3
Jean Pierre Gaillarvardin (1825- 1897)
Il né à Saint-Priest et est le fils d’un des plus grands marchands de
chevaux de la région lyonnaise qui exportait en Allemagne et en
Suisse.
De santé fragile, il fut rétabli grâce aux soins du Docteur DES GUIDI.
Esprit curieux et chercheur, il s’intéressait à de nombreuses
disciplines, il étudie, entre autres, la phrénologie, la physionomie
(ancêtres de notre Structure/Fonction), mais aussi la mythologie et fut
un des premiers à s’intéresser à l’acupuncture.
Il s’interroge même sur l’orientation du lit du malade en fonction de la
pathologie. Comme tous les médecins de cette époque il portait la
redingote et le chapeau haut de forme. Ce fut un des grands apôtres
de l’homéopathie, polémiste ardent et inconditionnel de la pensée de
Hahnemann.
Il lança une souscription pour la création de l’hôpital homéopathique de
Leipzig en Allemagne et créa lui-même l’hôpital homéopathique Saint-
Luc à Lyon. A 57 ans, il renonce à l’usage de la viande pour le
végétarisme. Vingt ans avant, il avait déjà renoncé au vin et au tabac. Il
écrivit de nombreux ouvrages mais celui qui reste le plus connu est
son Répertoire psychique totalement inédit. On y trouve par exemple la
description de remèdes pour la femme trop coquette, l’adolescent qui
découche, l’inaptitude à l’algèbre et la géométrie et des remèdes
contre les blasphémateurs. Dans ce livre, il traita exclusivement des
symptômes psychiques lorsqu’ils existent isolément ou comme
manifestation d’un état morbide, latent ou du tempérament individuel. Il
meurt à 73 ans après avoir été renversé par une voiture.
James Tylor Kent (1849- 1916)
Aux USA, à côté d’instituts strictement homéopathiques
hahnemanniens, développés par Hering, on vit se multiplier des
écoles dites éclectiques, c’est-à-dire où l’on enseignait un mélange
de sciences fondamentales (anatomie, physiologie, histologie,
chimie..) avec diverses thérapeutiques : allopathiques,
homéopathiques, naturopathiques, chiropratiques et autres thérapies
empiriques.
C’est dans l’une de ses écoles, l’Eclectic Medical Institute de
Cincinnati (Ohio), que James Tylor Kent apprend la médecine. A 33
ans, il occupe la chaire de Chirurgie au Missouri Homeopathic
Medical College de Saint-Louis. Deux fois veuf, il s’ouvre à la
spiritualité en approfondissant l’œuvre du mystique suédois
Emmanuel Swedenborg.
Décrit par son entourage comme austère, d’une grande intégrité et
d’une grande impartialité, grand travailleur, très consciencieux, il est
peu démonstratif, plutôt introverti, ne montrant jamais ses sentiments
mais franc et direct. Il était proche de ce qu’on appellerait aujourd’hui
une personnalité obsessionnelle. Kent va pousser à bout, dans la
lignée de son maitre Hahnemann, la technique d’individualisation des
symptômes. Il cherche à tout prix le remède unique qui va tout guérir.
Son courant existe toujours de nos jours : il porte le nom de
kentisme ou d’homéopathie uniciste.
Une de ses trois grandes œuvres constitue son grand répertoire qui
réunit 1424 pages de signes soigneusement valorisés, qu’il appelle key note ou signe-clé, permettant la
prescription d’un remède homéopathique.
Jean Pierre Gaillarvardin à 40 ans