter les dégâts. Nous avons même annoncé de bonnes nouvelles : la plupart
des mesures de réduction des émissions ne côute pas grand-chose ».
Extrait d'un interview avec Rajendra Pachauri, président du GIEC (source : Télérama
16/01/2008).
Photo Fredrik Naumann PANOS-REA.