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Historique de Machu Picchu ou le “circuit sud” sont
visités par 50% des touristes qui visitent le pays des
Incas ; d’après le rapport de Monitor Company (1995,
p.6) de 70 à 75% des touristes qui se rendent au Pérou
visitent Cusco et Machu Picchu ; Enfin,selon Hauyón
(cité par Páucar, 2004, p.2) “sur 10 touristes qui se
rendent à Machu Picchu 8 vont à Cusco”. La ville de
Lima est donc seulement un lieu de transit.
Dans ce contexte le concept d’optimum touristique
de Lozato-Giotart (2003, p.306) peut être un cadre utile
pour mettre en oeuvre un optimum marketing d’une
destination touristique. La finalité est de créer des
indicateurs et de les tester sur un site : le choix se porte
sur le Sanctuaire Historique de Machu Picchu.
L’article, divisé en quatre parties, est le fruit d’un
travail en cours de réalisation. Dans une première
partie, selon le plan conceptuel nous définissons le
concept d’optimum touristique tel que le présente
Lozato-Giotart, il servira par la suite comme source
d’inspiration pour créer des indicateurs marketing, dont
les ébauches sont présentées dans la troisième partie.
Enfin, dans la quatrième partie met en avant le terrain
sur lequel nous testerons ces propositions.
1 -Tourisme et environnement
L’essor du tourisme a engendré, durant les périodes
de développement (dans les années soixante et soixante
dix) des pratiques néfastes à l’environnement : la
consommation de produits touristiques a induit une
consumation des lieux (Desprest, 1997, p.26). Les
perturbations des sites sur lesquels l’activité touristique
s’est s’implantée sont parfois irréversibles, le
néologisme baléarisation faisant même référence aux
aménagements touristiques désastreux des Iles
Baléares. La prise de conscience a été plus ou moins
rapide, depuis le rapport Bruntland (Our Common
Future), en 1987, mais les marchés (et la demande en
général) tardent à mettre en application les termes de
développement durable ou sustainable development.
Une littérature abondante, notamment nord-américaine,
fait d’ailleurs état des impacts du tourisme sur
l’environnement.
Très vite des outils permettant de mesurer et de
minorer les impacts ont été développés. Parmi eux,
citons la notion de « capacité de charge ». Cet outil
initialement adapté aux parcs nationaux a rapidement
débordé de son cadre pour mesurer différents impacts
du tourisme liés aux aspects sociaux, économiques,
purement physiques, voire politiques d’un lieu (c’est à
dire la capacité à coordonner et à développer le
tourisme sur un site donné). Selon la littérature nord-
américaine un nombre important de sujets ont été
étudiés grâce à l’apport des mesures de capacité de
charge (Murphy & Price, 2004, p.181). L’évolution de
cette notion tend vers “une série de valeurs qui sont
fonction des objectifs de gestion pour un espace
donné” (Deprest, 1997, p.51). Des approches
différentes se sont multipliées elles concernent les
limites acceptables du changement (LAC), les
approches liées au management des sites (VIM). Ces
principes sont améliorés régulièrement et de nouveaux
outils viennent agrémenter la panoplie des mesures
disponibles pour la gestion durable d’un site ou d’une
région touristique.
Une autre approche développée depuis une
trentaine d’années est celle liée à l’identification des
problèmes et à leur résolution : pression/état/réponse.
Cette approche est “simple et plait beaucoup aux
décideurs” (Dubois & Céron, 2003, p.7) mais elle
semble mal s’adapter à un système en mouvement car
elle donne des réponses à un instant donné et en aucune
façon répond aux contraintes liées à un système
complexe. D’autres méthodes existent comme celle de
l’évaluation des impacts (Impact Assessement
Approach). Cette approche est davantage une
procédure avec des étapes définies et clairement
établies, comme, par exemple, l’inventaire, l’état des
lieux politique, physique, économique et
environnemental d’un site, les prévisions, pour aboutir
à une sélection d’objectifs, alternatives et à
l’implémentation.
Comme on peut le constater, des outils permettent
une meilleure prise en compte du territoire touristique.
Cependant l’écosystème étant par essence dynamique,
il serait plus utile d’envisager ces méthodes avec une
approche plus globale mettant le site touristique au
cœur d’un système géographique complexe. Ainsi le
développement durable ou soutenable pourrait être mis
en œuvre. Il faut cependant noter que les termes mêmes
de développement durable et de sustainable
development sont aujourd’hui dépassés de part le
manque d’aspects normatifs liés à ces notions (Dubois
& Céron, 2003, p.3).
En outre, cette approche peut être mise en oeuvre à
un niveau interne comme externe à chaque acteur de
l’activité touristique. Par exemple, un opérateur peut
réfléchir et développer sont site de façon à ce qu’elle
soit rentable le plus longtemps possible sans pour cela
que cela préserve l’environnement en aucune façon.
Nous touchons donc là aux limites de cette notion.
1.1. Cadre conceptuel
Le concept de tourisme durable ne fait donc pas
l’unanimité et d’éminents chercheurs tels que Inskeep
(1997), Pearce (1987), ou Lozato-Giotart (2003)
évoquent plutôt la notion “d’optimum”, c’est à dire le
point d’équilibre, qui permettra un développement
touristique optimal. Cette approche tend donc à
l’efficacité et, in fine, à une meilleure conduite du
changement, l’optimum comme “la meilleure
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